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SYN

744

trois fortes.

10.

Le

kiriath-shéma ;

l.

o.

la

loi; 3

o.

les

propheres.

,

Le

kiriam-shbna

ne coníifte qu'eo trOlS morceaux

de

1

Ecriture. Le premier efi celui qui commence au

'Y.

4,

clu

vj. eL p,

du D eutéronome,

&

6nit par le9'

Le fecooo commence au

v.

13

au

chapoxj.

du meme

livre,

&

6nit par le

:1.

l.

Et le troifieme efi tiré du

xy, eLp.

du livre des nombres,

&

commeoce al!

37

'Y.

jufqu'a la

fin

du

~hap,

Comme en hébreu le pre:

mier mot du premIer de ces pafTa&es efi

shema,

qm

figni6eé

eoute ;

ils donnent a ces trOlS paffages le nom

oe

shlma;

&

a fa leaure celui de

kiriath-shema,

la

leanre du

sftema.

La leaure de ce

shmza

efi accom–

pagnée de plufieurs prieres

&

afrions de graces, de–

vant

&

apres; mais la leanre du

shéma

n'efi pas auili

rigide

qu~

cell,e des p:ie,res; il n) a que

l~s

q-ommes

libres qUl y fOlent obhges le maun

&

le

{OIr;

les fem–

mes

&

les ferviteurs en font difpen{és; quant a la

leaure de la loi

&

des prophetes , nous en parlerons

tout-a-l'beure.

La troifieme parrie du fervice de la

jjmagogue,

en

l'explieation de l'Ecriture

,&

la prédication. La pre–

miere {e faifoit en la lifant,

&

l'autre apres la leaure

de laloi

&

des prophetes. Ileftdair queJe{us-Chrifi

en{eignoit les juifs de l'une

&

de l'au:re ?e

~es

ma–

nieres dans leurs

JYnagogues.

Quand

11

VIDt a Naza–

reth, Lue;,

xvj.

' 7 ,

&e.

la ville ou il avoit fon domÍ–

cile on lui 6t lire comme membre de la

.JYnagogue ,

le

h:phterah

,

ou la feaion des prophetes, qui {ervoit

de les:on pour ce jour-Ia ;

&

qllan~

il {e fut levé,

&

qu'ill'eút lue , il fe railit

&

l'explIqua, comme cela

fe pratiquoit parmi les Juifs; car

~ar,

re{pea pour la

loi

&

les prophetes, on ne les lifolt que debollt;

mais quand on les expIiquoit, celui qui officioit étoit

ailis en qualité de maitre. Mais dans les

autresJYna–

gogues

dont il n'étoit pas.membre; quana

i~

y

alloit ,

ce qu'il fai{oit tOlljOurS, Luc,

iv.

,6.

le )Ollr du

{a~

bat, en quelqu'endroit qu'il {e trouvit, il enfeignoit

le peuple par

{a

prédication, apres la leaure de la

loi

&

des prophetes.

C'

efi al>tili ce qu on voit

prati~

quer

a

S.

Paul,

aa.

XIII.

X'Y.

dans la

jjtnagogue

o'Antioche, dans la Pifidie: car l'hiftoire des aaes

remarque expreffémert que la prédication {e 6t apres

la leaure de la loi

&

des prophetes.

111.

Le tems des aífemblées de la

JYnagogue

,

pour

le {ervice divin , 'étoit trois jours par femaine , fans

compter les jours de fetes

&

de jeune:

&

chacun de

ces jours-la , on s'affembloit le matin , l'apres mi

di ,

&

le {oir. Les trois jours

defynagogue

étoient le lun.

di, le jcudi,

&

{ur-tout le {amedi jour du fabbat.

011

y

fai{oit la leaure de la loi ,ou des cinq livres

deMoiJe, gu'on partageoit enautant de {eaions qu'il

y

a de {emaines dans l'année.

IV. Pour ce

qui

eft du miniftere de

lafjmagogue ,

il n'étoit pas borné

él

l'ordre facerdotal. Cet ordre

étoit confacré au fervice du temple, qui étoit d'une

totite atare nature,

&

ne confifioit qu'en oblations ,

foit de facrifices , foit d'autres chofes.

Il

efi vrai

que pendant le {acri6ce du matin

&

du {oir, les lévi- ,

tes

&

les autres chantres, chantoient devant l'autel ,

oes p{eaumes de louange

él

Dieu ;

&

que pour con–

dure la cérémonie , les pretres béniífoient le peuple ;

ce qui reffembIe un peu a ce qui {e

faifoit

dans la

fy–

nagogue;

mais dans tout le refie ,ces deux fervices

n'avoient rien de commun : cependant pour con{er–

ver l'orare,

il Y

avoit dans chaque

jynagogue

un cer–

tain nombre d'officiers

en

de minifires 6xes, qui

étoient chargés des exercices religieux qui s'y de–

voient faire: on les y admettoit par une impofition

des mains , {olemnelle.

Les prerniers étoient les anciens de la

fynagogue,

qui y gouvernoient toutes les affaires ,

&

régloient

les exercices. Dans le nouveau Teftament, ils {e {ont

appcllés les principaux de la

.lYnagogue ;

il n'eíl:

m~r-

SYN

qué en aueun

en~roit

quel étoit

1

ur

nombre'

rout

ce qu'il y a de

ur,

c'efr qu

i1

en avoit plu d un

dans une

fynagogu.e

:

car il en efi par! ' au pluriel dans

ql.lelques ·paífages du n. T eframeot, ou

il

ne s aait

que d'une;

&

a Corinthe ou vraiíTemblablemen:'

i1

n'y avoit pas

deuxfynagogues ,'

on en voit deux

i

qui

ce titre

ea

donné ,

Crifpe

&

SGfthenes.

Apres cetLx-ci , il

Y

a oit le minifue de

laJYnago–

gil'.

On ne (ait pas bien meme fi ce n'étoit pas

un

de

ceux dont on vient ,de

pa~ler.;

mais enfin , il yavoit

une

perfo~ne affe~ee

au ferVlce de la

Jynagogue)

~ui

prononS;Olt les pneres au nom de tonte l;aifembke -

&

par cette raifon , comme illes repréfentoit tous '

& ,

étoit

le~r

meífa.ger,

p~ur

ainfi dire, aupres d;

Dleu, on

1

appellolt en hebreu,

fcheliach "ibbor

l'ange , ou le melThger de l'églife. D e-la

vie~t

qu;

daos l'apocaly pfe, les éveques des {ept éalifes d'A–

fie , {Ont

appe!lé~

d'un nom pris de la

Jjmagogue,

les

anges de ces eghfes : car comme le

fcheLiach {ihbor

de

la

fy,,!,agogu,e

des

Juif~ ,

étoit le premier

~~niftre

qui

OffrOlt

a

D~~u ~es pnere~

du peuple '. l'eveque étoit

auili ,dans l,eghfe de Chnfr, ;e, premler miniíhe

qui

OffrOl! a Dleu celles des chreuens de fon églil'e.

. ,11

~fi

vrai que

~€

n'

'toit

pas tOlljOurS l'éveque qui

~l1folt e~tte

fonqlOn;

parc~

que ,dans

c~qlle

églife

11

y avolt des pretres fous

hu,

qll1 la falfoient iou–

v~nt

au-lieu de lui.

~is

dahs la

fynagogw!,

ce

n'é~

tOIt

NS

non plllS tOLlJOllTS le

fcheliaeh {ibbor

qui

ofE–

c~oi~

en perf?nne :, c:::étoit

~i~n

fon emploi,

&

or–

dmalrement Ille faifoa ; malS

11

ne laiffoit pas d'arri–

ver aítez {ónvent, qu'on le fai{oit faire extraordinai–

~ement

P,:

quelqu'autre,

pou~Vtl

que ce Kit

Ull

fu–

Jet que l age, la bonne condUlte ,l'habileté

&

la

piété, en rendiífent capables. Celui

qu'onch~ifiífoi[

a.infi, étoit pendant ce tems-Ia le

/chel¿ach {ibbor,

011

l'ange de l'affemblée : car comme un héraut,

un

meífager envoyé de la part de Dieu

a

fon peuple , eft

un ange de Dieu , puifque le terme d'ange en hébreu,

figni6e proprement un

melfager

;

tout de meme

un \

meífager de la part

du

peuple aupres de Dieu , pou–

voit fort-bien s'appeller

l'ange du peupü.

Ce n'ell

qu'en ce dernierfens qu'on donnoit le nom

d'ange

¡\

ce miniílre de la

JYnagogue;

mais il appartient aux

minifrres. de l'égli{e chrétienne , dans l'un

&

dans

l'autre.

Apres le

fcheliach tibbor

,

venoient les diacres

t

ou

les minifires inférieurs de

laJYnagogue ,

que l'on

nolIP

moit en hébreu

eha{anim,

c'efi-a-dire furintendans.

C'étoient des miniftres 6xes, qui fons la

dire~ioll

des principaux de la

fynagogue,

avoient le fOID

&

l'intendance de tout ce qui s'y fai{oit: e'étoienr eUJI:

qui gardoient les livres facrés de la loi

&

des pro–

phetes ,

&

du refte de l'Ecriture fainte ; les livn::s

de

leur liturgie,

&

les autres meubles de la

¡Ynagogue;

&

qui les donnoient quand il falloit s'en {ervir.

Ils

ir:

tenoient aupres de celui qui lifoit les les:ons de la

101

ou des prophetes ,

&

les corrigeoient, s'illeur ar–

rivoit de fe tromper; en6n c'étoit a eux qu'on ren–

doit le livre quand la leaure étoit 6nie. Ainfi il eíl

dit de notre Seigneur, quand il fut appellé a lire

la

les:on des prophetes dans la

.JYnagoguc

de Nazaretb ,

dont

il

étoit membre, que quand il eut fini la leau–

re, il rendit le livre au miniftre , c'efr-a-dire au

cluz-

tan,

ou au diacre de la

.lYnagogue.

,

Autrefois il n'yavoit point de perfonne fixe

e~a­

blie pour lire les les:ons dans la

fynagogue.

Les prm–

cipaux de la

fynagogue

appelloient eelui de l.'aífem–

blée qu'illeur plaifoit,

&

qu'ils en connoiífolent ,ca–

pable, lorfque le tems de les lire étoit venu;, s'll.

y

avoit des pretres dans l'aífemblée ,

011

appello1t

d,

a~

bord un pretre; enCuite un lévite, s'il y

e~ a~?~t:

au défaut de ceux-la , on prenoít quelque tfraehte

que ce fút .;

&

cela alloit ju{qu'au nombre de fept:

De-la vient qu'autrefois chaque {eilio!1

de

la,

10.

1

etOlt