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390

S O U

'que d'etre un

p.eu

plus épaís -que le

r~fre.

,

SOUDER

en lume de Rajineur,

s entend de 1ac–

líon

d'éprol~ver

fi.

les formes font caífées ou non en

les

frappant plufieurs foís avec le manche du cacheur.

-Voye{

C ACHE URo

"

SelUDER UN

COMPTE,(Commerce.)

c'efrlameme

chofe que folder un compte:

V.

COMP:E

~SOL~.ER.

SOUDOIR,

í.

m. (

CtTe~le:

)

forte d ouul ou d mf–

trument de fer ; dont les Cmers fe (ervent pour fou–

der enfemble les bras des flambeaux de pomg. Il efr

long d'environ deux piés , fait en

fe~

de pIque un

p~u

~rrondie

; il a un manche de bOlS pour le temr.

(D.

J.)

r

SOUDRAS,

f.

m.

(H;I.

mod.)

~'efr

le nom I?US

lequel on

dé(j~ne

dans

le~

Indes oflentales une tnbu

d'Indiens idolatres, parml

laqu~lle

font touS les

Oll–

vriers, l-es laboureurs & les artl(ans. pans

quel:It~es

endroits on les nomme

Veys.

Cene tnbu (e foudlvlfe

en plufieurs orares ou cafres, gui fe méprifent

les unes les autres, fJ.tivant les fonél:ions

au~qu~Ues

'elles fe

liv~ent.Chaque

cafre a fes ufages

partl~uhers;

jI y en a qlri fe permettent de manger les anllnaux;

&

d 'autres de meme que ceux des tribus plus dif–

tinctuées

n~

mangent ríen de ce qui a eu vie.

SOUDURE

Oll

SOUDER,

(Chimie, MélaLlurgie,

<Jrfévrerie, arlS m¿chaniques,

&c.) c'efr une

opératio~,

par laquelle on joint enfemble

~eu~

ou plufieurs me–

taux a l'aide d'un fondant metalhque, que le feu

puiíf; faire entrer en fufion plus facilement que les

métaux que l'on vent joindre ou coller les uns aux

autres. Le fondant dont on fe fert pour cette opéra–

tíon fe

nommefou.dure;

elle varie. l°. en raifon des

mét;ux que l'on

veutJouder,

2°. par la maniere dont

il faut l'appliquer.,

., ,

.

En effet, -les metaux ont des propnetes partlcu–

lieres, & ils exigent pour fe mettre en fufion des de–

-grés de feu différens. Or lorfqu'on veut

fouder

deux

morceaux d'un meme métal ou de métaux différens,

il fau! que chacun de ces morceaux aient un com–

mencement de fuflOn par les bords, c'efr-a-dire , dans

l'endroit par Oll l'on veut les faire tenir en(emble "

fans que le refre des morceaux entre en fufion ;

pour produire cet elfet, on fait une compofition ,

-dans laquelle on fait ordinairement entrer une .p<;>r–

lion du métal que 1'on veut

fouder,

auque! on Jomt

tll1e quantité plus ou moins grande de quelqu'autre

fubfrance métallique qui en facilite la fufion. En gé–

néral on peut réduire I'art de

fouder

aux principes

1uivans. 10.

n

faut que la

foudure

entre plus aifément

-en fufion, que le métal ou que les m¿taux qu'on

veut

Jouder.

2.°.

n

faut que la

foudure

ait, autant que

faire (e peut , la meme couleur que le métal

a

Jou.–

¿u.

3

0.

Il faut que la

foudure

ait la meme

duél:~lité

&

la meme folidité que le métal qu'on

veutfouder,

fans quoi

lafoudure

ne feroit point de durée , & ne

-pourroit etre polie, travaillée & cizelée. 4°. Lesmé–

l:aux alliés, entrent plus ai(ément en fuhon que les

métaux purs.

n

faut encore obferver que les métaux

étant dilféremment allié.s , exigent des

foudures

dilfé–

rente-s. On va indiquer dans cet anide, celles quí

·conviennent achaque métal , & a leurs différens al–

-liages; nous allons commencer par 1'or.

.

Si l'or que 1'on voudra

fouder

efr tres-pur, on n'aura

-qu~

prendre une panie d'or pur, par exemple, 16

grains, on y joindra

i

d'argent pur , par exemple,

'2

grains ;

011

mettra le tout dans un creu(et bien net,

oOlll'on fe¡;a fondre le mélange, en ob(ervant de le

:remuer; on y ajontera du borax de la groífeur de

deux pois ; lorfque tout (era parfaitement fondu , on

le vuiciera dans une lingotiere, on battra cet alliage

pour le réduire en une lame tres-mince, on le fera

·bouillir dans de l'eau, dans laquelle on aura fait

¿iífoudre de l'alun; apres quoi, cet alliage fera

~ropre

afouder

des morceaux d'or 6n.

sou

Si les morceaux d'ol' 6n que 1'0n veut

fouder

étoient tres-délicats , on pourroit faire entrer dans la

foudure,

un peu plus d'argent, & en

~ettre

le quart

OU

meme la moitié de la quantité d'or q.u'on y em:

ploie. Lorfque les

mor~eaux

a

J ouder

10nt fort pe–

tits on n'aura pas befom de creufet pour fondre la

foudure,

on n'aura qu'a former un crellX dans un

charbon , & l'on y fera fondre

laflJudure

ou le mé–

lange , avec un chalumeau, la flamme d'une lampe

OH d'une

bo~gie.

C'efr la méthode des metteurs en

reuvre.

Lorfque les pieces que l'on yeut

fouder

font d'un

or déja allié, voici la compofitlOn que les Orfevres

emploient pour la

foudure.

On prend deux parties

d'or fin , par exemple, deux gros; on y joint une

partie ou un gros d'argent fin, & autant de cuivre

c'efr-a-dire, un gros; on fait fondre le tout de la

ma~

niere fufdíte , & 1'0n obtient une compoútion pro–

pre

afonder

l'or allié, (oit avec de l'argent, foit avec

du cuivre, foit avec l'un & l'autre de ces métallX .

on ob(ervera feulement de faire enforte que la com:

pofition de la

foudure

ait une couleur conforme aux

pieces que l'on veut

fouder.

Ce qui fe fera en met–

tant dans la

Joudure

de l'argent ou du cuivre, propor–

tionnellement a l'alliage de l'or

el

fouder.

Ainft c'e1l:

fnr la nature de l'alliage qu'il faut fe régler , & pour

la quantité d'or , & pour celle des deux atltres mé–

taux que l'on fera entrerdans

lafolldare,

c'efr-a-djre

on prendra plus d'or,

íi

l'or a

Jouder

efr pur; &

l'o~

prendra plus d'argent & de cuivre, fi 1'or

afonder

e1l:

plus alliéavec l'un ou l'autre de ces mété!ux, ou avec

t,out les deux a la fois. Ainfi,

fi

1'0r étoit d'un tres–

bas alloi , on pourroit faire

lafoudure

,

en prenant 10

grains d'or fin , & 20 grains d'argent ou de cuivre,

que l'on fera fondre , que

l'pn

réduira en lames,

&

que l'on fera bouiliir. C'efr achaque ouvrier

a

coo–

fulter la nature de l'or qu'il

doit1ouder,

& a faire (a

foudure

en conféquence.

Cela' pofé, tous les métaux,

a

l'exception du fer;

entrent plus ai(ément en fuGon que l'or , mais on

n~

peut point s'en (ervir pour cela, parce que les

foudu.

res

n'auroient ni la couleur ni la dut1ilité de 1'01'. En

fe fervant de I'argent , de l'étain & du plomb , 00

auroit une

foudure

bJanche; en (e fervant du cuivre,

on auroit

unefoudure

rouge. D'ailleurs l'étain rena

l'or caífant , & la

foudure

ne tiendroit point, incon–

vénient qu'auroit pareillement le plomb. Lelaiton Oll

cui-:re jaune approcheroit aífez de la couleur de.l'or,

& II (e fondroit plus

promptem~ nt

que lui; mais

comme le laiton contíent du zinc, il efr plus aigre que

1'01' , & illui com l11iqueroit meme cette mauvaife

qualité. Ainfi le partí le plus fur , efr de prendre pour

la

J?~dure

,

t~ne

'p0rtion d'un or qui (oit du mehle

alol que celUl qu on

veutfouder,

& d'y joindre pour

la fuftbilité

f,

ou tout au plus

-;f

d'argent ou de cui–

vre, ou de tous deux a la fois.

Quaud

Jafoudrm

poud'or aura été ainfi préparée;

voici les précautions qu'il faudra prendre pour

fou–

~er.

On commencera par donner quelques coups de

lime ou 1'on paífera le grattoir fuI' les endroits par

011. 1'011

voud~a

fou.der

les pieces , ce qui s'appelle

avwer,

ce qm (e falt pour enlever de deífus l'or les

faletés &

l'e[pec~

de rouille fuperficielle qui s'y for–

~~

a cau(e du CLllvre avec leque! il efr allié ; on les–

Jomdra fortement les unes aux autres en les ' liant

avec un fil-de-fer ; on humeél:era les endroits que

1'on

veutJ~uder,

avec de l'eau que l'on yappliquera

avec un plOceaH; on mettra par - deífus la

foudure

q~e

l'on.aura réduite en lame inince, & coupée en

tres - petlts morceaux; on les faupoudrera avec du

borax tout calciné, réduit en poudre & melé avec

d~1

fiel de verre, bien pur & bien pulvérifé, de ma–

nIere que la

foudure

& les endroits que 1'0n veut

faire prendre en foient parfaitement couverts. Lorf-: