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jymp'!lO,!ie

,

mais feulernent emlftelie, c)eft-a-dité;

concmmtas,

c~nvenance.

J.

o.

On entendoit par ce

terme

fYmphome

;

le concet't de plulieurs voix celui

de plulieurs infrrumens ,ainli que le mélanae

d:

ceux–

ei avec les voix , foit que les uns

&

les

aut~es

fuífent

a

l'uniífon , foit qu'ils fuífent a la rierce ou a la double

()étave, foit qu'ils jouaflent on chantaífent un fujet ,

foutenu d'un limpie bourdon.

3

o.

Enfin l'on employoit

ce meme mot, pour fpécifier plus particulierement

cette forte de concert de pluíieurs voix, ou de plu–

íieurs infirumens, qui chantoient

&

jouoient

el

l'u–

niífon ou

a

la tierce.

La mll[¡que , dit

M.

l'abbé da Bos, ne

s~eíl:

pas

c::ontentée d'imiter dans fes chants le langage marri–

culé de l'homme

&

tous les fons naturels dont il fe

fert par infiinét. Cet art a vouIu encore faire des imi–

lations de tollS les bruits qui font les plus capables

d'agir fur nous lorfque nous les entendons dans la

natme. La mu[¡que ne fe fert que des infirumens pour

imiter ces bruits dans lefquels il n'

y

a rien d'articulé,

&

nous appellons communément ces imitations des

JYnzphonies.

.

- La vérité de l'imitation d'une

fymphonie

,

conÍtfie

'dans la reífemplance de cette

Jymplzonie

avec le bruit

qu'elle prétend imiter.

Il

ya une vérité dans uneJYm–

pllOnie,

compofée pour imiter une tempete , lorfque

le chant de

la[ympILOnie,

fon harmonie

&

fon rithme

nous font entendre un bruit pareil an fracas que les

vents font dans l'air ,

&

aux mugiífemens des flots

<¡ui s'entrechoquent, ou qui fe brifent contre les

rochers.

Ainfi quoique ces

Jymplzoni9s

ne nous faífent· en–

tendre ancun fon articulé, elles ne laiílent pas de

pouvoir jouer des roles dan des pieces dramatiques,

parce qn'elles contribuent a nous intéreífer él l'ac–

tion , en faifant íi.\r nous une imprefii on approchante

<le celle que feroit le bruit meme dont elles font nne

imitation ,fi nous entendions ce bruit dans les me–

mes circonfrances que nous entendons la

Jjmtplzonit

qui l'imite. Par exemple, l'imitation du bruit d'une

tempete qui va fubmerger un perfonnage él qui le

poete nous fait prendre aétuellement un grand inté–

r er , nous affeéte comme nous affeéteroit le bruit

d'une tempete prece

el

fl~bmerger

une perfonne

p~:)Ur

laquelle nOlls nons intérefferioRs ;avec chaleur , fi

1l0US

nous trouvions

a

portée d'entendre cette tem–

p ete véritable.

11

feroit iomile d'ajouter ici que l'im–

preffion de la

Jjmphonie

Re faüroit etre auffi férieufe

que l'impreffion que la tempete véritable fe-roit fur

nou~

; car on

f~it

que l'impreffion qu'une imitation

fait {ur nous , efi bien mOlas forte que l'impreffion

faite par la chofe imité€'.

,

'

Il

n'efi dopc pas furprenant que les

fymplwnies

nOlls

toud~nt

beaucóup , qlloiqlle leurs fons , comme le

dit Longin , ne foient que de í-imples

i~itations

d'un

bruit inarticulé ,

& ,

s'il fallt parler alOfi , des ' fons

EJui n'ont que1a moitié de leur

e~re

&

une demi-vie.

, Voilél pomquoi 1'on s'efi fe!'vl dans tous les pays

&

dans tous les tems du cpant inarticulé des. inJlru–

«nens pour remuer le creur des

hom~es,'

&

pour

Jnettre certains fenrimens en eux, pnnclpalement

, dans les occafions 00 l'on ne {auroit leur infpirer ces

{entimens en fe fervant du pOllvoir de la parole. Les

peuples civilifés ont toujours fait

u~age

de la mufi.–

que infrrumentale dans leur culte.rehgleux, Tous les

p ellples oot eu des infirumens propres.a la,guerre,

&

ils s'y {ont fervi de leur chant 11larnc,-!le ,

~on­

f eulement pour faire entendre

a

ceux qm ,devolent

obéir, les ordres de leurs commandans, !DalS encore

J>our animer le courage

~es

combattans"

&

,meme

qllelque oís pour le reteOlr. On a touche ces

l1lílr~IDeos dilféremment fuivant l'effet qll'on VOUIOlt

qu'ils fiítent

&

on a éherché él remire leur bruit

~onvenable ~

l'ufage auqllel on le defi'inoir.

SYM

~eut-~tte a:ü,ri~ñs, hOlIS

etudié Part de touchet lé

l,nfir~~ens

rruhtalres autant que les anciens l'avoient

etlldl } fi le fracas .des armes

a

fen laiífoit hos COm–

batt~ns

en état

d'~ntend!e

diftinétement le fon de

ce~ l~frrumehs. ~<l1S

9..uolque nous

n~ayons

pas tra

~al~le

beaucoup,

a

perfeétionner nos infuumens mi..

Inanes

~

&

qUOlgue hon,s ayons fi fort

~égligé

l'art

d~

les

tou~her

qm donnOlt tant de conlideration par-–

mI les anClens

?

que

,no~s

regardons

c~ux

qlli exer–

c; nt cet

a~t

aUJourd hw.comme la partIe la'plus vile

d

~ne ar?1e~

, nous ne lalffons pas de trouver les pre–

mIers pnnClpes de cet art dans nos camps ; nos trom"

pettes

~e

fonnent point la charge comme ils fonnent

la retraIte ; nos tambonrs ne battent point la cha...

made du meme mouvement dont ils battent la char...

ge.

(D.

J. ) .

SYMPHONISTE,

f.

m.

(Grarh.)

muíic~eh

quf

compofe OH exéclIte des fymphonies , ou de la mu'"

fique inítrllmentale.

SYMPHYSE ,

en AnátOmie,

efr une forte de cou....

nexion ou d'union des os.

Voye\,

U

NION.

Le mot efr grec,

(j'J¡.;.rpV~/f,

&

fignifie

une liaifon

oa

connexion nalurelle.

La

fymplzyJe

ou

uníon des os,

efi de deux fortes ;

l'une avec moyen

&

l'autre fans moyen.

LaJympltyfl

fans moyen eH celle Oll deux os aífem..

blés font maintenus dans cet état par eux-memes fans

le fecours d'une troifieme chofe,

&

elle

a

lieu'dans

les os articulés par fmure.

Vnye{

SUTUR

E.

Cette union fe fait él-peu-pres de la meme maniere

que celle d'une grelfe avec un arbre.

Voye\,

GREFFE.

La

JYmphyJe

avec moyen efr de trois fortes ,

'tUl.

font la fy nevrofe, la fyífarcofe

&

1

a f

ynchond.ro¡

e~

Voye\,

chacune a leur

articLe

propre.

SYMPHYTUM, f. m.

(Botan.)

genre

d~

plante;

nOIpmé en anglois

con/re.y,

&

en franc;o¡s

con/oade ;

voye{

-

en fous ce

mot

les caraéteres d'apres TOllrne–

fort . .

Dans le fyfreme de Linnceus, le calice de ée genre

de plante efi conique, p,entagone, divifé en cinq feg–

melJ.s dans les boras ,

&

fubíifiant apres quela fleur

efi,tombée. La fleur efi compofée d'une [eule feuille

~

qUI forme un court tuyau, un peu ventreux,

&

divifé

a

l'extrémité en cinq quartiers ; l'ouvenure de la

fleur efi a cinq rayons, qui fe réuniífent en forme de

cone' ;- les étamines font cioq filets pyramidaux pla–

c~s

qltemativement avec lesrayons ; les boífettes des

étamines font droites , aigues

&

couvertes ; le piftil

a quatre germes ; le fiile efi:

d~

la meme longueur de

la fleur ; le frígma eU unique ; le calice g-roífit, tient

I

la place du fruit ,-

&

contient quatre femences boífe....

lées , pointues ,

&

dont les fommets fe réuniífent

en~

femble. Lin ncei

gen. planto

f.

38.

Tournefort compte dix efpeces de

fympl¡Ylllm

;

la

principale efr celle qu'il nomme

JYmphytum

,

Ct!U

con.

¡ olida major,

J.

R. H.

138.

en franc;ois,

la grande

conforule.

Sa.racine efi: diviCée en pluiieurs branches

¡

elle efi: noire au-dehors, blanche au-c)edans ,

&

plei–

ne d'un fuc épais

&

tt;n,ace. $es feuilles les plus ba{–

fes font aífez larges, longues, étroites , pointues par

le bÓlolt, velues

&

nldes. Ses tiges font anguleufes

~

s'élevent

el

deux ou troís piés de haut, 10m couver–

tes d'e petites feuill es ,

&

(Jortent

el

leur foromet deS

épis inclinés de fLeurs blanches, qui s'ouvrent par

degrés. Chaque fl e\1 efi creufe , en godet , divifée

dansfa parrie íupérieure en cinq fegmens obtus ,

&

placée dans un calíce fort velu , Ol! l'on trouve qua–

tre femences anguleufes , apres que la fleu r efr

tom..

bée. Cette plante crolr au bord des n vieres ,

&

fl eu–

rit en Juin,. Ses

racine~,

{es fleurs

&

fes feuilLes font

d'ufage ; fon 1llc viL'quenx rend bonne

~e[te

plante

i:la ns toutes fortes de flux,

&

{ur-toút dans I'exulcé–

ra[ion des poumons.

Symphylllm

viento ,de

GVIJJPÚfA)

,

j'aggl.Jaine ,

parc;e que cette plante efi pleme d'un {ue