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76

S E P

que écrit néal'lmoins que de fon tem'lceux. de cctte

Tace fe contentoient , lor[que quelqll'un d'eux mou–

roÍ1:

,de mettre une torche ardente fur le tombeau

~e

famil1e, qll'ils retiroiem: au!Iitot, pour montre: qU'lls

avoiem: ce privilcge , mais qu'ils s'en

déportol~nt

en

faifant enterrer leurs · parens dans la cootree de

Vélie.

Adrien mit une amende cie qllatre pieces d'or con–

tre les contrevenans,

&

étendit cett peine anx ma–

g:iílrats qui l'auroient

pe~m~s.

11 vOlllut eI1:core, pour

me fervir des

t~rmes

dll )unfconflllte Ulplen , que le

lieu de la

fJpulture

füt conf!l"qllé & profané,

&

qu'on

eJl:humih le corps ou les cendres de cehti qu'on y

auroit enfeveli. Cette orctofilijanCe fut renollve1l6e

par Dioclétien &Maximien, l'an

290

de l'ere chré–

tienne.

D es lois íi formelles oblige.rent les Romains d'éta–

b;lir leur t0mbeaUix bors de l'enceinte de Rome,

&

let; éle:ver fllT les grands ehemins les plus fréquentés,

conune

fUI

la voie appienne, la voie flaminicnne,

la voie

lat.me,

ou l'on voyoit les fépuchres des Col–

latins , des S.cipions ,.des Serviliens; des MarceUus ,

&c.

objp.ts

propres a porter les paífans a l'imitation

des grands hommes qui étoi I'lt couchés dans ees

t0mbeallx,

&

dont les noms étoient gravés fur cha–

cuno

(D.

J.)

SÉrPULToURE

d~s

Chinois

, (

HiJ!.

de

la Clzine.)

les

Jépultum

de ce .peuple font hors des villes ,

&

autant

qu'on le peut fur des hauteurs; fOllvent on Y'Plante

des f"ins

&.

des cypres. Jl1fqu'a environ del1x lieues

de chaque ville, on trOl1ve des villages, deshameaux,

des rnaifons diCperít!es

<¡a

&.

la,

&

diveríifiées de

Dofquets Sr de petites collines couvertes d'arbres,

&

termées de muraiUes. · Ce font autant de

jépultures

ditférentes , lefql1elles forment un point de Vl1e qui

B'eft point défagréable.

.

La plupart des

j¿pulc{¡res

chinois font bien blan–

chis ,

&

faits en forme de fer

él

cheval.

011

écrit le

nom de la famille {ur la principale pierre. Les pau–

vres fe contentent de couvrir le cercucil de chaume,

Q~U

de terre élevée de cinq

él

íix piés , en forme de

pyramide ; ,pluíieurs enferment le cercueil dans une

petite loge de brique, repréfentant un tombeau.

Pour ce qui eíl des grands

&

des mandarins , leurs

fépulturu

f0nt d'une aílez belle ftruéture. lis conf–

trl1ifent une voute dans laquelle ils reaferment

le cer.cueil: ils fonnent au·defflls une élevation de

terre battl1e , haute d'environ douq.e piés

&

de huit

@u de dix pouces de diametre , qui a a-peu-pres la

figure d'unchapeau; ils couvrent cetteterre de chanx

&

de fable , dont ils font un maftic , afin que l'eau

ne puiife pas y pénétrer; ils plantent tout·autour

avec fymmétrie des arbres de différentes efpeces.

Vis-a-vis eft une longue

&

crande table de marbre

blanc

&

poli, fur laquelle eft une caífolette, deux

vafes

&

deux eandelabres auffi de marbre. De part

&

d'autre, on range en pluíieurs files des figures d'of-

6ciers, d'eunllques , de foldats, de lions, de che–

vaux fellés, de chameaux, de tortues·,

&

d'autres

aoimaux en différentes attitudes, qui marquent du

refpe&

&

de la douleur, autant que leurs artiftes font

capables d'exprimer les paffions; vous trouverez les

détails de leurs funérailles au

mot

FUNÉRAILLES

des

tlzinois. (D.

J.)

SÉPULTURE,

(Critiq.Jacrée.)

lesJllifs avoientgl'and

foin d'enfevelir les morts,

&.

tenoient

él

deshonneur

d'etre privés de

laJépulture;

auili étoit-ce chez eux

un office de charité que ce demier foin, eomme on le

yoit par Tobie , qlli s'en faifoit un devoir, malgré

les défen(es de Sennachérib,

&

quoiqu'il courlIt rif–

que de la vie en ofant enterrer les corps des ifraéli–

tes qll'on expofoit aux betes.

Jérémie,

ch. vii}.

/.

m~nace

les grands, les pr'

tres,

&

le, faux prophetes qui ont aclpré le, idole, ,

S E

Q

de faire jetter leurs

0.5

hors de 1eurs

fépultures

;

co:m·

me le fumic:r qll'on jette

[ur

la

terr~.

Le mente pro.

phete

,e/l.

xxii.

'9'

prédit q\le :Johakim, roi de Juda,

qui fe plongeoit dans toutes fones de <:-rimes , fe<roit

jetté

él

la voirie.

Les Juifs cependant n'avoieot point de lieu déter–

m!né pour

laJépuül/Ire

des morts,; pluíieurs de leufs

tombeaux étoient faiLs dans le roc ; d'autres

ét

ie.nt

.dans les villes ,

a

la campagne, fur les chemins, dans

les jardins. Les tombeaux des rois de Juda étoient

crellfés fous la montagne du temple, eomme l'iníinue

Ezéchiel, quand il dit,

clz. xlii).

7. qu'a l'avenir la

montagne [¡lÍnte ne (efa plus fouillée

~ar

les cada-

res des rois. Le tornheau qu.e JoJeph d'Arimathie

avoit préparé pour lui-meme .,

&

qu'il deaiaa pour

le eorps Ju Sallveur , étoit dans fon jardin. Saiíl fut

enter-ré fous un arbre ,

&

MOlfe ,

AarOJll ,

Eléazar,

Jofué, le furent dans des

montagn.es.

Maimonides, il eft vrai, fait mention du cereueil

Qtl les Juifs mettoient les morts , avant que de les

dé·

pofe-r en terre; mais il parle plutot de

la

maniere

ciont [es juifs difperfés enfeveliifoient leurs

mOl·ts ,

que de eeHe qui étoit en u[age parmi eux , lorfqu'ils

habitoient leur propre pays. On' eroi:t done que

du

tems de J. C. apres avoir

pn~F>aré

les

cor¡~s

, avant

C!Jlle de les mettre clans le fépulchre, ils les pofoient

liés de bandes

&

enveloppes d'un -lincBul , (ur de pe..

tits

li.ts

,

&

les plalfoient ainíi dans les .grottes qui

itoient lellrs fépukhres. Les raifons qu'on a d'em ju–

ger ainíi , font

l°.

que dans l'hifroire de la

j"éputtur4

&

de la réfllrreétion de J.

C.

il n'eíl €a-it <lllCUne men–

tion de cercueil. II n'y eíl: parlé qu.e du linceul

&

des

bandes de toile, doar le eorps dtl Sauveur fut enve...

loppé.

2°.

La meme chofe parolt dans l'hiftoire de la

réJ.llrreétion de Lazare. S'il avoit été enfermé dans

Hn cereueil, J.

C.

ne pouvooit .lui dire

,La{art ,jors

delzors.

Il auroit fallu mlvrir le cerc\¡Leil auparavant,

comme il faUut oter la pierre .qui fennoit l'entrée du

iépti.lchre , afin que Lazare en pút {ortir ;

Ol!

il fall–

droit fuppofer un miracLe que

J.

C.

n'a point voulu

faire, paree qu'il n'en fait point de fuperflll; c'eí(

pour cela qu'il faít oter la pierrc , a ant de comman·

der a Lazare de fortir. 3

P •

Dans 1'\¡úHoire de la ré–

furreB:ion dunls de la veuve de Naln,

J

'

fi.IS

s'appro..

che du mort,

&

lui dit:

jeune

homme, Le'JIe{

-

'JIOUS :

COIlIDlent auroit-il pu fe .lever, s'il elIt été entermé

dans un cerclleil

?

QlLOi qu'il en foi! , auffitot que quelqu'un chez les

J

llifs étoit

mort~

fes parcns

&

fesamis, ponr marqt.ler

leur dOlllellr de fa perte, déchil'oient leurs habits, fe

frappoient

ía

poitrine ,

&

mettoient de la cendre {ut:

~ellrs

tetes. La pompe fnnebre étoit ac<;ompagn 'e de

joueul"s de flutes , d'hommes

&

de femmes

gagé~

pOllr pleurer.

Yoye{

PLEUREURS

c,.

PLEUREUSES.

SÉPULTURE, f. f.

(Archit.)

c'efr le lieu Ol.! font les

tombeaux d'une famille, comme étoit la chapelle de$

Valois

él

S. Denis en France.

Les mahometans font eurieux de

Jépultures

qu'il.

batiírent en forme de petites chapelles d'une archi–

teéture fort délicate. 11s appellent

tarbes,

celles des

fondateurs des mofquées qua en·font proches.

Dayj·

Ler. (D.

J.)

SEPUL

VÉD

A,

(Géog. mod.)

petite- ville d'Efpa–

gne , dans la vieille Caílille , au fud-oueft

&

pres de

Ségovie, fuI' la petite riviere-de DHIaton. On l'ap- ,

peHoit anciennement

SepUlyeg4,

dont

on

a fait

S,–

puweda.

Villeneuve prétend que c'eft

laSegortia latta

dePtolomée,

l.

JI.

c.'JIj.

(D.

J.).

SEQUANA,

(Geogr.

anc.)

oom latin de lariviere

de Seil1'e. Céfar

&

Ptolomée difeot

Sequana,

Stra–

bon

Seqllanus

,

&

Etienne le géographe

Secoanus.

~;~

·iere , felon Céfar,

de Del. Gal. l.

l.

faifoit

'lvee laLarne , la féparation

ent~e

le¡ G.auloii

&

les

[!3(jI~s.

(D.

J. )