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S Y N
l'afperúon
de
l'-eau frolde , les odeurs puantes miCes
fous le nez; tels que l'aira fétida, la come de cerf
prúlée la favatte ; le papler brlllé ,
&
autres.
On dOlt mettre la perfonne conchée fm ,le
d.os,
lui (olllevant un peu la tete,
&
la mettant a
~
abn de
la compreffivn de fes habits,
&
de tout ce qm peut la
gener.
Les remedes cordiaux, volatils , amers, te1s que
le lilium, la teinture
de
foufre, d'antimoine, l'élixir
<le propriété ,
(o~t
excellens.
.
Les anti-hyfiénques , tels que la
tel~tu~e. d~
cafior,
de laudanum , de benjom , font auffi mdlq;ues.
- La caufe demande la faignée dans la plethore ,
&
lafuppreffion des évacuations ordinaires.
Voye'{
PLÉ–
THORE.
Dans l'épaiffiífement du fang, dans la rou-
geur du vifage,
&
la pefantem de la tete..
.
On doit émétifer
&
purger ,
fi
les premleres vOles
font embarraífées de crudités,
fi
le canal intefiinal efi
rempli d'une bile épaiífe , érugineufe.
On employera les ,am,ers combinés avec ,les cor–
diaux •
fi
le fang
~fi ~pals;
fi
les
fibr~s
de
1
efi~ma.c
font foíbles
&
relachees , les fiomachlques.font md¡–
qués; on aura
recol~rs
aux fudorifiques, tels que la
fquine, la
farf~parel11e,
la bardane,
&
"autres,
fi
le
fang "efi trop fereux,
&
les fibres trop laches.
Enfiri les eaux thermales , l'exercice moderé, la
tranquilÚté de l'efprit
&
du creur, font indiqués dans \
tous ces caso
)
SYNCRESE,
(Chimie.)
Yoye{
UNION,
(Chimie.)
SYNCRÉTISTES, HÉNOTIQUES
,ou
CONCl–
LlATEURS, f. m. (
Hip. de la Phi/o!
)
ceux-ci con-
inlrent bien les défants de la philofophie feB:aire ; ils
virent toutes les écoles foulevées les 'unes contre les
autres; ils s'établirent entre elles en gualité de paci–
ficatems ;
&
empnll1tant de tous les fyfiemes les prin–
cipes qui leur convenoient, les adoptant fans exa-
( men ,
&
compilant en{emble les propofitions les plus
oppofées
~
iIs appeIlerent cela
former
un
corps
de
doéJrirze,-
ou ron n'appercevoit qu'llne chofe; c'efi
que dans le deífein de rapprocher des opinions con–
tradiB:oires ,ils les avoient défi gurées
&
obfcurcies;
&
qll'au lieu d'établir la paix entre les Philorophes ,
il n'y en avoit aucun qui pút s'accommoder de leur
tempérament ,
&
qui ne dCtt s'élever contre eux.
Il
ne fatIt pas confondre les
Syncréúflej
avec tes
!c!eéfiques :-ceux··ci , fans s'attacher
a
perfonne , ra–
menant les opinions
el
la difcuffion la plus rigoureu–
fe,
ne recevoient d'un fy{{eme 'que les propo.íitions
qui leur
fe~bloient
réduB:ibles
a
des notions éviden–
tes par elles-memes. Les
Syncrétifles
.aH cpntraire ne
difcutoie.ntrien en foi-meme; ils ne cherchoient
point
el
découvrir íi une aífertion étoit vraie Ol!
fauífe ; mais ils s'occupoient feulement des moyens
de con cilier des aífertions diverfes ,fans aUClln égard
ou
el
le.ú fauífeté , ou
el
leur vérité.
Ce' n'étóit pas qu'ils ne cmífent qu'il convenoit
-de tolérer tolis les fyfiemes , parce qu'il n'y en avoit
aucun qui n'offrit quelque vérité; que cette exc!u–
(ton qui nous fait rejetter une idée, parce qu'elIe efi
'de telle ou de telle école,
&
non paree qu'elle efi
.contraire
el
la nature ou
a
l'expérience, marquoit de
la prévention, de la fervitude, de la petiteífe d'ef–
prir,
&
qu'elle étoit indigne d'un philofophe; qu'il
eft
íi facile de
fe
tromper, qu'on ne peut etre trop
refervé dans fes jugemens; que les philofophes qui
fe
difputent avec le plus d'acharnement, feroient
fouven~
d'accord, s'i1s fe donnoient le tems de s'en–
te?dre; qu'il ne s'agit
le
plusordinairement que d'ex–
phquer les mots , pour faire fonir
OU
la diverfité ou
l'ide~ltité
de
de~lx .
propoíitions; qu'il efi ridiculed'i–
magmer qu'on a toute la fageífe de fon coté; qu'il
faut
aimer~'
plaindre
&
f~rvir ~~l1X
memes qui font
.dans l'errene,
&
qll'il étoit hopteux que la différen–
.ce _des fentimens f("¡t
.auíli
fpuvent uije fource de
hame.
--
SYN
Ce n'étoít pas non plus qu'ils s'en tinífent
a
com-o
parer les fyfiemes ,
&
a
montrer ce qu'ils avoient de
commun
OL!
<;le particulier, fans rien prononcer fur
le fondo
L~
JYncrétifle
étoit entre le.s
~hilofophes,
ce que
ferolt entre des hommes qll1 d¡(putent, un arbitre
captieux qui les tromperoit
&
qui établiroit entre
eux une fauífe paix.
,
~ Syn,crélij~,:e p~roitra
íi bifarre
fOl~S
ce coup
d reIl, qu on n lInagmera pas comment
11
a pu
nai~
tre, a-moins q.u'O? ne
rem~.lI1te
a
l:ori,gi"ne de quel–
que feB:e parucuhere, qm ayant ll1teret
el
nttirer
dans fon fein des hommes divifés par une infinité
d'opinions contradiB:oires,
&
él
établir entre eux la
concorde, lorfqu 'ils y avoient été
re~us
, fe trouvoit
contrainte tantot
el
plier fes dogmes aúx leurs tantot
el.
pallier 1'0ppofition qu'il y ,!voit entre
lel~rs
opi–
n~ons
&
les íiennes, \ou entre leurs propres opi–
mons.
Que fait alors le prétendu pacificateur?
II
chanae
l'acception des termes; il écarte. adroitement
u~e
idée ; il en fubfiitue une autre
a
fa place; il fait
¡\
celui-ci une quefiion vague;
el
celui-Ia une qu efiion
plus vague encore ; il empeche qu'on n'approfon–
diífe ; il demande
el
l'un, croyez-vous cela ?
el
¡'autre
n'efi-ce pas la votre avis?
Il
dit
a
un troiíieme ,
c~
fentiment que vous foutenez n'a rien de
contr~tire
el
celhi que je vous.propofe; il arrange fa formule de
maniere que fon dogme y foit a'peu-pres ,
&
que
tous ceux
él
qui illa propofe a foufcrire , y voyent
1;
leu;; on foufcrit; on prend un nom commun,
&
1
on s en retourne contento
Que fait encore le pacificateur?
Il
con<;oit bien
que
fi
ces gens viennent une fois
a
s't:'xpliquer, ils
ne'tarderont pas
el
réc!amer contre un confentement
qu'on leur a furpris. Pour prévenir cet inconvénient,
il faut impoferfilence;mais
il
efi impoffible qu'on {oit
10ng-tert1s obéi. La circonftance la plus favora ble
' pour le fyncrétifie, c'efi que le parti qu'il a formé f(í)it
menacé;le danger réunira contre un ennemi commun;
chacan employera contre lui les armes qui lui font
propres; les contradiB:{ons commenceront a fe dé...:
velopper; mais on ne les appercevra point, ou on
les négligera; on fera tout
el
l'intéret général. Mais
le danger paíré,
~
l'ennemi commun terraífé, qu'ar–
rivera-t-il? C'efi qu'on s'interrogera ; on examinera
les o.pinions qu'on a avan¿ées dans la 9rande que–
relle; on reconnoltra que, compris tous fons une'
dénomination commune, on n'en étoit pas moins
divifés de fentimens; chacun prétendra que le fien
efr le feul qui foit conforme a la formule foufcrite;
on éc1'ira les uns confre les autres; on s'injuriera;
on fe ha11'a; on s'anatbématifera réciproquement ;
on fe perféclltera,
&
le pacificateur ne yerra de
reífource , 'au milieu de ces troubles, qu'a éloigner
de lui une partie de ceux qu'il avoit enrolés, afio de'
fe con{ervcr le refie.
Ma~s
el
qui donnera-t-illa préférence ?il a fes
pro~
pres fentimens , qui pour l'ordinaire .[ont tres-abfur–
des. Mais rien ne quadre mieux
el
une abfurdité
qu'une abfurdité; ainíi on peut, avant fa décifion,
prononcer, que ceux qui fontiennent des opinions
a-peu-pres fenfées, feront féparés de fa commll–
n.ion. Son fyfieme en fera plus ridicule; mais il
en
fera plus un : ce fera une déraifon bien continue
&
bien enchaÍnée.
Il
y a des
SyncrétiJles
en tout tems,
&
chez tous
les peuples.
II
y en a en a eu de tOutes fortes.
~es
uns fe font propofés d'allier les opinions des Phl[o;"
fophes avec les vérités révélées,
&
de rapprocher
certaines feB:es dtrChrifiiani.fme. D'autres ont tenté
de réconcilier Hippocrate
&
Galien avec Paracelfe
&
fes difciples en Chimie. D'un autre coté, ils ont
propofé
un
traité
de paix'
fl~
Stol,iens,
aux Ep"i;
...
--
..