s
Q -U
pMees de
diámetre ,
&
qui fe termine
en finé
poihte
courte
&
obtufe.
Cette feuille eft mince , membraneufe, luifante ,
íloiratre des deux cotés ,
&
fon ondée versla pointe;
le bord eft entier ,
&
quelquefois inégal ; elle a Cl(lq
nervures branchuesqui des leur origine vonr les unes
rureéternent,
&
les aunes en forme d'arc
~
(e réunir
a
la pointe.
Les fleurs de
cette
plante font petites
~
portées fur
\.10
pédicule grete, délié , de la longueur d 'un pouce,
de couleur rodgeatre ou jaunatre; elles font au
nom~
bre de di" , plus ou moins difpofées en ombelles fans
calice, d'un jaune tira fur le verd,
a
íix feuilles
difpo~'
es en étoile autour d'un embryon qui appro–
che par fa figure de la femence de coriand!e,
&
eft
éntouré par fix étamines ou fitets tranfparens garnis
d'un [ommet jaunatre. Cet embryon qui occupe le
centre, porte un petit íl:ite furmonté d'une tete de
couleur bleuatre.
,
Lorfque la fleur eft palTée, l'embryon en groffif.
fant devient un fruit qui a la figure, la groífeur
~
la
couteur
&
l'éclat de la cerife, plus fpongieux que
charnu; fa pulpe eft peu coníidérable , feche, fari–
nell[e, de couleur de chair, d'un goi'lt acerbe,
&
fem–
blable
a
ce!ui des nefles. Dans l'intérieur de ce fruit
font renfermées quatre, cinq ou íix femences de la
grandeur d'une petite lentille, de laligure d'un croif·
{ant , raífemblées en rond comme les grains de mau·
ve ; étant feches, elles ont une couleur de chataigne
tirant fur le noir; elles font
blanc~es
en-dedans , tres–
dures,
&
d'une fubftance de corneo Cette plante crolr
en abondance dans le royallme de la Chine parmi les
cailloux , les épines
&
dans les lieux incultes.
La
J
qllme
a été felon toute apparence, inconnue
aux anciens m édecins. Les nouveaux auteurs l'ont
fOl'r
recommanclée
&
pendant long-tems potl.r guérir
les maux vénériens. Des marchands chinois lui ont
donné de l'autorité pour la premiere fois vers l'an
1
53 5 ,
par leurs aífurances que cette racine guériífoit
la goutte , les maladies vénéri ennes
&
plufieurs au–
tres , fans qu'on ñlt obligé d'obferver le régime exaét
que I'on [uivoit alors, en u{ant du gayac; ils ajou.–
toient encore qu'il ne falloir pas tant de tems,
&
que
lafqlline
ne caufoit pas tanr de dégolLt. Les Efpagnols
la vanterent par'toutes ces raifons
a
l'empereurChar–
les-quint , comme le rapporte Davila
&
Véfale; con–
féquemment ce prince en fit u[age de fon propre mou–
vement{ans confulter les médecins; mais ce fut fans
fucd :s puifqu'il n'obfervoit point ,de régime,
&
qu'il
n'en continua pas l'ufage, ce qlli l'obligea de repren–
dre fo n gayac : cependant tout le monde le
preífa.depublier la maniere d'employer la
fqlline,
&
tous ceux
qui fuivirent fon exemple fllrent également trompés;
cette licence téméraire eut fa mode ; on en revint
a
la diete du gayac avec lá
fqztÍne
,
car tous les allteurs
de médecine conviennent encore que ce remede bien
adminiíl:ré . eft un excellent antidote contre les ma·
ladies vénériennes.
Ce remede atténue les humeurs épaiífes, les tem–
pere,les réfout,
&
les diffip e enfuite par les
fllenr~
&
par les m ines; cependant la
fquine
,
la farfeparellle
&
le gayac font bien inférieurs au mercure pour la
guériíon des maladies qu'on contraéte par le commer-
ce avec une perfonne gatée.
.
J
e n'ajoute qu'un mot fur la
[qlline
d'
ocCIde.nt.Elle
eíl: nomm 'e
china occidmtalis ;
c'eft une raClOe ob...
longue , groífe , noueufe , tubéreufe , qui I?e ditfere
de la
fquine
d'orient que par la couleur qUl eft ptus
rouífe ou noid tre en dehors ,
&
plus rougeatre en
dedans. La plante eíl: appellée
(mita:
afp~ra
fr.uélu.
nigro , radice nodosá
,
magna , j .:zrmacsa
,
chlOa
.dlEla
~
Sloane
catal. planto j amo
On apporte cette
fqlllne
de
la nouvelle Efpagne, du Pérou, du Bréíil
&
d'au–
tres pays de 1Amérique. Elle a les mAmesvertus que
s
S 1
l~
Jqu.{ne
~~orlent ;
quoiqu'on la regatcle comme
tui
et~n~
mferieure.
(D.
J.)
. SQUINE. BATARDE ,
(Botan.
)
flneclo afiaúcus ,.
j aco.bteofoüo
,
radice lignosd ,
china
officinarum diR á
nobloS,
Comme1.Boerh.
Ind. A .
117.
Senecio
madra~
patenjis, ra.pijolio, floriblts maximis
;
cuj us
radix
ti
nOnllullis
china
dicitur',
Petiv. Muf.
68 0.
H ort.
elth.
j
45. Cette plante croitau Malabar ,
&
Y eft norrtméé
perinchak!<a
;
il en éft parlé fo rt au long dans les
Tranj..
p hilof. nO.
2-74.
p.
9 43"
(D.
JJ
SQUINQUE,
Yoye{
SCINE.'
SQUIRHE;
f.
m.
(Chl'rurgie.) Yoye{
SKIRiÜIE.
s
S
. SSI,
ou
e
u s ,
í.
m,
E
Hifl.
natur. Botani'lite,
)
c'eft un oranger fauvage du Japon , dont le fruit eíl:
de fort mauvais gollt. Ses branchés font inégales
&
tortueufes, gClrnies d'épines longues , fortes
&
pi...
ql\antes. Son bois n'eíl: pas duro L'écorce qui eíl:
graíre
&
d'un verd brillant fe fépare fans peine. Cha–
cune des
fe~lÍlles
eíl: compofée de
ttois
petites feuil–
les qui fe réuniífent au centre fur uh pédicule mince ;
long d'un demi-pouce, garni d'un bord de chaque
coté. Ces petites feuilles font. ovales . longues d'un
pouce, d'un verd foncé par-deífus
&
plus clair au re–
v ers, celles du milieu un peu plus longlies que les
- autres. Les fleurs reífemblent
el
celles du néf1ier,
&
croilTent pres des épines ou jointes aux feililles une
a
une, ou deux
a
deux fans pédicules. Elles ont cinq
pétales d'un demi-pouce de long ; elles font blanches;
garnies d'un calice ,
&
prefque fans odeur. Le pifTil
eft court, environné de pluíieurs étamines counes
&
pointu~s .
Le.fru,it.reífembleaI'orange Rar fa figure; .
&
n'en dltfere mten eurement que par lodeur défa–
gréable ,
&
le mauvais goí'tt de fa poulpe qui eft 'vií>
queufe. On fait fécher l'écorce de ce fruit pout· 'en. !
faire avec d'autres drogues un remede célehre au
Japon , qui fe nornme
ki-kolum.
SSI
Oll
KUtSPINAS,
f.
m.
(Hifl.
hatoBOUin: )
c'efr¡
lLO
!irbre du Japon, qui eíl: une efpece de neffiier; fá{
feuille eíl: grande , fa fleur tres-blanche, l'odeur tres–
agréable ,
&
la forme en tuyau , partagé en íix le–
vres , longues, étroites ,
&
qui s'ouvrent de la
gran~
denr d'ulile tofe. Son fruit eft exagohé
&:
de figure
conique ; il a la poulpe jaune " d'un gOllt de[aaréa.....
ble,
&
remp\ie d'une infinité de petites feme;ces ;
femblables
a
celles du {éfame. Cétte ponlpe fert aux
teintures en jaune. Un
aut~e
arbre de meme hom, a
la feuille plus petite ,
&
la fl eur blanche
&
double.
Son bouton, lorfqu'il n'eft point
Oll
vert , préfente lá
figure d'une belle coquille de lima<;:on de figure oblon:.!
gue.
.
.
SSIO , f. m.
(HiJl.
nato Bótan.)
arbre du hpon
jI
qui eft une efpece de laurier qui donne du €amphre;
fur-tout par fes racines.
n
efr
de l'épaiífeur
&
de la
1
hauteur de nos,tilleuls. On en tire le camphre dans la
province de Saxuma,
&
dans les les de Gotto ,
Ol~
11
crolt uniquement , par la décoétion des racines
&
du bois coupés en petits morCeaux ; mais qlloiqu'ort
le fublime enfuite, il eíl: plus de quatre-vingt fois
meilleur marché que celui de Borneo, qui fe tire de9
arbres par de íimples incifions entre l'écorce
&
l~
bois. L'arbre japonn.ois a peu de branches ; fon ¿cor.
ce eft dure
&
d'un gris obfcur, mais celle déSjeuñes
branches eft gluante
&
s'enl'eve -aifément. La modle
en eft dure
&
ligneufe ; le bois eít naturellement
blanc ; mais en: fe {échant, il prend une petite teín"
ture de rouge. Quoique peü compaéte ,
i1
a .des fi.–
bres aífez dures qui le rendent prapre
el
falre deli
ouvrages de menuíferie , comme cabinets.,
boí~es ;
&c"
mais
a
mefure que fa réíi ne s'évapore,
11
devlent;
raboteux. Les plus beaux cabinets du Japon font fa1M
de la racine de cet arbre ,
&
de celle du
fatz-J10-k~