Table of Contents Table of Contents
Previous Page  898 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 898 / 970 Next Page
Page Background

886

T A

r~

Les labonreurs

&

les fc:ultúers con, o!ifent quatre

efpeces de

tenUt!e;

ils nomment

la

premie!"e la

t angue

le"ere

.

elle fr t>de couleur de gris-blanc OH cendr :

e

d~ir/,

&

la vivacité du roleil en rend la

fu per~c! e

10ute blanche ;

11

y a

tangue

lúée , que c

~ ou?,n~r~

Teje:t

l.!

apres qu'ils en ont deux ou trOIS fOlS tlre

le reL

. La

ttlngue

legere.efr celle que I'? n ramaífe fur

la

.~':l­

perficie des maraIS falans ,

&

fu r les terres V-Úl,;–

n es des embouchures des rivieres Ol! la maree

l'apporte fa cilement

a

.caufe ue

fa

l 'gereté ;

.c~tte

ef–

p ece de fable eft fort lmpregnee de la

qlla~1te

du fel

marin on le rama{fe avec un rateau fo rme du chan–

teau d:l fo nd d'un to nn au; plus le {oleil e.(t vif, plus

ceHe

tan"zte

a

de Cl uatité , parce su'elle efr plus char–

o'ée

de

[~í ;

ceux qu i

la

ramairent

n'~n

enlcvent {ou–

~er:t

qL:e l'él)aiífeur

au- pi~ls d~

deux

lIgo.cs

; c'efr cctte

efpa cc de fab le que les íaUlmers recuc:llent pour la

fo rmaríon du fel au fcn ,

&

celle que prennent les

la·

boureurs éloi-gnés du bord,de la

mer 'po~i1' éch~lI rre r

leurs

1

erres; cette

tflngue

etant par la

leger~t~

plus

facile

a

tranfporter. On la trouve qUc1qllCfolS a pIn–

fieurs Ii ues de la cCte.

O;: rama{fe la

tangue

ordinairement en hiver, t ems

011

l'on n'eft r oint oecupé

a

la cu lture de la tcae , ni

a

leurs r¿coltes,

&

Oll

les {auniers la négligent ; ils

pr 'fé rent pour ce travail les chaleurs de l'été.

La

deu:-.ieme

e[pece de

!angue

fe nomme par les

riverai ns

tangue¡ orte ;

elle efi pou{fée, de meme que

la

premien? , par la marée , vers la eo e oh e!le fe re–

pa(e ,

&

fouvent s'augmcn!e de maniere qu'il s'y en

v onve de l'épaiífeur de 15

~

1$ pouces ;

ce~t e

tangu,

fe pounit en quelqu e mamere ; elle devlent alors

cl'une couleur de noir d'ardoife , eHe n'eíl: d'aucun

{Ifage pour les fauneries , elle ne fert qu'aux r;verains

bordiers voiíins de la mer ; elle efi trop lam ele pour

etre cmportée loin comme la

tangue

legere ; elle n'a

pas auHi tant de qualité , mais on y fupplée par la

quantité qu'on en met fur les terres, les labonreurs

la fOl1t ramaífer en tout tems ;-011 la tire avec la be–

che, comme on fait la tene forte ,

&

ceux qui en ont

befoin Penlevent avec des charrois , on fur des che-

I

v au:'>:.

La troifieme efpeee de

tangae

eft celle qui provient

des

langlles

légeres qui ont déja ú:rvi

a

l'u!age des

fauniers,

&

dont ils font pendant les chaleurs

d~

l'été

des amas ou meulons .autour de leurs fauneries ;

&

lorfqu'ils en ont ti ré, autant qu'illeur efi poHible, le

(el, ils la tranfportent durant les chalem :; (ur le tond

de leurs marais falans qn 'ils labourent ; il's y paífent

enfuite la berfe ,

&

uniífent cette terre faDlonneufe

avec un inftrument, qu'ils nomment

Izaveau,

ce qu'–

ilsfont peu de tems avant les pleines mers des gran-

des n1arées qui couvrent alors leurs marais.

.

Cette culture échaurre le fol ,

&

rcnd eette

tangue

plus propre

a

s'imbiber de nOllveau du fe! marin ; les

faun iers ramaílt!llt enfuite la

tangu,

,

l'ardeur du fo –

leilla fait blanchir ,

&

la rappon ent autour de leurs

fauneries pour en faire un nouvel ufage.

La dernie¡:e efpece de

langue

efi la

tangue

ufée ;

c'eíl celle que les fauniers avoient ramaíTée fur le ter–

raIn de leurs falin es qu'ils avoient cultivé

&

dont ils

ont tiré une feconde fois le [el; ces ouvriers apres

ce fecond ufage rebut ent ordinairement cette

langue,

~o~me mo~ns p.ropr~

a

repr~ndre

de nouv eau la qua–

l~te

eI:1

[el; ¡es nveralllSla Vlennent enlever, comme

on faH la

tangue

forte,

&

s'en fervent de meme pour

la culture de leurs terres ; il refi e

a

cette de'm iere

a{fez de qualité pom l'ufage des labours,

&

d'ailleurs

elle eíl beaucou p moins ¡ourde que la

tant;uc

forte

&

fe peut enlever plus loin.

.,

11

ne fe fait aucun

~omm erce

de la

tangue,

parce

que ce fon t ceux qm en ont befoin qui la viennent

eux-memes eruever pour la tranfporter fur les terres;

T AN

Cl.:tte

forte c1'engrais eft Ebre

c~mme

le fab!e

mar:n

&

le varechs de flor que la mar 'e r

j

tte

journ elle~

l"!"lent a la cote ,

&

qUI appartient aux premiers qui

le ramaífent , foir qu'ils toient du territoire 011ces

eIlarais fe prennent ou des paroilTes éloiO"nées

qui

n'¿'nt

p~s

droit de faire la coupe

&

la recolte du va–

rech vif , croinant fm les cote!) des pai"OilTes mantl–

mes , aux habitans defquelles ces herbes

appartien~

nent exclufivement.

Quelques feigneurs riverains préte ndent cepen–

dant avoir le droit exclufif de vendre cea e

tan uue

pouíle e par la mer le long des cotes de leurs

t~rri~

toires, ce qui ne peut fe foutenir fans titres de la qua–

lité prefcrite par l'orelonnance.

Quelquefois auffi les riverains pour s'exempter de

la pe.ine de

ramalT~r

.la

tangue

,

achetent celle que les

fa ul11ers ont re cue1 he

p OLlr

avancer leur travail

&

ne point perdre leur tems

el.

ramaírer la

lan uue

clont

ils ont befoin ponr la culture de leurs

terre~.

'

TA_ GUER,

v. n.

( Gramm.)

c'eíl balancer de

poupe d proue.

¡;roye\.

TANGAG E.

'

TANGUEURS

Oll

GABARI ERS, f. m. pi.

(M.:zri4

ne.)

ce font des porte-faix , qui [ervent

a

charger

&

~

décharger les grands batimens.

T ANGUT ,

( Géog. mod.)

royaume d'Afie, dans la

T artarie .chinoite.

11

eH borné au nord par les états

d~l

gran,d chan eles Calmoúcks , au midi par la

pro~

Vlllce d Ava , au levant par la Chine ,

&

au couchant

par les érats du Mogol. On le divife en deux parries

dont la fe ptent:'ionale efr appellée

Le

Ti/m ,

&

la

m é~

ridionale Le

Tangut

propre. C'efr le patrimoine du

elalai-Iama qui "eil le [oLlverain pontife de tous les

T artares payens; mais il ne fe mele que du fpirituel:

le contaifch, grand chan des Calmoucks , gere le

t.emporel. Le dalal-Iama habite un couvent qui eft

1m le fommet d'une haute montagne , dont le pié

ea

occupé par p"ll1fieurs centaines de pretres de fa

(eae. Le royaume de

T angl,it

s'étemd depuis le 94-

Ju[qu'a 100 degré de

longú.

&

depuis le 30 dea.

jU[4

qu'au 35 de

LatÚ.

(D.

J.)

o

T

ANG

UT ,

(Géog. mod.)

viIle du Turqueílan, que

les Arabes appellent

! a/l.g/úkunt ;

elle eíl fort proche

de la ville d'll lock , au-del;\ des fleltves Gihon

&

Si–

hon.

Lon~.

fe lon A.bnlfe da,

9 /·

lat·feptent.

43 .

TANHETANHE ,

f.

111.

(H~1.

nat.Bot.)

plante de

l'ile de Maelagafcar ; elle dI: tres-aítringente : on s'en

fert pour arreter le [ang des plaies.

T ANI ,

f.

m.

(Hifi.

nato

Bot. exot.)

efp ece de pru–

nier des tndes orientales , qlli porte un fmit en for·

me ele poire , de la groífeur d'une bonne prune , dont

la pulpe eíl verte , fucculente , infipide

&

pleine de

{uc. CeHe prune t::íl couvene d'une peaL! un:e,

rou~

ge

&

luiÚlllte ; elle contient un noyau oblong, dans

lequel il y a une amande blanche, agréable au

gOllt,

&

aífez femblable

a

celle de l'aveline.

(D.

J.)

. T

ANI,

terme de Commerce,

c'efi la meilleure deS

deux efpeces de [oie cme que les Européens tirent

du Bengale ; l'autre s'apelle

monta,

qui n'eíl propre–

meot que le fl euret.

TANJA

ou

TANJOU, f. m.

(Hifi. mod.)

c'efr le

nom que les anciens turcs

OLl

tartares elonnoient

¡\

leurs fouverains, avant que de [ortir de la Tartarie

pour faire des conquétes en Afie.

T ANJAOR,

ROYAUME DE,

(G /og.

mod. )

oa

T ANJAO UR, petit toyaume des lndes {ur la cote

de Coromandel.

íl

efi bom é au nord par celui de

Gingi, al! midi par le Marava , al! levant par le royau·

me de Maduré. C'efi le meilleur pays de rou te l'Inde

méridionale : le fleuve Caveri l'arrofe

&

le fertili[e.

Les principaux lieux de la cote {ont Tranqucbar.

qui appartient aux Danois ,

&

Négapatan allx Hol...

landois. Le chef-lieu dans les terres, eíl:

Tallj aor

ca-

pitale.

(D.

J.)

.

:TANJAOR,

(Géog. mod.)

Ol/.

TANJO"Í1R,villedé

l'Ind~