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CAN

dégrés pour s'élever

a~x

dignités.

~es

fciences

&

les

arrs fleurirent,

&

qmconque avo1t des vertus

&

&

des lumieres, étoit accueilli

&

récompenfé. Tan–

dis qu'il faifoit renaitre les beaux jours de la Crece,

]es Génois, les

V

énitiens

&

les Arragonois lui enle–

voient la Morée.

Cantacuzene

fourenu d 'Orcan, mar–

cha pour leur ravir leurs conquetes. Paléologue le

voyanr embarraífé dans certe guerre, trouve le moyen

de lever une arrnée de vingt mille chevaux

&

de

foixante-douze mille hommes de pied qu'il joint aux

forces desGénois

&

des Vénitiens.

Cantacutene

envi–

ronné d'ennemis

fi

puiífans, fe fortifie par de nouvel–

Ies alliances:

il

aífocie

a

l'empire Matthieu , fon fils

ainé'

a

qui

il

fait époufer

la

filie du duc de

~ervie

qui

Iui

apporta pour dot

1'

Albanie. Manuel fon autre fils,

eft élu duc de Sparte,

&

ce titre met fous

f~

do....

mination route l'ancienne Laconie. Ce fut de fo1bles

reífources contre les forces réunies de fes ennemis

c¡ui

conferverent leur fupériorité; il fe renferma

dans Conítantinople ou

il

fut bienrot affiégé. Pal éo–

Iogue av<>it dans cette ville de nombreux partifans

qui lui en faciliterent l'entrée.

Il

s'y comporta moins

en conquérant irrité qu'en prince bienfaifant qui

vient pr

endre poíf

eilion de fes nouveaux états.

U

étendir fa

clémen.ce

jufques fur

Cantacu{_ene

qui, dé–

gotHé de

s grandeur

s de la terre, ou plutot effrayé

de l'avenir , prit l'habit monaftique au pied du

rnont

Athos~

Ce prince, pour fe confoler de l'en–

nui

d

fa re traite' fe livra entiérement

a

l'étude'

&

de fouverain devenu théologien, il compofa plu–

:fieurs ouvrages contre la feéte Mufulmane

&

les fu–

pedlitions Judai:ques. Ses réflexions fllr la philofo–

phie d'Ariftote, décelent un efprit net

&

cultiv ' .

n

compofa quelques traités pour applanir les obíl:a–

des qui féparent l'églife Grecque d'avec la Latine.

Apres la prife de Conftantinople, tous ces ouvrages

furent tranfportés

a

Vienne'

Ott

ils font confervés

dans la bibliotheque impériale. Son ñls Matthieu fut

chercher un afyle aupres du grand-mairre de Rho–

<les , dont

il

follicita inutilement du fecours pour

remonter fur le troce. Quand il eut perdu tour ef–

poir d'etre rétabli, il fe retira aupres de fon frere,

duc de Sparte.

Il

y

paífa le re.fte de fa vie en homme

privé qui fe confoloit dans le feir1 des lettres des

difgraces de la fortune. (

T

-N.)

CANTHARA, (

H i(l. des Juifs.)

fils de Simon

l3oethus' fut élevé

a

la digniré de grand-pretre des

Juifs, par la faveur d'Agrippa.

A

u

bout d'un an, il

fut obligé de s'en démettre en faveurde Matthias,ñls

d'Ananus.

11

en fut encore revetu une feconde

fois

apres Elimée,

&

ne la poíféda encore qu'un an,

H

' rode, roi de Calcide, la lui ayant otée pour la

donner a Jofeph, fils de Camith.

CANTl,

f. m. (

H i(l.

nat. B otaniq.)

nom brame

d'un arbriffeau du Malabar, tres-bien gravé avec la

plupart de fes détails , pat Van- Rheede, dans fon

Hortus Maú.baricus, volume

V,

imprimé en

I

68 5 ,

page

73,

planche

XXXVII,

fous le nom de

tsjerou

kara,

c'eft-a-dire, petit

kara.

Les Brames l'appel–

lenr

canti

&

bidani gali ;

les Portuguais,

fpinho fal-

ft do ;

&

les Hollandois,

bittern doorn.

Plukenet en

a

fait graver en

I

69

r ,

une petite figure fans fleur,

a

la

planche XCVII, n°.

3

de

f~

Pl¡ytographie ,

fous

la dénomination de

6'cium bifnagaricum acuminatis

minus durioribus foliis,

&

aculeis ex o

p

pojito binis.

Ra

y,

<lans fon

H~floria gen~r.

plant. p age

14

9 7,

la défigne

fous le nom de

baccifera indica flofculis ad foliorum

exortum confertis fruau dicocco.

Us'éleve fous la forme d'un buiífon conique , de

flX

a fept pjeds de hauteur' de moitié moins large '

aifez épais'

a

tronc úmple de trois a quatre pouces

de diametre, environne du bas en haut de nombre

de branches

alternes~

menues, é_cartées d'abo.l."d íous

C -A N

un,

angle de 45 dégrés, enfuite horizontales cen-:

drces.

Sa racine eft rougeatre.

Les feuilles font oppofées deux

a

trois ou quatre

en croix, elliptiques , pointues aux deux extrémi–

tés ' longues d'un

a

deux pouces' une fois moins lar–

ges , enrieres , épaiífes , liífes, verd-noires

&

lui–

fantes deífus, plus claires, velues

&

ternes deífous,

releyées d'une cote loqgitudinale' ramifiée en trois

a

cinq paires de nervures , alternes

&

attachées hori–

zonralement fans aucun pédicule le long des bran–

ches '

au

nombre de fix a quinze paires'

a

des difian–

ces d'un pouce ou

~nviron.

De l'aiffelle de chaque feuille

il

fort une épine

conique épaiífe, une fois plus courte qu'elle, roide,

ouverte horizontalement.

Il

fort encore des memes aiífelles quatre a huit

fleurs verdatres , onvertes en étoile de trois a quatre

lignes de diametre, portées fur un péduncule pref-.

qu'égal

a

leur longueur.

Chaque fleur eft hermaphrodite, monopétale, ré.:

guliere , pofée fur l'ovaire ; elle confifte en un calice

a

cinq dents ou pointes fines,

&

en une corolle d'une

feule piece une fois plus longue ' mais a tube tres–

court, verdatre , évafé en étoile,

&

partagé juf–

qu'a fon milieu en cinq divifions triangulaires, fort

peu plus longues que larges,

&

portanr entre fes dé–

coupures cinq étamines de moitié plus courtes, verd–

blanchatres,

a

anrheres jaune· rougeatres. L'ovaire

qui eft fous la fleur' reífemble

a

un globule d'une

ligne de diametre , verdatre , portanr en-deífus un

fiyle cylindrique' épais' blanchatre ' velu

a

fa partie

inférieure ,

&

terminée par un ftigmate

fphériqu~

jaunarre.

Cet ovaire en muriffant , devient une baie

fphé~

rique' parfaitement femblable

a

celle du café' mais

plus perire' un peu comprimée par les cotés' lon–

gue

&

Iarge de cinq lignes fur une face,

&

de trois

lignes fur l'autre , verte, marqué e d'un fillon longi–

tudinal de chaque coté' a deux lpges contenant cha–

cune une graine femblable a celle du café'

c'eft-a~

dire, demi-ovo'ide, longue de quatre lignes, une

fois moins large, convexe fur le dos, plate fur la

face inrérieure,

&

marquée d'un fillon longitudinal.

Culture.

Le

canti

croit

a

u Malabar, fur-tout

a

Bel–

lange , dans les terres fablonneufes ; il efr toujours

verd , toujours chargé de feuilles, de fleurs

&

de

fruits.

Qualités.

Toutes fes parties ont un got1t amer,

&.

fa racine r épand une odeur agréable.

Ufages.

La décoétion de fa racine fe boit pour ou..:

vrir les obftruétions du foie , purifier le fang

&

pro~

cur r une cerraine gaieté dans les maladies de dou–

leur. La décoétion de fes feuilles fe donne en garga-:

rifme contre les aphtes.

R emarques.

Quoique Van-Rheede ne dife pas

ft

cet arbriífe au a des ftipules aux tiges , néanmoins il

paroit, par la reífemblance qu'a cette plante avec

le café, qu'elle doit en a voir,

&

qu'elle forme un

nouv-e(\u ge.nre aífez voifin du

contu

ou

daun contu,

daos la famille des aparines.

f7oyez

nos

Familles

d~s.

plantes, volume

JI,

page

146 .

(M. A

DANSON.)

CANTJANG,

{.m.

(

Hijl.

nat. lnJeaotog.)

efpece

de erabe des iles Moluques, tres-bien gravé

&

enlu–

miné par Coyett, au

n° •

.2.0

1

de la fe conde partie de

fon

Re uúl des poijfons d'./lmboine.

Cet infeéle a le corps taillé en creur arrondi au–

devant, terminé en pointe courte par derriere,

long d'un pouce, d'un fixieme moins large,

&

en–

touré de fix pointes bleues coniques, aífez longues,

dont cinq de chaque coté ; fes pattes font au nombre

de dix' cinq de chaque coté' dont deux antérieures

en pince ) aífez égales, un peu plus courtes

&

phli