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10fepbe
qlli
a é'crit {es
antiq~lités
judai'qües vers
ta,
v~s
ju{qu'a IlouS. Lé livre que
noi.tsavohs e'ncore
fin du premier fieele , s'accorde pareillement avec
fou~
17
l~om
,d'.Ariítée, efr un de ces .r0mans écrit par
Arii1ée ;
&.
ce qu'il ,en dit,
emtir.¡.
judo
xtj.
2.
n'e!l:
un
J~l1f
heIlemíte
~
&
c'eít une chofe evidente par
qll'un abrége d,e cet auteur. Selllement dans Jofephe
pll1úeu~s
r"aifons. ,
'
'"
!e prix de la rédemptíon des juifs eít différenli de celui
L O
quoi.qUe l'aüteur
~e
,ce
livr~
{é
dife payen '
(l'At:ifr~e;
car an-líen qu'Ariítée dit vingt ,drachmes
15r~c;
11
parle
pa~t(:>ut
en
JU1~;
& ..
des qu'il s'agit de
par tete,
&
la (omme totale fix cens foixante talens
~
Dl~U
ol). d(( la rehgwn des JUlfs,
11
en parle dallS des
Jofcphe met cent yingt drachmes par rete,
&
faíe
termes qfti ne convie!1nent qu'A un julf,
&
faít pader
monter la {omme totale
a
qúatre cens [oÍ«ante ta.l.
de
l~
,?eme
manÍere Ptolomée , Dé,uétrius , André,
lens,; dans tOllt le refre ils s'accordent enfemble.
Soz,lbllis ,
&
les autfés perfonnages qu'il introduit
Apres Joferhe , le premier qui parle de la verúon
fur la {cene. , ' , , "
.
,
des
fiptante,
&
de la maniere dom elle fe ht, eít Ju{-
, ,2
o,
11
fait
fa~re
tlne dépenfe prodigieufe
a
Ptolo~
tin martyr :; qui vivoit vers le milieu du icc'ond fie-
m~,e ,
pettr
~volr ~'ette
"erúon;
11
luí en <Wute pour
ele, environ cent ans apres Philon.
11
avoit été
él
rachct~r
}c:s capufs
~
6$0 talens: en vafes cl\lrgent
Alexandrie,
&
s'étoit informé de ce fait aux juifs
~nv~yes8n
temple,
70
talens: en va.fes ,d'or,
50:
&
du pays.
11
nous dit ce qll'il avoit appris d'eux
~
&
en plerreries ponr ces vafes, cinq fois la váleur dé
ce qui étoit refTu conílamment parmi eux pour véd-
1'or; t'eil-a-d\re
250
tal~ns
: en [acrifices
&
alltres
tabIe;
&
ce qu'il en dit prouve qu'on avoit encore
articles pour l'u[age du temple, 100 talens. Il fait
enchéri fur 'ce que Philon avoitécrit de la conformité
préfent outre cda
ti
'cha€un des 7i députés, <:le
3
ta-
miraculeufe 'des rraduétions ; on yavoit ajouté des
leris d'argerit
ti
leur
arriv~e ;
c'eíl-a-dire en tout .
cellllles différentes , dont chaque uaduéteur en avoit
de
216
tale'ns;
&
quand il les cóngédie, de
,2
talen~
une Oll il étoit renfermé ,
&
011
il
avoit fait a part [a
d'or
a
chacull,
&
~'une cOt~pe
a'or dú poids d'un
traduétion particuliere de tout l'ouvrage ;
&
que
talent. Tout cela ITUS enfemble "donne la [omme de
qua.d on vint a comparer ces traduétiolú les unes
1046 talens d'argeht,
&
1600 talen
s
d'or, qui ré:'
avecles autres , il ne 's'y trouva pas un [eul mot de
duite en monnoie d'Angleterre, fait 1918537 liv.
<lifférence. Ce bon pere -prend tOut cela pour argeht
íl:erlings 10 [chellings, en comptant le talent {ur le
'comptant.
pié de celui d'Athenes, comme le doéteur Remard
Irénée , -Clém-ent Alexandrin , S. Hilaire, S. Aulo.
en a réglé la valenr. Si on prenoit les talens p.our
guílin, Cyrille de Jérn(alem, Philaítre de Breífe ,
&
des talens d'Alexandrie
,011
étoit la {ceq,e, te feroit
le.gros des peres qui ont vécu 'depuis Juílin, ont tous
bien pis encore , car ce [eroit le doúble,
ces eeIlules,
&
'l'accord merveilleux de toutes les
Si 1'on ajoute
a
cette largeífe plufieurs
autr~s me~
verfions. Quelques mouernes défendent avec la me-
nt}S
p~éfens
qu'Ariftée,fait faire par ce prince
au~
me chaleur cette hifioire,
&
ne peuvent confentir
a
deputes; outre les frals, de
let~r
,voyage
&
de lellr
laiífer tomber un miracle, qui connrmeroit fi bien la
dépen[e pendant leur féJoür en Egy¡ite, il fe trou:'
divinité de la {ainte-Ecriture contre tOllS les contre-
vera que. Ptolomée, pour avoir le livre de MOlfe
difans. C'eft dommage qu'on y oppo[e eres objeétions
en grec, áüra dépenfé plus de dell,"'. millions-fter-
fans réplique.
lings, c'eít-a-dire a pen-pres vingt Jois autarit ,que
Du tems 'd'Epiphane
~
qui nlt eveque de Sala-
la bibliotheque alexandrine pol,lvoit valoir. ,Com':;
mine en Chypre l'an 368, des fauífes traditions
ment imaginer que Ptolomée ait fait cette
~rodi~
avoient 'encore corrompu davantage 'cette hiítoire;
gieu[e
d~penfe
pOllr un ouvráge, dont, ni lui,
11~
en effet, la maniere dont illa COIlte eÍ1: différente de
1a
ceur ne devoient pas certainement etre fort
celle de Juilin , auffi-bien qlle de celle d'Ariítée;
&
curieux.
cependant
il
appelle Ariftée
a
témoín des fa-its meme
.
lO.
Les
queftion~
qu;on .propofe
FlUX
71
députes;
qu'il rapporte autrement que lui: ce qui prouve que
&
léurs réponfes, n'ont pas moins l'¡lÍr d'un romano
de ron temSil y avoit un autre Ariítée "
&
q\le c,elui
L'envoÍ des anciens de Jéfufalem a Aléxandrié pour
que nous avons aujourd'hni efi le meme qu'avoient
aette traduthon,
&
q:u'on tira fix
a
úx
d~
ch,aqne
Jofe~he
&
Ensebe.
,
tribu, [ont l'inventioh d'uri juif, qui a en Vl1e le
Apres,cette relation hiftorique de la verfion des
{anhédrin,
&
le nombre des douze tribus
d~[frael
;
feptante ,
il faut dire ce que nous penfons fur cette
mais il n'y
a
pas meme apparence qu'i,l y eut alors
matiere.
dans toute la Judée fix hommes qui euíf"nt les
qlla~
I.
On ne peut pas douter qu'i!pe {e [oit fait une
lités qu'on leur donne pour cet otivrage,
&
qui
en~
traduétion greque des livres facres bébreux du tems
t€:!ndiílent ci{fez de grec
P?~i.r
le
fai.re.Ce n'eít pas
des Ptolomées en Egypte ; nows avons encore cette
tout ; il falloit également entendre l'hébreu qui étoit
traduétion;
&
c'eft la meme qu'on avoit du tems de
la
langue de l'original, or l'hébreu alorS n'étoit plu$
Notre-Seigneur, puifque prefque tous les paífa-
Ieur rallgue ; car (iepuis le retoHr de la Chaldée ; c'é- .
ges que les écrivains [acrés du n011veau Teítament
toit le chalde-en.
. '
"itent du vieux dans l'original grec ,[etrollventmot-
' 4°l ll ya dahs le réút
~'Arifrée
plufieurs atItres
a-mot dans cette verfion. L'oh nepeut pas douter non
faits qÚ'dn he fauroit
aju~er ~vec
l'hiítoire de
c~
plus ,
v~
la paffion qu'ont eu les princes de la race
tems-Ia¡ En particulier, ce Démétrius de
Ph~lere
<les Ptolomées de remplir leur bibliorheque d'Alexan-
qu'Ariítée repréfente canime le favori dé pbíla-
drie de toutes Cortes de livtes, paffion dont toüs les
delphe, loin d'etre en faveur a lacotir de ce prince,
hifroriens de ce tems-la parlent , on ne peut douter,
avoit eneouru [a difgraGe" pour
a~oir Y~lllu
dé-
dis-je, que cette traduétion n'y ait eté mife des qu':'
touroer
[op
pere de lui mettre la cotiropne ,[ur
l~
elle fut faite:
'
tete;.
&
d'abord apres la mort du pere qui .1'avoit -
n.
Le livre qui porte le nom d;
ArijUe ;
qui efr
ie
protegé, on mit Démétrius en
prif~n
qp
~
mou-
fondement de tout ce qu'on a débite [ur la maniere
rut peu de tems apres, comme le, dlt DlOgene
~e
<lont {e ht cette tradnétion par les
'72.
ani::Íens, en-
Laerce. Ma,is cellX qlai [eront curieux d'approfondlr
voyes expres de Jéru[alem
a
Alexandrie, du tems
davantaae la,
fa~le
d'Ariftée, peuvent lire ce flu'en
<le PtolomlÍe, Philadelphe , .eít une fiétion mani-
ont
~crif
MM. Dupiri, Siman
~
&
[ur-tout
Le
d?étet~
fefte inventée pour accréditer cette verfion. Les
Hody daos
[oil
[avant ouvrage
tie
Bibliorúm veijiom- ,
Juifs, depuis leur retour de la captivite de Babylone
bus grcec.
-
,
. '
jufqn'au tems de Notre-Seigneur, donnoient extre-
, III. Ariftobule ne
m.é~it,e
pas
~e,n~us ~r~e~er !o~g-
mement dans les romans de
re~ion
,comm
-o
a
tems, parce que ron reelt eft,tlfe d
~r~fie.(t.
dont
l~
Raro!t par leurs livres.apocryphes qui fe
~nt
COnfer-
r~man
avoi,t déja la vogu'e
parIDl
les JUlfs,
d'A1exan-: _
10m,!
xr.
~
1
iJ