S T A
Je
ne
prends point pour vertu
Les
nOlrS
aues de
triJleffi
D'un loup-garou rev¿tu
Des habits de la fage.f{e;
Plus
lége.reque
le
vent ,
Ellef/tit d'll1Z faux Javant
La fombre m.!lancholie ,
Et
fe
J{/uve bien jouvent
Dans les bras de lafolie.
Les
flances
n'ont été
i!1troduite~
dans la po 'fie
fr~n
soi{e que fous le regne de Henn 1Il. en 15 80. Lln–
gend;s, donr les poéíies
~nt
beaucoup
~e dOtl~el~r
&
de facilité, eft le premIer de n0S poetes qm alt
fait des
flanCts.
Les irréfoluti0ns, les
d?u~~s
réve–
ríes s'accommodent aífez
a
leur cadence megale. Ce–
pendant leur matiere pe"lt etre enjouée,
&
on ar–
range de telle fac;:on les vers , que dans.les fujets ga–
lants, chaque
flance
fe termine par un mafculin ,
&
dans les triftes par un féminin : les rimes mafculines
étant moins languiífantes que les fémin ines.
St'4nce
vient de l'italien
.flan za ,
qui íignifie
demeu–
r.e,
parce qu'a la fin de chaque
flance,
il faut qu'il y
ait un fens complet & un repos. Ce que le couplet
eft dans les chanfons , la ftrophe dans les odes, les
.flances
le [ont dans les matieres graves
&
fpirituelles.
(D.
J.)
STANCHIO
ouSTANCON ou
LANGO,
(Géog.
mod.)
comme difent les Grecs
&
les ltaliens ; ¡le de
l'Archipelfur la cote de l'Aíie mineure,
a
71ieues au
levant de Stampalie, entre les iles de Nifarée
&
de
Calamine,
&}t
3
lieues du cap de la Terre-ferme, qui
eft appellé
Calono.
.
Les cartes marines lui donnent l'ile de Rhodes aít
fnd-eft, l'ile de Calamine
a
l'occidt!nt , celle de Sear–
panto du coté du midi,
&
l'Afie mineure au nord., Sa
longueureft ele
40
milIes d'Italie d'orient en occident.
Son ten'oir efr fertile [ur-tout en excellens vignobles,
mais l'air y eft mal-[ain, ce qui fait qu'elle
dI:
pre{:.
que deferte.
La capitale qui porte le meme nQm de
Lq.11.goou
Stanchio
,
eft fituée dans la
~rtie
occidentale, au
fond d'un grand golfe d'une étroite embouchure ,
&
au pié 'd'une montagne qui aboutit en plaine. Les
vaiífeaux pourroient fe venir mettre
el
l'ancre dans
. ce golfe fm fix a fept braífes d'eau, mais le port voi–
fin eft meillellr pour l'ancrage. On trOllve encore en
quelques endroits de la viUe , des reil:es de colom–
nes
&
de fta.tnes , qui font juger par la matiere
&
par l'ouvrage d-e la premiere[plendeur de cette place.
Auffi perfonne n'ignore que l'ile ,de
Stanckio
eft l'an–
cienne Cos, immortelle pour avoir été la patrie d'Hip–
poarate.
(D.
J. )
STANDAERT-BUITEN,
(Géog. mod.)
{eigneu–
rie des Pays-bas , dans le marquifat de Berg-op-z-om,
fnr la rive de la Merck, vis-a-vis le havre d'Ouden·
Bo[eh.
Standaert-Buiten
eft le íiege d'un bureau de
l'amirauté de Rotterdam. I1 y a me églife prote[–
tante,
&
une chapelle pour les carholiques.
STANDIA ,
(Géog. mod. )
ile [ur la cote [epten–
trionale ele l'ile de Candie,
a
environ
6
milies d'Ita–
lie , au nord·eft de la ville de Candie,
&
a pareille
diftance, eft du cap FreCchia.
Cette ile n'eft,
a
proprement parler qu'un rocher,
OU
une grande
&
longue mORtagne , q'ui défend par
fa hauteur les vaiífeaux du vent
&
de la tempete.
C'eft-la qne les Vénitiens, dans la guerre de Candie
contre les Turcs , fe portoient avec leur flotte , pour
ponvoir porter du [ecours
a
la ville de Candie. 11s ne
retirerent aucun autre avantage de l'ile
Standia,
qni
eft deferte
&
ftérile. Sa petite baie, nommée
Conca
efi aífez fure. Son meilleur pOrt , qui eft le plus
orien~
tal , fe nomme
Porto-delLa-M.adona.
Les anciens ont
conon cette lle ; Ptolomée
&
St~abon
la nomrrtent
STA
Día,
&
Plioe en parle fous le Dom de
Cia. (D.
J.)
STANES , (
G¿og. mod.)
.bourg
a
marché d AnO'le–
terre , dans la province de Middlefex , (ur le bordde
la T amife.
STANFORD ,
(Géogr. mod.)
nom commnn
a
deux
villes d'Angleterre. La premiere eft dans la provine.
de Lincoln , avec titre de comté , [ur le Wéland
a
75 milles au nord-oueft de Londres, vers les confins
de la province de Leicefter. Elle eil: fermée de
lllU–
railles, bien peuplée ,
&
jouiífant "de plufieurs pri.
vileges. Elle a íix ou fept églifes paroiffiales ,
&
deux
beaux hopitaux.
Longitude
d.
43.
latlwde"J2.
4J.
La feconde ville d'Angleterre qui porte le nom de
.
Stanford,
eft dans Nottingham - Shire , fur le bord
de la Stoure, & vers les fronrieres de la province de
Leicefre~
On a trouvé dans cette ville quelques
monumens d'antiquité,
&
particulierement des mé–
dailles.
Long.
/6.
d .latÍt.
J3 . 4.
(D.
J.)
STANGUE , f.
f.
terme de Blafon;
c'eft la tige
droite d'une ancre,qui efr traverfée en fa partie [u pé–
rieure , vers l'annean d'une piece de bois qu'on ap-
pelle
la trabe.
.
STANTÉ, adj.
(Peint.)
terme dOAt on [e fert quel–
quefois en peinture , au lien de
peiné:
un tablean
flamé ,
eft done un'ouvrage
011
l'on découvre la pei–
ne, la gene, le travail qu'il a couté
a
l'artifte. Ce
défaut de facilité ne laiífe jouir qn'imparfaitement du
plaiíir que les beaut 's d'un morceall de peinture
peuvent d'ailleurs offrir an fp eétateur. C'eft fur-tout
dans les arts d'agrément, que le talent doit s'annon–
cer [ons un dehors libre & aifé. Il faut qu'un tableaLL
[oit fini , mais fans qu'on juge qu'il ait beaucoup '
fatigué le peintre, en un mot , fans paro'itr.e
ftanté.
(D.
J.)
• STANTZ,
(Géog. mod.)
gros bourg de Suilfe , au
canton d'Underwald,
a
une lieue au- deíflls du lac
des quatre cantons. Ce bourg éroit autrefois la capi–
tale de tout le canton ; il ne l'eft plus que de la val–
lée inférieure , depuis le partage de religion, mais
il
eft toujours coníidérable.
(D.
J.)
STAPHIS AIGRE,
f.
f.
(Hiji.
nato B otan.)
cette
plante eft l'efpece de delphinium nommée
delp/¡inium
plantani
folio,
flaphifagria dirtum ,
l . R. H.
428.
Sa'
racine eft longue , ligneu{e , annuelle : elle poune
une tige
el
la hauteur d'environ dellx piés , droite ' .
T(}nde, rameufe; fes feuilles font grandes , larges ,
découpées profondément en pluíieurs parties, ver-:
tes, vellles , reífemblantes
a
celles du platane OH de
la vigne , attachées
a
des queues longues. Ses fleurs
naiifent au [ommet de la tige & des rameaux ,
&
dans les aiífelles des feuilles; elles font compofées
chacllne de cinq-pétales inégales, difpofées en rond,
&
d'un bleu foncé ; la feuille [upérieure s'a.1onge
poftérieurement,
&
re<;oit dans fon éperon l'éperon
d'une autre feu ille. Quand la fleur eil: paífée, illui
fuccéde un fruit compofé de trois ou qllatre cornes
OH gaines verdatres, qui S'Ollvrent en-dedans , felon .
leur longueur , & qui
renfer~ent
phlfieUl;s [emences·
groífes comme de petits pois , de figure triangulaire,.
rid s, jointes étroitement enfemble , noiratres en–
dehors, blanchatres ou jaunatres en - dedans , d'un
gofa acre, brulant, amer, fort défagréable.
'Cette plante crolt aux lieux [ombres daos les pays
challds, comme en Italie, en Provence
&
en Lan- ,
guedoc, d'otlla graine nous eft apportée feche; eHe
fleurit en été ,
&
[a [emence mluit en alltomne; on
s'en [ert extérieurement pour tller les pOllX,
&
quel–
quefois pour confumer les chairs des ulceres.
(D.
J.)
STAPHYLIN ,
en Anatomie,
nom d'un mufcle de
la Inette qui vient de la pointe commune du rebord
poftérieur des os du palais ,
&
yient en fe portant le
long de la partie moyenne de la cloifon du palais,
environner la luette.
STAPHYLODENDRON ,
f.
m.
(Hip.
nato
BOJ.)