S T 1
STEUNOS ,
.C
Géog..anc.)
grotte on antre de
l',Aíiemineure , dans la Phl'ygie , au quartier de ces
PhryCYiens qlli
habitoi~nt
fur les bords du fleuve
~eu
celIa: & qlli étoient originaires d'Afanie. Pau(amas ,
lo
X.
c. xxxi).
dit: {( C'efr un antre qui, par fa figure
" ronde
&
par Con exhauífement, plai! fon
a
la vlle
"~o
Ils en ont fait un temple de la mere des dieux ,
OÚ
la
déeífe a
Ca·
fiatue. (
D.
J. )
STE\VART, GREAT,
(HiJ!.
d'Anglet.erre.)
c'
e.fi-a–
dire
grand-féniclzal ,
leque1 {eul pouVOlt prononcer
1'arret de mort contre un pair accufé de hante tra–
hifon. Cette charge étoit amrefois perpétuelle , & la
premiere-dn royaume ; mais l'exces dl;! ponvoir qui
lui étoit attribué l'a fait abolir en Angleterre, com–
me on a abol:i en France celle de connétable; avec
c ette clifférence toutefqis ,.que la charge de
grand–
flewart
efr rétablie par
interim
pour le couronne–
ment du roi ,
&.lorrqu~il
s'agit de la vie d'nn pairo
J.-e roí Georges
1.
d~)l1na
cetre commiffion au lord
Cowper en 17 r
6,
par rapport aux auteurs de la re–
bellion d'Ecoífe , dont le comte de N,ithífdale étbit
~u
nombre; mais [on époufe lui fauva la vie
b
veille
pe l'exécutifiln , en'gagnant le principal officier de la
garde de la tour de Londres; & faifant [auver [on
mari [ous,fes habits , elle reira prifonniere avec les
tensoTOl1te la grande Bretagne applaudit
a
l'aaion
. héro'ique de cette dame, & vint lui témoigner fbn
efiime. Quelqu'outré qu'on fút dans le miniftere de
la tendreífe ingénieufe de la comteífe de Nithifdale,
<!ln oe Cfut pas devoir prendre d'autre parti que de
la mettre en liberté. C'eft ordinaire¡nent le lord chan–
celier que le roi charge de la comrniffion
d~
préíider
áux proces des pairs
~ccufés
de haute trahiion. Ce
fut auffi le chancelier gui préíida en 1746 au juge–
J]1entdes quatre pairs d'fcofTe, les comtes de Kil–
marnock
~
de Cromarty, & les lords BaLnérine &
Lovat.
(D.
J. )
STEYR
DU
STEYBR, (
G/og. mod.)
petite ville
d'AlleIllagr:e daos la haute Autriche , íituée fur une
colline, au quartier de Traun , au ,onfluent du
Steyr
&
de l'Ens ,
a
3 lieues atl-deífus eu bourg de TrauA.
Quelques-uos prennent
Steyi
pour l'ancienne
AJlu-
1:Ís.
Lo'!g'32.
34.
latit.
48.
(D.
J.)
STHENIENS, JEUX ', .(
Antiq. greq . )
l'antiquité
nOtls apprend peu de chofe touchant les
jeux ftlzé–
niens.
Ils furent infiitués, felon Plutarque , par les
Argiens en l'hooneur de l'égyptien Danaüs, neuvie–
me roi d'Argos, puis rétablis en l'honneut de Jupi–
ter, 1urnommé
lefart,
le
puif!ant,
d'olt ils prirent le
nom de
flhéniens.
Héfychius {ait une courte mention
de ces jeux. Meuríius ,
dan~
fa
:gr~cia
feriata,
n'atle–
gue fu r ce point que le feul paífage d'Héfychius, fans
rien dire de celni de Plutar'lue, ni de celui de Pau–
fanias que je vais rapporter ,.ne connoiífant rien de
plus en ce
genr~.
Ce
dernier .hifrorien témoigne que óe [on tenls
on voyoit encore fur
l~
chemin qui CO'rldui[oit de
Trézent:
a
Hermione, une roche ou
l~ne
pierre, nom–
mée originairement
l'autel de Jupiter jllzénien,
qu'on
~ppelloit
la
roche
deThifée,
depuis que ce prince tout
Jeune la renftla, pom tirer de deífous la chaufi'me &
l'ép~e
qui devoient le faire connoltre
a
Egée ron
pere, & que celui-ci dans ce deífein
y
avoit; ca–
chées.
- Au rell::e iI ne faut point confoodre ces jeüx pu
cette f&te d'Argos avec une autre fete que les fem–
mes athéniennes célébraient fous le nom de
Irn;vJa.
&
dans laquelle ces femmes fe brocardoient
&
fe
di~
foie¡¡t mille injmes.
Jl
eft parlé des
flhénies
d'Athenes
d,ans Héfychius & dans Suidas.
(D.
J.)
STIBADIUM,
f.
m.
(Littérature.)
ce mot em–
prul}t~. des ~recs
par les Romains, íignifioit un
lit
de
labie
talt de Joncs; ces [ortes de lits étoient fort com–
modes pour manger,
a
caufe de leur lécyereté
&
de
. .
.o
-
S T l ·
leur fraicheUl·. lis fuccéderent
a
ceux qn'on nOTIlO1oit
triclinia;
il
Y
en avoit de tontes grandeurs ,
a
fix
¡\
huit &
a
neufplaces, fuivant le nombre des
con~
i–
ves gui fe trouvoient au repaso
(D.
J.)
STIBIÉ, adj. on donne cette épithete au tame–
on dit
lame ftibié
:
ce mot vient du.latio./libium \ an:
timoine.
Y oye{ l'artíe/e
ANTI
101
E.
. '
STICHOMANTIE,
f.
f.
(Littéralllre.)
mot com–
poCé de
(i7lxn,
'VeTS,
&
p.eLv7éJeL ,
divinalÍoll ,
c
e.fidone
l'art de devrnér par le moyen des vers ; apres avoir
écrit fur de petits billets des vers , on jettoit ces
hil–
lets dans une urne , & c.elui qu'on tiroit le premier,
étoit pris pour la réponíe de c.e qu'or. vouloit Cavoir.
Les vers des Sibylles fervirent long-tems
el
cet uCage.
Ql1eiquefois on fe
cont~ntoit
d'ouvrir un livl'e de
poéíie , [m-tout d'Homere & de Virgile,
&
le pre–
mier vers qui fe préfentoit \lux yeux tenoit lieu d'o–
racle. Lampride rapporte dans la vie d'Alexandre
Sévere que l'élévation de ce prince avoit été mar–
quée par ce vers de Virgile, qui·s'ofFrit
a
l'ou verture
du livre.
.
Tu
rcgere i,.rio pOlmlos
,
romane, memento.
" Romain, la ddtinée eft de gduverner les peuples
" fous ton empire ".
Yoye{
SORTS
d'Hornm
&
de
Yirgile.
(D.
J. )
STIGLIANO,
(Géog. modo
)
petite vi.lle d'Italie,
au royaume de Naples, dans la Baíilicate, pres la
riviere de Salandrella ,
a
20
milles de la cote du
. golfe de T grente. Elle a titre de
principauté.
Ses bains
íont aSfez renommés, on les appelle, je ne fai pour–
quoi ,les
bains de Bracciano.
(
D.
J.)
STIGMA, f. m. (
Botan.
)
le
Jligma
dans les pifiils
eft úne pointe mouífe , qui forme úlr l'embryon une
pellicule membraneufe , tranfparente.
(D.
J.)
STIGMATE,
'Voye{
FLEUR.
STIGMATES, organes extériems de la refpiration
de pluíieurs infeaes, & principalement des chenil–
les. C'efi M. Malpighi qui a rec;:onnu le premier cede
organifation. Les chenilles ont fur chacul9 des dome
anneaux du corps ,
a
l'"«xception du Cecond, du troi–
(J.eme
k
du .dernier , deux taches ovales, une de
chaque coté, placées plus pres du ventre que du
dos: ces taches fonf
imprim~es
en creux dans la
peau,
&
bordées par un petit cordon le plus fOll–
vent ooir. Ces taches font jaunes dans certaines che–
nilles , & dans d'autres elles ont une couleur.blan–
che. La petite ouverture, qui efi au milieu de cha–
cune de ces
tache~,
communique
a
un poumon par–
ticuJier, de forte que les chenilles ont neuf pou–
mons de chaqu.t! coté, ou plutot neuf paquets detra–
chées gui compoCent le poumQn, & qui s'étendent
chacun tout le long du corps.
. •
M. Malpighi a découvert que
ces
.otganes [ervolent
a
la refpiration des chenílles , en les couvrant d'huile
ou d'une matiere graiífeufe quelconque, alors l'in–
[eéte tombe en convulíions fm le champ. Mais íi
on ne met de l'huile que fur un certain nombre de
fligmates,
les parties
v~iíines
de
celle~ qu~ font,h~i
lées deviennent paralytlques par la pnvatlon d alr,
& [ouvent l'infeéte meurt quelque tems apres.
00
t-Íent cependant fons l'@au. un ver
a.
foi~
pendant des
heures entieres , fans le falre mounr;
11
reprend [es
forces
&
fa vigue.m en le remettant aI'air
&
en l'ex–
pofant au foleil. M. de Reaumur croít que c'efi parce
que l'ean ne peut pas pénétrer daos les
fligmates
?
comme I'huile & .que l'air qui fe trouve renferme
dans le creux de chaque
jligmate
empech~
que
l'i~-
. fet!e ne foit fuffoqné. M. Malpighi cr.oyolt que l'arr
entroít & fortoit par les
fligmates
;
ma~s
.M. de
R~~~mur a découvert depuis par des e¡penences
relt~rées en plongeant une
~henil~e
dans l'eau,
qu~l'alr
avqít fon iírue par de
tres-petlte~ ouyertme~
repan–
dnes fur tout le co)'ps, qUI comntumquent a
~.::
pe-