S
E P
avoit dreífé un temple
el
Romulus , fous le nom
dé
Quirinus.
Tullus Hoftilius , quand il eut tranfporté
a
R ome
les Albains , apres avoir détruit Albe, enferma
le mant Coelius dans l'enceinte de Rome. SousAncus
Marcius le mont Janicule; fitué au-deli't du Tibre,
fut joint
a
la ville par un pont de bois. A la vénté le
premier Tarquín s'étoit contenté de confFmire de
belles pierres, au moins en partie, l,es murs de Rome,
fans faire d'augmentation
a
fon enceinte. Pour Ser–
vius Tullius, non content d'achever I'ouvrage que
fon prédéceileur avoit commencé , il {it encIore le
mont Efquilin
&
le montViminal dans les nOllveaux
murs qu'il érigea. Ainfi Rome commen<;:a
pOL1!'
lors
a
pon er le nom fameux de
Septiwl/is,
qui vent dire
une ville compufée de fept colunes.
(D. J.)
SEPTIEME ,
( A ritlunét.
)
partie d'un tout divifé
en {ept parties égales . En matiere de fraétions, un
fip:ieme
fe marque ainfi
+,
&
dellx , trois ou quatre
j eptÍemes,
&c.
~ ,
t , ;.
(D.
J.)
SEPTI EME ,
en
Mujique,
ea un intervalle difro–
nant , que les Grecs appellent
Izeptaeordon,
parce
qu'il e!t formé de fept fons, c'ea-a-dire, de fix de–
grés diatoniques : il y
en
a de qllatre fartes.
La premiere ,eHla
feptieme
diminuée ; elle eft com–
pofee de trois tons
&
de trois femi-tons miljeurs,
comme de
l'ut
diefe au
ji
bemol; ion rapport eft de
'7 5
a
12 8.
La feconde, eft la
flpt¡~me
mineure; elle ea com–
pafee de qllatre tons ,
&
de
d~ux
femi-tons majeurs,
comme de
mi aré ,
&
chromatiquement dedix femi–
tons : fon rappon efr de .)
el
9.
La troifieme, efr la
j'epúeme
majeure, compofée
de cinq tons
&
un femi-ton majeur; de forte qu'il ne
fallt plus qll'un femi-ton majeur pour achever l'oél:a–
ve : comme
d'ut
el
Ji;
&
chromatiquement d'onze
femi-tons ; fon rappon eft de
8
a
15.
La quatrieme, eH la
flptieme
fuperflue; elle eft
compof(~e
de cinq tons,
un
femi-ton majeur
&
un
, femi-ton mineur, comme du
fi
bémol au
la
diefe ; de
forte qu'il ne lui manque qu'un comma pour faire un
oél:ave; fon rapport eft de 81
a
160; mais cette der–
niére efpece n'eft point ufitée en la Mufique , fi ce
n'eft dans
qllelqu~
tranfition enharmoniqlle.
II
y
a trois accords de
feptieme.
Le premier
ea
fondamental,
&
porte fimplement
le nom de
fllJtieme
:
mais quand la tierce eft majeure
&
la
feptieme
mineure , il s'appelle
accord
finJible
ou
dominant ;
il fe compofe de la tierce, ere la quinte,
de
laflptieme,
&
de l'oél:ave.
Le fecónd eft encore fondamental,
&
s'appelle
ac–
cord
de
Jepú mze
díminuée ; il
eft
compofé de la t;erce
mincure , de la fauífe quinte,
&
de
laJeptieme
dimi–
nuée dont il prend le nom , c'ea-a-dire, de
trois
tier–
ces mineures confécutíves;
&
c'eft le feul accord
quí foit ainfi formé d'intervalles égaux; il ne .fe fait
que
Cur
la note fenfible.
Voyez.
ENHARMONIQUE.(
S)
M. Rameau dérive cet accord de l'accord de do–
minante tonique ,
&
de celni de fous-d0minante dans
le mode mineur, en cette forte; foient les accords .
mifol
*
Ji
ré
,
&
ré fa la
Ji
de dominal1te tonique
&
de {ous-dominante dans le mode mineur de
La;
M.
Rameau joint ces deux accords, en retranchant
10.
mi
dont le
Jol
*
eH cenfé tenir la place;
2
0
•
la
qui
eft·¡~.
cenfé continu dans
ré. Voye?.
ACCORD
&
FONDA–
MENT
AL.
Voye{
al/1ft
mes élémens de Mufique.
(
O)
Le troifieme s'appelle
a"ord defepúeme fuperftue;
c'eft un accord par fuppofition , formé par J'accord
dominant, au-deífous duque! la baile fait entendre
la toniqt1e.
II
y
a encore un accord de
flptieme
&
fixte, qui
n'eft qu'ul1 renverfement de l'accord de neuvieme ;
S
E
P
SEPT IER,
f.
m.
(Mefure' de liquides.)
cette me':'
[.ure eft différente fuivant les lieux , ou l'efpece des
chofes mdilrées ; elle faít en plufieurs lieux de lá
France la chopine,
&
la moitie d'une pinte en fait
de vin , d'eau-de-vie,
&e.
(D.
J.)
_ SEP;rIER,
(J~ltg€.
)
ce
~?t
en fait de jauge, s'en–
ter:d d une certame
ql~an~lte
cu mefure -de liqueur ,
qUJ efr la valeur de
h ut
pmtes .de París. Le mu id de
vin do!t contenir trente-fix
feptiers
;
le demi-muid
OU
feuillette ,
dix-hu;tfeptiers;
le quart de muid, neuf
(eptiers;
&
le demi-quart ou hnitíeme de mu'id , qua–
tre
feptiers
&
demi.
Sa'Yary. (D.
J.)
SEPTIER, (
Mefure de filo
)
le
feptier
pris pour me–
fure de fel , eft compofé de plufieurs autres mefures·
il contient quatre minots on feize boiífeaux ,
&
le;
douzefeptiers
fontle muid : le fel ainfi qlie les grains,
fe meiment ras.
S a
ll
ary.
(D.
J. )
SIiP TI íiR ,
( Mifrtre
fiche.)
certaine mefure de
gra;ns , comme
~romen~)
íeigle., orge,
fre.
de légu–
mes, comme pOJS , lentilles, feves,
fre.
de graines ;
comme millet, navette , chenevi ,
t/e.
de farine, de
chataignes, de noix ,
&
d'autres femblables marchan–
difes . Cette
m~fme
qui eft différente fnivant les
liem~,
n'eft pas un vaiífeau qui ferve
a
merurer tou–
tes ces fortes de chofes , mais une eftimatíon de plu..
fieurs autres mefures , teIles que peuvent etre le mi...
not, le boiífeau,
&c.
A
Paris
lefiptier
fe divi{e en deux mines;
"la
mine
en deux minots , le minot en trois boiífeaux ; le
boi(..
feau en quatre quarts ou feize litrons,
&
le litr9n
contient fuivant quelques-uns , trente-fix pouces
cu–
biques ; les dome
(eptúrs
Íont un muid; le
feptier
d'avoine eft double de celui de froment; en [orté
qu'il eft compofé de vingt-quatre boiífeaux , on deux
mines.;
chaq~e
mine de dome boiífeaux , quoique
le
~1Uld
ne fOl; que de douze
Je.ptiers.
Le~
grains , les
grames , les legumes ,
&
la fanne , fe dOlvent mefu–
rer ras, fans rien laiífer fur le bord de la mefme
1
c'eft-a-dire, que la mefme étant fuffifamment pleine,
elle doit etre rafée ou radée avec une radoire, in–
íhument de boís deftiné pour cela. Les ch¡haighes ,
les noix,
&
autres femblables .fruits fecs, doiveot
etre auffi mefnrés ras; mais la mefure ne doit etre
rafée fimplement qu'avec la main.
Di[fionnaire du
CommeTee.
(D. J.)
SEPT ISLES LES,
(Géog. mod.)
petit~s
iles de
Franee,
a
deux lieues de la cote feptentrionale de
. la Bretagne ,
&
a
cinq de la viUe de Tréguier. Ces
iles font au nombre de fept; ce
f~r;t
celles que les
anciens appelloient
Siada:
&
ByadetfE. Long.
'4. 28•
latit.
48.43-:(
D.
J.)
SEPTIMANCA ,
(G¿og. ane.)
ville d'Efpagne:
l'itinéraire d'Antonin la place .{ur la route d'Emerita
el
Sarragoífe , entre
Amallobriea
&
Nivaria,
a
vinot–
quatre milles du premier de ces lieux,
&
a
vingt–
deux milles du fecond ; Merula
&
d'autres, croyent
que c'eft préfentement
Semanea.
(D.
J. )
SEPTíMANiE,
(Gé6lg. mod.)
Sidoine donne
le
nom de
SeptimaJlie
el
fept cités, dont Euric
roi
des
Vifigoths s'empara. Ce prince auffi célebre par les
cruautés qu'il exer<;a contre les Catholiques, que par
fes intrigues
&
par {es conquetes, foumit d'abord,
{¡:lOS
coup férir, une partie de l'Aquitaine,
&
.for–
ma un gouvernement paniculier de fept cités , qu'il
OCCUpíl dans cette province.
<
La
Septimanie,
ainfi nommée des fept villes qui
étoiem fous la métropole de Narbonne, comprenoit
alors, outre le fiége du métropolitain, les dioceces
de Befiers , de Maguelone, aujourd
'h.uiMontpellier,
de Nimes, d'Agde , de Lodeve, de Catcaífonne,
&
d'Elne , aujourd'hlú Perpignan ; car, afin de rem-
il ne fe pratique
gu~re
que dans les points d'orgue,
el
caufe de (a dureté.
Voyez.
ACCORDS, CADEN
J;:.
DISSONANCli.
(S)
~e
nombre de fept diocdes, d'Qllla pr(iwince ti-
1
roit ro1\!nom .. les Goths érigerent ces deux dernie–
res villes ,en évechés,& les fubilituerent
a
la place
Cale