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TAR

de thyme1ée qui croit en arbritTeau aux environs

de Marfeilte , dans les Cables pres le bord de la mero

E lle diff. re de la lauréole

&

du rnézéréon par fes

feuilles tres-courtes, un peu arrondies , foyeufes

&

blahchatres.

Ses

fleurs naiífent des

ailTe~les

des feuil–

les ,

&

font tres- petites.

C.

B¡mhin

&

T ournefort

appellent cette plante,

tlzy;ne!a!a f oLiis candicanLÍ–

fms,

flrir:i inflar molLibus.

Lobel la nomme,

tarlon–

rario , galla-provincia! Ma./fiLienfiam.

Les feuilles de_

cet arbrilTeau font mifes au nombre des purgatifs

violens.

(D.

J.)

T ARTRE,

f.

m.

(Chim. )

On appelle

tartre

un

des produits de la fermentarion vineüíe qui s'at–

tache au parois des tonneanx dans lefqucls s'exé–

cute eeHe fermentation, fotls la forme d'une CrOllte

faline.

Le nom de

tame

a été donné par Paracelfe; ce

mOL

efr barbare; le

tarUe

éroit anparavant connn

fous le nom de

pierre de vin

&

de

feL effenlleLde vino

On donne encore le nom de

tarUe

él

cettC:l matiere

qui s'attache allXdents,

&

él

cetre croi'tte que de–

pofe l'mine dans les pots-de-chambre; mais ce n'efr

paS de ces matieres dom il efr ici queíl-io n : elles ap–

partiennent I'une

&

l'autre

a

la daue des concré–

tions pierreu(es qui fe form ent dans les animaux.

roye{

PIERRE

oa

CALCUL HUMAIN.

Le

tarlre

de vin dont nOLlS trairons feu lement dans

cet

anide,

fait des couches plus ou moins épailTes,

¡ o.

fuivant que le vin a refré long-tems dans le ton–

nean;

2°.

{elon que le vin eit plus ou moins co–

loré, plus ou moins [piritueux. Les vins acidules,

di(ent certaiJts chimiites, fom ceux qui donnem le

plus de

taltre

:

tels font , par exemple, les vins du

Rhin: cette loi n'ei1: pas générale. Les vins des envi–

rons de Montpellier comme ceux de Saint-Georges,

qui ne font point acides, donnem beaucoup de

lar–

-

/re,

fans compter la lie qui

de

fort abondante

&

qui

efr tres-chargée de

tame. I/oye{

LIE.

Nos vins rouges de Languedoc, tités du tonneau ,

&

que l'on met dans dn verre, fe décolorenr en–

tierement au bOtlt de dix ou quinze ans,

&

for–

ment fUf les parois du verre une croute fort épaiíle

qui

ea

un excellent

tartre.

Le vin décoloré qu'on

verfe dans une atItre bouteille, dépofe encere du

tarue

qui efr meilleur que le premier.

011

difringue le

lartre

en bJanc

&

en rouge : le

premier eíl: fourni par les vins blancs , & le [econd

par les vins rouges. Nous n'avons

a

Montpellier

&

aux environs que du

tartre

rouge. Quoique tous les

auteurs,& principalement les Pharmacologifres,dans

toutes leurs formules, recommaodent de prendre le

larere

blanc de Montpellier: ils ont confondll avec

le

tartre

blanc la creme Ol! cryfral de

tarue

qu'on

prépare dans le bas Languedoc,

&

qui efi en effet

tres-blanCo

On tire le vrai

tame

blanc de plufieurs pays.

Certains cantons de l'Allemagne en fourniífent

beaucoup

el

Montpellier. On en retire du Vivarais;

&

les teinturiers qui en emploient

b~aucoup,

le fom

venir de Florence.

.

Le blanc efr toujours préferé au rouge, a caufe

qu'il contient moins des parties étrangeres ; car le

t.artre

rouge ne differe dtt blanc que parce qu'il con–

tient beaucoup de parties colorantes du vin rouge,

qui

ea

une fubfrance abfolument étrangere a la

compofition propre du

tartre.

Le

tartre

rouge efi celui que nos vins nous four–

llilTent en abondance

&

le feul qu'on emploie dans

le bas Languedoc, dans nos fdbriques de cryital de

tartre ,

ce qui n'empeche point que ce cryital ne foit

tres-parfalt; puifque la purification dom il fera quef–

!ion plus bas,

&

par laquelle on convertit le

tanre

en cryital de

tartre,

lui enleve entierement toute

,ette partie colorante

&

-étrangere. II faut ,hoifir

TQm,Xr.

,

T A

l\ tn

&

1'autre en gro[es <;rout "

é

ailfe , d res ;

pe(antes,

&

d9m les fmfaces qui touch ot an ,,-in

loient h 'riíIi'es de plufieurs pe its pomts bri 1an ,

Cél r ces points fom des cryaanx ,

r

d

-1

rs on

eit alTuré qu'un tel

tartre

donnera dans la purifica..

rion beauco tp de cryital.

Les vins blan::s donnent beauco lp moins de

t

rm

que le rouge ; on le retire l'un

&

I

atUre des paroi

du tonneau auxqnels il efr fo rt adh ' rent, par le moy n

d'un inilrumem de fer

tral1(~hant

qu'on appelle

ra–

cLoire,

Le

türtrenon

purifié, te! qu'on le retire

nn

tonneau

s'appelle

tarm

crud;

&

celui qui ea

purifi~

par la

ma~

nreuvre gue no

liS

expoferons plus bas, appell

crimé

ou

cryjtaL.

Le

l,zrtre

crud paroit fo rmé par un [. l acide d'une

nature furt finguliere ,

&

principalement

remarqll~ble par fOI1 état natmel de concrétion,

&

par fa dit:"

ficile [olubilité clans l'eau , propri ' t ' que les Chimif–

te déduifent de ['union de cet acide

a

une mati re

huileufe ,

&

¡\

une quantité confid érable de tene, le

tout

charg~

¿'une terre furabondante

&

el'une mat;,,–

re colorante , qui font

préci{l~ment

les matieres qu'on

en fépar.e par la pürifi::ation .

On retire par la diHillation du

tartre

crud

a

feu nud

&

graduellement élevé, dans une cornue

1

s produits

fu ivans ;

1°.

une eau infipide ;

2°.

un eau légere–

ment acide; 3

0 .

quelque gouttes d'hui le claire , un

peu jaunarre, pénétrante ; il paífe en meme temS un

e(prit que le íentiment dominant doone pour un aci–

de, mals qui efi un alkali volatil foible ; c'efl dan le

tems que commencent

¡'¡

pa!fer ces produ its,que l'air

fe dégage de la compofition du

lam e ,

&

qu'il fort

avec violcnce ; 4°. de l'huile plus épaiffe

&

de l'air ;

5°. de l'a!kali volatil qui efr quelquefois concret

&

qui s'attache au col de la cornue , Oll dans le balon ;

-6°. le réíidu on produit fixe n'efi pas un charbon pur,

il contient un alkali fixe tout fo rmé. C'eil un fait

unique en Chimie, il n'efr pas du tont femblable aux

charbons qui reitent apres la difril!ation des v 'gé–

taux , qu'il faut brftler pour détruire

la

parrie phlo–

giaique , afin de pouvoir en retirer le [el li,,'Ívi el. Le

r 'lidu du

larlre

donne au contraire , par la íimple li–

xiviation

&

évaporation,

&

fans avoir falt précéder

la calcination, le fel all-ali pur

&

bien blanc ; c'eit ce

fel qu'on appelle impl:oprement

JeL de

larm.

Voy~{

ALKALT

FIX E

fous le

mot g/n/rique

S EL.

L'alkali fixe de

[artre

peut fe préparer auffi en bru.

lam le

tame

a

l'air libre. Ce fel en: la bafe du nitre ,

ce font les alkalis fixes de cette e[pece les plus purs,

&

les plus emp10yés dans les travaux chimiques ;

c'efr ce fe l tombé en

deliqu.ium ,

qui efr connu dans

le langage vulgaire de l'art (ous le nom

d 'lmite de tar–

tre,

par défaillance.

I/oye{

D ELlQV IV M

{/

ALKALC

F1XEfollS

Ü

mOl

S EL. '

Le

tartre

crud efl d'un grand u(age dans tes arts,

mais principalement dans les teintures ; un célebre

teinturier de cette ville m'a dit , qu il l'employolt

avee fucces dans la teinture en noir , pour les étoffes

de laine; il fert encore pour les d 'bouillis. Nous par·

lerons plus amplement de ron emploi par rapport aux

teintures, en parlant de la

cr~me

de

tarlre

el

la fin de

cet article.

En Médecine, on fe fert peu du

tartre

c1"ud , on te

fait entrer dans quelques opiates officinal s

apériti~

ves dans les dentifi-ices ,

voye{

DE

TIFRJ C E ,

mais

on préfere ordinairement celui qui efr purifié : quant

aux propriétés de l'alkali fixe du

larue , voye{

ALKA–

LI

FI XEfollS te mot

SEL.

L'e{prit de

lartre ,

c'efl - a -dire ron a1kali volatil

fous forme liquide , efr mis par les auteu rs au rang

des remedes deilinés

el

l'ufage imérieur ,

&

{ur-tour

lor[qu'il efl rea

ifié.Il

palTe pour diur ·tique,dia?horé–

tique, hyfl ' riqu e, bon contre l'afrhme , la paraly fie,

BBBb b b