s
Q
U
ou fil-d'archal , ou quelqu'autre matiere fembla–
ble.
Une
remarque íinguliere, c'efr que quand les os
du
¡quelete
font réduits dans leur fituation naturelle ,
il
n'y en a prefque pas un fe'ul <iJ.l1i foit placé perpen–
diculairement [ur un autre
~
quoique la machine en-
ti
ere qu'ils compo[ent, [oit confrruite de maniere,
que quand elle efr droite, la ligne perpendictllaire ,
tirée de leur centre de gravité
COr.1ffiUn,
paífe par le
miliell de leur baCe commune. C'efr par ce moyen
c¡ue nO\1S nous tenons fermes fur nos jambes ,com- •
me íi l'axe de touS les os étoit une ligne droite per–
pendiculaire
él
l'hori(-on. Cette propriété facilité en
meme tems les différens mouvemens que nous avons
el
faire.
n
eíl:
vrai que toutes les fois que les os deflinés
a
fupporter quelque partie de norre corps, s'écar–
tent de leur direéhon naturelle, la force requife dans
les mu{cles, ponr balancer la petimteur de cette par–
tie, devient plus grande qu'eHe ne {eroit fans cela.
Et
il n'y a aucun endroit de notre corps
"tI
le nom–
bre
&
la force des murcies, ne pniífe fuffire
a
cet
. eflet. -
Tant que nous demeurons dans la meme poíl:ure ,
il Y a un nombl'e confidérabte de mu(cles quí [ont
dans un état de contratlion, ce qui doit
a
la longne
produireuFle
fen(at~on d~fagréable;
la raifon
&
l'ex–
périence {ont d'accord en ceci. Voi1a ce
<iJ.uenous
appellons etre las de la meme pofrure, inconvénient
que nous n'éprouverions _pojnt droits , fi tOllS les os
étoient perpendiculaites les uns aux autres. Mais ce
déf<\lIt , fi c'en efr un, efr bien compen[é , par la fa–
cilité, la promptitude,
&
la force avec laquelle nous
exéclltom une inhnité de mouvemens.
Les os des femmes [ont plus petits ; relativemeFlt
a
leur grancleur , que ceux des hommes , parce que
la force de leurs murcIes n'efr pas aífez grande, ni
le poids qui 1eur ell appliqué perpendiculairement '
aíf~z
graye pour les emFecher de s'étendre.
Les enfoncemens , les rebords, les a[pér;tés,
&
les aLltres inégalités caufées par les mufcIes, font
encore moil1s {eníibles en elles qu'en notls, parce
que lenrs mufcIes étant moins forts , moins épais
&
moins exercés , font des impreffions moins confidé–
rabIes {ur leurs os.
Elles Ol1t plus frequemment 1'05 du front divifé par
la conrinuátion de la fmure fagittale, ce qlli provient
des cauCes
générale~
de la différence de leurs os d'a–
vec les natres; ainfi qu'on s'en appercevra, en con–
fid erant la ílmé\:ure de leur épine interne
&
moyenae.
Leurs clavicules [ont moills recourbées , parce
que leurs bras ont été(moins violemment tendus en–
devant ; cé\r l'ajufrement de nos européennes, fur–
rout de eelles qui ont de la naiílance, efr contraire a
ce mouvement.
Leur frernum efr plus
élevé
par de longs cartila–
ges ioférieurs , afin que la poitrioe s'étende en pro–
portion de ce qu'elle efr retnkie, par la compref–
fion du diaphragme qui fe fait dans la groífeífe.
Elles manquent aífez touvent d'un os,ou ont un tr0t1
dans le milieu -du íl:ernum , qui [ert de paífage aux
vaiífeaux des mameIles; ce qu'il faut
peuH~tre
attri–
lmera leur coníl:imtion lache, dans laqueHe-l'offifi–
cation oe fe fait pas auffi promptemenr que dans les
[ujets en 'luí \'aétion des fülides a de-la vigueur,
&
la circulation des fluid es de la vlteífe ; car un tron
beaucoup plus petit ii.1f!ifoit
a
cet effet; les branches
des vaiíl'eaux internes des mameIles deíl:inées aux
parties extérieures de la poitrine paífent entre les
carti\ages des cotés , avant qu'elles paiTent au frer-
numo
.
Le cartilage xipholde eíl: plus fouvent fourchll dans
les femmes que dans les hommes; ce qui provient
~e
la meme caufe que nouS venons d'apponer daos
TomcXF.
s
Q
U
l'artide précédent, favoir la 1enteur de l'offifl céltÍon.
Les cartilages fupérieurs des cores qui ont
a
fup–
porter les mameIles , s'offifient plus prom )tement.
Le
po~ds
des mameIles lcur rel'ld
l~s ca~tilages
moyens plus p1áts
&
plus larges.
Les cartilages)nférieurs font plus longs,
&
lcur
rendent la poitrine plus 1arge.
Elles ont l'os {acrum plus tourné en arriere; ce
qtlÍ
contriblle
a
la grandeur du baffin.
Les femmes foibles qui ont mis au monde pluiieurs
enfans cdans leur jellneíre , ont queIquefois les ver·
tebres du dos courbées en-degans,
&
leur frernum
enfoncé, ou deviennent, comme Che(elden l'ob{el'–
ve , vOlltées,
&
ont la poittine-enfoncée ,
11
caufe
du
poids
&
de la preffion de l'utérlls ,
&
de l'aéÍ:iort,
violente des mufcIes épigaíl:riques.
Le coccyx eíl: plus mobi1e
&
plus reculé en-arrie–
re" pour fortifier la forrie de l'enfant. -
Les os des iles (ont p1ns creux, fe portent plus en.
dehors ,
&
font par conféqllent fort écartés l'un de
l'autre , pour donner plus de capacité
a
la parti in:–
[¡'rieure du bas-ventre,
&
proclIrer plus de place
a
la matrice durant la groífeífct.
L'arcad~
ou partie {upérieure de l'os pubis, efr–
beaucoup plus ample dans les fcmmes
5~LÍ
ont eu des
enfans , qúe dans les autres, étant dilatee par l'aé\:ion
du muíCIe droit du bas-ventre.
.
Le cartilage qui joint les deux os du pubis, efr ex–
trémement épais , ce qui donne beaucollp plus de
capacité au baffin.
Les furfaces conjointes des os pubis, des
0S
inno~
minés
&
de 1'os facrum , ont peu d'éténdue , afin de
procureravec l'osfacrum qui efi fort érro!t, un paí';
fage plus ltbre a l'eofant dans l'accouchement.
La graBe tllbéroíité de )'os iCchion efr plus platé
dans les remmes que dans les hommes ,
a
canfe de la
preffion continuelle qu'il fouffre, par la vie {éden–
taire que les premieres menent.
- La grande capacité du bal'un dans les femmes eft
cauCe que les articulations des os des cuiffes Con! plus
éloignées que dans les hommes ; ce qui lal{l'e , com–
me Albinl1s l'obfe.rve tres-bien, un ptus granel efpacé
a
la matrice pendant la grolTeífe. Cet éloignement
des cuifIes eí!: peut-etre une des caufes qui fait que
les femmes panchen! plus d'un coté que de r autre en
marchant que lQS hommes,
~ollr
empecher le cen–
tre de gravité de leur corps, de trop fe jetter
Cm
1\11'–
ti('ulation de la cuiífe qui pore aterre, tandis que
l'alltre eíl: levée ; ce qlli les expofer0it
a
tomber-.
TOlls ces faits prollvent que la uefrination des fem–
mes eA: d'avoir des enfans
&
de les nOllrrir.
(D.
J_)
SQUILLACI,
(Géog. mod.)
ville d'Italie, au
royaume de Naples, dans la Calabre ulteriellre, pres
du golfe de meme nom, fur le torrent de Favelone,
el
12
lieues de Cofenza,
a
14
de Girace, avec titre
de principauté, [ous la métropole de Rhegio.
Long.
34- 3
2 .
latit.
38. .h.
Quoi.que la fondati0fl de cette ville , qll'on rap–
porte
a
Ulyife, {oit fabulell{e , 011 fait néanmoins
que la Calabre a été autrefois habitée par des grecs,
&
que meme on appelloit ce pays-la,
&
tOut ce qui
ell
el
l'extrémité de l'ltalie ,
la grandl Grece.
Strabon
veut que
Squillaci
ni!
une colonie des Athéniens ,
dont elle avoit confervé ra politeíle
&
les inclina–
tion:;.
Qlloi qu'il en foit, cette viIle fe glorifie d'avoir
donné la na-iífance a Caffiodore ( Magnus Aurelius )
fecrétaire d'état de Th ' octoric, roí des Goths,
&
l'un des plus grands miniitres de (on íiccle dans I'art
de gouverner.
JI
fut conflll en 51 4,
&
eut beaucoup
de crédit [OllS Athalaric
&
fOlls
Vi[ige~.
Il trollva 'le
tems de compofer divers ouvrages , dont la meilleure
édition efr celle du P. Garet,
a
ROllen, en
1679,
in–
fol.
Il fe retira
~u
monde fm fes vieux jOtIr
,&
P
P
p
ij