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T AR

tle laxatif

&

de tel neutre. La dore

eíl

de

demi-oflc~ ~

on l'emploie m&me pourles goutteux ,te qui ptouve

que le médicament efr

p~r

lui-men'le innoceñt, mais

il fe diifollt facilement.

Le

lame

alkalifé Oll Palkali du

tarue

efr auffi d'u

a

fage ; c'eít le meilleur de tOtlS les alkalis que la mé–

decine puiífe employer. C'efr un grand diaphoréti–

que , un abforbant

&

un fromachique.

La liqueur acide tirée par la difrillation du

tartte,

efr calmante, rafralchiífante , bonne dans les fievres

ardentes; on en donne dan6 les tifanes, dans les ju–

leps.

T

artre

foluble.

Le

tartre

par lui-meme efr infoluble

dans l'eau froide ; mais lor[que le feu l'a pénétré,

&

que l'ac.:ide efr incorporé de nou veau avec l'alkali, il

efr plus airé

el

fondre ,

&

c'efrle

tartre

foluble.

Ce [el efr un purgatif doux, ci - devant fort

a

la

mode, que l'on ordonnoit

a

la dofe d'une demi-once

ou d'une once dans une pinte d'eau de riviere. Il en–

tre encare aujourd'hui dansles médecÍnes ordinaires;

mais fon crédit efr tombé depuis que le [el de la Ro–

chelle &le [el d'Epfom ont fait fortune en médec;ine.

T ARTRE STIBlÉ

ou

ÉMÉTlQUE , efr une prépara–

tion d'antimoine faite avec Con foie

&

Con verre

el

parties égales avec le double de cr&me de

lame,

Cet émétique efr le meilleul'

&

le plus aífuré de

tous. On peut le donner fous telle forme

&

el

telle

dofe que l'on veut;

&

d'autant que 1'0n connolt [a

dore

&

fa vert·u , on peut l'augmenter ou le dimi–

nuer plus aifément au gré du médecin , [elon les for–

ces du malade

&

l'exigence des maladies; car , [elon

les ob(ervations des plus habiles chimiíles, le

tame

émétique qui contient un quart de grain de régule Inr

grain efr trop violent , mais ceIui qui ne contient que

trois (eiziemes de grains par grain efr fait en

propor~

tion qui efr bonne

&

¡úre .; car il fait vomir efficace·

ment

el

la dore de deux ou deux grains

&

demi ; car

il introduit alors dans l'efromac fix ou (ept feiziemes

de grains

&

de régule. ,

La facron la plus (tIre de donner l'émJtique d'anti..

moine , efr de le prefcrire dans un poiífon on deux

d 'eau

a

la dofe de deux grains, lor{qu'on veut faire

v omir efficacement. Sur quoi il faut favoir que le

grandlavage on véhicule l'étend trop

&

émonífe fes

pointes , de m&me que donné

el

trap petite dofe,

<omme

a

UD

graih ,

a

un quart de grain ,il fatigue

violemment fans exciter de vomiífement; il faut un

milieu.

C'efr la vertu émétique du

tartr

ibi¿,

qui le rend

le fpécifique aífuré dans tomes les maladies qui pro–

vienntwt de plénitude d'efromilc; c'efr un grand pré–

fervati f dans les maladies inflammatoires , dans les

engorgemens du cerveau, parce qu'en irritant

l'ef~

tomac , il agit violemment fur le cerveau,

&

lui

donne des fecouífes qlli aident

el

dégor~er

fes vaif–

ieaux du (ang qui n'y peut circ;uler. L'emétique fri–

bié donné a-propos dans le cas de faburre on de cru–

dité, llévacue puiífamment ,

&

emp&che les mallvais

effets que fon paífage dans les fecondes voies pour–

roit

y

caufer.

~ais

pour prodllire fllrement cet effet,

il faut

conno~tre

cet état avant de l'ordonner,

&

Y

préparer dllment le malade [elon les circonílances,

par la (aignée

&

la boiífon , quoiqu'il efr bien des cas

ou

il fallt employer cet émétique fans aucun préli–

minaire, comme dans l'apoplexie , dahs l'indigef–

tion , dans la plénitude des premieres voies fans au-

~cune

marque de chaleul' ,

&

fouvent m&me dans la

foibleífe , dans l'engourdiífement des membres, la

pe(anteur de t&te , l'accablement, la laíIltude. Qui

.connoltra [Llrement les indications

&

la facron de pla–

cer ce remede, pourra s'aífurer de pratiquer avec

fucd:s dans toutes [ortes de maladies, foit aigues

&

chroniques. C'efr le plus court moyen d'abréger le

traitement des maladies, quelle qu'en foit la

~aufe.

T AR

93

L~

tdttl'e

pibi¿

devieIlt attétaht ,

ápér~ti[

&:

diapho"

fétiqttc on tonique ,lorfqu'il efr dortné

¡\

grande

dofe

&

ert lavage ; alors continué pendant long-tem

~

i1

rétablit au mieux le reífort de l'efrorrtac affoibli par

les crudités oula trop grande quantité d'alimens. Les

éonvalefcens fe trouvent bien de fon u(age en gllife

d'eau minérale.

T ARTRE SOLUBLE,

Uinture de ,

elle efr apéritive

~

diurétique, emmenagoglle

&

purgative ; elle eíl aro"

inatique ; elle échallffe, confolide les plaies ,déterge

les ulceres.

Tartre reg/n/ré

,

ou terre /oli¿e du

tatiré.

Cea

ÍEt

plus grand réfollltlf qüe nous ayons ; un fondant ,

un défobílruél:if favonneux , huiléux

&

acide en

meme tems, combiné avec un alkali ; il efr volatil ,

&

peut paífer pour le fel volatil de

tartre

de Vanhel–

mont, auffi éfficace que l'alkaefi,

&

préférable

a

beaucoup de remedes inventés par la chimie; c'eíl:

le vinaigre radical des Chimiíl:es. La teinture de

tar–

tre

régénéré efr auffi un remede efficace ; car elle

unit l'alkali, l'acide

&

l'efprit hui1enx des végétaux.'

Ce

tartre

folié diífout ainfi dans l'alkool , efr le petit

elixir des anciens chimiítes ; illeve lés obHtuél:ions ;

il pénetre dans les plus petits vaiífeaux; il ranime

les facultés vitales

&

guérit par les (ueurs; il peue

(urrrtoI1ter les maladies les plus opiniatres.

Tartre regén/ré

plus

commun.

On peut, felon

M:

Boerhaave , faire un

tame

regénéré moins difpen–

dieux, en m&lant la potaífe avec quinze fois antant:

de vinaigre; en coulant la folurion

&

la faifant

épaif~

fir, ce qui efr nne opération facile.

Pline

p~rle

de ce

reme~e

'.&

dit

qu~

la cendre de

farment dlífoute dans le vmalgre guent les maladies

de la rateo

T ARTRE VITRíOLE,

(Médecin~.)

Ce

{el a toutes

I;s

prop~ié~és.

des [els yitriolifés ; il efr

~ompofé d~

1

aClde vltnohque, qm eíl: un grand aperitit,

&

du

tame

alkaliCé, qui eH aual. fort attenuant. Les deuJe

réunis doivent former un grand défobfrruant; auffi

sIen [ert-on dans les apoú:mes atténuans

&

défobf–

truans , dans les affeél:ions du foie & de la rateo

Ce fe,l efr un des plus aél:ifs que nous ayons;

11

eít:

plus aél:tE que le [el de Glauber,

&

le meme que le

(el de

duobus

&

le fel polychreíl:e de Glafer.

La dofe eífd'un gros dans une potion ordinaire.

ma~s

en lavage on l'ordonne

a

deux gros,

&

jUfqll'~

trolS.

~ot~.

Que

fi.

,l'huile de

.vitr~ol

qui a 1ervi

él

faire ce

[el etolt chargee de partlcules cuivreufes ce que

ron reconnolt par la couleur verte de l'eau

~lt

[e fait

la diífolution ;

&

par la couleur teme

&

bleue du

fel , il faut le calciner , ou le refondre pour lui

oter

ce cuivte qui le rendt;oit émétique.

~e

/emede n'eft pas autant employé qu'il le de–

vrOlt

e~re.

T ARTRE ,

(Teintute.)

les Teinturiers mettent

le;

tar~re

.an

no~bre

des drogues non colorantes,

c efr-a...dlre , qlll ne fervent point

el

donner de la cou..

leuraux étoffes

?

mais qui les préparent

él

la recevoir.

Cette d.rogue bIen ou mal employée dans les bains

o~

bOlllllons, met une grande différence dans les

tel11tures.

L~ crém~

a u

cry~al

de

lame

qu'emploient les Teiñ...

tllners du grand tel!'!t , n'efr autre chofe que le

tatue

blanc ou rouge mIS en poudre

&

enCuite par le

moyen ,de yeau

b~uillante

, de 'la chauífe

&

de la

cave, redLllt en petlts cryfraux blancs.

(D.

J. )

TARTRE MARTlAL

ou

CALlBÉ,

(Mat.

mU.)

voyet

MARTIAL.

TARUDANT, (

C/ol{. mod.)

ville d'Afrique; au

royaume de Maroc , capltale de la province de Sus

d~n~

elle porte auffi le nomo Elle efr

a

deux lielles

á~

mldl du grand Atlas,

&

paífe encore pour

une

des