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S T A
·ge la
flaroftie,
'les l'rotéíl:atiol1s ,
l~s.
clSntrats,
&
a~
tres ' comme elles ont auffi le pnVllege de pouvolr
iuge~
a
mort, les femmes ne poífedent jamais de ces
Cortes
de
flarojlies,
ni aucun ,leune homme av:ant fa
Sl1gjorité.
(D.
J.J
STASE, f. f.
(Gram.
&
Méd..),repos .des
hum~urs
aans quelques parties du
~orps,
ou elles ne devrOlent
point s'arreter.
La
'fiagnation ftlppofe encore un .peu
.de mouvement ,
Ü
n'y en a-plus dilns la
jlafl·
..
STA'T.A MATER (Mythol.) lamereStata,
¿IVI-
l
'
h'
bli
nité qu'on honoroit él Rome dans le marc
e .p~,
<;-,
'en, allumant .de
gr~nds
feux en
fo~ hon~e~r
;. c
~tOlt
'la divinité proteétnce de Rome qu 00 venerolt amfi.
(D.
J.)
.
STATA
NUM VINlJM,
(Liutrature..)
Strabon,
.S T A
tre une t&e.. de lion: ils étoient .du poids de deult
drachmes, & valoient vingt-huit draohmes.d'iIrO'-ent
d:.Athenes. Le
jlatere
d'or d'Athtmes valoit vingt
~~chmes,
dans le rapport de J'or
a
l'argent, qui
etOlent dans ce ·tems -la chea.les Grecs de dix
il.
un
c~efr-a-dire
qu'une drachme <f'or valoit dix dllachme:
d'argent. Le
jlat'ere
d'or de Cyzique valant vinO't–
huir ?rachmes d'Athenes; la, drachme de
~yziq~le
deVOlt pefer une drachme attlque
~
& deux clll.quie–
mes ou huit oboles &
de~lx
cinquiemes d'Athenes.
Ainíi .le
/lacere
de Cyzique, en l'évaluant ,par
'Vin~t-huit
drachmes d'AtheRes , vaudrort de la mono
noie qui ,a cours en France, environ vingt
&
une
.li:vres; mais le
r~pport
de I'Qr él. I'argent étant aéluel-–
lement en France environ de quat0rze
a
un, le
jla–
tere
d'or de Cyzique vaudrQit ·environ vingt- neuf
livres de notre monnoie. '
A-l'égard
duftaúre
d'arg.ent, il,pefoit ordinaire–
ment quatre drachmes, ce qui revient a-peu..pres
a
tmi s livres de notre .monnoie.
(D.
J.)
¡iv. v.pag.
243,
v:ante une (orte de vin ainfi nommé
dulieu
Oll
on.lerecueilloit. Ce
li.eudevoit etre dans
!e-Laiium ou dans la Campanie. Pline.,
l. XIV.
c.:fIj.
qui connoit ce vin, dit qu'il croiíroit au "Voifmage
'tle Falerne, & peut - etre aux envir.ons des marais
'Statines, qui pouvoient lui donner leu!'
~om.
Athé–
'ne e,
l.
l.
c•
.
xxj.
fait auffi mention de ce Vln.
(D.
J.)
STATEN-EYLAND,
(Géog. mod.)
c'eíl:-a-dire
!o/les des Etals.. ,
paree qu'elles ont étédécouvertes par
les fujets des .Etats-.génér.aux. Ce font trois iles de
la mer Glacia1e., éloignées'les-unes des .autres, mais
qui appariient él-préfent él. !a Ruffie::
la
difficulté
eft ./
,de les rendre habitables.
(D.
J.)
.ST'AT-ER, (Mon. des Hébreux.)
trTrl.O¡~p,
piece -de
'monn0ie 'lui v:aloit un ficle, ou quatre drachmes.
Les receveurs -du temple ayant demandé
el
faint
,Pierre, íi leur maitre·ne payoit pas le
didraehme
(j'ai
vú
pluíieurs anciennes ··éditions du N()u-veau-Tefra–
'mant -en f-ran<;ols
0\1
iI
Y
a
l.esdix draehmes
,les tra–
duéteurs-ayant ignoré que
didraehme
étoit deux dr,a–
'chmes,
&
non.dix~
YJeíus-Chrifi voulant fatisfciire
a
'<Cet impot, envoya'Pierre,pecher dans ldac de T.ibé–
:~iade,
&
l'apotre y _prit a la
l~gne
unj>oiíronqui
<avoit dans fon goíier un
ftaur...
Cette piece de -mon–
.ncie fer.v:it él. acquitter .ce que
J
efus- Chiiíl:.& faint
'Pier.tedevoient pour 1e tem.ple "favoir
un.didrachme
iOu un·aemi-ficle chacufl par année.
Mat!.
Xyij.
24.
~7.
(D.J.)
STATEUR,
(Mythol.)
fumom de
Jupiter~
Romu.
lus voyant fes foldats plier dans un combat contre
les Samnites, pria
Jupit.erde rendre le courage aux
Romains,
&
dS' les arr&ter
daAS
leur fuite. Sa priere
,fut exaucée.,
&
en
mémoire.decet événement, Ro-
mu'!us batit un temple a.Jupiter atl pié su mont Pala–
tin, fous le titre de
Stator,
le dieu qui arrete.
La
fiatue
qU~(i)n
lui confacra repréfentoi-t
J~piter
debont
tehant la pique de la main ,Groite., & le foudre de-la
gauche. -Cíceron met dans la bouclle d'un de fes in- _
.terlocuteurs_, ue le conful Flamirrius marchant con.
tre Annibal, .tomba .t0ut d'4n-couP, lui & lon che–
val, devant
la
fiatue de Jupiter
S.tator,
fans qu'il
en
paría aucuÍle caufe. Cet acciqent fut pris par fes
troupes pour
un
mauvais all;gure, ou plutot pour un
a:v-is que
le
.dieu·lui donnoit de s'arreter
&
de ne pas
aller combattre; mais le conful méprifa
l'~vis,
ou
l'augure, & fut bauu
a
la journée de Traflmenes.
ST
A T
E
R.A_~.(
Liuérature-.)
la différence etoit
:grande entre
flatera
,
jlruti!Ul.
~
&
libra,
<:hez:tes
,&0-
,mains.
Librtt
étoit une balance c0mpofée comme les
.notres,." de deux baffins, d'un fléau, d!une.languette,
,& chaífe.
Trutina
étoit proprementla
la~guette
de
la balance qui ma,rque l'égalité du poids ;
&
flama
etoit ce qu'eíl: pa.rmi nOllS la romaine: mais au-lie\:!.
"¿U
crochet qui porte le fardeau, il
y.av-oit>un baffin.
(D.. J.)
'S T
AT"ERE,
f.
f.
(.Anil'l' romJ flaura,
balance
romai'ne : -voici la defcription qu'en donne Vitruve,
liv.
X
e. vii}.
l'anfe qui eíl: comme le centre du .fléau,
~
retant .attachée comme
-eíl:., proche de l'extré-
:mité 'a laqueIle 'le baffin e
endu, plus le poicls qúi
coule-le -long de l'autre extrémité dufléau, efi pouífé
en avant fur lesj>oints I?!u,i y iont marqués, ,.plus il
aura
La
J orce d'égaler une ..grande,pefanteur" feloR
que le ,poids étant éloigné du-centre , aura ,mis le
'fléau en équilibre ; ainfi le poids qui éto'it
twp
{oi–
ble 10ríqtí'rl,étoit-trop
pn~s
du centre_, pent acquérir
en un moment une grande.for-ce,.& élever en-haut
fans beaucoqp de .peine
·un
tr.es-lourd fardeau. Dans
cettc .ancienne balance il y avoit un baffin-au • lieu
<le crochet qu'on met maintenant au pezon, pour
por.ter 'lefar.deau.
<V(Jye.{ ,BA.LA.N e .E .RO M-AIN E.
(D
J.)
?T\TERE,
'f.
m.
(Mvnnoie une. Je Grece.)
mon–
nole d or ou d'argent que 1'on fabrique en Grece.
Les
flaceres
d'or de CyziHue étoient en ,pal'ticulier
_fort
e~i~és ~
a
ca~f~
de ·la
~beauté
de ,la fabrique; le
~yp.e
etolt d un cote .une.tete de
femme
' .&
~
l'au-
(n.
J.)
STATHMOS, f. m.
(Littlrat.)
~Trl.~~O~,
c'étoit
une maifon royale ou publique qu'il yavoit fur les
routes en Afie, felon le rapport d'Hérodote, dans
laquelle on pouvoit s'arreter, .autan.t qu'on le deíi–
roit,
&
Y
p.r.endre le repos dont
00
avoit befoin.
On fait qu'encore ·aujour.d'hui les voyageurs trou–
vent par tout dans le Levant des maiíons_appelIées
caravanflrai"
qlli íervent au m&me ufage.
(D.
J~)
ST
ATHOUDER
au.
STADHOUDER,
f.
m.
(HijI.–
modo
) c'eíl: ainíi que 1'on nomme, dans la républi–
que des Provinces Unies des
Pays~Bas,
un prince
a
qui les états donnent le commandement des troupes,
& une grande part dans t(¡)utes les affaires du gou–
vernement. Ce titre répond
a
celui
de
lieutenant–
général
de
Ntat;
il ne confere point les drolts de
1a
íouveraineté, qui réfide toujours dans l'aíf-emblée
des états-généraux
f)
mais il jouit de prérogatives qui
lui dQonent la plus grande influence dans la républi–
que.
Dans le tems de .la naiírance de la .république .de$
Provinces·
s , elle avoit b.ef0in .d'un chef .habile
& propre
a
outenir fa lib.erté .chance11ante contre
les efI'Qrts dePhilippe
n.
&
de toute la monarchie
e(pagnole. On ,jetta lesyeux fur Guillaume
1.
de Naí–
fau-Dillembourg, púnce d'Qrange, qui pGili!doit de
grands biens dans les pays qui venoient de fe fouf–
traire au defpotifme du roi d'Eípagne,
&
qui d'ail–
leurs étoit
Mja
.gouverneur
d.espwvinces de Hol–
lande " de Zélande & d'Utrecht. Ce prince par fon
, amour pour la liberté,
&
par fes ,talens" parot
le
plus j>repre
a
affermir l'état qui ;venoit de fe former;
daRs cette vue les provinces de Hollande
&
de Zé–
lande lui confierent, en
15:;6,
'la dignité 'de
jlad–
houder
ou
de.lieutenant-genéral de l'état;
l'exemple de
ces
,pro:v~,ei
ne tarda point
a
etre fuivi par
,elles