Table of Contents Table of Contents
Previous Page  944 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 944 / 970 Next Page
Page Background

93

2

TAS

bonoes vilIes d'Afrique par fon commeree.

Long.

9'

.h.

Latil.

29 ,

,8. (

D.

J. )

T

A

RUlDUM ,

ou

TARUED UM

~

(

Géog. ane )

promontoire de la Gran'de Bretagne. Ptolomée ,

L.

!l.

.e. iij.

le marque fm la cóte feptentrionale apres l'em–

bouchure du fleuve Nabreus. On croit que c'eft pré–

.{entement

D ungisbelzéad

en Etolie , daos la .province

de Catnnet.

(D.

J.)

T ARUN TIUS

, {.

m. (

Aflronom.

)

e'eft le flOm de

la quarantieme tache de la lune , fuivant le catalogue

que le p. Riccioli nous en a donné dans

íaJéLénogra–

phie.

(D.

J.)

T ARUS

, (

Géog. ane.)

flNlve

d'Itali~,

dans la

Caule cifpadane, {elon Pline ,

L.

JI/.

C.

xlI}. H

a con–

fervé ron nom ; on l'appelle

Taro. (D.

J.)

TARUSATES, (Géog. ane.

)

pellple de la

~~ule

aquitanique, & dont Céfar ,

till. /l/. eh.

XXllj.

{/

xxvij.

fait mentíon.

M.

samron , ?ans {es

rern~rqlles

fur la earte de fancienne Gal/Le ,

dlt:

on

ne dlfpute

pre{que plus

aujourd'hl~i

que le

pay~

des

Tarufates

ne {oit le

Turfau,

& Aire eft la capltale du Tur{au.

(D.

J.)

TARY, {. m.

(terme de relation.)

c'eft ainíi que

tes voyageurs appellent la liqueur quí diftille des co–

cotiers; c'eft le {eul vin que l'on recueil!e dans le

pays de Malabar, & meme dans toute

l'Ind~;

car la

líqueur qui fe tire des autres e{peces

d~

ralmlers, eft

prefque de meme nature que eelle qUl tort du coco–

rier. Ce vin n'eft pas

a

bealleour pres fi

a~ré.able

.que

celui que l'on exprin:e des

I

ralllns,

m~l~ I~

emvre

tout de meme. Quand

II

eft recemment tire,

II

efrex–

tremement doux ; fi on le garde quelques hemes ,

il devient plus piquant,

~

en

mem~

tems

pl~s agré~ble ; il eft dans {a perfealOn du {Olr au matm ; mals

il s'aiorit au bout de vingt-quatre heures.

Ono n'a point dans les lndes d'autre vinaigre que

celui-la. En difiillant le jus du cocorier , lor{qu'il eft

parvenu

a

{a plus orande force, & avant qu'íl ait

commencé de

contr~aer

de l'aigreur ,on en fait d'a(–

fez bonne eau-de-vie; on peut meme la rendre tres–

forte 'en la paífant tI'ois foís par l'alembic.

Les Bréfiliens ne s'adonnent point , comme les 1n–

aiens,

el

tirer le

lary

des cocos ; ils n'en font pas non

plus d'eau-de-vie, paree que les

cann,e~

de (ucre leur

en foumiífent fuffi{amment ,

&

que d aIlleurs on lellr

en porte beaucoup de Lisbonne qui eft bien meilleu–

re 'que celle qü'ils pourroient faire. (

D.

J. )

TAS, MONCEAU,

r.

m.

(Synonym. Gram.)

ils

font également un aífemblage de pluúeurs

c~o\es

pla–

cées les unes {ur les autres, avec cette

dlfferen~e

que le

las

peut

~tre

rangé avec fymmétrie, & que le

monceaU

n'a d'autre arrangement que celui que le ha–

zard lui donne.

11

paroit que le mot de

la;

marque toujours un

amas fait expres, afin que les chofes n'étant point

écartées, occupent moins de place, & que celui de

monceau

ne défigne quelquefois qu'une portion déta–

chée par accident d'une maífe ou d'un amas.

On dit un

las

de pierres, lor{qu'eltes font des ma–

tériaux préparés pour faire un batiment:

&

1'0n dit

un

monceau

de pierres, lor(qu'elles {ont les reftes

a'un édifice renver{é.

T

as

fe dit également au figuré en pro{e & en vers :

l'úateur ne doit point étouffer {es pen(ées {ous un

las

ae paroles {uperflues.

l/n

tas

d'hommes perdus de dmes

&

de crimes.

CorneilIe.

Quoiqu'un

tas

de grimauds

P~ntent

nofre étoqllenee ,

ü

pLaifir

efl

four nous de garder 'Le fiLmce.

Defpreaux.

(D.

J.)

T AS ,

(A

rclúteél.)

e'eft le batiment meme qu'on

T AS

éle\-e. On

dit

retailtel' une pierre fuI'

le

las;

avant

que de l'aífmer

el

demeure.

(D.

J.)

T AS

DE CHARGE ,

( ArchiteCl. Coup. lIe pierres.)

c'eft une {aillie de pierres dont les lits avan9ant les

uns (ur les autres, font l'effet d'une voute; de Corte

qll il faut des pierres longues pour balancer la partie

qui efi fans appui. Mais ce genre d'ouvrage n'efi bon

qu'en petit, ou {eulement pour les prelUieres pier–

res de la naiífance d'tlne voute. On voit de tels ou–

vrages au chateau de Vincennes pres París

~

pour

porter les creneaux.

T AS ,

(Arts méchaniques.)

efpece d'enclume fans

,talon ni bigome , & par con{équent qllarrée.

Il

y

ea

a

de dífférentes

groífenrs.Le

tas

des Orfevres fontplus

forts que ceux des autres ouvriers. Un gros

tas

{e for–

ge,conune l'enclume,&s'aciere de

m~me.

Pour faire

un

tas.a

queue,on {oude pluíieuI's barres de ferenfem–

ble de la longueur & groffeur qu'on {e propo{e de

·clonner au

taSo

On commence par corroyer deux

barres, puis davantage, pour pal'venir

el

ce qu'on

appelle

enLever

te

ttlS

;

cela fait , on roume une viro–

le de fer plat autour du bout des barres corroyées,

pour former la tete du

tas

& lui donner plus de lar–

geur qu'au refie du corps de la piece, & empecher

'en meme tems que les barres {oudées enfemble ne

s'écartent par quelque défaut de (oudure, ce qui n'ar–

rive que trop {Quvem, ou par la mauvai{e qualité dtl

fer, ou par la négligence du forgeron qui laiífe des

craífes entre les fers; <?n prépare enfuite la table dll

las,

eamme celle de l'enclllme; on prend une barre

d'acier quarré que ron dreífe eu petites billes de la

longuem d'un pouce

&

demi ; on les range debout

tomes les unes

'el

coté des autres, relon l'étendue de

la table; on les entO\lre d'une bande de fer plat que

l'on nomme

ti

marichaL;

cette bande tient les bitles

preífées; on les (oude, on les corroie; la barre de

fer quí les ceint, s'appelle

étrier;

on laiífe

el

l'étrier

une queue qu'on tlomme

réJigard:

cette queue {ert

el

manier la piéce au fen

&

{ur

l'enclume ; apres qu'–

on a (oudé & corroyé les billes , on coupe avec la

tronche l'étrier tout-alHour , excepté

a

l'endroit ou

le réíigardtientaIa table,paree que c'efi parle moyen

de cette queue que l'on portera la table {ur le

tas;

on {oude la tabIe au

las;

cela fait, on {épare la queue.

n

ya une autre maniere de faire la table d'un

tas;

on

prend une longue barre d'acier que l'on toume plu.

fieurs fois {ur

elle-m~me,ju{qu'a

ce que {es circonvo–

lutions aient prís l'étendue que 1'0n veut clonner

él

la

table ; on

y

{ouíli enCuite une barre de fer plat pour

empecher

l'acier~e

brúler , lor(9u'on {oudera la ta–

ble au

las.

On en fait autant aux tetes des marteaux.

Il

y a des

tas

de différens noms, des

tas

el

carreler ,–

aembouter.

Jls {ervent

a

un grancl nombre d'ouvriers différens.'

Voye{ Les anicles fuillans.

T AS ,

en terme de Bou'tonnier,

c'eO: une e{pece de

petite enclume

el

queue qui entre dans un billot , dont

la partie groífe & ronde efi gravée au milíeu du bord

d'un trou d'une certaine grandeur, lequell'efi lui–

m~me

d'un deífein en creux, dans k>n fond, pour

imprimer ce deífein {ur la calotte. On a pluíieurs

taS'

de différens deifeins & grandeurs, {elon l'exigence

des caso

Voye{

CALOTTE.

T AS·, (

CouuLLeíie.)

infirument dont (e fervent les

Couteliers pour retenir les mitres des couteaux de

table, c'efi-a-dire, y former ce rebord quí efi entr.e

la lame du couteau & la (oíe ou qui {ert

el

l~emman-.

chel'.

Sallary.

T

45

A

PLANER, (

outit de Ferblantier.

)

c'eO:

UJl

more~u

.de fer quarré dont la face de deífus eil: fort

unie & polie, & la face de deífous efi faite en queue,

pour erre po(ée

&

aífujettie {ur un billot. Les Fer–

blantíers s'en {ervent pour planer & emboutir

l~t