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CAN

"C"ét0it

la patrie du

poete Claudien.

'C'efi

l'opinion

la

plus -commune

&

.la

plus certaine.

.

,

.

On remarque que l'empereur Adnen av01t

falt

'repréfenter

Canope

dans fa maifon de campagne. Ce

lieu y étoit décoré d'un grand nombre de curiofités

égyptiennes , qui, ayant éré déterrées dans

~es

der–

l1iers tems, ont été placées par le pape Beno1t

XIV,

a

Rome daos le cap!to:le. (

+)

.

CANSCHL,

{.m.

(

Hifi.

nat. Botantq.)

arbre dtt

Malabar aífez bien gravé, avec la plupart de fes dé.–

tai!s par Van-Rheede , dans fon

Hortus Malabart·

cus, '!Jiolume

I,

planche

XLII

,page

76.

J. Commetin;

¿ans fes notes fur cet ouvrage , l'appelle

arbor race–

mofa MalabaricafruBu triquetro.

Les Brames l'appel–

lent

fc!zivauni.

M.

Linné, dans fon

Syjüma

natur(Z,

é dition

I 2

~

page

3

óz,

lui

donne le nom de

trewia

1

nudiflora.

Cetarbre s'éleve

a

la hauteur de 6o pieds environ.

Sa racine efi épaiífe , ramifiée horizontalement ,

a

bois blanc, recouvert d'une écorce cendrée brune,

<[UÍ

efi rougeatre

a

l'intérieur. Son tronc efi cylindri–

que ' de deux pieds de diametre ' fur quinze

a

vingt

pieds de hauteur, couronné par une cime fphéroide

peu épaiífe , formée par des branches cylindriques,

alternes, aífez groífes , écartées fous un angle de

45

degrés au plus d'ouverture'

a

bois brun

&

écorce

d'abord verte, puis cendrée extérieurement

&

verte

intérieurement.

Les feuill es font alternes, difpofées circulairement

autour des branches, de forme elliptique, prefqu'en

creur' obtufes en has' pointues

a

l'extrémité anté–

rieure' longues de quatre

a

huit pouces ' de moitié

' moins larges , entieres

~

minces , molles , luifantes ,

verd-brunes deífus, plus claires deífous, relevées de

trois cotes longitudinales' creufées en-deífus de leur

réunion d'une cavité,

&

portées peodantcs fous un

angle de

45

dégrés fur un pédicule cylindrique, une

a

deux fois plus court qu'elles.

De l'aíífelle de chaque feuille fort

un

épi

pref–

qu'une fois plus court qu'elles, compofé de

)O

fleurs,

dont trOÍS

Oll

quatre fe melles melées avec les males,

euvertes en éroile de trois lignes de diamerre,

&

portées fur un péduncule cylindrique menu, un peu

plus long

&

écarté fous, un angle de

4·5

dégrés.

Chaque fleur confifte en un calice de trois

a

quatre

feuilles triangulaires équilatérales, verd·clair, ou–

vertes en étoíle ,

&

courbées en-deífous , pendantes

&

caduques. Lesmales contiennent

)O

a

6o étamines

tle meme longueur' réunies comme dans le ricin'

ricinus,

par la plus grande partíe de leurs filets , en

une colonne verte

a

antheres jaunatres d'abord '

enfnite rouífatres. Les fleurs femelles, aulieu d'éra–

mines , contiennent un ovaire fphéro1de, couronné

par trois fiyles veloutés fur leur face intérieure.

L'ovaire en mftriífant devient

un~

capfule en écorce

verte turbinée, c'efi-a-dire , pointue en-deífous ,

plate en-deifus, d'un pouce environ de diametre,

de moitié moins large , portée pendante fur un pé–

duncule cylindrique menu, de meme longueur, mar-,

qué

e

extérieurement de trois fillons longitudinaux,

par lefquels e

lle s'ouvr

e en trois valves ou battans

triangulaires,

forma.pt

par le prolongement de leurs

hords, une cloifon membraneufe réunie au centre

du fruit pour former trois loges qui contiennent cha·

cune une gra1ne

fp~ éro:ide

aífez femblable

a

celle du

thé' de quatre

a

cinq lignes de diametre' a dos con- \

vexe

&

deux cotés plans' par lefquels elles fe tou–

chent

&

s'attachent a

u

centre de la capfule. Les fruits

pendent au nombre de deux

a

trois vers le bout de

c.haque épi qui pend auffi en forme de grappe pre{–

qu'égale

a

la longueur des feuilles.

.

Culture.

Le

canfchi

cro1t fur .la cote du Malabar,

dans les terreins fablonneux; il quitte toutes fes feuil–

!es eri

meme teros,

&

commence alors

a

fl~~1ür.

CAN

.

Qualith.

Toute la plante a une faveur

amere

af·

trm.gente.

Vfages.

La décoétion de fa racine fe donne pour

diiliper les enflures du ventre ; on en frotte auffi le

corps dans les douleurs de la goutte.

Il

nous paroit que l'ufage qu'on attribue aux Ja–

ponnois, de faire du papier avec les rejettons de

cet

arbre , provient d'une confuf.ion de noms qui en

a

impoíe.

Remarques.

Le

canfchi

fait un gente particulier de

plante qui paroit fe ranger naturellement auptes du

ricin ,

ricinus

,

dans la famille des tithymales ,

&

nous croyons que le nom moderne·

d~

trewia,

qué

M.

Linne a voulu fubilituer au nom Indien, doit etre

rejetté, paree que cette innova ion, loin d'avoir de

l'utilité, eH préjudiciable

a

la,

fiabilité de nos con–

noiífances, que la multiplicité des noms fuperflus ne

fait qu'embrouiller.

Voyez.

nos

Familles des plantes,

Yolume

JI,

pages

3~7

&

443·

e

M.

ADANSON.)

CANTABlLE,

e

Mujique.)

adjeél:if Italien, qui

fignifie

chantable' commode

a

chanter.

Il

fe dit de tous

les chants dont, en quelque mefure que ce foit, les

intervalles ne font pas trop grands, ni les notes trop

précipitées, de forre qu'on peut les chanter aifément,

fans torcer ni gener la voix. Le mot

cantabile

paffe

auffi

peu-a-peu dans l'ufage frans:ois. On dit :

parlez.–

moi du cantabile

;

un beau canta.bile me plaít plus

que tous vos airs d!exécution. (S).

CANTACUZENE(JEAN),

Hijl. du Bas-Empire;

eíh

été un des hommes les plus recommandables de

fon íiecle, íi l'ambition n'en eut point fait un ufur–

pateur. Riche de tout ce que les fciences

&

les arts

offrent de plus précieux , né dans une famille cpu–

lente, généreux

&

compatiífant, il adouciífoit par

fon affabilité l'envie acharnée contre les hommes

fupéríeurs. Andronic le jeune le choifit en mourant

pour erre le tuteur de fon fils.

Il

ouverna l'empire

avec une autorité qui accoutuma le peuple

a

le ref–

peB:er comme fon fouverain. Le jeune empereur

étoit prefqu'ignoré,

&

l'on ne fe fouvenoit de

lui

que quand on employoit fon nom pour mettre de

nouvelles impofilions.

Cantacutene,

familiarifé avec

le commandement, prit des moyens pour le perpé–

tuer dans fa famille.

ll

defcendoit d'un

Cantacuz.ene

qui avoir été créé Céfar par Ifaac Comnene; ainfi

{a

naiífance ne pouvoir oppofer un obfiacle

a

fon

élévation. Les peuples, las de révérer un enfant,qui

n'avoit qu'un titre fiérile, appellerent

a

u trone celui

qui s'en étoit montré digne par la fageífe de fon ad–

minifiration. Ce projet fut découvert; les gens de

bten furent indignés contre un ambitieux

qu

i vqu–

loit s'enrichir des déponilles de foo pupile.

Cantll.cu–

z.ene

fut condamné

a

l'exil; mais par un refie de re–

connoiífance pour la fageífe de fon gouvernement,

on lui conferva Ja jouiffance de fes biens.

I1

fut cher.

cher un afyle

a

Nicée'

Oll

il s'infinua dans la faveur

d~Orcan

qui étoit alors !'arbitre del'Afie.

Cantacuz.ene

facrifiant la religion

a

la politique' don na fa fille en

mariage

a

ce prince infidele' pour s'en faire un pro–

teél:eur. Orean fe mit

a

la

t~te

d'nne armée pour

le rétablir fur le trone ; ce fut le premier prince

Mufulman qui porta la guerre en Europe. Confran–

tinople a.ffiégée pendant cinq ans , oppofa la plus

vigoureufe réfifiance. Les Mufulmans rebutés de

leurs pertes

&

de leurs fatigues , leverent le fiege

a pres avoir dévafié toutes

les

terres de l'empire.

L'inconfiance naturelle des Grecs fut plus utile

a

Canta,cuz.ene

que

l~s

armes de fon allié, ils le rappel–

lerent pour les délivrer du joug de Jean Paléologue

qui pour fe faire refpeéter ofa tour enfreindre. L'em–

pire mieux gouverné , prit une face nouvelle. Les

hommes de néant qui n'étoient pour la plupart que

des favoris fans talent, furent dégradés de leurs em–

ploi~,

La naiífance & le mérite furent les

feul~