s
p
o
'<fue Je Ra1/enne ,
y.
établi~
des ¿ucs
~
101.1S
l'au'~or"'it~
des empereurs d'Onent. C eft Charlemagne qlll vers
l'an 780 , Jit préfent
el
I~Eglife
du
duc~é
de Sfolete
&
de fes dépendances
~
qUl pellvent aVOlr 47 mlUes du.
·nord an fud , &
65
milles de l'eft
a
l'ouefr.
(D .
J.)
SPOLET IUM ,
(
Géog. mze.
)
ville d'Italie che1.
.les Villumbres , felon
Ptolomée ~
l . JII.
e.j .
Velléius
Paterclllus ,
l.
l .
e.
xiv.
& Tite-Live .,
epifl.
2.
O .
en
'font une colonie romaine; & Florus la compte au
nombre des .murlicipes les plus célebres d'Italíe. Ses
habitans font appelJés
S.poletini
dans Pline ,
t.
JIJ.
e.
xiv.
&
popuLusfpoLetinus
d~ns Ci~er0fo1,
fro BaLbo ,
e. xxj.
On lit dans une anClenne mfcnptlOn, rap–
p OI:tée par Grutter ,
p.
4.76'.
nO •.
7,
(Jrd~fpoütin~rum~
génitif formé de
'!poLeúum,
felan
Cella~1Us,
&
~lon
de
fpoLewm ,
,comme écrivent par erreur quelql1es m0-
d~rnes
, qui .ont,voulu forme.r le·n,om. latín
d~
cette
vIlle fur cellll qll elle port e au)on,rd htU; car c efr de
la v ille
S
polete
dontil efr
queilion.Sy;nmaque,
L.
JI
l.
-epifl.
/2.
donne
el
SpoLete
le nom de
bonne.vi/le~ ~
lui attribue la gloire d'etre la mere des mellleurs
CI-
-toyens.
(D.
J.)
. , .
SPOLE TO, ( ·Géogr. mod.)
les
Ftan~ols
ecnvent
'Spolete ,
en latin
Spoleeum,
ou.
SpoLetiulll ,
dont le
.terrítoire s'appelloit
A ger )poLettnus.
Spol-eto
eíl: une ville d'Italie, dans l'état de l'Eglife,
.capitale du duché de meme nom,
a
10
lieues au fud–
eíl: de Péroufe
~
&
a
20
au nord de Rome ; elle
e.ll:v atie en partie fur une
c~llin.e,
&
e~
partie dans la
plaine, dont la
comm~mlcatIOn
fe falt
p~r
le moyen
I
·d'un pont foutenu de vmgt-quatre gros Pllaíl:res , que
ron a ranO'és avec beaucoup d'art.
Son
cha~eau.
paffe pour un des plus forts de l'Italie;
fon éveché ne
relev~
que du faint fiege ; la cathédra–
le eíl: un affez beau batiment ; le territoire de cette
ville produit beaucoup de bOl1S fruits , d'huile , d'a–
m ande du blé , & des vins ; il étoient autrefois fa–
meux ,
~ar
Martial en parle, & les préfere aux vins
,de Salerne m.eme.
Long.
3
0.2.6'.
latit.
42.44.
Tous les anciens ont parlé de
SpoLete,
capitale des
Villumbres; Tite-Live en particulier fait l'éloge de
.cette viHe ., dont Annibal tenta vainement le fiege ,
apres fa défaite par les Romains, aupres du lac de Pe–
-rugia.
Théodori~,
roi des Goths, y fit batir un pa–
lais que les Goths détruifirent apres fa mort, ainli
-que le théatre. Fréderic Barberouffe [accagea cette
ville, parce qu'elle foutenoit le parti du pape Ale–
xandre IlI. Les Pérufins la furprirent
&
la brúlerent
en 132-4; mais elle s'eíl: rétablie de tons fes mal–
heurs. On y voit encore quelques fragmens anti–
qlles, de foibles reíl:e:; d'un amphitéarre , &
quelq~les
marbres détachés; mais fon aqueduc eíl: un ouvra–
ge digne de la curiofité des voyageurs.
Cet aqueduc, fondé fur le roc, s'éleve
a
105
toi–
{es ., c'eíl:-a-dire
a
630 piés , pour joindre enfemble
deux montagnes voiíines; cet ouvrage , que la tra–
.<lition du pays attribue
el
Théodoric, eíl: pellt-etre le
.m<?rceau d'architeaure gothique le plus hardi & le
p~s
hant que l'on connoiffe d'ans le monde; il fubfif–
te pre[que dans fOI1 entier, & contÍn'ue depuis tant
de fiecles
a
porter de l'eau dans la ville;
il
[en auffi
de pont pour y paffer.
(D.
J. )
SPOLIA RIUM,
f.m.
(Antiq. rom.)
c'étoitchez
les Romains la chambre des bains, deíl:inée
el
s'habil–
ler & [e
dé~habiller
avant & apres le bain. Ce mot
<léíignoit encore l'endroit de Rome oltl'on trainoit ,
& 011I'on dépouilloit les corps des gladiateurs qui
'avoient été tués en combattant.
(D.J.)
SPOLIATION , f. f. (
Gram.
6-
Jurifpr.)
efr l'ac–
tion ele elépouiller quelqu'nn 4e quelque chofe , com–
me de fes papiers , de fon argent, ele fes meubles ,
& alltres effets. La
fp oLiation
d'une hoirie eH 10rf–
<Iu'on enleve d'une fucceffion le tout ou partie des
,ci'ets qui la compofoie!lt , ce qni eíl: appellé
~n
droit,
s
p
'O
c¡;"zen e'xplLdtt:e lzt:ereditatis.
Voye{DI'vÉRTISSE~El\"t ~
ENLEVEMENT, RÉc E'LÉ., VOL.
( A )
}
SPONDAIQUE., adj.
(Liu érat.)
forte
de'Ve~
hexametre dans la poéiie greque & latine, ainfi nom,.
~é
parce
qll'~U
líe u d:une daa yle au
~inquieme
pié,
ü 'a un [pondee, ce qm eíl: une exceptIon
a
la regle!
générale de la coníl:ruaion du vers heJfametre. Tels
íont ceux-ci.:
N ec brachia Longo;
jI,{argine terrart1.m porrexerat amphitrite.
O vi'cl.
S upremamqae auram, .ponens caplit , expirallit.
Vida.
Ces [ortes de vers font fort
expreffi.fspar {eur ca-
clence
~
mais
il
n'eíl: permis qu'aux gr·ands poetes de
les employer. Homere en eíl: plein. Perfonne n'a,
peut-etre remarqué , dans ce poete , qu'il efr rare de
lire vingt vers de l'Iliade , fans en rencontrer un ou
deux
fpondai'ques.
SPONDAULA ,
f.
m. O"WOyJ'«'VAlr, , dansl'antiqui"
té
éto~t
un j-oueur de fll1te , ou d'autre iníl:rument
a
vent de cette efpece, qui, pendant qu'on offroit les
facrifices, jouoit aI'oreille du pretre qLlelque air con–
venable, pour l'empecher de rien écouter qui put
le difrraire ou diminuer ron attention.
Voye{
SACRI–
FIeE. Ce mot efr foriné du grec
IT7TOyJ"Il,
libatíon,
&
«VAO,
,.flúte. ( S )
SPONDÉE , f. m. (
Litt¿ralure )
dans la profodie
.greq\le & latine , c'eíl: une mefure de vers on pié com–
P?fé de deux
fyll~bes
longues, ,comme
vértúnt,.diyos,
campós. V oyez
PIE, QUANTITE.
Le
JPondée
efr une mefure grave
&
lente,
a
la dif–
férence du daaile, qui efi rapide & léger; tous Iei
vers hexametres grecs & lati ns , finiífent
ordinaire~
ment par
un fpondée. Voye{
VERS
6-
MESURE.
SPONDIAS , f. m.
(Hiji. natoB ot.)
nom donn@
par Linnreus au genre de plante que le P.Plúmiet: ap–
'."pelle
moubin,
en voici le caraa ere.
Le calice de la fleur eíl: permanent, íl eíl: d'une fe\1-
le feuille divifée dans les bords en cinq quartiers :
la
fleur eíl: compofée de cinq pétales ovoides & dé–
ployées; les étamines font neuffilets, de la longueur
du calice, & du nombre defquels il yen a cinq placéi
circulairement; les boífetes des étamines font
flffi–
pies, le germe du pifiil efr ovale, le íl:ile eíl: tres-pe–
tit , & fe termine par troís íl:igma obtus; le fruit eíl
une baie dvale, renfermée dans chaque cellule,
&
quelquefois cette baie contient quatre noyaux.
Plu~
mier,
gen.
22 .
Linn.
gen. planto p.
/7.5.
(D.
J.)
SPONDIASME , f, m.
(Mafique anc.)
t'efr, dít
Arifiide-Quintilien, une forte d'intervalle qui, ave¡¡
deux alltres nommées
~Y.Auul'
& ty.boAn,
exoLutio
&
ejeilio,
étoient mis en reuvre par les anciens, pour
caraaérifer différentes harmonies , ou différens mo–
des. Selon lui,
l'g'~AVul,
étoit un relachement qui baif–
[oit la corde , ou le fon de la quantité de trois diHes,
ou de trois quarts de ton: le
fpondiafme
les hauífoit
de la meme quantité', &
1" ;"boA~
de cinq diefes. Le
Le vieux Bacchius définitd,e
memel'túuul> &I'f ¡¡boA~ ;
mais il ne dit pas un mot
dufpondiafme ,
non plus que
Méibom. Malgré leur filen ce , on doit préfumer que
le
fpondiaf me ,
ainfi que les deux autres intervalles,
n'avoit lien que dans le genre enharmonique.
(D.
J.)
SPON DIUS, (My chol.
)
Apollon avoit un aute!
dans le
~emple
d'Hercule,
a
Thebes, fous le nom de
{pondius,
c'efr-a-dire Apollon qui préfide aux traités.
Cet antel étoit fait de la cendre des viaimes ;
la
fe
pratiquoit une efpece de divination tirée de tout ce
que 1'0n a pú apprendre, foit par la renommée , foit
autrement.
(D.
J.) ,
SPONDYLE ; f. m.
(Hijl: natoConchytiog. )
nom
générique que l'on a donne
el
différentes efpeces dé
coquilles.
V oye{
COQUILLE.
SPONDYLE,
Olt
PIÉ-D'ANE, f. m.
( Conchyliol. )
en latin, par les naturaliíl:es modernes
,JPondy Lm ;
efpece d'huitre ainfi nommée; elle n'a d'a\.ltrt: difti'-·
,
rence