Table of Contents Table of Contents
Previous Page  416 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 416 / 970 Next Page
Page Background

404

S O U

El qui. veut foUl pouyoir

~

ne doit pas tout

óflr-. -

Corneille,

dans

D.

Sanwl

d'

Aragon.

(D.

J.)

SOU ILLURE,

f. f.

(GramoCritiq••facrle.)

im~ureté

extérieur :{elon

la

loi de MOlfe , on contraétolt plu

fieurs {ortes de

JouiLlures

légales; les unes étoient vo–

lontaires camme l'artouchemenr d'un homme mon;

d'une

fe~me

qu'on favoit avoir le c6urs

~e ~es reg~€s;

d'un animal impur,

&

alares ch.ofes fOlllllees ;

~Aau­

tres

fouillures

étoient inv:?lontalres , comme d etre

attaqué de quelque maladle , telle que la lepre , de

fe trouver fans y penfer dans la chambre d'un, hom–

me qui tomboit ,.mon, ou de. touche: par

m~garde

quelque chofe d 1mpu:. Ces dlverfes 1mpuretes

e~eluoient des chofes {amtes ,

&

de tOllt a8:e de reh–

gion , celu( qui en

étoit,f~)Uillé ~

jufqu'a ce qu'il

re

fut

purifié , ou qu'il

ñlt

guen; malS les chofes

í?U111~es

de' leur nature, c¡:amme ,les

c~arognes

, ou

ee~laree,s

telles par I'infiitution de laJOl , cOJ?1me certams an,1'

maux

~

ne pouvoient

jamal~

devenIr pures; les mal.–

fons, les habits, les ufiencJles de menage, fe pun–

hoient par des lavages, des.

le~ves

,

l~

{oufre ou le

feu, apres quoi I'on pouvOlt s en {ervm

Voye{

Pu–

RIFICATION.

(D.

J.)

SOUILLURE

urme de Teinturier;

ce mot s'emploie

dans les tein'tu;es qui fe font par des mélanges lor{–

qu'on mele enfemble différentes efpeces.

SOUIRFA f. f,

(Hifl.

nato BOl.)

plante de l'11e de

Madagafcar, dont la feuille efi déchiquerée ; elle efi

d'un gofa aigrelet,

&

I?a~e

P?ur

~n

remede

e.x~el­

lent contre la fievre, lodqu onl apphque fur la reglOn

du foie

&

du creur.

.

SOU,LAGER, V.

aa.

(Gram.)

diminuer fa peine,

fen travail, ou fa fatigue; foit en la partageant, foit

en l'adouciífaat. On dit, cet homme ftlcc0mbe fous

le poids dont il efr trop c¡hargé; jI faut

lefoulager.

On

foulage

un vaiífeau , un plancher, un malade , les

affijoés. 1.a douleur fe

foulage

par la plajnte.

SOULE, PAYS

DE,

(Giog. mod.)

pays

France,

au gOllvernement militaire de Guyenne

&

de Gaf–

cogne, dans les Pyrénées ,

&

enc!avé entre le Béarn

&

la baífe Navarre. Le pays de

Soule

efr habité par

les Bafques.,

&

les Pyrénées le féparent du val de

Roncal en Navarre.

Pline fait mention de certains peuples vers les Py–

rénées, gu'il nomme

Sibillates

:

jI efi fort probable

que ces Sibillates {ont ceux de

Soule,

paree que nous

voy ons dans Frédegaire, que le véritable nom de ce

pays étoit

Subola;

corrompn depuis en

S

ola

j

il étoit

des anciennes dépendances des Tarbelliens,

&

il a

tOlljOurS été au diocHe d'Acqs , capitale des Tar–

belliens, jufqu'au milieu du xj . fiec1e, que l'évéque

d'OIeron s'empara de la jurifdiétion fpirituelle.

Apres la prife du roi Jean,

&

le traité de Brétigny,

les Anglois fe rendirent maitres de

SottLe;

en1i.tite

fous Charles VII. apres la prife d'Acqs,

&

des autres

villes de Gafcogne , la

SOllle

,

avec fa capit¡¡le Mall–

léon, {e r.endit aux

Fran~ois.

On lui a conferyé de

grands privileges; c'efi un pays d'état, pauvre a la

vérité, mais tous ceux qui

y

ont des hefs , ont droit

d'affifier

a

la tenue des états. La

Soule

efr fituée le

long du Gave-Suzon,

&

comprend environ

60

pa-

ro~ífes.

(D. J.)

.

SOULE,

la, (Giog. modo

)

en latin du moyen

~ge

Sub"la, Sulla, SoLa;

petite·riviere de France , dans

la Normandie , au diocHe de Coutances. Elle nair

aupres de Montabor,

&

apres un cours d'environ

fept lieues , elle fe joint

a

la Sienne, au pont de la Ro–

que.

SOULEVER

,fe

SOULEVER , (

Langue fran9oife. )

ce verbe fe dit rarement au propre, excepté des fu–

jets vis-a-vis de leur prince; le peuple fe

jouLew¡ ;

toutes

le~

provinces

Je

Jf;nt

fouleyees,en

parlant d'une

sou

émotion

popul~ire

générale.

Le~

Guifes .nrent

/oull~

ver

plufieurs vllles contre Henn IlI. maIS On ne di–

roit pas que la grande-Bretagne

s'qz

fOlllevie

Contre la

France en lui dédarant la guerreo

Ce paifage,

confurget g:ns in gmtem

,

regnum

in

re–

gnum,

efr donc mal tradUlt , par; "on yerra fe

fou–

" lever

peuple contre peuple,

roy~ume.contre

royau.

"me

».

Soulwtr

fe dit encore au figuré de tout ce qui ré–

volte l'humanité, ou quí caufe du fcandale

&

de l'in–

dignarion fans qu'il s'agiífe de fouverains ni de {u}etSj

par exemple ; l'apologifie moderne du maífacre

de

Saínt Barthélemi

a

fOllLeyé

tom le monde contre lui.

(D.

J

m.)

ff.(M ·

),n.l1'

'1 .

SO "

lE,

h.

arme.

c en e leu ou e vaiffeau

a pofé , lorfque la mer étoit baífe ,

&

qu'il a touché

fur de la vafe.

SOULIER,

f.

m,

(ChauJ!ure,)

chauífure de cuir,

OH

de quelque

éto~

qui eouvre le pié depuis ce gu'–

on appelle la

cheville.

Le

fortlier

efi conlpofé d'nne

ou de pluíieurs remelles ; d'un talon de tuir ou de

bois, de I'empeigne , des quartiers,

&

des oreilles.

( D. J.)

~

SOULI,ER

des anciens;

(

Littérat.)

iI paro'lt qu'en

général chez les anciens, la matÍere la. plus ordinaire

d~s

fouLiers

étoit le 'cuir appreté. Martlal fe moquoit

d'un homme qui portoit une calótte de maroquin af–

fez profonde. Celui-la , d¡foit-il, vous a plaifamment

raillé , qui a parlé de votre calotte comme de la chauf.

fure de votre tete.

H tediná tibi pelle conugenti

Nuda tempora verticemque

calv~

,

FeJlive tibi

,

Ph~be

,

dixit ilié ,

Qui dixit caput

tJfe

calceatum.

0.1

fe fervit auffi d'écorces d'arbres, ou du moins

de leurs membraQes, comme par exemple de celles

de la plante appellée papyrus :

calce()s prteterea

ex

pa–

pyro uxtilifubLigayit.

Les bergeres efpagnoles, au rapport de Pline ,

fourniífent la mode

defollliers

de jonc

&

de genet.

On mit ·en reuvre pour les cOllvrir la laine, le lin,

la

foie;

&

l'or. Si nous en croyons quelques auteurs,

non-{eulement les

fouüers

fe trollverent chargés de

fel:lilles d'or, mais il y ea avoit meme dont les

fe.–

melles étoient d'or maffif: efpeee de luxe gui parolt

prefque incroyable :

fecculum auratum

,

imo

~u",um.

Plaute dans {a comédie des Bacchides ,fait dire

i

un valet

a

qui fon maitre demande fi un ,"ertaín Théo-.

time efi riche: vous me demandez fi un homme efr

ri,he, lorfqu'il porte des femelles d'or

~

fes

fOltlie~Sl

etiam rogas quifoccís habeat aurofuppaélumfoLum.

Le luxe n'en demeura point)a; la vanité de la

parure des

jouliers

aUa

fi

loín, que non-feulement le

deífu5

dufoulier

étoit garnr de pierreries, mais

tOL~t

leJoulier

meme , aio' qu'on le voit clairement par ce

paífage :

gemmas non tantum crepidarum obJirllgulü,

fed

&

lOtlS focculis addunt.

A l'égard de la forme des

fOIJliers,

elle a été diffé–

rente fuivant le génie

&

les mceurs des nations. NOllS

ne trouvons rien daos l'Ecriture-fainte gui puiífe nouS

donner une notion de ceHe des

JouLiers

des Hébreux,

&

les rabbins expliquent íi différemment les termes

qui concernent les

Joulim

des juifs, que l'on ne fait

véritablement

a

quoi s'en tenir.

Le

foulier

romain quant a

la

hauteur, ne fe termí–

noit pas comme le natre; il s'élevoitjufqu'a mi-jam.

be , en prenant jufre

tO~ltes

les parties.

Il

étoit

o~

...

vert par-devant depuis le cou-de-pié,

&

fe fermOlt

avec une efpece de ruban ou de lacet. Pour etre bien

chauífé, iI falloit que le

fOlllier

ffrt extrémement {erré,

tenJum calceum.

Un foin particulier des gens du fie–

ele, dit S. Jeram<r

2

efr q'avoir un

Joulier

pro'pr~ ~