G6
S E P
revenoÍt le feptiet'l1e jour , de la feptieme
ann~e
con·
facrée au repos de la terre , & des
fept
(emaines Je
fept
années qui formoient leur jubilé; de-la vient
que pour s'accommoder
a
leurs préjugés , le nombre
fept
fe rencontre íi feuvent dans l'Ecriture
;jept
égli–
{es
,fept
chandeliers ,
fept
bránches au charrdelier
d'or ,
J¡pt
lampes "
fept
étoil~s .,
jept
fceaux
,Jeft
an–
ges
,fept
trompettes
,jept
phlOles
,ftpt
tetes de dra–
gon
,fept
diademes 'qu'elles portento Ainíi le nombre
fept
eft choiíi p'ar préférence pour 10ut autre nombre
indétenniné. En voici de nouveaux exemples. Cela
vous eft plus avantageux que d'avoir
fept fils
,
Ruth ,
iv.
d.
c'efi-a-dire , pluíieurs fils. Le pareífeux croit
étre plus habile que
fept
hommes
qui parleroient par
{entences,
prov. xxv}.
'/o.
c'eft,a-dire que pluíieurs
perfonnes éclairées'.
En 'conféquence , ce nombre é10it confacré aux
c&rémonies de la religion: les amis de Job offrirent
un fa crifice de
fept
veaux & tle
Jept
béliers ; David,
oans la folemnité de la tran{]ation de 1'arche, cmt
I
qu'un pareil facrifice feroit le plus agréable qu'il pilt
offrir au feigneur ; Abraham lui en avoit donné
l'exemple, en faifant préfent
el
Abimélec de
jfpt
bre–
bis pour etre immolées en holocaufie fur l'autel,
a
la face duquel il avoit contraété alliance avec ce
prince.
'
R em.arqnez auffi que ce nombreflpt étoit affeété
chez les payens , tant
el
l'égard des autels que des
viétimes qlli devoient etre immolées ; c'étoit une ef–
pece de rit, tiré de l'art
magiqi.Je, fuivant lequelle
nombre
Jépt
étoit un nombre myfiérieux, confacré
auxftpt
planetes , & qui avóit la vertu ,
el
ce que
prétendoient les magiciens , d'en tirer les
génie~,
pour les faire defcendre furla terreo
(D.
J.)
SEPTA ,
(Hifl.
anc.)
c'étoit anciennement un
endos, on un endroit fermé de barrieres ou de ba–
lllftrades faites de planches, par
011
1'on paífóit pour
donner fa voix dans les aíremblées des Romains, qlli
{e tenoient dans le champ de Mars , comme l'attefte
Servius, cité par Roíin,
liv. VI. des antiq. rqm.
On
nommoit encore ces enelos
,ollilia. Voye{
OVILlA.
SEPTAINE, f. f.
(JuriJimtd.)
c'efi la banliene,
le finage , on territoire dépendant d'une ville ; ce ter–
me viel.1t
a
fteptis,
comme qui diroit une enceinte ;
il efttrouvé dans quelques anciennes chartes, & íin-
~
gulierement dans le proces verbal de la coutume de
Berri ,
011
la banlieue de Bourges eft ainíi nommée.
roye{
la cóutume de Berri ,le
gloffar.
de
M.
de Lau–
riere, & les
mOlS
BANLIEUE, BANNIE, QUINTE ,
DÉTROIT, DISTRICT , TERRITOIRE.
(A)
SEPTANTE,
(Arithmétiq.)
nombre pair" com–
pofé de foixante
&
dix
~
ou de {ept dixaines, ou de
cinq fois quatorze, ou de quatorze fois cinq , on de
<1ix fois fept; ainíi que fept {oit multiplié par dix,
ou que dix le foit par fept, ou quatorze par cinq ,
ou cinq par quatorze, le produit fera
toujoursJep–
tanteo
On dit plus ordinairement foixante-&-dix ;
feptante
,
ou foixante·&-dix ,en chifre commun on
arabe, s'écrit de cette maniere,
70;
en chiffre ro–
main de cette forte, LXX; & en chiffre frans:ois ,
Ixx.
Le Gendre. (D.
J.)
5EPTANTE,
lIerjion des'
(Critiq.facrée.)
traduétion
greque des livres de MOlfe , dont les juifs n'enten–
doient plus lalangue originale ; comme cette veríion
fut faite
el
l'úfage des fynagogue¡¡ d'Egypte, qu'elle
eft la premiere & la plus
céleb~e
de toutes,
iLimporú~
d'en difcouriravec l'étendlle qu'elle mérite.
Le livre le plus ancien qui en parle, porte le nom
d'
A
riflée,
& efi parvenu jufqll'a nous. Le deífein de
cet ouvrage eíl: uniquement d'en donner l'hiftoire,
&
dans cet événement, l'autenr Arifiée y efi qua–
lifié d'ofncier aux gardes de Ptolomée Pbiladelphe.
Voici un court extrait de fa relation.
Ptolomée Philadelphe, roí d'Egypte, ayant fort
el'-.
~
S E P
cceur la belle bibliotheque qu'il
formoit
el
Alexa¡:¡.;
dríe, & qu'ilremplifioit detontes fortes de livres ,
donna la direélion de cette affaire
a
un illufire athé–
nien, qu'il avoit
el
fa cour, Démétrius de Phalere ,
qll'il chargea de lui tirer detous les endroits du mon–
de, tout ce qu'il pouVOlt y avoir de curieux en fait de
!ivres. D é,métrius, ,en s'acquitant de cette commif–
non, apprit que les Juifs avoient un livfe qui conte–
noit les lois de Mo'ife ; il en avertit le roi : ce prince
ayant confenti d'en f¡:ire venir une copie de Jérufa:'
lem , .avec des gens qui le traduií1ffent en grec , or–
donna a Démétrills de lui dreífer un mémoire fur
cette affaire,
&
d'~n
écrire au
fouver~ln facrifi~
cateur.
, Arifiéé, l'auteur prétendn decette hjfioire desftp–
lante
interpretes,
Sofibi~ls
de Tarente , & André ,
tous troís gens de qualité de la cour de Ptolomée,
&
amis de la nation juive , prirent cette occaíion de
demander au roi la grace de ceux de cette narion qtÚ
avoient été mis en eCclavage par Ptolo .1ée ,
&
em–
menés en Egypte; le roi accorda leur demande. En–
fuite Démétrius lui remir un mémoire, ponr obtenir
des juifs le livre de la loi de
Moife,
qu'il fouhaitoit.
SeIon le plan de ce mémoire , le roi demandoit
a.
Eléazar, fouverain facrificateur
él.
Jérnfalem , ·le livre
de MOlfe, & {¡x per[onnes de chaque tribu pour
le
traduire en greco
Ariftée 'André furent les porteurs oe cétte
let~
tre, avec des préfens immen{es qui leur obtinrent
tontes fories d'honneurs
a
leur arrivée
él.
Jémfalem.
Ils revinrent
él.
Alexandrie munis d'une bonne copie
de la loi de Moife écrite en lettres d'or , & accom–
pagnés de íix anciens de cbaque tri1w, c'eft-a-dire
72
il'lterpretes , pour la traduire en grec. ,
Le roi ayant vu ces
72
députés , en fut tres-fatis–
fait , leur fit préfent de
3
talents
el
chacun, & les en–
voya
él.
l'ile de Pharos , pres d'Alexandrie, pour exé–
cuter c.ommodémentleur entreprife. Démétrins les
y
conduiíit par I'Heptaftadium qui joignoit cette ile au
continent, & 'les logea dans une maifon qu'on leur
avoit
préparé~.
Ils femirent anffi-tot
a
travailler a lem
vedion; & quand une période étoit faite, apres
qu'–
elle avoit paífé dans une conférence générale , Dé–
métrius l'écrivoit. L'ouvrage ntt achevé en
72
jours.
n
fut lu & approuvé en préfence du roi , qui nt en–
core préfent
él.
chaque traduéteur de trois habits ma–
gnifiques, de deux talens en
or,
d'une coupe d'or
d'un talent,
&
puis les renvoya dans leur pays. Voil¡\
le précis de la relation d'Arifiée.
Arifiobule , juif d'Alexandrie, & philofophe pé–
ripatéticie!1 ,-efi le fecond qni parle de cette veríion
des
flptan!e.
Il
vivoit vers la CLXXXVIII. année
de l'ere'"des contraéts, c'efi·a·d¡re CXXV. ans avant
Jefus-Chrifi; car on trouve une lettre que lui écri–
virent dans ce tems-la les juifs de Jémfalem & de Jlt–
dée, comme cela parolt par le 11.
¡ill.
des Macclzabées.
On dit que cet Arifiobule avoit compofé un com–
mentaire fur les cinq livres de Moyfe, & qn'ill'a–
voit dédié au roi Ptolomée Philométor, dont il
avoit été précepteur ; & c'efi-la qu'on prétend qu'il
parloit de cette ved,ion faite fous la direél:ion de Dé–
,métrius de Phalere, par ordre expres de Ptolomée
, Philadelphe roi d'Egypte. Ce livre efiperdu; tout ce
qui nous en reíte font qllelques fragmens qll'en ci–
tent Eusebe
&
Olément Alexandrin.
Apn!s Ariíl:obllle
vientPhilo~· ,alltrejuif.d'Alexan
drie , qui vivoit 'du tems de Notre-Seigneur ; car
peu apres fa crucifixion , il fut député par les juifs
d'Alexandrie
él
C:::alus Céfar empereur romain. Dans
la relation qu'il donne de la vernon des
flptante
,
on
trouve les memes chofes que daos celle d'Ariítée: il
y
brode feulement qnelques nouveaux traits, pour en
{MC~oir
condure ' que les traduéteurs étoient des
lt:~mes
itrfpirés par
l'
efprit de Dieu.