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S Y N
clou ou de cheville qui eft re<;ue daos un trou..
P oyt{
GOMPHOSE.
, ,
SYNAUUE ,
f. f.
tume
de l'ancienne
Muf!1 ue ,
~
e-
toit 'le concert de plufieurs muficiens qu: Jouolent
alternativement des chalumeaux ou des fiutes , fans
qu'il y eut des voix de la parrie.. .
M. Malcolm , qui doute fi les anClens ayolent une
mufique comp@fée
~niquem.ent
po.urles
l~ftrllmens
fans mél-ange de VOIX, ne lalife pOInt de Clter cetre
fynaulie
d'apres Athénée.
Voye{
SYMPHONIE, HAR-
MO
'rE MUsrQUE,
&c.
( S )
•
SYNAXARION,
f.
m.
(Hifl.
eecliji~f. )
eft le
n~.n:
d\ In livre eccléfia!tique des grecs,
011
~ls
ont recuellh
~n
abré"é la vie de leurs faints,
&
011 lis expofent en
peu de
~ots
le fujet de
chaqu~
fete. Ce livre efi in:–
primé non - feulement dans la.langue greque ordl–
naire mais auffi en grec vulgau-e ; car on en fit une
verfi~n
en cette langue , afi n qu'il fUt lu
dl~
fimpl:
peuple.
11
ya bien des chofes fau.ifes dans ce hvreq.ll.l
a été·au"menté .
&
l'on peut vOlr dans les deux dl{–
{erta/tiog~
que Léo Ollatius a
co~po~ées
fm les livres
~cc1efiafilques
des grecs , ce qu
11
dlt c,ontre Xanto–
pule, gui a in{éré
beau.co;lp de
fauifet~s
dans
le.sfY~
n axares
;
c'eft pomquOl 1
autE~\~r
des
Cl~q
chapltres
.dU
concile de Florence , attribues au patnarche Gen–
nadi
LIS
rejette ces additions de Xantopule ,
&
aifúre
que
ce~
fortes de
JYnaxares
,
,9ui. font remplis
~'er
r eurs, ne fe lifent point dans 1eghfe de Confiantmo–
pie. Il faue remarquer qu'on trouve .au commence–
ment ou
a
la fin de quelques
exemplal~~s
.grecs ma–
l1ufcrits du nouveau T efiament , des mdlces ou ca–
'ta lo~lies
'. appe1!és a':lffi
fYnaxari~
'.
qui repréfentent
les evanglles qu ón ltt dans les eghfes greques pen–
dant les jours de toute l'année. Ce qui efi tiré de leur
évangéliítaire qu'on a accommodé aux évangiles,
'marquant auhautdespages les joúrsque chaque évan–
gile le doit lire ,
&
par ce moyen on fupplée au livre
de l'évangélifiaire.
SYNAXE, f. m.
(Hip.
ecclijiaf.)
le
JYnaxe
étoit
anciennement l'aifemblée des chrétiens Olt 1'0n chan–
toit les pfeaumes , & oh l'on faifoit les prieres en
commnn.
SYNCELLE,
f.
m.
(Hijf.
eccléjiaf)
officier de
l'églife de Confiantinople, étoitle elerc qui demeu–
roit continuellement avec le patriarche.
Il
y en avoit
plufieurs qui fe fucc édoient,dontle premier s'appeIloit
le
porto-.fyncelle,
qui étoit témoin de toutes les aB:ions
du patriarche. Cette charge a commencé
a
etre éta–
blie daos le ix. fiecle. Ces
porto-.fyneelles
,
comme les
archidiacres de Rome, avoient beaucoup de part au
patriarchat quand. il clemeuroit vacant. Les autres
patriarches & meme les éveques avoient
des[yncel–
Les,
& l'on a auffi donné ce nom
a
quelques officiers
de l'éveque de Rome ; mais il y a long-tems qu'il n'y
cm
a plus en Occident,& que ce n'efi qu'un vain titre
en Orient. Zonaras ,
aunaL.
t.
IIl.
Le pere Thomaffin remarque que dans les pre–
miers fiecles de J'Eglife les éveques , pour prévenir
les mauvais foup<;ons , devoient toujours avoir un
derc couché dans leur .chambre ;
&
que c'étoit ce
d erc qu'on appelloitJYnceLLe. Cet emploi devint fi
conficlérable aupres des patriarches de Conftantino–
pie, qu!on le vit quelquefois rempli par des fils &
des freres des empereurs. Les éveques meÓles & 'les
métropolitains fe firent un honneur d'en. etre reve–
tus, quoiqu'un pareil office convint for! peu au ran"
·qu'ils tenoient dans l'Eglife. Les
fyncelles
prirent
de~
-la occafion de faire emendre que leur dignité les
élevojt au-.deífus des éveques
&
des métropolitains.
Auffi fe
pla~oieDt-ils
au-deifus d'eux dans les cérémo–
nies eccléfiafti.ques. La fa:.:reur
&
le crédit des
fyd–
,-eNes
a
la
COtll"
n'avoient pas
peu
fervi a 'foutenir
eeHe
lúurpation. .Leurs prérogatives , quoigll'e' re{–
fra\Otes
~
íúnt
~ncore
aujomd?hui
tres-gran~es.
Dans
...
oJ
c __ _ .....
~
SYN
le..{ynode tenu
a
Conílantinople contre le patriarche
Cyrille Lucas qui vouloit répandre en Orient
1
ser.
reurs de Calvin, le
proto:fYncelle
paron comme la fe–
conde dignité de I'églife de Confiantinople. Thomal:
hn,
difcipL. ecclejiajl. rl.
l.
1.
l.
c. xlvj.
&
pan.lI!.
lo
l.
c.
/j.
parto
IV.
L.
l.
c.
L-r:xvj .
SYNCHONDROSE, f. f.
( OJUolog.)
U1J,':tOIIJFJ'TI~
de
:tovJ'p~~
,
cartiLage ;
connexion de deux os par
1;
moyen cl'un cartilage: cette articulation cartila!!Í–
netúe paroit dans la connexion commune des os pu–
bis, dans celle des cotes avec le fiernum, de m"me
qu'av~c
les ve:teb:es,
&c.
11
faut r.emarquer que
les
os qm fom arttcules 'de cette mamere , n'ont
~u'\ln
mouvement de reifort qui efi proportionné a l'eten–
due & au volllme du cartilage qui les unit.
(D.
J.)
SYNCHYSE,
f.
f. (
Gram. )
a-u-y;tv'Tg ,
confufio.-
R. R.
cn:v, cUm,
&
:tvw
,fundo.
C'eft une prétendue
efpece d'hyperbate , qlli fe fait quand les mots d'une
l?hrafe font melés entr'eux , fans aucun égard ni a la
lucceffion de l'ordre analytique, ni aux rapports qui
lient les mots entr'eux.
C'eft le refpea pour les
ancien~
porté jufqu'a l'ido–
IStrie &
a
l'enthoufiafme, qui a fait imaginer un nom
honorable pour des écarts réels, plmot que d'ofer
prononcer que ces grancls hommes fe fuífent mépris.
Il
y a du fanatifme
a
les croire infaillibles, puifqu'ils
{ont hommes : & fouvem op les compromet clavan–
tage en les lonant fans mefure, qu'en les critiquant
a
propos• .
Ajoutons qu'il nous arrive fouvent de prendre
pour confufion un ordre tres-bien fuivi dont la liai–
fon nous échappe, parce que nous manquons des
lumieres néccífaites 011 de l'attention requife.
11
y
a
dans l'Enéide
(Il.
3 48.) un paifage
re~ardé
jufqu'ici
comme
uneJYnchijé
tres-compliquée ; & Servius all–
roit cru manquer
el.
fon devoir de commentateur,
s'i1 n'en avoit pas débrouillé la conílrllB:ion.
,,11
fem–
»
ble, dit
'M.
Charpentier,
(Dif.
de la langae
fran~.
),
dije.
ll.
parto
lIl.
p.
:269.)
que/ ce pauvre gram–
)1
mairien ait donné llli-meme dans une embufcade
" des ennemis , dont il a toutes les peines du monde
H
a
fe fauver;
&
je croi·s qu'Enée trouva plus faci–
)1
lement un afyle pour fon pere contre la violence
)1
des Grecs, qu'il n'en a trouvé un pour fon au–
»
teur contre cette importante
JYnclziJe
qu'il ren–
)1
contre ici, c'eft-a·dire une franche confufion, dont
)/ il n'a prefque ofé prononcer le nom en [a propre
., langue)l. On voit que M. Charpentier regarde auffi
lafYnchife
comme un véritable défaut; mais ii
ea
per-
, fuadé que .ce défaut exiíle·dans le paifage de Virgiie
dont il s'agit : je n'en crois rien, & il me femble avoi r
prouvé qll'on ne l'a point encore bien entendu, faute
d'avoir bien connu les principes de l'analyfe , la pro–
priété de quelques termes latios & la véritable pone–
tuation de ce paifage.
Voye{
MÉTHODE.
Si done l'analyfe elle-meme vient
el.
noús démon–
trer la réalité de quelque
JYnc!¡ife
bien embarraífante
dans un ancien, difons nettement que c'efi une faute:
fi la connlfion ne va pas au point de jetter de 1'0bf–
curité fur la phrafe , difons íimplement que c'efi un
hyperbat~.
Voye{
HYPERBA.TE;.
.
SYNCHISE ·,
(MUec.)
confufion caufee par de,s
coups orbes, rec;us fur l'reil avee perte de la vlle.
Quand des coups orbes
&
violens, des chútes fur
d~s
·corps ?urs
&
éminen~
, .ou pareils
acci~ens o~t.
[éllt
tant d'lmpreffion fur 1rell , que fes p'!rhes exteneu–
res font déthirées , rompues , féparéés, confufes &
nrollillées , avec pene de la vlle; c'efi
~e
.que
le~
Crees
nOf!1mentfynchijis.
Dans le cas de 1
rell
crev~
óu rbmpu , état de l'reil que les auteurs appellent
rhexis
,
les douleurs & l'inflammation ne 'font pas fi
grimdés .que dans la confufion. D ans le
rhexis
tout
~efi
déjá détruit, dan;> le
jynehiJi.s
tO\Í~
n'eft que con: