sou
&
descouleurs qu'ils n'auroient'point fans cela.
V~ye{
les artLcles
MINÉRALISATlON
&
MINE. Mais la mine
]a plus ordinaire & ·la plus abondante du
foufre ,
eíl:
la
pyrite,
d'ou l'on ea obtigé de le tirer par art; on
nomme
pyrites fllf/ureufis,
celles .dont on fe {ert
pour cet ufage ; cependant 1e
foufr~
ea un'e {ubaance
qui enn'e toujours néceiTairement dans la combinai–
fon de toute pyrite.
~oye{
i'arLÍcle
PYRITE.
11 Y
a plufieurs methodes pour tuer le
fOlifre
des
pyrites; quelquefois on l'obtient acCidcntellement
par le grilIage de
ce·rt~lines
mines qu"i fom fort char–
gées de cette fubaance; ces mines font fur-tout les
pyrires cuivreu(es, dont on ne peut obtenir le cui–
vre, a;vant que le
fou.fre
en ait eté leparé. POltr cet
dfet on forme
a
l'ai·[ libre, des tas de pyrites .qui ont
environ 20 piés en quarré , & 9 piés de haut; on
.arrangeces tas fur un lit de buches
&
de fagots; on
laiffe une ouverture
a
ce tas qui {erve de vent, ou
lCOlDme 'le cendrier fert a un
fourne~lI;
on endllit les
parois extérieurs du tas , qui forment comme des e[
peces de murs,
aV.ecde la pyrite en poudre & en
petites particules que 1'0n mOllille. Alors on met le
{eu au bois.,
&
on le lailfe uruler doucement pen–
·.dam 9
'0'l'l
10 fema'ines.
011
forme a
Ia
partie {llpé–
..rieure des tas'G>u de ces
maífr.fsde pyrites, des
trou~
<ou des oreux, qni .forment comme des baffins dans
~e.fque'ls
lefollfre
f(!mdu par l'allion du
f~u
va fe ren–
.ore, & d'oi! on le 'pllife avec des cnilleres de fer;
:mais ce
foufre
ainfi re.cueilli n'efl: point parfaitement
'pur; il a be{oln d'etre fondu de nouveau dans des
<:haudieres .le fer; alors 1es parties piernm{es
&
ter–
.reufes 'qui s'y trouvent
melé.estombent au fond de
la chaudiere,
& ~le
fOllfre
pur nage
a
lenr furface.
iTeHe eíl: la maRrere ·dont on ·tire
lefoufre
an Hariz:
jpour
s~el1
faire une idée , on n'aura qu'a jetter les
yeux {\,Ir ceIle des Planches de Minér.alogie ,qui re–
¡pré[entende
travaí:l.dufozifre.
. ·La meme Planche reprélente
encor~
une autre ma–
miere d'obtenir du
foufre,
qui {e pratique dans quel–
<¡ues endroits ·d'Allemagne. Elle confiae
~
faire gril–
ler les pyrites on la mine de cuivre {OllS
'tUl
angard
tCouy't!rt d'un toit qni va en pente; ce to'it oblige la
fumée qui part du tas qU'e l'on grilie,
a
paifer par–
,delfus tlOe'aug'e remplie d'eau froide; par ce moyen
·cette fumée, 'qyi n"ea compofée que de
foufre,
fe
.comIenCe & tombe dans l'auge, d'ol! on
le
retire 10rf–
~u'il
s'en
e.íl: fuffifamment am?íré.
En Suede , dans les mines de
N
éricie,
on 'obtient
le
joufte
par la diitiHation ; 'on a pour cela un four–
neau quia la forme d'un quarré long; dans les murs
latéraux 011 laiiTe deux rangées de dix ou douze ou–
vertures, pour y placer deux rangécs de retortes
d~
fer tres-grandes; on ne les remplit de pyrites que
jufqll'alt tiers , parce que l'aaion du fen les faít gon–
fler conGdérablement; une portion
dnfoufr(
fuime
.an-travers du fe·r des retortes; ce
f oufre
eíl: tres-pur,
& on le débite pour tie la fleur
de'jaufre;
guand au
reae du
¡aufre
<]ui fait la plus grande panie, il efr
re<;u .dans des recipiens remplis d'eau
~
qui ont été
lutés ayec des retortes. Cette diiti'Hation fe renou–
'velle t'Úutes les vingt-quatre heures; on enleve le
foufre
qui s'ea rendu dans les récipiens; 011 ote des
tortes le ré-íidu qui y eíl: reaé ,
&
l'on
y
r emet de
nouvelles t>yrites. Le
fOllfre
gui a été ainu obtem! ,
ea porté dans une chaudiere de [er , enchilfI'ée dans
l!lll
¡naffif de ma<;onnerie, fot1s laquelle ,on fait un
feu doux; par-la le
fouji'c
fe fond -de nouveau,
&
dé–
pofe. les fubíl:ances étrangeres avec ie{quell'es il
étoit encore melé. Lor{que les pyrites ont été déga–
gées
du foufre
ql'l'eHes cORtenoient, on les jette en\
un tas,
a
1'air libre; apres qu'elles ont été expofées
aux injmes de l'air, ces tas lont
[uj ~ts
a
s'enflammer
d'eux-memes, apres quoi le
fallfre
en eíl: totalement
dégagé; mais on afoin de prévenir
~~~ il1~onvén~~nt
;
'.
\
.
sou
399
011 lave -ces pyrites calcinées, & l'on en tire du vi–
triol, qll'e!les ne dOl1neroient point íi on les avoit
laiÍ1é s'embrafer.
Voye{
VITRIOL.
Lefoufre
avant que d'avoir été purifié fe nomme
fou/re
brut
oufoufre
caba/fin ;
apres qu'il a été dégagé
des partíes étrangeres , On le prend avec des cuiHe–
res de fer tandis qu'il ea encore liquide, & on le
verfe dans des moules qui luí donnent la fOrme de ,
hatons arronelis; c'ea ce qu'on
a~pelle
foufte ea
canon.
Pre[que tout le
foufre
qui fe débite dans le com–
merce vient des pays Ol! il
Y
a des volcans & des em–
brafemens de la terre, parce qu'alors la nature épar–
gne la peine & les frais pour l'obtenir;
il
n'y a que
les pays 011 la main d'renvre & le bois [ont
a
tres–
grand marché, tels que la 5uéde
&
certains cantons
t~'Ailemagne, o~!l'on pui~e
fonger
a
le tirer des
py_
ntes , ou des mmes de CUlvre pauvres de la maniere
qui a été décrite. Aux envirofls du mont
V
éfuve
&
daos d'autres endroits d'Italie :011
il
{e trouve du
J oufre,
on met les tenes qui font ímprégnées de cette
fllbfiance dans des pots de
~erre
de la forme d'un pain
de {ucre ou d'un.cone fermé par la bafe, & qui ont
une ouverture par le fommet ; on arrange ces pots
dans un grand fourneau deainé
a
cet -ufage, en ob–
fervant de les coucher horífontalerÍlent; on donne un
feu modéré qui fuffife pOllrfaire fondre
lefoufre ,
qui
décotlle par l'orifice qlÚ dB. Japointe des pots, &
qui eH re<;u dans d'autres pots dans lefquels on a mis
<le l'eau froide Ol! le
{oufre
fe fige.
A
pres toutes ces purifications le
foufre
n'eíl: point
encore parfaitement pur; fouve{lt íl renferme encore
des ftlbaances qui pourroient en rendre l'ufage dan–
gereux; pour le dégager parfaitement on
e.íl:obligé
de le {lIblimer
ti.
l'aiele du feu; cette íi!blimation fe
fait ou en grand ou en petit. En Angleterre, cette
opération fe fait fur plllGeurs quintaux de
foufre
a-la–
fois ; on fe fer.t pour cela d'un fourneau particu.lier.
On a une grande chaudiere de fer qui eíl: prife dans
la ma<;onnerie , & qui peut contenir deux ou troís
quintallx de
joufre
concaiTé groffierement; on ne
ren;¡plit cette
chau~iere
que jufqll'aux trois quarts.
Au-deiTus de cctte chaudiere efr une efpece de cham–
bre quarrée, qui eíl: garnie intérieurement de car–
reaux de terre ou de fayence verniiTés. A quelques
pouces au-deiTus de la chaudiere eíl: une ouverture
ou por-te par Ol! le
foufre
qui le fublime entre dans la
chambre quarrée, au fond de laquellc e1l: un trou
gu'i fermelt coulilfe, par leguel on peut voir íi la fu- .
blimatiol1 fe fait convenablement. Pendant l'opéra–
tion il faut que toutes les ouvertures foient bouchées,
ann el'empecher l'air d'y entrer. .
LeJoufie
fe puri'fie en petit par la fublimation de la
maniere i'uivante. On met le
fou.ji:e
dans une cucurbite
de terre, au-deiTus ele laquelle on adapte cinq ou íix
aludels, dont le dernier fe bouche avec un couver–
de; le premier des aludels eíl:joint avec la cucurbite,
& on les lutte enfemble avec de la terre graiTe, afin
oe
retenir
1<1
chaieur , & 011 ne laiiTe Ouverts que les
regi!i:res du fourneau fur lequella cucurbite ea pla–
cée, a6n de donner de l'air. Apres qlloi on donne un
feuun peu au-deiTlls du degré nécelfaire pourtenir le
fOllfre
en fuGon ; par ce moyen le
foufre
s'~leve
&
s'attache allX parois des aludels fOllS la forme d'une
poúdre d'un ¡aune clair, excremement fine; c'eíl: ce
qu'on
appellejlwrs
de Jou/re.
Alors il eíl: pur,
&
dans
!in état de diviflOn qui le rend propre aux llfages
m...
dicinaux , &
a
paÍ1er dans l'économie animale.
11
eíl:
bon d'obferver que les droguiaes falíifienr
quelque~
foís les fleurs
defoufre
avec
dufoltfre
ordinaire pul–
vérif~;
par
ce.moy~n
ils les
alo~gen~,
&s'épargnent
les pemes
&
les fr-a lS de la {ubhmatlOn.
M. ROllelle
rega~de
lejal/fre
comme un véritable
fe!
neutre, ou comme
U(l
ac.íde
a
qui le phlogiílique