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TAN

raine de

~i'nciare,

a vec leqtiel elle étudia la po¿rie

{ous

Myr~ls

,

fe~me

,alors tres-,difringuée par ce ta–

len!. Connne n

a~q~lt

pas

mOl_n~

de gloire que fa

maltrefTe ,

&

fe meloIt quelquefOls de donner

a

Pin–

d~re, d'~xcellens

avis" foit cO,mm:e étant plus agée,

{Olt a tltre de plus anClenne ecolIere. Elle lui con–

{eilloit, par exemple, au rapport de Plutarque de

négliger moins le commerce des mufes,

&

de m:ttre

.en renvre

~an~

fes poéfies la fable qui en' devoit faire

le foncls pnnclpal , auquelles figures de l'élocution

Je~

vers,

&

les rythmes , ne devoient fervir que d'af:

fal{onnemens. P1l1dare, dans

1"

defTein de profiter de

cene le<;:on, fit une od.e que nous n'a"ol1s plus, mais

,dont Plutarque

&

Luclen nous ont

con{erv~

les pre.

miers vers: en voici la tradllétion.

f(

Cha~t,ero,ns-nous

le ,flcuve Ifmene, ou la nym–

" phe Mehe

a

la quenoUllle dorée ou Cadmus ou

." la race {acrée de ces hommes n/s des dents

qu'ii

;, fema, ou la nymphe Thébé

a

la coeffure bleue

~,

ou la force d'Herc\lle,,a

t~ute

épreuve,

0\1

la gloir;

" &

les honneurs du reJoUlífant' Bacch\ls ollles no.

;, ces cl'Harmonie aux blanches mains "

?

Pinclare ayant fait voir cette ocle

él

Corinne €elle–

,ci lui dit en riant ; qu 'il falloir femer avec la 'main,

&

non pas

a

plein fac, comme il avoit fait dans certe

,piece ,¡Ol.! il {embloit avoir pris

él

tache de,ramatler

pre{que toutes les fables.

, Corinne dans la fuite entra en lice contre Pindan!,

& le vainquit, dit-on, jufqu'a cinq fois, quoiqu'elle

lui fC!r fort inférieure. Mais deux circonfianccs, re–

marque Paufanias , contribuerent

a

ce grand fucces :

l'une , que fes poéfies écrites en dialeél:e éolien, fe

fai{oient,entendre beaucoup plus facilement

él

fes a\l–

diteurs , que celles de Pinclare compofées en do–

rien: l'aun-e, qu'étant une des plus beHes femmés

de fon tems , ainfi qu'on en pouvoit juger par fon

portrait, les agl"émens de fa perfonne avolent pí'!

1edu1re les juges en fa fav'eur; Píndare appella de'ce

jugement inique

a

Corinne el1e-meme.

Le tombeau que les Tanagréens éleverent

el

la

gloire de cette clame, fubfifioit ,encore du tems de

Pau{anias, ainfi

~ue

fon portrait , ·ol! elle étoit re–

préfentée la tete ceinte d'un ruban, pour marque

des prix qu'elle avoit remportés {ur Pindare

el

The–

bes.

Il

ne nous refie que quelques fragmens de fes

poéfies, fm lefquels on peut confulter la bible grec,¡,

que de Fabricius.

'

2°.

Tanagra

efr encore dans Ptolomée,

ti

VI.

el

;-y.

une ville de la Perúde clans les terres.

'3°'

Stace parle d'une

Tanagra

de l'Ellbée,

(D.

J.)

TANAIDE , (

Mythol.

)

furnom de

V

énus: Clé–

ment Alexandrin dit qu'Artaxerús roi de Perfe, fils

de Darius, fut le premier,qui érigea

el

Babylone , a

Sufe,

&

a

Ecbatane , la frame de

V

énus

Tanai'de,

&

Gui apprit par fon exemple aux Perfes, aux Baétres,

& aux peuples de D amas

&

de Sardes, qu'il falloit

l'honorer com¡ne déeífe. Cette

V

énus étoit particu–

lierement vénérée chez les Arméniens, dans une \

contrée appellée

Tanaitis,

pres du' fleuve Cyrus,

felon Dion Caffius , d'Ol! la déeífe avoit pris fon fur–

Rom,

&

d'Ol! fon culte a ptt paífer chez les' Perles.

C'étoit la divinité tutélaire des efclaves de l'un

&

de l'autre fexe ; les perfonnes memes de condition

libre , con(acroient leurs filles

el

cette dUífe;

&

en

vertu de cette confécration , les filles étoient autori–

{ées

par

la loi a accorder leurs faveurs

él

un étranger

avant leur mariage, fans qtt'une conduite auffi ex–

traordinai re éloignat d'elles les prétendans.

(D.

J.)

TANAIS , (

G¿og.

ane. )

fleu ve que Ptolomée

7

l. V.

e.jx.

Pline,

l.

IU.

e. iij.

&

la pll¡part des an–

ciens géocrraphes donnent ponr la borne de l'Euro–

pe

&

de lYAfie.

Il

étoit appe1l6

Sy lllS

ou

S itis

par les

habitans du pays, {eLon Pline ,

L. VI.

e. vij.

&

Eu–

frathe, l'autem: du

livre des

flel,lve-s

&

d~s

JJlonta-

Tome

Xr.

tAN

.881

gnes,

¿it,

qí.i'avant d'51voir le nOIlÍ de

Tanai's

il

avoit celui

d'Ama{onius~

Le nom moderne efr' l '

Don

;,

les

Ita~iens l'appell~nt

Tana;

on lui aquel:

quefols tlonne le nom de

Danube

ce qui n'efr

S

{ .

'f

'

pa

urprenant ; puuque ceux du pays donne

indiffé~

re,mment le, nom de

D on

au D anube

&

att

TanaiS

i

ClOfanus dlt que les habitans du pays appellent ce

fleuve

Amétine;

on doit s'en rapporter

el

fon

témoi~

&n~ge.

Ptolomée

&

Pline

di~el1t,que ~e

TtmaiS

prend

ía

íour~e

dans les monts Rlphees ; II auroit miellx

valll dlre dans les forets Riphées; c<ir il n'y a

poin~

de montagnes vers la fource du

Don,

mais bien de

valtes forets.

.Le D on efi

~aintenant

un fÍeuve de la Rilffie, qui

Vlent clu ReBan,

&

tomb~

dans la mer Noire au–

defTous

d'

Afoph., dans la Turquie européane

~pres

un cours de plus de troís ceris ¡ieues.

'

L~

viHe

d'A~oph e~

auffi

nom~ée

TanaiS

par Pto:':

lo~ee ,

l; Il!.

';

Y .

Etlenne le geographe lui ddnne

le t!tre d

entrepot.

Enfin, les peuples de la Sarmatie

européane qui habitoient fur le bord du

Tanais

dans

l'endroit Ol! ce fleuve fe courbe , font

nommé~

Ta:"

naiúe

par le meme Ptolomée.

(D.

J. )

, T AN

AP~

, (

Gé0lf.'

an.,.

)

ville de l'Ethiopie, fOtls

1

Egypte ; c efr la meme que

Napatle;

&

c'étoit fe:'

Ion Dion Caffius ,

l.

L!

v.

la réfidence de la

rejn~ d~

Candace.

(D.

J.)

T ANARO,

LE, (

Géog.

mod,

)

en latin

Tanarus

riviere d'Italie ; elle prencl fa fource dans l'Apennin:'

fur les connns 'du comté de T ende, anofe dans fon

cours les provinces de Foífano , de Chérafco , d'Al–

bétano, fe groffit de diverfes rivieres ,

&

va {e jetter

dans le

Po,

pres de Baffignana. (

D.

J. )

T ANATIS , (

Géog.

ane.

)

viHe de la haute

Mce–

fie , au voiíinage du Danube , felon Pcolomée ,

L.

II1;

e, jx.

qui la marque

~ntre

VÚllillatium

Legio'&

Treta;

NIger la

nomm~

Tmana.

(D. J.)

TANAVAGEE, (

Géog.

mod.)

riviere d'Irlande

dans la province d'Ulfier; elle fépare le comté d'

An~

trim ne celui de Londonderri,

&

tombe enfuite dans

1'0céan feptentrionaL

(D.

J.)

-

T ANBA, autrement T ANSJU ,(

Géog.

modo

)

une

des fluit provinces de la contrée froide du nord, de

l'empire du Japon; on la divife en íix difrriéts

&

on lui donHe deux journ€es d'étendue; elle efi

p~ífa~

blement bonne,

&

produit beaucoup de ris, de pois

&

d'autres légumes.

(D.

J

)

1

T ANCAZE

"LE ,

(Géog.

mod.)

riviere d'Abyffi–

nie. Elle prend fes fources dans les monta crnes qui

féparent les royaume d'Angofre

&

de

Bag~eder

;

fépare une partie du royaume de T eghin ,

&

tombe

daos le Ni!. Les anciens la nommoient

Ajlabaras:

(D.J. )

T

ANCHE;

f,

f. (

I{ifl. nato IClIzioLog.

)

tinca ,

poje,;

{on de riviere, qui efr ordinairement plus petit que

la carpe; on trouve cependant quelquefois des

tan""

ches

tres-groBes

&

qui pefent jufqu

'a

vingt livres. Ce

poiífon en

¡;ourt

&

épais; il a en longueur trois foís

fa

largeur ; le bec efi court

&

mouífe ; le dos a une

couleur noiratre ,

&

les cotés font diun v'erd jalll1a–

t re , ou de GOuleur' d'or. La quelle efi large ; les

cScajllesfont petites

&

tres-adhérentes

a

la peau. TOllt

le corps de ce porífol1 efr couvert, comme l'anguille

~

d'une efpece de mucilage , qui le tend tres-gliífant ,

&

qui empeche qu'on plliífe le retenir darts les mains ;

fa chair a peu de gOl!t

1

j·l fe plait daos les étangs

&

dans les rivieres marécageufes dont le caurs efi lento

Rai

, fynop . meth. piflium.

Voye{

POISSON.

T

ANCHE DE MER ,

tinca

mari,Ul,

On a dO)nl1é le

nom de

tanche

de mer

a

l'efpece de tour

el

la plus com–

'mune; ce poiífon refTemble, par fa figure,

a

la

tanché

d'eau douce , mais fes écailles font plus grandes.

Il

a

neuf pouces de longueur; il efi en parcie d'un rouge–

jaunatre,

&

en partie brull

~

ces cou L urs

,~Ol1t

dif.,

TI

ttt

IJ