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T

A

I~

'M éthoáe

¡iZv-e'rfl

des tan{!em es.

C'eil: llrle méthode

tle trouver l'équatíon ou la con!trllétíon de quelque

courbe par

le

moyen de lá

tangente

ou de quelque

autre ligne, dont la déterminatíOn dépend de la

tan~

gente

donpée.

I

Cette méthode

ea

une des plus grandes branches

du caleul

intégra~.

VoyC{

INTÉGRAL.

. NOllS allons donner fon a¡)plication daos t e gui

fuit. Les expreffions différentielles de la

tangente,

de

la

fous·tangeme

,

&c, ayant été expofées dans 1'ar–

ticle précédent ; íi 1'on fuit la valeur dounée égale a

l'expreffion différe,ncielle, & que l'on integre l'équa–

tion différencielle , ou qll'Ort la coníl:ruife, íi on ne

peut pas l'intégrer , 011 aura la courbe que l'on cher.:.

che

¡

par exemple.

1

o~

Trouver la ligne combe, dont la

fons-tangeTlle

\:::

2yy :

a.

Pnifque la

fous ·tangente

d'une ligne al–

gébrique e!t

=

y

d

IX

¡

d

y,

on a

y

d

x

!

dY

=

2.

YY

:

ti

&

aydx=2.fdy

donc

~

=

2.y;¡y-

dOQc

-'

-a x

~ yl --.-

ainíi la co\.trbe cherchée efr une parabole dont on a

aonné la con!truétion

a

l'articLe

PARABOLE.

2°.

Trouver la courbe , dont la

fons-tangente

e!t

ime troiíieme proportionnelle

a

r

--

x

&y.

puifque

r-

x:y =y :

"'¿:=-

nous avons

r

-

x

:

y

==

d

y :

d

x

&

~' dx - xdx =ydy

-

a one

rx

- ~x' = ±f

_

done

2

r x -

a;

x = y '

ainíi la courbe cherchée eft un cercle.

. 3°.

Trouver une ligne Ol! la

(ous-tangeiu¿

foit égalé

a

la demi-ordonnée.

Puifque

y d x: dy =y

ydx =ydy

--;¡;;-=

d.y

..

x =y

.

ti

pardt done que la ligne cherchée eft i.ule Íigné

<lioite.

4°.

Pour trouver une cou.rbe dont la

fous-tangente

foit con!tante , on aura

id:!'::

=

a,

donc

'0:.

=

'!...? ;

c'e!t

"

a

y

l'équat~on

d'une logarithmique ; qui fe conftruira

par la quadrature de l'hyperbole.

Voye(

HYPER130LE

&

LOGARITHM

IQUE.

. Ces exemples fuffifent tlans un Ollvrage tel que

celui-ci, pour

donne~

une idée de la méthode.

La méthode des

tangentes

e!t expliqu 'e avec beau–

éOup de clarté, & appliquée a beaucoup d'exemples

a ans la feconde & la netlvierne feétions de l'analyfe

d es innniment petits par

M.

le marquis de l'Hopital.

Yoye{

auffi ,

(ur

quelqlles difficultés

d"

certe J?1étho–

ae les

Mém. de

l'acad. de

17 16

&

1723 .

Ces dlfficul–

tés'ont lieu, 10r(que le numérateur & le dénomina–

teur de la fraétion qui expriment la

fOll s-tangellte;

deviennent l'un & l'autre égaux

a

zéro. C'e!t ce qui

arrive dans les points oll il

Y

a pluíieurs branches

qui s'entrecoupent; alors

íl

f?tlt diffi' rentier dellx

fois l'équation de la courbe, & la fraétión

~

fe tí"ou'

ve avoir áutant de valeur qu'il

y

a de branches, On

peut voir fur cela, outre les

m~moires cít~s

,

un,m~Inoire de

M.

Camus, dans le volume de

1

academle

1747, dI

cette matiere efr expofée & difcutée fort

clairement.

(O)

- TANGER,

(Géog. mod.)

par ies andens Romains

Tingis

& par les Africains

T anja ,

ville d'Afrique au

royau:ne de

F~z. C:éto~t

la ca.pitale de

1;

colonie ro–

maine dans la Mauntame tangltane, & c efr de-la que

p artirent depuis les Maures qui fotunirent PEfpagne.

T ant qu'elle 1ellr appartint elle

brill~

par fa {pien–

~~ur

, par

{~ ~dP\'~

l

~ pa~ f~i enyl~ons

, déco!és

TAN

de Jardlns

&.

de maifons de plai(ance

~

caufe es

eaux qlli

5'y

trollv nt: Elle efl: batic dans une belle

útuation,

a

50

lielles de Fez, dü coté du nord , (ur

la cote de l'Océan, pres du détroit de Gibralthr

~

qu'cn y traver[e en quelques

he~lrés.

La mcr s'élar

git en avan c;:ant vers l'e!t. Son teriein n'eft

pas

Cer!.

tile, mais {es vallons font arrofés par des fources ,

oll l'on recueitle en ab<?ridance des fruits de tout

c~

pece.

.

Les rois de Portugal tirent des efib rts daús le

qtiih~

zieme fiecle pour s'emparer' de

T ailgu.

Edouard rol

de Portugal, y envoya (on fils don Fet'dihand

~ótlr

affiege r eette place en

1437,

&

ce fllt fans útctcs.

Le

roi Alphonfe fut encóre obligé d'en Icver le fiege ert

146 3 ;

mais ayant pris Arzile en

1471,

les habitanS

de

Tanger effrayés

ele cet événemeJ1t , abandonr1crel1t

eux-mcmes lcm ville, dont le dut ele Brngance fe mit

en poíl"effion, 1'on chanta dcs

te

D eum

de cette con.1

quere

~

non-fculement en Portugal, ma;s dans toute

l'

Andalouíie , la Cafiille ,

&

le royaume

e

Gre':'

nade.

En

i

66 2,

cette place fut donnée

a

Charl :;

It.

toi

d'Anglaterre " pour la dot de fa femme, l'infante de

Portugal. Elle étoit alors défendue pár detlx

citadel~

les ; mais comme les frais qu'il en coutoit pour

en~

tretenir les ouvrages & la garnifon , coufommoienf

& au-dela , les avantages gll'on pOllVOit en retirer ;

les Anglois céclerent la place démantelée en

1684,

aux roi.s de Maroc, qili en jouiífent aujourd'hui.

Long.

fuivant lbn-Sald

~

8. 3

l.

lato

3 .5. 3

O.

Long.

fuivant

Harres,

¡j o

.54.

d.

Lat.

3 .5 . .5.5.

(D.

J.

)

T AN

ER ,

le, (Géog. mod.)

petite riviere dI

lemagne , dans la vieille marche. Elle a fa {ourcc pr '

S

du village de Colbits ,

&

fe jette dans l;Elbe a Tan.;:.

germund , petite viUe

a

laquelIe elle donne fon nomo"

T ANGERMUND , (

Giog. modo

)

vílle d'Anema.:;

gne, dans le cercle de la baífe-Saxe ,

a

l'embouchure

du Tanger dans l'Elbe ,

a

clix lieues-au nord-oueft de

.Brandebourg , &

a

deux de Standel.

L ong.

29 :

43'

laút.

62. 3 4.

_

TANGIBLE;

voyC{ L'arlicle

T AcTILE.

TANGO,

(Géog. lllod.)

une des huit provinces

de

la contrée froide du nord de l'empire du Jdpon; elle

á

une journ ' e

&f.

de~ie

de largeur du {ud au nord,

&

fe partage en

cm€{

dl!triéts ; c'eft un pays paífable–

ment bon ,

&

la meÍ" le fournit abondamment de poif.

fons, d'écrcviífes ,

&c.

(D

J.)

.

~ANGUE

DE

MER;

(Hijl.

nat.)

forte de fablé

mann. Ce fable que les riverains des cotes mariti–

mes de la baífe Normandie ramaífent htr les terres

b-aífe5 de la mer, pour la culture & l'engrais de leurs

terres , ou pour en

forme~

le fel au feu , e!t une ef ..

pece de terre (ablonneufe beaucoup plus legere que

les fables comrnuns des fonds de la mer

&

dubord

des cotes ; .ces derníers font orclinairernent blancs

~

rouífatres, Jaunes, & d'antres nuances, (uivant la naJ

tl:re de ces fonds ; ils fo nt auffi lourds, denfes

&

Fllerreux ; la

tangue

au-contraire e!t

tres~légerc

&;

approc~e

plus de la qualité de la terre ; c'en allffi' par

actte ral(on qu'elle fe charge plus aifément du fel

ele

l'cau de la mero

La !natée

rapp~rte j~urnenemen~la

tangue

le

lon~

eles

cot~s

des

a~l11talltes

de Granvllle, COlltances ;

~ort-B.all

-&.

Carteret ,- CherbQurg & d'Iíigny; les

nverams vOlfins de ces cotes, & meme les hlboll.

reurs éloignés de l:>lufieurs lieues de la mer, vÍennen

la chercher.

L~s

uns tépandent la

tnhgue

telle qu'ils ('apportenf

du nvage; les mttres en font des tas, qu'ils nommen€

lombeJ

&

forieres,

qu'ils ·forment de cette

lanrnu

&

de bonnes terres qu'ils melent 'en(emble

&"-

qt:and

ce mélange a reílé qllelc¡-ue-tems en mate oll il

m~urit,

les laboureurs le r 'pandent Cut

l~s

te¡;res

q.u'ils

~eu~ent ~nf~menGel" ,