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S O U
loufflet
s'appellent
éclij[es
~
&
les
~ieces ~,fig.
24·
qll~
compo[ent les pus de la tete du
joufJl~t ~
appellent
te–
tier~s.
Toutes ces pieces , tant les ecldfes que les
t etieres , [ont faites de bois d'Hollande réfendu
de l'épaUfenr d'un quart de po;ace ; la
larget~~ ,
des
tetieres eft d'un pouce ou
1
¡
pouce par pIe de
la longueur
dufouj!et;
en~orte
que
~
le f ouffiet
a 8
piés de
l~ng,
les tetieres dO.I;ent aVOlr 8
p~LLces
de
large qlll eft
1
pOLLce par pIe de la longuen•.¿u
fou–
Jlet,
~u
10
pouces ,
9U~
fo nt
1
pouce
-¡-
pa,r pIé de, la
meme longueur. Les echífes ont par }e. cote de la tete
dufoufllu
la meme largeur que les teneres,
&
par le
bas une laraeur
D
',le;
égale
a
l'épaiífeur des bar–
res
D
e..
C~s
barres [ont percées de trois trous
1, 2,
3 ,pratiqués obliquement,
.e~forte
qu'ils
r~po,n?ent
a
la tete extéreure;
&
au Imheu des faces Inteneures
des barres on paífe des I..Ordes
d'~n
calibre
conven~ble dans ces trous,
&
on les arrete avec des chev¡l–
les enduites de colle , que l'on
e~fonce
a
couP.s d,e
marteau, & que l'on .anafe
en[:l1~e
aux faces mte–
rienres des barres, qm font le cote par
OH
les
che~
villes doivent etre enfoncées. On faít entrer les bouts
de corde qui {ortent des trous par le coté de la tete
des barres dans les trouS correfpondans de la barre
de l'autre table; ils doivent entrer par le coté de la
tete
&
{ortir par la face intérienre, c'eft-a-dire, par
la lace qui regarde le dedans du
JoujJlet,
&
etre
chevillés & collés comme par l'atltre bout. Ces
cordes ainíi paífées d'une barre dans
l'aut~
, {ervent
de charniere aux barres.
Apres que les édiífes
&
les tetieres font taillées ,
&
que les rives extérieures {ont arrondies, on couvre
le coté qui doit regarder l'inrérieur
dufoufJlet ,
auffi–
bien que le coté intérieur des tables, de parchemin
bien collé, afin que l'aiI' conden[é dont le
foufflet
eft
rempli, ne s'échappe pas
au-~ravers
des pores dont
les planches font fort rémpbes. Quelques faétenrs
pO~lr
{atisfaire a la m.eme inclica;.ion, '. fe contentent
d'enduire pluíieurs f01S de colle
11l1teneur
du
f ouffiet,
comme on fait
l'int~rieur
du [ommier.
V.SOMMIER .
Lor[que le parchemin eft {ee, on aífemble les
écliífes les unes avee'les autres avee des bandes de
peau de mouton parées. Ces bandes qui {ervent auffi·
a
aífembler de meme les tetieres, {ont collées (ur la
partie convexe du pli, en (orte que les bandes de
peau des plis {aillans {ont colléesa l'extérieur
dufouf–
jlet,
&
les bancles des plis rentrans regardent
l'inté~
rieur. On met enfuite les écliífes
&
les tetieres en
preífe,
&
on les laiífe {écher. Les tetieres doivent
toujours etre en nombre pairement pair, c'eft-a dire
que la moitié de ce nombre doit etre en nombre paír;
en [orte , par exemple, qu'on ne pourroit pas faire
un
f ouflla
qui auroit
10
tetieres; mais on le peut fai–
re avec 8 ou 12, ou tout autre nombre dont la moi–
tié eft un nombre pairo Les écliífes {ont de ehaque
coté du
[aufllet
en meme nombre que les terieres, en
forte qu'elles [oot dans un
fO/~fflet
en.nombre double
de ces
dernier~s.
Ainíi íi un
J'ouJ1let
a 8 tetieres, il
aura
t
6écliífes, 8 de chaque coté. Le haut des éclif–
fes
&
les tetieres doivent etre coupées a onglet , un
peu moindres que 45
Q
•
en forte que les ouvertures
.dE,
FB
,fig.
21.
aient de large du coté de
E
&
de
F,
environ la
huiti~me
partie de la largeur
AE, FB.
L~
JoTtfflet
a 8 écliífes de chaque coté, & environ la
douzieme partie des memes longueurs; íi le
fOllfflet
en a douze. On aífemble enCuite les écliífes
&
les te–
tieres avee les tables , avec des bandes de peau
pa~
rées, collées moitié (uI' les écliífes ou tetieres
&
les
tables. Lor[que les bandes de peau font {échées, on
coud avec du gros fil de Bretagne, les tetieres
&
les
écliíles par la peau des bandes, .qui doit excéder les
angles faillans
t
u x,
d'environ un pouce de cha–
que coté ; on ouvre eo[uite le
fOlljJlet,
en forte que
les tables faífent en(emble un angle de 3o ou 35 de-
sou
gres,
<?~1
que la
diíl:~n~e
A A ,
f!q'
23·
{oit de
3 ~
pies
ou
4
ples,
pourun Jollffht
de 8 pIes.
Avant que d'afiembIer les écliífes avec les tables '
on les
éte~d
[ur un 'tabli le coté de dehors en-de¿
{us ,
&
on colle [ur lem extrémité étroite une piece
de peau triangulaire
abDD,
fig·
23 ,
qui prend tou–
tes les écliífes ; cette piece de peau s'appelle
rabat,
'Yoy'Z
R ABAT.
La partie
D
de cette piece de peau qui
excede les écliífes d' nviron 4 pouces , vient
s'ap~
pliquer [m les faces ext' rieme des barres
De
ou
elle eft collée; on a{.femble de meme les écliffes de
l'autre coté du
foufftet.
Apres que les tetieres
&
les
écliífes {ont aífemblées avee les tabIes,
&
que les .
queues des rabats [ont collées [ur les barres
De , De,
qui forment l'épaifreur du
f ouJ1let
,
on colle une
bande de peau {ur toute la face
DaD,
cette pean
parée dans tout ron pourtour, eft recouverte a fes –
deux bouts par les rabats
abD.
Par-defli,ls cette piece
on en met une autre plus longue & plus large, parée
de meme dans tout ron contour, laquelle recouvre
par {es extrémités, les rabats
&
les tables par [es
longs
cotés~d'environ
2
pouees. Toutes cespieces de
peau {ont collées & parées par le coté du duvet, en
{orte que le coté glabre eft en dehors. Pour faire
étendre la peau
&
rechaufferla colle , on {e {ertd'un
liope trempé dans de l'eau chande
&
en[uite expri–
me, que l'on applique [ur la peau; on ne fe {ert da
linge mouillé que lorfque le coté glabre de la peaa
eft en-dehors; car lor(que c'eíl: le duvet, & qu'on
veut le menager comme celui de la peau dont les
{oupapes & les devans de l'axe {ont doublés , on {e
{ert d'un morceau de bois bien dreffé, que l'on fait .
chauffer devant le fen comme un fer
el
repaffer le lin–
ge,
&
on l'applique enfuite {ur la peau dont la colle
eft rechanffée par ce moyen.
Pour achever le
f oufllet,
qui fe tl'ouve fini quant
a
la partie inférieure
e
D
,
qui eft
1<;
coté du goíier,
il'
faut coller fur les vuides
AE, FE,
que Iesécliífes
&
les tetieres laiífent entre elles, des pieces de peau
XV{,
qui s'appellent les premieres
demi~aifnes,
les
[econdes
aifnes,
&
les troiíiemes
ronds.
On commen–
ce par coller les l.'onds
z,
[ur les angles {ailIans
t
ltX
des plis; on colle en[uite les demi-al(nes
x,
qui [oot
des pieces de peau triangulaires, moitié (ur une
écli[~
[e,
&
l'autre moitié fuI' la tetiere voiíine, en Corte
que les e[paces
AE ,FB,
{e trouvent fermés par ce
moyen. Apres que les pieces font {échées, on COlle
par-deífus les aifnes
y,
qui [ont des pieces lozanges,
compo{ées de deux demi-ai[n! s, unies par leur
pe~
tit coté; en [orte que íi on coupoit l'ai{ne en deux
par une ligne 3 4; qui eíl la petite diagonale du 10-
zange, on auroit deux triangles qui {eroient chacun
{emblables aux demi-aifnes, mais {eulement plus
grands. On colle les pieces, en fo rte qu'une moitié
234, couvre une des demi-ai{nes déja collées,
&
l'au
oli
tre moitié 143, la demi-aifnequi eft vis-a-vis. Pour
faire entrer ces pieces de peau dans les encoignures.
des plis, on fe (ert d'un couteau de bois non tran–
chant, avec lequel on range
la
peau dans les endroits
olll@s doigts ne peuvent atteindre,
&
on rechauffe la
colle avec un
lin~e
trempé dans l'cau chaude, autant
de fois qu'il eft neceffaire.
Avant de coller les aifnes
&
les demi-ai[nes, on a
l'attention d'ouvrir le
fOllfflet
autant qu'ille doit etre,
&
d'écarter également les pliso Pour exécuter la pre–
miere de ces deux cho[es, on dreífe le
(oufflet
debout
{ur la face
DceD,
que l'on pofe {ur une planche qui
eft par terre, en {orte que les deux tables foientinc1i–
nées
el
I'horifon ,l'lme d'un coté, & l'autre de l'autre
de la moitié de l'ouverture du
JoufJlet;
on l'arrete dans
eet état avec des cordes ou des barres de bois. Pour
la {eeonde , qui eft que les pl's ouvrent également "
on doit avoir collé du ruban <.le fil [ur l'intérieur des
pliso Ces rubam ne les laiífent s'ouvrir que de la