STE
~n
mot tOut
liquide
~
on8:ueux,
virqu~lIx,
mutila·
gineux, adollciífant, balfamique,
&
d'y joindre du
laudanum liquide. C'ea ainú qu'on arretera les
jiu–
nUlatÍons
cau{ées par le muguet , la bétoine, la mar–
jolaine , la lavande , la racine de pyrethre , l'eu–
phorbe, l'ellébore; enhn , tout ce qu'il
y
a de plus
acre dans la claífe des végétaux.
Cependant il arrive tres-rarement pour notre con·
{olation, des malheurs caufés par les éternumens ;
l'expérience nous apprend fans ceífe, t¡u'ils {ont
plu~
falutaires que nuiúbles, plus propres
a
éloigner une
maJadie qu'el y conduire. Semblable el la toux qui
détache pour notre bien la lymphe vifqueufe des
poumons , ils emportent la mucoúté fuperflue de la
membrane pitnitaire,
&
pro'curent par ce moyen plus
de fineífe dans
l'
odorat. lis excitenten meme -tems
un mouvement plus vif dans la circulation du {ang ,
augmentent celLti des humeurs
&
des e{prits,
&
ra·
niment prefque tous les fens
a
la fois. La nature a
don~
éte fáge de nous faire des organes délicats , que
l'impreffion de l'air, de la lumiere
&
des odeurs,
ébranlent pref'lue toujoursa, notre
ntage.
(D.!.)
STERNUTATOIRE, adj.
(Thérapeutique.)
efpe–
ce d'errhins, c'efr-a-dire de remedes' deainés
él
etre
introduirs dans le nez,
voye{
ERRHINS, dont la ver–
tu {péciale conúae
él
pouvoir produire l'éternu–
mento
Poye{
ÉTERNUMENT.
Les
flernutatoires
{ont encore connus dans les au–
teurs grecs
&
latins, {ous le nom de
ptarmica,
du
mot grec
-U;TrI./pr..>
,j'éternue.
Les effets
&
l~s
ufages
des
fternutatoires
font expofés
a
l'articLe
EnmNu-
1I4.ENT,
&
la maniere de les appliquer el
l'areicle
ER–
RHIN ,
voye{
cet
article.
Les précautions
él
ob{erver
dans leur adminifuation
&
les conftdérations qui
contrindiquent leur u{age, ont été renvoyés
a
celui–
cí. Tous les praticiens conviennent que ce genre de
íecours ne convient point aux pléthoriques üwguins,
qui
e?
général fupportent mal toute forte de {ecouf-
o
fes vlOlentes.
Il efr obfervé que dans les vertiges qui précédent
ou qui annoncent les apoplexies {anguines, l'ufage
indifcret des
jiernlltatoires
hate fouvent l'attaqtie,
&
m~me
la détermine.
Quoiqwe les errhintdont l'effet fe borne
él
provo–
quer puiífamment l'évacuation na{ale, {oient utiles
dans les ophthalmies en général,
&
meme dansrcel–
les qui ont un caraétere véritablement iQflammatoi.
re ; l'ufage des
fternlltatoires
efr manifefrement nuift–
ble
d~ns
ce dernier caso Ceux quí {ont {ujets
a
des
hémorrhagies,
&
fur-tout
a
des hremophtiúes,
&
ceux qui {ont menacés de phthiúe ne. doivent point
etre expofés
a
l'aétion des
flernutatoires.
Juncker défapprouve fotmellement leur ufaO'e con–
tre l'épilepfte,
&
il aífi'tre meme que cet ufage n'ea
pas trop fLlr dans les léthargies ou les défaillances ;
en6n, il efr tres -connu qu'on doit pré{erver autant
qu'il efr poffible de l'éternument,
&
par conféquent
qu'il ne faut pas faire éternuer el deífein les fujets qui
ont des hernies , des chutes de matrice ,
&
les fem–
mes groífes. Quant
a
ce dernier chef, il efr fans doute
tres-évident par l'ob{ervation meme de l'utilité de
l'éternument pour chaífer l'arriere-faix.
Voye{
ÉTER–
NUMENT.
T ous les cQrps capables 'd'irriter puiífamment la
membrane pituitaire provoquent l'éternument, lorf–
qu'ils font appliqués {ur cet organe;
&
ce {ont les
memes 'lui étant portés dans l'efromac
&
dans les in–
teilins , font capables d'irriter ces derniers organes
vraiífeniblablement de la meme maniere,
&
qui ex–
citent en conféquence le vomiífement ou la purga–
tion;
&
enfin
qt~impriment
{ur les organes du goi'tt,
la fenfation appellée
vive, piquante
,
ácre,
&
qui dé–
terminentauffiabondamment l'éeoulement de la{ali–
v.e
i
ain!i tous les é.métiques
&
les purgatifs forts font
STE
e·r'l
m~me
tems
flernutazolrts
&
{alivans.
11 ea cependant tUl certain nombre de remedes;'
tirés ponr la plúpart de·la famille des végétaux, dont
la vertu
fternutatoire
parolt avoir quelque chofe de
fpécifique
~,
ou du. moins
do~t
la qualité émétiqLte ou
purg~t1ve
n <;ft
pOll1~
conftatee ; telles {om la piretre,
le pOlV're nOlr, le gmgembre, la {emence de nielle,
celle de moutarde , de roquette,
&c.
la bétoine , la
marjolaine,. le
marum
,
l'origan
&
le plus grand
nom~
bre de plantes aromatiques de la claífe radiée
dé
Tournefort, les fleurs de muguet,
leptermica
ou her–
be
a
éternuer-,
&c.
mais les
fternutat@ires
les plus p1l1if–
fans font tirés de la claife des éméti.ques
&
des pur–
gatifs forrs; tels {ont le vitriol blanc , l'euphorbe,
les ellébores , la racine de cabaret, l'iris, le concom–
bre (auvage, le tabac,
&c.
Voyez
tous ces artlclespat.
ticuliers.
.
On trouve dans pr.efque tous les difpe.nfaires des
poudres
.flermttatoires
compofées; voici ,elles de la
pharmac0pée de Paris.
Preñez feuilles feches de m(!rjolaine, de bétoine
&
fleurs feches de muguet, de chacun un gros; de feuil–
les feches se cabaret demi -gros; faite une poudre
felon l'art.
(b)
ST-ERTZINGEN,
(G/og. mod.)
petrte ville d'Al...
lemagne dans le Tirol, au pié du mont Brenner , fur
le torrent d'Ei{ack,
él )
lieues au nord-ouefr de Bri–
.xen. Quelques-uns croient que c'
ea
le
Pipiternum
d'Antonin.
Long.
29 ,
51.latit.
46. 28.
(D.
J.)
STETIN
ou
STETTIN ,
(Géog. mod.)
ville cl'ABe–
magne dans le celiCle de la haute Saxe, capitale de la
Poméranie pruffienne,
&
¿'un duché de meme nom,
fur la gauche de l'Ocler,
él
3)
lieues au nord de Frane–
fort,
&
él
)6
au {ud-ea de Lubeck"
Stetin
&
fon territoire furent anciennement habi.·
tés par les
S
idini,
&
enCuite par les Vendes. En
1 121,
Bolellas , duc de J>ologne , entreprit d'y établir le
C~riaiani{me
par la force, f!1ais il
réL~ffit
beaucoup
mleux en remettant aux habltans le tnbut
qt~illeur
avoit impo{é ; celpendant la religion chrétienne ne
triompha d.ans cette ville qu'au bout d'un úecle,
&
alors elle fut gou,vernée parJes
~emes
lois que Mag–
debourg. La palx de \Vefrphahe donna
Stetin
auX:
Suéclois. En
1710,
elle'fut
obl~gée
de recevoir des
troupes de Pruife, de Saxe
&
de Holaein;
&
quelque
t ems apres , le roí de Pruífe en fut mis en po{feffion.
Ce prince ya établí en
1720
la régence de la Pomé–
ranie,
&
úne chambre de guerre
&
de domaine mais
en meme tems íl acon6rmé aux habitans leurs divers
oprivile?es qui (ont conftdérables.
Long.
úlÍvant Street,
3,.56'
•
d".
lat.53'36.
KirJienills
(George) efr le feul homme de lettres
de ma connoiífance qui {oit né
el
Stetin.
n
cultiva la
poéfte latine
&
la médecine. Il a publié dans cettlf
derniere {cience des difquiútions philologiques,
&
deux excellentes diífertations ,
de fYmptomatiblls vi–
sUs
&
auditas, o/fa8us
&
tq¡1us,
{ur les {ymptoqtes
de la vLle
&
de l'oule, de l'odorat
&
du taét. Chrif–
tine, reine de Suede , l'honora de fon efrime
&
de
fes bontés. 11 mourut en
1660,
él
47 ans. Le P. Niéé–
ron l'a mis au rang des hommes illuales. 11 l'étoit
pourtant beaucoup moins que
KirJíenills
(
Michel) ,
autre médecin du xvij. úeele , né
a
Bérone , petite
ville de Moravie ; ce demier étoit un homme ver{é
en.plufteurs fciences. Il y a eu qu.elques aCmes {a–
vans du nom de
KirJienius
,
&
que les Bibliographes
n'ont pas toujours Dien difringués les uns des autres.
(D.
J.)
STEVENSWERT,
(Glog. mod. )
üe des Pays–
bas , dans le quartier
&
a
3 lieues de Ru,remonde,
fur les frontieres de l'éveché de Liege. Gette tle
ea
formée par la Meufe •
&
défendue par une fortereífe
qui fut cédée en
1705
allX états généraux par l'em-.
pereur, en vertu du traité de Barriere.
(D.
J.)