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748

S Y N

l'afperúon

de

l'-eau frolde , les odeurs puantes miCes

fous le nez; tels que l'aira fétida, la come de cerf

prúlée la favatte ; le papler brlllé ,

&

autres.

On dOlt mettre la perfonne conchée fm ,le

d.os

,

lui (olllevant un peu la tete,

&

la mettant a

~

abn de

la compreffivn de fes habits,

&

de tout ce qm peut la

gener.

Les remedes cordiaux, volatils , amers, te1s que

le lilium, la teinture

de

foufre, d'antimoine, l'élixir

<le propriété ,

(o~t

excellens.

.

Les anti-hyfiénques , tels que la

tel~tu~e. d~

cafior,

de laudanum , de benjom , font auffi mdlq;ues.

- La caufe demande la faignée dans la plethore ,

&

lafuppreffion des évacuations ordinaires.

Voye'{

PLÉ–

THORE.

Dans l'épaiffiífement du fang, dans la rou-

geur du vifage,

&

la pefantem de la tete..

.

On doit émétifer

&

purger ,

fi

les premleres vOles

font embarraífées de crudités,

fi

le canal intefiinal efi

rempli d'une bile épaiífe , érugineufe.

On employera les ,am,ers combinés avec ,les cor–

diaux •

fi

le fang

~fi ~pals;

fi

les

fibr~s

de

1

efi~ma.c

font foíbles

&

relachees , les fiomachlques.font md¡–

qués; on aura

recol~rs

aux fudorifiques, tels que la

fquine, la

farf~parel11e,

la bardane,

&

"autres,

fi

le

fang "efi trop fereux,

&

les fibres trop laches.

Enfiri les eaux thermales , l'exercice moderé, la

tranquilÚté de l'efprit

&

du creur, font indiqués dans \

tous ces caso

)

SYNCRESE,

(Chimie.)

Yoye{

UNION,

(Chimie.)

SYNCRÉTISTES, HÉNOTIQUES

,ou

CONCl–

LlATEURS, f. m. (

Hip. de la Phi/o!

)

ceux-ci con-

inlrent bien les défants de la philofophie feB:aire ; ils

virent toutes les écoles foulevées les 'unes contre les

autres; ils s'établirent entre elles en gualité de paci–

ficatems ;

&

empnll1tant de tous les fyfiemes les prin–

cipes qui leur convenoient, les adoptant fans exa-

( men ,

&

compilant en{emble les propofitions les plus

oppofées

~

iIs appeIlerent cela

former

un

corps

de

doéJrirze,-

ou ron n'appercevoit qu'llne chofe; c'efi

que dans le deífein de rapprocher des opinions con–

tradiB:oires ,ils les avoient défi gurées

&

obfcurcies;

&

qll'au lieu d'établir la paix entre les Philorophes ,

il n'y en avoit aucun qui pút s'accommoder de leur

tempérament ,

&

qui ne dCtt s'élever contre eux.

Il

ne fatIt pas confondre les

Syncréúflej

avec tes

!c!eéfiques :-ceux··ci , fans s'attacher

a

perfonne , ra–

menant les opinions

el

la difcuffion la plus rigoureu–

fe,

ne recevoient d'un fy{{eme 'que les propo.íitions

qui leur

fe~bloient

réduB:ibles

a

des notions éviden–

tes par elles-memes. Les

Syncrétifles

.aH cpntraire ne

difcutoie.nt

rien en foi-meme; ils ne cherchoient

point

el

découvrir íi une aífertion étoit vraie Ol!

fauífe ; mais ils s'occupoient feulement des moyens

de con cilier des aífertions diverfes ,fans aUClln égard

ou

el

le.ú fauífeté , ou

el

leur vérité.

Ce' n'étóit pas qu'ils ne cmífent qu'il convenoit

-de tolérer tolis les fyfiemes , parce qu'il n'y en avoit

aucun qui n'offrit quelque vérité; que cette exc!u–

(ton qui nous fait rejetter une idée, parce qu'elIe efi

'de telle ou de telle école,

&

non paree qu'elle efi

.contraire

el

la nature ou

a

l'expérience, marquoit de

la prévention, de la fervitude, de la petiteífe d'ef–

prir,

&

qu'elle étoit indigne d'un philofophe; qu'il

eft

íi facile de

fe

tromper, qu'on ne peut etre trop

refervé dans fes jugemens; que les philofophes qui

fe

difputent avec le plus d'acharnement, feroient

fouven~

d'accord, s'i1s fe donnoient le tems de s'en–

te?dre; qu'il ne s'agit

le

plusordinairement que d'ex–

phquer les mots , pour faire fonir

OU

la diverfité ou

l'ide~ltité

de

de~lx .

propoíitions; qu'il efi ridiculed'i–

magmer qu'on a toute la fageífe de fon coté; qu'il

faut

aimer~'

plaindre

&

f~rvir ~~l1X

memes qui font

.dans l'errene,

&

qll'il étoit hopteux que la différen–

.ce _des fentimens f("¡t

.auíli

fpuvent uije fource de

hame.

--

SYN

Ce n'étoít pas non plus qu'ils s'en tinífent

a

com-o

parer les fyfiemes ,

&

a

montrer ce qu'ils avoient de

commun

OL!

<;le particulier, fans rien prononcer fur

le fondo

L~

JYncrétifle

étoit entre le.s

~hilofophes,

ce que

ferolt entre des hommes qll1 d¡(putent, un arbitre

captieux qui les tromperoit

&

qui établiroit entre

eux une fauífe paix.

,

~ Syn,crélij~,:e p~roitra

íi bifarre

fOl~S

ce coup

d reIl, qu on n lInagmera pas comment

11

a pu

nai~

tre, a-moins q.u'O? ne

rem~.lI1te

a

l:ori,gi"ne de quel–

que feB:e parucuhere, qm ayant ll1teret

el

nttirer

dans fon fein des hommes divifés par une infinité

d'opinions contradiB:oires,

&

él

établir entre eux la

concorde, lorfqu 'ils y avoient été

re~us

, fe trouvoit

contrainte tantot

el

plier fes dogmes aúx leurs tantot

el.

pallier 1'0ppofition qu'il y ,!voit entre

lel~rs

opi–

n~ons

&

les íiennes, \ou entre leurs propres opi–

mons.

Que fait alors le prétendu pacificateur?

II

chanae

l'acception des termes; il écarte. adroitement

u~e

idée ; il en fubfiitue une autre

a

fa place; il fait

¡\

celui-ci une quefiion vague;

el

celui-Ia une qu efiion

plus vague encore ; il empeche qu'on n'approfon–

diífe ; il demande

el

l'un, croyez-vous cela ?

el

¡'autre

n'efi-ce pas la votre avis?

Il

dit

a

un troiíieme ,

c~

fentiment que vous foutenez n'a rien de

contr~tire

el

celhi que je vous.propofe; il arrange fa formule de

maniere que fon dogme y foit a'peu-pres ,

&

que

tous ceux

él

qui illa propofe a foufcrire , y voyent

1;

leu;; on foufcrit; on prend un nom commun,

&

1

on s en retourne contento

Que fait encore le pacificateur?

Il

con<;oit bien

que

fi

ces gens viennent une fois

a

s't:'xpliquer, ils

ne'tarderont pas

el

réc!amer contre un confentement

qu'on leur a furpris. Pour prévenir cet inconvénient,

il faut impoferfilence;mais

il

efi impoffible qu'on {oit

10ng-tert1s obéi. La circonftance la plus favora ble

' pour le fyncrétifie, c'efi que le parti qu'il a formé f(í)it

menacé;le danger réunira contre un ennemi commun;

chacan employera contre lui les armes qui lui font

propres; les contradiB:{ons commenceront a fe dé...:

velopper; mais on ne les appercevra point, ou on

les négligera; on fera tout

el

l'intéret général. Mais

le danger paíré,

~

l'ennemi commun terraífé, qu'ar–

rivera-t-il? C'efi qu'on s'interrogera ; on examinera

les o.pinions qu'on a avan¿ées dans la 9rande que–

relle; on reconnoltra que, compris tous fons une'

dénomination commune, on n'en étoit pas moins

divifés de fentimens; chacun prétendra que le fien

efr le feul qui foit conforme a la formule foufcrite;

on éc1'ira les uns confre les autres; on s'injuriera;

on fe ha11'a; on s'anatbématifera réciproquement ;

on fe perféclltera,

&

le pacificateur ne yerra de

reífource , 'au milieu de ces troubles, qu'a éloigner

de lui une partie de ceux qu'il avoit enrolés, afio de'

fe con{ervcr le refie.

Ma~s

el

qui donnera-t-illa préférence ?il a fes

pro~

pres fentimens , qui pour l'ordinaire .[ont tres-abfur–

des. Mais rien ne quadre mieux

el

une abfurdité

qu'une abfurdité; ainíi on peut, avant fa décifion,

prononcer, que ceux qui fontiennent des opinions

a-peu-pres fenfées, feront féparés de fa commll–

n.ion. Son fyfieme en fera plus ridicule; mais il

en

fera plus un : ce fera une déraifon bien continue

&

bien enchaÍnée.

Il

y a des

SyncrétiJles

en tout tems,

&

chez tous

les peuples.

II

y en a en a eu de tOutes fortes.

~es

uns fe font propofés d'allier les opinions des Phl[o;"

fophes avec les vérités révélées,

&

de rapprocher

certaines feB:es dtrChrifiiani.fme. D'autres ont tenté

de réconcilier Hippocrate

&

Galien avec Paracelfe

&

fes difciples en Chimie. D'un autre coté, ils ont

propofé

un

traité

de paix'

fl~

Stol,iens,

aux Ep"i;

...

--

..