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400

S O U

.

afait prendre une forme folide

&

concrete. En effet

ce ravant chimiae remarque que

l~

f oufre

fon du en

{e refroidiífam [e cryaalWe

a

la maOlere des fels

~eu­

tres. La cryftalliCation

comme~c~

vers les parOls dtl

vaiffeau dans leqllelle

fOllfre

a

~t~ fo~du

, &

a

~a

[ur–

fac e

~ar

ou

il a le contaél: de I alr ou le refr?ldiífe–

ment commence ,

&

oü il feforme une cr<?ute ; ú

ou creve cette ctoltte avant que le

foufre

alt .eu le

tems de [e refroidir entierement, & ú l'on vUlde le

f oufre

qui eft encore en

~uúon

au. centre, on yerra

que la crollte [era remplie de petlts cryfraux en co-

lonnes ou en frries.

, .

Qlloique le

foufre

[oit

u~e fub~ance

tres-mflam–

mable,

il

ne lalífe pas de bruler tres-Ientement. Stahl

a remarqué qu'en prenant deux gros

defon./re

plll–

véri[é , au milieu duquel on place un

~l qu~

fert de

meche,

&

auquel on met le feu avec precautlOn , de

craiote que la flamme ne s'étende Cur la furface du

flufre,

ces deux gros

~e

perdront

da.ns

Hne heme de

. tems que

15

ou

16

grams

~e

leur pOlds.

" .

C'efr un,e vérité reconnue de tOllS les chlmlfres,

que l'acide vitriolique & l'acide du

foufr~ ~Qnt

les

memes ; cependant l'acide [ulphureux vo}atIl

do~t

nous venons de parler, n'eít roint la meme

choí~

que l'acide vitrioliqlle;

&

le c.élebre

Sta~l

a ob[erve

que l'acide .fulphureu::, volatIl,.en fe

degag~a~t

du

foufte,

entrame avec

,hu

\~ne P?rt~on

du

phlogl~lqU~;

de plus il a remarque qu

il

attlr<?lt.

f?rteme~t

1

huml '

dité de l'air

&

que , ette humldlte entrolt comme

parrie

eífen~ielle

dans I'acide

~ulphurel~x

v?latil.

Póur que le phlogiil:ique reíl:e Ul1l

a

cet aClde ,

II

faut

que le

foufre

[oit bríHé .lentement;

~al~s

cela

a

~n

feu

trop violent cette portion

d~l

phloglalque. [e degage–

roit,

&

l'acide que l'on obtIendrolt, [erolt un fimple

acide vitriolique non volatil. On trouvera vers la fin

de cet artide la meilleure maniere d'obtenir I'acide

{ulphmeux volatil, en' parlant. des préparations

pharmaceutiques (iu

flu!,re .

.On fera voir .dans la (uite de cet article , que le

foufre

[e diífout dans toutes Cortes d'huiles,

&

dans

l'alkali fixe. Quelques auteurs ont prétendu que l'on

pouvoit di[pofer le

Joufre

a

la fixité , en

Le

mettant en

digeítion dans l'acide vitriolique ,

&

en en faifant

l'abítraétion,

&

réiterant

a

pluíieurs repriCes ces

opérations; mais les acides n'ont aucune aél:ion [ur

le

f ouji-e;

il n'eil: ras plus vrai que l'acide nitreux , ou

l'acide du fel-Q1arin rende

leJouji-e

tran[paren!., lor[–

qu'on l'y fait bouillir p'endam íix heures. .

On peutproduire anificiellement

dlJlJoufre ;

ponr

cet effet on n'a qu'a prendre parties égales de tartre

vitriolé ,

&

d'alkali hxe bien pur, on les pulvéri[e

avec un peu de charbon ; on met ce mélange dans un

creufet, que ron couvre bien exaétement,

&

on

donne un feu tres-vif; par ce moyen, le mélange en–

tre en fuíion

&

produit un véritable foie de

foufre ;

pour en [éparer le

fOllfre,

on n'aura qu'a faire dií:

foudre ce foie de

flufre

dans de l'eau ,

&

Y

ver[er

quelques gouttes d'acide, qui fera tomber le

foufre

en poudre, [ous la forme

&

la couleur qui lui eít

propre. Ce

fOllfre

S'efr produit dans l'opération par

la combinaiíon qui fe fait de l'acicle vitriolique conte–

nn dans le tartre vitriolé avec le phlogiíl:ique du char–

bono Le célebre Stahl, a trouvé que dans la compo–

fition

duJotifre,

l'acide vitrioliquefaifoit environ

~

du poid total,

&

memeun peu plus,

&

que le

phl~:

gifrique y faifoit un peu moins que

" 6 '

Le

fOllfre

a la propriété de s'unir avec tons les mé–

taux

&

les demi-métaux, a l'exception de l'or fm

lequel il n'agit que lorfqu'il eít combiné avec le lel al–

kali fixe. Comme l'acide vitrielique fe trouve

abon–

damment répandu dans le regne minéral, ainíi que

le phlogiítique ,

¡¡

n'efr point furprenant que l'on ren–

contre le

foufre

daus un íi grand l'Iombre de mines.

Le

foufre

en poudre, melé avec de la limaille de

sou

fer,

&

humeél:é, prodllit une chaleur tres-forte

&

le mélange hnit par s'allumer. Le

fOllfre

tritur ' ;vec

du mercure , fe change en une poudre noire Con–

nne [ous le nom

d'éthiops minéral.

Si on fubfune ce

mélanae, ou obtient du cinnabre.

Voye"

CIN,

ABRE

Combiné avec le régule d'antimoine, il forme

c~

qu'on appelle

l'anúmoine

c:1t~

Voye{

~ÉG~LE

n ' A -.

TIMOINE.

LefoIlfre

combme avec

1

arferuc, fuit la

fubfran ce appellée

orpin

ou

orpirrz.e~:,

'Yoye{ cee arúcÜ.

Le

Jouji-e

, comme nons l'avons de) a fait remarquer

n'efr point [oluble dans l'eau , a'Ínfi c'efr une

erre~¡:

de croire qu'il puifre lui communiqu,er aucune qua–

lité. Quelques per[onnes ont cru , fans raifon , qu'il

étoit propre a rafralchir l'eall.

On prépare diverfement le

fOllfre

pour des uCages

pharmacéutiques: on trouve dans les boutiques, pre–

mierement les

fteurs def Ollfre

dont il a été déja parlé.

2°.

lefoufreLavé ,

&

lacréme defolllre. Cefoufre

lavé

[e prépare ainfi: prenez du

fouji-e

commun entier,

dellX livres ; faites-les fondre a un fen doux, dans

un vaiífeau de terre ; ver[éz deífus trois livres d'eall

bOllillante; faites bOllillir le mélange pendant

un

qllart-d'heure, laiífez-Ie repofer un inítant,

&

decan–

tez; ver[ez une pareille qnantité d'ean bouillante fur

le réfidu , faites bouiJlir encore ,

&

decantez ; repe-

. tez

cet.te

manreuvre quatorze fois; mettez

votrefou–

¡re

ainíi lavé, dans un vaiífeau de terre bien couvert,

que vous tiendrez deux heures dans un fom, pour

que votre

foufre

coule comme .de l'hnile ; laiífez re–

froidir le vaiífeau , caífez-Ie , retirez votre

Joufre

&

le redni[ez en pondre : c'eít le

fOllfre lavé.

Si vous pul–

vérifez ultérieurement ce

fouji-e

fm le porphire avec

une eau diíl:illée aromatique , vous aurez la

,,¿me

de

fozt/re.

3

0 .

Le

Lait

&

le

magiflere de jaufre,

ne [ont

autre chofe que le précipité du foíe de

Joufre

, foit

[pontané, {oit obtenu par l'acide du vinaigre. Ce

n'eít par conCéquent, comme on voir, que

dufoufre

tres-divi[é par la pulvérifation philofophique.

On

-voit encore ql1e le

fouji-e

Lal"¿

>

la

cremede foufre,

le

lait

ou le

magijlere defoufre,

& les

fteurs de foufre

, ne

[ont qu'une meme chofe , [avoir du

Jaufre

entíer tres–

divi[é, mais tres-vraiífemblablemen le lait ou.magif–

tere de

foufre

plus que [es alltreS préparations ,,,d'ail–

leurs tres-analogues. On prépare d'ailleurs un laitde

Joufre

d'une e[pece particuliere,

&

qui differe elfen–

tiellement de tous ces remedes pmement fulphur

ux.

Celní-ci eít un précipité du meme, hépar de

Jbuji-e

par

]'alun : il fe f..1it dans ce cas une double précipitation,

[avoir celle du

foufre,

&

celle de la terre

ele

l'alun ; ce–

précipité eít im1l1(w[e en égard

a

la quantité de réac–

tifs d'oll on le retire.

L'llnion du

Joufre

a

différentes hniles , [oit eífen

i

tieHes, foit par expreffion , fournit divers

baumes

dehufre

, ou

mbis de Jouji-e

; ils

Ce

préparent en faifant

diífoudre

de~

fleurs

defollfre

dans une huile quelcon–

que, de l'une ou de l'autre efpece ; les huiles par

éxpreffion en iliífolvent une tres-grande quantité ,

&

I'on peut faire cemmodément cette opération dans

un vaiffeau de terre , & avec le [ecours d'un fen tel

qu'il n'échauffe l'htlile que jufqu'au point defaire fon–

dre le

fOlifre

, ce qui arrive

él

un degré bien inférieur

a

celui qui [eroít nécefraire pOlIl' faire bouillir cette

huile ; les huiles eífentielles an - contraire ne dif_'

Colvent que peu

defoufre.

Boerhaave a trouvé que

l'huile de térébenthine,

'Y.

g.

n'en pOLlvoit dilfon–

dre qu'un

f6

de [on poids. On .doit traiter le

foufre

avec les huiles eifemielles, dans un matras a long

cou , qui ne foit rempli qu'a demi ,

&

qu'il faut laif–

[er ouvert, parce qu'il faut faire bouillir le mélange ' .

effeétuer la diítolution , & qu'il faut prévenir l'ex–

ploíion énorme dont efr [u[ceptible ce mélange , {e–

Ion l'ob[ervation rapportée par Hoffman,

plzyf

clzim~

L. lII.

obf.

d.

or cette explofion' ne peut avoir ceT

pendant lien, que lor[qu'on traite imprudemment

,es