S'
E
P
du
t~ms-dc Ptolom~e Philadelph~ ,
c'
ft
un fart-clai–
reme;)t marqué dans tóus les
aut~lIr:s
qui ont com–
mencé
el
parle¡- de cette ver[¡c)Q )dans Arifrée,
hif–
tobule, Philon
&
Jofi phe ,celí,l eft dit t:xpreífément.
;L
o.
Que ce fut
el
AL'é:xal'ldrie
ql~e
fe
fit
ce.tte,v,etfl.o,.(l3
la dialeéte d'Alexaadrie qui,
y
J'ggne
R~r~tqllt,
,el1
~~
une preuve fuffifante. )
O .
Ql' ,lléTutfalie
~
pltJ.íi:-etlrS
repri{es ,
&
par,
d~s
p..erfonnes différentes. La, diffé–
r:nce dtl fiyle des
~lIféI:ens}i:\'des'11~)~¡i!férente'm~mere dont on y trouve Tes mots hebrcllx
&
les 1
y-
mes phra[es
t5i\dllj~~S". en~Q
te-foin
qu~il R~~ó~t
qu.
l'
on a apporte
a
la tradutbon de certatns
h
yres ,
&
la négligence ql1i (e voit dans
quelques-au~res,
Ol
plutód'exaé1:it,lld~
de qúe1ques-unes 'de ces vaduc–
tions,
&
le manque
cl"'exaaítud~
,d.esautres, en {ont
une démonnratio,ó-fans réprique.,
IX.
La paflion qu'avoit PtQto111ée Pbiladelphe, de
r emplir fa belle bibliotheque de t¡¡utes (ortes de li-1..
vres , ne permct pas de dOl¡ter
qll~,
des que cette
veríion fut faite
a
Alexandrie, on n'y en rnlt un,
exemplalre qU! y demeura
jufqu'~
ce que ce riche
magaíin des fciences fut confumé par un incendie
que Juks Céfar occationna. M is TI faIloit que cet
exemplaire
fftt
bien néglig' ; pui{que pas un des au–
feurs gr cs qui fopt parvenns jufqu'a nous , ni les an–
~iens
auteurs ¡atins, n"én a jan¡ais dit
la
moindre mot.
La curiofité pou. cette verfion grecq le de
l'Ecri~_
ture, fe borna
,ala
[eule natioIl
juiv.~ ~
ils s'en {er–
voient en public dans les finagogtles, pour y lire
les le<;ons régl¿es par leurs CanO!15-;
1&
{aqs doute
~ll'ils
en avoient auffi des
cop~es
en pc¡rticulier daos
leurs familles : mais jufCju'-aq. teros du nouveatt
'reílament, il n.e parolt point qu'.ils les montraf–
fe~t
aux étrangers. Quand l'évangile (e fut ¿tendu.
a
toutes les nations
f
íll,ors cette veíiion s'étendit
avt~
lui partout
011
I'on.., entendoit
l~ .lan~e
grecqll€!;
elle ne fut phis T<wfe.rmée entre
L)
j
i.f.s;relf~n~it,es)
elle. fut entre les .m;l1ns .de
~Ot~S
cet x. q. h
en.
eurep.t
e~W1e
,
&
les coples fe mult!'pherert.
A-ü!Tl
volt-bn ,
quelque tems apre,s Notre-S"ei.gneur 1,t¡.\ie les payen
commen~ent
a
conno1trc le vieux Teíl:.ament
;~u
lien
C¡~l'avant
1e
~hri~ianifme,
tri:s-peu,'
Ol~
plurótpas un
d
eux, ne 1avolt connll.
.
•
. X. A mefme 9ue la religion chrétrenne {e tépan–
dlt, certe verfion greque
desfeptante
fut
auffi plus re–
therchée
&
pllls efrimée. Les
~vangélifies
&
les apó–
tres qui ont ecrit les livres du
nouvea~l
Teítament, la
citent ; les peres df'! la primitive
~glifda
citent auffi.
Tout s les égTjfes.gteques s'ea
{ervoi.e~t;
&
jufgu'a
. ' ¡
Jéróme , les latines davoient qu'llQe traéIu8:ion
faite {ur cette verfion. Tous les cqq¡mentaires pre–
poient cette verfion pOUl' le
~6xte,
&
Y ajuíloient
lellrs explications. Et q\land
d~autre-
nations fe con–
verti!roient
&
embraíroient
la
reli,g~n
chrétienn.e ,
pOllt avoir l'Ecriture en letlr langlle,
l~s
verfions fe
faifoient fui' celle
a.esfeptante;
com~l1e .l'illyriénne
,
la gothíqlle, l'arabiqlle , l'éthíopique ,l'arménienne
&
la fyriaqlJe.
XI. Cepeooant
a
mefl1re que la verGon des
fep–
lame
&agndit
.d~l
cré.dit panni le.s Chrétiens., elle en
perdOIt parmlles Jl1lfs. Cpmme lIs
te
trouvolent
pre{~
fés par divers
~affages
de cette tradu8:ion que les
Chrétiens faifoient valoir contre
etl~
, ils fongerent
a
s'en procurer une nOllvelle qui leur
ftLt
plus favo–
rable. Aquila,
j~üf
profélite, ex 'cuta le premier
e he befogne. Peu de tems apres Aqt¡jla ,
i1
{e 6t
deu . autre verfions greques du viellx T efiament ,
1une par Th 'odotion ,
&
l'alltre par Symmachus ,
comme nous le dirons plus au1Qngaumol VERSIO
' 5
G
E.
ES.
C eftaífez de-
rem~rquer
ici qu Origcnc raífemhla
dan
fe h ' xaples les troi dernieres veríions dont
nOll venon de parl
ro
conjointement avec
~
s
flp-;J.r.!~.
Pamp hil
&
Eufebe ..ap'nt d6(ollvert
,
.,
v~r~
la fin du iij.
fi~cle ,l'hé~aple
d'Origene
dan~
la
I;>lbhotheque de Cefaree, tu·erent de cet OUVrao-e
quelqúes copies de la v,
erfi.o.rides
¡eplante
&
l~s
~ommuniqu~~e~t
allX églifes de. c@s
~~artier~'-la,
qui–
la re¡;llrent
g
ncralemcnt depllls Anhoche Jufqu'en
Egypte.
,.
. ' '";
Il
le
lit a,peu-pres dans le ¡neme tems oeux a\.!ttf-i
'¿diti~ns
des
{:pe¡tTlte;
la premí.ere.1" a-r..
Lttoie~ , .p.:e·"~
<le
l;egliCe q'Aptioche, qui fue
trQuv~e apre~ .fq
mbrt,
~
Nicomédie;
~n Bithyn¡~! C~
fut <;ettQ
édlgio.flqH~
re~u.rent dB;~
la {ulte
tolL~es
les égJifes '- dep'lii.s Con{i::
tanu?ople)ufqu'a
~ntioche
..
J..'al1tr~
fq
f~tf~i;HfI..t
(ycbllls " ,eveque d
Egypt~
,
&
fut
resu~
-d'abord
<t
Alexandrie
~ ~
enfuite fians tomes les écrlifes dlE–
gypte. Ces ,deux
~om¡laeurs
enteút!óicwt
Í'l!~~te~l
¡
&
avoient fait par-la plufieurs correétions
~
la
;v~r"')
flon.
"í
. Les auteurs
de
c;es trois
~~itions
des
feptq;"i~ (;~if.
-
frirent
"tO~l?
. rqjs le martyre dans la dixiewe",pcrfé..f
c;ution; cct ,évépelJlept
~onlla
un,·€
íi
gran4€ répu':'
tation
~
leu,rs
~ditions,
q,le tGute l'égli{e
~r~qu-ei
s'en (er it, de l'eme dans uq endroit,
&
de.l'alltr~
dans un autre. Les
églife~
9;
Aptioche
&
de C9pfiaJl–
tinople,
&
t.OlH€S celles d'entre deux, prirent celle.
de Lucien. ecHes d'entre Antioche
9t:
l'Egypte , ceHjÍ
de Pal11phile,
&
en Egypte celle
ci'H
'fychius.
G'~ft
ce qtli fait dire a S. Jérome qu'elle panageoient le;
monde en trois ; paree que de 10n tf!n1S
"UCUlle
ég'~i('
greqüe ne {e fervoit
d'auc~\ne
autre .q\le d'uae de ce$
troil', qu'elle r.egardoit GQmme une copie authenti–
que du vieux Tefiatnent.
Ce~
troís éditiQns,
el.
eri.
jl1ger par 1 s copies manufs:rites qui en
r~fienten¡;~r
,.,
ne différoient
~.n
rien de COliíidér:ab1e, pOurVil q.u'oli
ne mette pas en ligne de wmp.t,e,,les
r
fatlre~
ti
~,cO ;.r
pifies.
. . " . ', :
l. . .
i
De la me1ñe . maniere que les
ahpicJl.ft::;J, qient
trois éditions principales des
[e¡Jtanü,
il eft
an~vé-qtle
l~s n:.~dernes
en ont t\ldIi trois princi¡Jr.les clep¡lis,
l'impteffion, dQ-qt toutes les
autr~s
he iont f{ue des
copies. ,La premiere eíl telle du cardinal Xirhen'es ,.
ímprimée
a
Complute
1
Oll A.lcala de
Henar~$
en
P.f–
pagne ; la
(e~onde
celle
ti'
Ald,us
a
v
enife
~
&
la
troi–
ti-eme celle du pape Sixte V. aRome.
Celle du cardinal Ximenes efi ímprirnée l'ún 161)
dans fa polyglotte,
connu~
fOllS le nom de
bibLe dt
Complute
,
qui contient
l°.
le texte hébreu , 2°.-la
paraphrafe ¡¡haldaiqtte d'Onkélos für le Pentateugue;
3°.
la verfion
desfipcantedu
vi€ux
Tefi¡l.men~,&
1'0-
ríginal gret dli noliveau,
&
4°. la verfiOlí de l'un
~
de l'alltre. Cé furent les th:éologiens de l'ttnivedité
d'Alcala,
&
qu~lques
allt1"eS qlli prépilrerent les
lJla–
tériaux pour l'impreffion; mais comme c:'étoit le car–
dinal Ximenes qui en avoit fait le plan, qlli les diri–
geoit,
&
qüi en faifoit toute la dépenfe , cette poly–
glotte a retenu ron nomo Le deífein qu'on s'eft pro–
pofé dans cette édition des
flptame
ayant été de: choi–
{ir dans tous les exemplaires qu'on ayoit la let;0n
qui
approchoit le plus de l'hébreu, il {e trOllve g.iJe ce
qu'ils ont donné e1l: plutót une nouvelle veríiori
greque, que les anciens
feptllnte;
OH la veríion qlli
fous ce oom a été d'un íi graad ufftge atlx peres de la,
primitive Eglife. C'efi {ur cette éditiofl
cl~s
¡(¡plante
. que font faites celles des polyglottes d'Anvexs
&
de
- París
j
dont la premiere purut l'an 1672 ,
&
l'alHr~
l'an 1645. CeBe de Commelin , imprim
'~
a
Heidel–
berg avec le commentaire de Vatable , 1'an
16
99
?
eft auffi faite fur cette édition.
n.
L'édition d'Aldus
el
Venife eíl de 1578. Ce
fut
Anclré Mulanus, beau-pere de l'im fimeur, qui
en prépara la copie par la calleétion de pluíieurs an–
ciens manufcrits. C'eíl de cclle-ci que {ont venueS'
toutes les édirions d'AUemagne,
a
la referve de-eelle
d'Heidelberg dont nous venons de parl r.
n.
Mais l'édition de Rome eft
pi' '
fér 'e
~u,
.dem;;