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STA
Les veines
&
les nuanees de l'une
&
de fautte ont
beaueoup d'agrément.
Les feumes du ea.-:nphier japonois tiennent
a
des
pédiculesalfezlongs,qui rougiífent un peuapres avoir
été verds d'abord. Elles (ont toujours (ellles , fans
ordre, membraneufes, de forme tirant fur l'ovale ,
poinrues
a
l'extrémité , ondées fur les. bords, fans
etre denteJées, avee beallcoup de fibres d'une couleur
plus paleo Le deírus efi d'un verd foncé , mais lu.i–
fant; le deífous a la eouleur de l'herbe
&
la douceur
el
la foie. Le nerfqui efi preminant des dellx cotés ,
efi d'un verd bJanehatre,
&
jette fes rameallx en are
le long de la feuille. D e ces rameaux , il en fort
d~au
tres plus déliés. L'extrémité des fibres forme aífez
fouvent de petits poreaux qui font partieuliers
a
cet
arbre. Lorfqu'il efi dans tOllte
fa
grandeur, il com–
menee
a
pouírer de petites fleurs , aux mois de Mai
&
de
J
uin. Elles naiírent aux extrémit 's des petites
branches fous les pédicules des feuilles;
&
leurs pro–
pres pédieules (ont d'un tiers plus courts que ceux
des feuilIes, forts, menus, divifés en petites bran–
ches , dont chacmne porte une fleur blanehe hexapé–
tale avec neuf étamines ; trois au milieu,
&
les fix
autres difpofées en rond autour des premieres. A me–
Úlre qne le calice a1:lgmente, la graine múrit;
&
dans
fa mat-urité, elle efi de la groifem d'un poids, lui–
fante ,
&
d'un pompre foncé. Sa figure efl: ronde,
alongée comme une poire , avec une petite envelop–
pe de couleur tirant fm le pompre, d'un gOllt de
camphre giroflé. Elle renferme un noyau , 'de la grof–
feur d'un grain de poivre, dOnt l'écorce eft d'un noír
luifant,
&
qui fe fépare en deux; il eft de nature hui–
leu(e,
&
d'un gOllt fade.
Voye{
Kempfer ,
hijloire du
Japon.
SSIBU-KAKI, f. m.
(Hilf.
nato B otan. )
c'eft
llA
figuier du hpen, qui donne un fruit qui ne fe mange
point, mais qll'on enterre dans un pot, pour le faire
pourrir
&
fondre,
&
dans le fuc qu'on paífe (oigneu–
fement, on trempe le papier, dont on fait Gles habits,
PQur le garantir de la pourriture. On s'en feFt auili
pour teindre les toíles d'ortie
&
de chanvre.
ST
S T, efr un terme indéclinable, dGnt
011
fe rert
.ordinairement quand on recomn'lande le filence.
Les Romains écrivoient ces deux lettres fur 1-:s
portes des chambres Oll ils mangeoient, comme s'i.!s
Flvoient voulu dire ,
fed tace
ou
jiLentium !ene.
Porphire , remarque que les anciens fe fai Coient
\ln point de religíon de ne pas dire un feul mot en
fonant ou en entrant par les portes.
STABlE,
(Géog.
anc.) Stabice,
ville d'Italie , dans
lfl
Campanie. Elle ne fubfifioit pl
,l.lSdu tems de Pli–
Qe,
liy.
JI!.
C. V.
qui nOtls apprend qu'eUe avoit été
c;létruite, fous le confulat de Cn. Pompée ,
&
de
L.
<;:;,ato.n, par Sylla, le
~erni er
d'Avril , & qu'elle étoit
ljeGUlte
él
un íimple vlllage.
.
Pl!ne le jeune,
l. 1/11..epijl.
~yj.
aI?tes avoir rap–
p orte que (on oncle, cuneux d examlOer l'embrafe–
~en~
d,u mont Ve(
u.ve, dit.
a
fon pilote de rourner .
du
~ote
de
~omponIanus ,
aJoute que Pomponianus
étolt
él
$tabte,
da?s un endroit féparé par un petit
golfe, que forme lO(enúblement la mer fm fes riva–
ges qui fe courbent. O vide parle de
Stabice
au quin–
~eme
livre de fes Métamorphofes,
V. JII.
Herculeamque urbem,
Stabiafque.
On voit dans Galien ;
liv. 1/. M éth. medec.
&
dans
Symmaque,
liy.
PI.
epiJi.
'J,
que le lait des vaches
de
Stabice
éroit en u(aae dans la Medecine. Charles
Pati,n confirme ce fait'"par une médaille curieufe de
L'empereur Géta , fur le revers de laquelle efi une va–
~
). <¡ui
déG~nel'exeellenee
du lait que produiloiem
S T A
l_e~ p~rages
de
Stabie.
Colum~l1e li~,
.
•
-r-.
v.
z.;9.
talt
1
eloge des eau.x
&
des foutéUnes de
Stabie.
Fontibus
&
Stabia!
celebres,
&
vefyia rura.
La table de
P~tltin~r pla~e
.S ta.bire
entre
Pomp
¡¡
&
Surrentum .
C fi 3uJourd htll
Cafld a mare
di
ta–
bia, ou
fimpl~ment
CajleL a mareo
(D.
J.)
STABILITE, f. f.
(Gramm.)
qualité de ee qui
ea
fixe, immobile. On dit la
jlabdité
de la terre ; la
fla –
bilid
d'une convention, du caraél:ere, de l'efprit ,
des vues , des vertus,
&c.
STABLAT, f. m.
(Lan~.
Franf.)
c'eft une habita–
tion que font les habitans es pays des hautes mon–
tagnes dans des étab les, Oll ils s'enferment en hiver
pendant la chllte des neiges.
(D.
J.)
STACHIR,
( Géog.
anc.)
Aeuve
~e
la I,.ybie int '.
rleure. Ptolomée,
l. IV.
C.
vj.
dit que ce fleuve fort
d1l mont
Ryfadius ,
&
qu'aupres de c tte montagne
il forme un marais
CLonía.
Marmo!
prétel~d
que c;
fleuve eft le
Seneg.a.
(D.
J.)
S T ACHYS, í.
m.
( Hifl.
natoBotan. )
genre
d~
plante
a
fleur monopétale labiée , dont la levre fupé–
rieme eft ún peu concave
&
droite . la levre infé–
rieure eft divifée en trois parties; dont les deux ex–
térieures font beaucoup plus petites que celle du mi-
·lieu. Le pifiil [ort dn calice , iI eH attaché comme un
clou
el
la partie pofiérieure de la fleur,
&
entomé
dé quatre elUbryons qui deviennent dans la (uíte au–
tant de femences arrondies
&
renfetmées dans une
capfule qui a ferv·i de calice
a
la fIem. Ajoutez ame
caraél:eres de ce genre , que les feullles {ont velues
&
blanehe$. Tourrr.
ín(l. rú I:erb. Voye{
PLANTE.
Tournefort établit
fi'~
efpeces
ele
ce geme de pIan–
te, dont rnous décrivons la principale, la grande d'Al–
lemagne,
jlaclz)'j major germanica.
l . R. H. ,86.
Sa racine eft dure, fibrée,
jaun~tre,
&
vivace. Elle
pouíre une ou plufieurs tiges
a
la hauteur d'environ
2;
piés , grofies, quarrées , nouées , velues, blan–
ches, veloutées, moelleu(es en-dedans. Ses feuilles
font oppofées l'une
él
l'autre
a
chaque 'nreud de (a
ti·
ge, femblables
él
eelles du marrnube blanc, mais beau–
coup plus longues , plus blanches; cotonnées, den–
telées en leurs bords, d'une odeur aírcz agréable, d'un
goút aftringent fans'aucune ikreté.
Ses fleurs font verticillées
&
difpofées en maniere
d'épis entre les fcuilles , au fommet de la tige, ve–
lU:ls en - dehors, glabres en-dedans
~
ordinairemelit
purpurines , quelquefois blanches, approchanres de
celles du lamium; chacune de
CI':S
fIeurs efi en guell–
le, ou en tuyau découpé par le haur en deux levres;
la íi.lperieure efr creufée en cueilleron, relevée
&
échar.crée : l'inférieure efi divifée en trois parties ,
dont celles des cotés font beauGoup plus petites que
eelles du
mili.eu..
Apres que la fleur eft tombée , illui fuccéde qva–
tre femences prefque rondes, noiratres , renfermées
dans une c;apfule qui a fervi de calice
a
la flem. T ou–
te la plante rent! une odeur forte; elle erolt aux líeux
montagneux , rudes , incultes,
&
fleurit en été. Son
nom lui vient de ces fleurs rangées en épis , ear
S-ct;tJ.
en giec veut dire
épi:
(D.
1.)
ST ACKI , LAG , (
Geog.
mod.)
lac d'Ecoífe dans
la province de Strah ·Navern.
(D.
J.)
STACTÉ,
f.
m.
(llifl.llat.
¿u
drog.)
c'eft ainfi que
les anciens nommoient la plus precieufe forte de
my rrhe liquide , qui découloit des arbres fans inci–
fion. Ce n'étoit point le ftorax de nos boutiques,
eo·mme queIques modernes l'ont imaginé,car le fiorax
efi meme forf différent de notre my rrhe en larmes.
C'e'íl: une myrrhe liquide, naturelle , d' un grand
ufage dans les chofes de luxe. On la meloit daos des
vins de liqu:.'ur , qu'on appelloit
vina myrrhata
,
&
qu'on eflimoit fingulierement. De-la vient que dans
Plaute une vieille dir :