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388

S O U

pays froids ; la

forttÚ

de bariLle efr la pl,us

e~~mée

d"e

toutes.On

la chOlíira feche, {onnante, d un gus bleua–

tre~

garnie de pe?ts trolls, n'ay,ant

all cun~

oeleur

~e

marécage; on reJettera celle qUl a une

~rout:

verda–

tre , qui efl: noiratre, puante ,

~u

qUl connent des

pierres. Pour etre sth de ron ChOlX dans l'achat de la

Joude,

il faut la diífoudre dans}'eau, la

fil~rer

, com-

parer le poids que l'eau aacqUls avec

ce~u!

de

lafoll–

de

eu-bien faire évaporer Jufqu'a íicclte ; elle fera

d';utant meilleure qu'elle contiendra une plus gran–

de quantité de fei alkali auquel elle doit toute fa

vertu.

Le fel de la

foude

eíl: un vrai fellixiviel alkali.n

marin, c'eíl: lui qui fert de bafe au {el commun ;.m.als

cet alkali eíl: I)1elé de fel de Glauber, de tartre vltno–

lé,

&

d 'une aífez grande quantité de .re1

mar~n

que

le feu n'a pu décompo{er. Ce fel mann coníhtue. l.e

{el eífentiel du kali de la plllpart des plantes marItl–

mes

&

de toures celles qui fourniífenr

lafoude;

ce

qu'il'eíl: aifé de

démo~trer

par la décoétion, l'expref–

fion la filtrarion

&

l'évaporation du fue de ces plan–

tes.

'Yoye{

le fupplém ent au

FLora faturnifans

de

Henkel,

voye{

SEl ESSENTI EL. Ce fel neu:re eíl:

d~truit par l'incinération , le

~eu dég~ge

l'aclde

,man~

de fa ba(e alkaline; cet aClde fe dlffipe,

&

1alkah

reíl:e melé avec la terre ,

&

une portion des fels qui

n'ont pu etre décompofés ,

voye{

SEL LIXIVIEL. La

putréfaétion eíl: un autre moyen de décompofer le fel

marin; le kali donne en fe pourriífant une odeur ex–

tremement f. 'tide, (emblable

a

celle des excrémens

humains , ou des parries animales putréfiées: elle eíl:

dlle

el.

un alkali volatil qu'on peur ramaífer fous forme

concrete par la diíl:illation.

f/oye{

Henkel c't l'endroit

cité. C'eíl: ici évidemment une tranfmutation de l'al–

kali fixe en volatil.

M. Henkel ayant verfé les différens acides miné–

raux fur un fel groffier qui s'étoit précipité de la lef–

five

&

fur

la j'oude,

trouva apres une forte effervef–

cence,

&

apres avoir laiífé repofer la diífolt1tion

~

une

poudre femblable

cm

bleu de Prtlífe , en tres-petite

quantité,

voye{

le fupplément au

FLora falurnifans

déja cité. M . Geoffroy répéta les expériences de M.

Henkel, obtint

a

peu-pres les memes produits ,

&

obferva que la f.' cule bleue

qu~

varioit beaucoup , dé–

p endoit principalement de la quantité de charbon

contenu dans

laJoude. Voyez fon mémoire parmi eeux

de taeadémie,

1723. Il attribua cette couleur bleue

a

la portion ferrugineufe du charbon, développée par

le favon tartareux formé de fou fre ,ou de l'huile con–

cen~rée

du meme charbon unie avec le fel alkali qui

eíl: iei abondant.

L afoll de

eft d'un tres-grand ufage ponr blanchir le

linge dans les pays OU on ne brllle que du bois fiotté ,

comme

el

París, dont les cendres ne contiennent

point d'alkali fixe ; les blanchiífeufes ne pouvant faire

ufa~e

de ces cendres pour leurs leffives , emploient

la

j oude

a

leur place; elle fert auffi

a

dégraiífer les

etQffes:n-a's fa plus grande confommation efr dans les

fabriques de íavon noir , gris

CJU

blanc ,

&

dCl:ns les

v'errerles.Voye{ SAVON,VERRE, EMAIL

&

FRlTTE.

Pour ces derniers ufages on ne devroit l'employer

que lorfqu'elle efr purifiée par la leffive de fa partie

terreufe furabonc;\ante . Le fel marin qu'elle contient

lui en néceífaire pour que le favon prenne de la con–

fiíl:enee.

NOllS ne trouvons pas qu'on fe foit fervi de lafou–

de

pure on leffive dans la Médecine

~

mais les vertus

apéritives

&

fondantes de favons communs de Mar–

feiIJ e , d'Alicant, de Venífe , font connues de tout le

monde; ils les doivent prefque tontes au fel alkali de

la

foude :

noús pouvons donc les attribuer

a

ce der–

nier. O n pourroit en faire des pierres

el

cauteres ,

moins aétives' que celles. qu'on prépare communé–

inent avec les cendres davelées.

sou

SOUDE BLANCHE ,

C

M.inéralogie

&

Chimie.)

Le';

mery donne ce nom au

natrum

des anciens.

f/oye{

NATR{¡lM.

So DE,

kali,

f.

f.

CHiflo natoB ot. )

genre de plante

el

fleur en rofe co.mpofée de

p.l~íieurs

pétales difpo..

fés en rondo Le

pi~hl

fort du.mlheu de cette fleur,

&

devient dans la fmte un frUlt prefque rond

&

mem–

braneux,

~ui

renferme

u~

fruit d'une

~orme

íingu.

liere ; car 11 eíl: contourne comme un luna<;on ,

&

le plus fouvent enveloppé par les p 'tales de la fleltr.

Tournefort,

Infl."ei Izerb. Voye{

PLANTE.

SOUDE DE BARILLE , (

Commerce.

)

foude

d'Ali–

cant, ainíi nommée de l'herbe de

bariLLe

qlli fe feme

fe cultive, fe recueille

&

fo brlt!e aux environs

d~

cette ville d'Efpagne. On la tire rarement toute pure

d'Efpagne, les Efpagnols la melant [ollvent avec

l~

foude

de bourdine, qui efr une autre herbe qui ref–

.femble

a

la

barilü.

C'efr la véritable

j aude d, barille

qu'il faut employer pour la fabrication des glaces

a

miroirs, la bourdine n'y étant pas propre ; elle s'en–

voie en maífe dans de grands cabat de jonc.

(D.

J~ )

SOUDÉE

,ou

SOULDÉE, f.

f.

(Jurifpmd.)

ter–

me uíité anciennement pour dire

La valutr d'unfou ,

comme ún

pel~t

voir dans les fratllts donnés par S.

Louis aux Boulangers, dans lefqu els fon t détaillés les

jours de fetes auxqllels il ne leur cíl: pas permis de

cuire du pain; la contravcntion

el

ce réglement étoit

punie par une amende de íix deniers ,

&

Irl

confifca–

rion de deux

f oudées

de pain pour chaque fournee,

c'eíl:-a-dire antant de pain qu'il s'en donnoit alors

pour la valeur de deux fous.

Voye{ Le lraité de La Poli–

ee

,

lome

J.

Üy.

JI.

tÍt.

8.

clz. v .

(A)

SOUDER, V. aét.

(Gramm.)

c'eíl: joindre enfem–

ble deux morceallX de métal féparés , par le moyen

d'une compoíition d'une

fi

l{jb~lite

moycnne entrel'un

&

l'autre , quelquefois par le feul moyen du f u,

&c.

f/oye{ les articies fuivans .

SOUDER ,

arme d'Arqlubujier ,

les Arquebuíiers

fOlldmt

les tenons fons les canons de fllíil en les y af–

{uj ettiífant avec du fil de fer ,

&

en faifan t fon dre du

cuivre avec du borax en poudre, de la meme fa<;on

qne les

Serruriers.

Les ArquebuftersJ'oudentallffiavec

de l'argent

&

du cuivre meIés enfemble.

ll~

ont au/l}

plllíieurs antres pieces dans leurs ouvrages qu'ils font

obligés

defoud~r

,

comme les gllidons,

&c.

SOUDER,V. aét.SouDuRE,f.f.

(Hydr.)

eíl: lamanie–

re de joindre enfemble deux pieces de plomb , par le

moyen d'un mélange chaud de plomb

&

cl'étain, ap'

pellé

f oudure

,

en forte que ces deux pieces ne faífent

qu'un corps.

On

Joude

deux tables de plomb avec de

laJoudure

faite de dellx tiers de plomb

&

d'nn tiers d'étain.

Le cllivre

fefoude

avec de l'étain

&

du cuivre,

&

quelquefois de l'argent.

L'argent fe

Joude

avec le cuivre melé avec de

l'ar~

gent; cette

foudure

s'appelle

huit.

(K)

SOUDER,

en temze de Bijowier,

eíl: l'aétion de réu–

nir diffé rentes parties défunies pour n'en faire qll'lln

tout par le moyen de la fondure.

J'oye{

SOUDURE.

Pour

fouder,

on arrete enfemble les pieces que l'on

veut joindre , foit avec du fil de fer, [oit avec des

crampons; on met des paillons de foudure le long des

aífemblages; on humeéte le tout,

&

on garnit de

bo~

rax tous les endroits

011

il ya des pal110ns de foudure;

il en meme prudent , lorfqu'une piece a déja éproll–

vé quelques fondures , de garnir lé

g

erement de bo–

faX les endroits précédemment foudes; cela empeche

la foudure ancienne de fe brltler au fell. Lorfqlle la

piece eíl: ainíi difpofée , on

l'

expofe

a

lln fen l 'ger

ponr faire fécher le borax; on veille pendant ce tems–

la

a

ce que les paillons de fondure ne s'écartent pas

des places ou on les a pofés, ce qui arrive quelque–

fois par le bOllillonnement qu'excite l'humidité

me~

lée au: borax. Si la pie,e efr petite, on la porte tont,,;