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398

S O U

.,

Elle

n~a

pas lieu pour le payement des drOlts oti–

les,

ni pour la

prefia~on d~

l'aven

&

dé~

~mb.re

",!ent.

Lafouffrance

efi necefi'alre on volonLalre,

nece~faire quand l'empechement

dt~ v~4fal

eft tel que le fel–

gneur ne peut

lu~

refllfer le dda!

i

comme e?

~~s d~

minorité , maladle, ou autre

emp~cheme~t legltlm~,

elle efi volontaire

~

lorfque le felgn ur

1

accorde

11-

brement

&

pour faire plaiíir a fon vaífal..

.

La

fcouir,ance

mt:me néceífaire , n'a pomt heu de

'11"

d I

r'

¿

plein droit , elle doit etre deman ee au lelgneur

0 -

minant, par le tuteur en perfonne, fi le v/aífal efi

· mineur,oníi le vaífal efima¡eur,par une fonde de pro–

euration fpéciale.

Le tems pour demander la

foujfrance

efi de qua-

· rante jours, depuis

l'ouver~Hre

du

~ef;

ces quarante

jours font francs , de

mame.r~

qn on ne

c?mpt~

pas

celui de l'ouverture du fieE ,

ni

le quarantleme JOur.

Faute de demander la

fouffrance

dans les quarante

JOurs , le feioneur peut faire faiíir

~e

fief,

&

faire les

fruits íiens fauE le recours des mmeurs contre leur

tnteur; m;is íi les mineurs n'avoient pas de tuteur ,

la {aiíie n'emporteroit pas perte

de ~ruits co~treeux,

ju{qu'a ce qu'ils fuífent en age de falre 1a fOl.

.

Le tuteur en demandant

fouffrallce

pour fes ml·

neurs doit

i

peine de Bllllité déclarer leurs

nom~

&

.1

eur age,

afi~

que le

~eigneur.

fache quand chacun

d'eux {era en tat de falre la fOl.

Si le tuteur en demandant

lafouffrance,

nepayoit

·_pas les droits: le feigneur pourroit la lui refllfer,

&

faiíir.

La folljfrance peut

s'accord~r ~n

jufiice '.ou deya?t

n otaire,

&

meme par un ecnt fous felOg pnve:

quand il s'agit d'un fief mouva_nt du roi , on obtient

des lettres

defouffrance

en la petite chancellerie.

11

n'efi pas befoin d'obtenir nouvelle

fouffrance ,

.pour une portion du meme 6ef, qui échet enfuite au

mineur.

.

.

11

efi de maxime

que

l

(o

njfran

ce

vaut foi tant qu'el–

le

dure, c'efi-a-dire que pendant ce délai, le feigneur

ne peut faifir, faute de foi

&

hommage.

Des que

la fouffrance

efi 6nie,

a

l'égard d'un des

'mineurs , il doit aller

a

lafoi, quand meme les autres

n'auroient pas l'age.

Voye{

les commentateurs fur

L'anide

4 ; .

de La coutullle de París;

les auteurs qui

ont traité des fi efs;

&

les

lIlots

FOI, HOMMAGE,

AVEU, D ÉNo MBREMENT , DROITS SEIGNEU- '

-RIAUX.

(A)

SOUFFRANCE f. f.

termedecompte,

cemot feditdes

-articles de la dépenfe d'un compte qui n'étant pas af–

fez jllfiifiés pour etre aUoués, ni aílá peu pour etre

r ayés , reftent comme en fufpens pendant un tems ,

enn que i)endant ce délai , le comptable puiífe cher–

eher

&

rapporter eles quittances , ou autres piecE;S

pour fa décharge. Les anides en

f Olljfrance,

fe rayent

apres le délai nni , s'ils ne [ont pas jllíl:ifiés, on $'al–

louent s'i15le font.

D ict. du COlllm. (D.

J. )

SOUFFRIR , SUPPORTER,

( Synollym.) fouf

frir

fe dit d'une maniere abfolue :

onfouffre

le mal

dont on ne fe venge point.

S1tpporterregard~

propre–

ment les défauts perfonnels : on

f upporte

la mauvaife

hnmeur de fes proches.

- L'humilité chrétienne

faitfouffrir

les mépris , fans

1'eílentiment. L'nfage du monde

fai tjupporter

dans la

Jociété, une innnité de chofes qui déplai{ent. On

fou./fre

avec patience, on

fupporte

avec doucenr.

Quand

fluffrir

fi_gnifi~ per~nettre ,

il veut apres foi

un

que,

avec le fubJonalf; a1l1fi Larrey a fait une fau–

te en difant dans l'épitaphe d'Edouard

VI.

Vme ou fes cendres repofellt,

Souffrez-nous de graver

ces vers fur jon tombeau.

11

falfoit dire ,

joujfre{

qm

nous gravions. Supporter

·'Úgnifie quelqllefois

protéger

&

fozttenir

:

les financiers

íQ¡¡tjuppoms

a

la

,our,

a.

cauf((

de

leu!

fortune

?

sou

quelques efcadrons neopeuvent pas

¡ilpporter

le choe

de tonte une année.

(D.

J.)

SOUFRE

pierre de, (H{fl·

mu.)

on trouve

en

Franche-Comté des caíHoux qui font d'uneforme ar.

rondie

irr~guliere

,

~

lorfqu'on ,:,ient

a

les brifer,–

on trouve que ces call1oux formOlent une efpece de

cronte, quí fert d'enveloppe a du [oufre natif.

SOUFRE , f. m.

(Hifl. nato MinéraLogie

&

Chimie,)

fuLphur;

c'ea une fubfiance [olide, mais friable,

d'un

jaune clair lorfqu'il efi pur, tres-inflammable,

&

qui

en fe brí'tlant répand une flamme bleuatre accompa–

gnée d'une odeur pénetrante

&

fuffocante.

Il

fe tond

tres-aifément lorf'l,ue le fen ne lui efi point immé–

diatement

appliqu~ ,

&

pour lors il ne s'enflamme·

point.

La nature nous préfente le

flulre

de deux manie.

res: ou il efi Qur

&

fous la forme qui lui efr propre

on il efr combmé avec d'autres fubilances du

regn~

minér.al

, qui par leur union avec lui le rendent mé–

connoiífable; c'efi ainíi qu'il eH dans les mines Ol! il

eíl: combiné avec les métaux.

• Le

fOllfre

pur que l'on nomme auffi

fozifre f o.fliLe

1

Jou/re llatif,

OU

f oufre vierge ,

fe trouve abondamment

dans quelques endroits de la tene ; ce n'eíl: que dans

le voifinage des volcans

&

des endroits fl1Jets ame

embrafememens fouterreins que

cefollfre

fe rencon- '

tre ;

&

par·tout

oh~

on le voit , on doit fuppofer qu'il

a été produit

&

fublimé par les feux de la terre; ils

Font dégagé des íubfiances avec lefquelles il étoit

combiné ; ils l'ont fublimé comme auroit pll faire

un fourneall,

&

ils 1'0nt porté

a

la furface de la terreo

M. Rouelle, dans fes ülvantes lec;ons de chimie, .

enfeigne la

fa~on

dont le

foufre

fe forme par le feu

des volcans; fes idées font foodées fur la nature du

Joufre,

qui n'efi autre chofe que de l'acide vitrioli–

que combiné avec le phlogiftique ou la matiere in–

flammable. Suivant ce favant chimifie, ce {ont les

bitumes qui fervent d'a'liment aux feux fouterreins;

par leur embrafement ces bitumes fe décompofent,.

&

l'acide vitriolique, íi abondant dans le {ein de la

-terre, s'tU1it au phlogifiiqu e des matieres graífes c¡ui

brlllent,

&

produit

duJouft~;

d'oll

M.

Rouelle cón–

clut que

lejollfre

pur n'efi qu'une produaion fecon–

daire de la nature; puifque fans les embrafemens

fouterreins, on n'en trouveroit jamais fous la forme

qui ltú

ef~

propre ;

to~t ~ell1i

qui efi dans la terre ea

dans un etat de combmalfon, comme toutes les mi·

nes ;

&

la terre renferme les parties dont il peut etre

produit.

Les environs des volcans font done toujours rem–

plis de

f'all/re;

il efi aifé de fentir qu'il n'efi point

commtUlément fort pur , cómme on peut en juger

par fa couleur; ainíi le partí le plus sflr, tant pour

les opérations de la Chimie que pour les ufages mé–

dicinaux, ea de ne fe fervir de ce

foufre,

qu'apres

l'avoir purifié ; alors on efi certain qu'il efi parfai–

tement dégagé des matieres métaUiques & arfenica..

les, avec leíquelles les feux fouterreins peuvent l'a–

voir combiné; on fent auffi que ce

foufre

eft fouvent

mélangé avec des terres, des pierres ,

&c.

Les échan–

ti110ns de ce que l'on nornme

joufre

natif,

íont plus

ou moins purs , {uivant les circonfiances ; celui que

1'on nomme

./oufre de Quito,

&

j'oufre

de

la

G~a:1e~

Loupe ,

efi d'un jaune clair

&

tranfparent; il vient

des parties de l'Amérique qui éprouvent le plus de

ravages de la part des volcans; on en rcncontre

auffi de plus OH moins pur adx environs des monts

JEtna, Véfuve , Hecla

~

é...

c.

Certaines eaux therma–

les , t,elles que celles d'Aix-Ia-Chape11e,

&

de plu–

fieurs autres endroits, dépofent une aífez grande

quantité de

foufre.

Le./oufre

entre dans la combinaifon d'un tres-grand

nombre de mines; il s'y trouve dans des proportions

diffé¡entes

>

~

üüt

prendre

au~

métallX

de~

formes