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S OT

ler ,

&

pour-Iors il ne fai

&

ne

dit

que des becifes.

Unfa!

parle peaucoup ,

&

d un certain ton qui lui

eft parúculier ; i1 ne

faít

rien de ce qu'j¡ impo:te de

fa oír dans la vie , s'écoute

&

s'admire.

n

ajoute

a

la fottife

la

vanit ' _ le dédain.

L'imperúmnt

eH un

fat, qui peche en meme tems contre la oliteífe

&

la bienféance. es propos font fans égar 1, fans con–

fidération

&

fans refpeét. Il confond l'honnete li–

berté avec une familiari,é ex ffive; il parle

&

agit

avec une hardieífe in(o ente, c'el! un

fal

ou un

Jo!

utré, fans délicateífe.

LeJo!

ennuie ;

lefa!

r 'volte ;

l'impertinent

rebute , aigrit

&

irrite.

Addi{fon

&

la Bruyere ont donné d'excellens

cou'ps de crayon {ur chacun de ces troís défauts.

T heophrafre les a décríts en paífant dans (es portraits

ingéAieux des vices des Athéniens.

S'

neqlle les ca–

raétérife allffi dans (es tableaux des mceurs romai–

nes; mais il a peint merveilleu{ement

lefat

parfait ,

dans la perfonne d'un des

aimabLes

de Rome , qui

ay ant été tran(porté par fes e{claves du bain dans fa

chaife a-porteurs , fe donlíe la peine de leur deman–

der en arríva nt, s il efr affis , comme íi c'étoit une

chofe au-deífous de lui de le favoir. Citons ce trait

dans la langue originale , il a bien plus de fel :

Audi()

quemdam

e~

ijlis

d~licatis

( ji

modo. delicia yocanda

¡ 'un! yitam

&

conJu:tudinem dedlfcere )

,

ct'tm ex balneo

ínter manus datus ,

&

infelld pojiws effet

;

dix ijfé in–

terrogando ,

jam fedeo ?

Nimis humilis

c,'

contempti Izo–

minis

tffi

yidetur , ¡ cire quid/acial.

Senec. de

breyitate

yita , cap. xij.

(D.

J.)

SOTAVENTO

ou

SOTOVENTO,

(Géog. mod.)

on appelle ai'nh la pa'rtie méridionale des iles Kntil–

les. Les Efpagnols leur donnent ce nom,

a

caufe

qu'elles {ont eff"eétivement {ous le vent ,

él

l'égard de

eelles de Barlovento. Les principales de ces iles font

la'Trinité , la Ma rguerite , la Tortuga , la Rocca

Bon-Aire, Curacao , Omba.

(D.

J.)

,

SOTER, SOTERIA, (Liuérature.)

c'eíl:-a-dire,

confervateur, confervatrice:

on trouve que ces noms

étoient fouvent donnés aux divinités, lorfqll'on

croy oit leur etre redevable de fa confervation. On

les donnoit particlllie1'ement

a

Jupiter,

a

D iane ,

a

ProCerpine. II

y

avoit chcz les C recs des {Ates appel–

lées

fotéries,

qui fe célébroient en aétion de crraces

<1uanel on étoit délivré Cle quelques périls.

(D.

J.) ,

SOTÉRIES, f. f. pI.

Joteria, (Antiq. romo

)

[etes

qu'on e 'l'ébroit en aétion de graces pour la d 'livran–

ce de 'quelqtle granel péril pub!:c. Sous le reune des

empereurs ,

00

ne manquoit pas de faire

c e~

{ortes

de folemnités, lorfque le prince relevoit de maladie.

(D.

J.)

...SOTH,ERTON

ou

SUTTE.RTON

,.C

Géog. mod.)

vlllage d Angleterre, dans Lmcolfl-sblre

&

dans la '

partie feptent¡,ionale du Holland. Ce villacre mérite

d'erre remarqué, parce qu'il étoit

autref~is

fnr le

bord de la mer,

&

qu'aujou:'d'hlli il en efr

a

plus de

dem milles. Ainú l'Océan s'efr retiré de ce coté-la

a

me{ure qll'il s'efr avancé vers un autre.

(D.

J.) ,

SOTIATES,

(Géog

r•

anc.

)

peuples de la Gaule

marqués da:1S l'Aquitaine par Céfar. M. l'abbé

d~

Longllerue

obCerv~

que le -?om de ces peuples efr

corrompu en celUl de

Sout¡ates

dans pluíieurs édi–

tion~

des

c~mm,en!aires

de Céfar ; mais de quelque

rn~n¡ere

qu on ecnvc. ce mot , on n'en connolt pas

nllelíx ie peuple dont il s'agit, comme le prouve aífez

la variété des opinions de nos {avans.

, M. de

Mar~a

,

h~~.

de Béarn:

L

/-

c.

LX.

penre que

l~

peuple

SOLLates

repohd au dIOcefe d'Aire. M. de

y alois veut que ce foit le quanier aux environs de

~oz ql~i

ea

de

l'an~ie,n dio~~fe

cl'Eaufe , aujourd'hui

compns daos cehn d Aux. M. Samfon, dans fes re–

rnarqu~s

fur la carte de.l'ancienne Gaule , eu ime que

l~s

SOllates

font les habltaI:s du diocHe de Leél:oure ,

SOT

d'autant mieux que la ville

ea

forte d'a1llette

&

oe

travail, corome dit Céfar ;

&

parce que e pav fe

pI' ' fe nte le premier du coté de T oul9ufe, par'ou

il

femble que Craífus entra dans 1Aquitaine. Enfin M.

Lancelot ,

h~fl. ~

l'acad. d s J::fcript. to.nze

V.

p.

29' .

croit que les

S octaleS

font

plt~tot

1 hablt.ans du pays

de Foix , parce que cette vIlle el! fronuere de Lan–

guedoc, qll'oo y entre en venant de T ouloufe fa ns

avoir de riviere coníidérable

e

paífer ; que le pays

efr montueux , & a quelques mines de cu!vre, cir–

conaance que Céfar dit du pays des

S oliaus.

La conjeéture de M. de Marca n'eft alltorifée que

fur une charte faite par quelque moine moderne fo rt

ignoram : L'opinion de M. de alois n'eu fond'e que

{ur la conformité du nom de

S O{

avec

Sotia!es ,

qui

toute feule

ea

la plus foible raifon du monde. Les

idées de MM. Samfon

&

LAcelot ne font étayées

d.'aucune autorité ancienne

OH

moderne. En un mot,

comme les anciens apres Céfar n'ont fait aUClme

mention c es peuples

S ociates

;

que lui-meme n'eo

parle qu'en paírant

&

légerement, il efr impoffi–

ble aujourd'hui de deviner la ·pofition des peuples

S otÍates,

ainíi que

de

pluíiours autres nornmés dans

les comrnentaires de ce grand capiraine, d'autant

rnieux que ces peuples ont fans doute été confon dus

avec d'autres peuples par AuguRe, dans le tems qu'il

·tit faire la nouvelle diviíion de l' Aquit¡lÍne.

( D .

1.)

SOTIE,

f. {.

(Hij!.

du. théal.fran9.)

nom donné

él

des farces qu'on repréfento't autrefois en public,

&

qui étoient un tiífu de bouffonnerie pour faire Tire le

peuple . Elles fuivirent de pres les my aeres de la paf–

hon . L'on ne doit pas les confondre avec les fotéries,

qui étoient des pieces de vers plus anciennes faites

en l'honneur des faints.

(D.

J.)

SOTTISE,

f.

f.

(Gram.)

c'efr l'aaion ou le propos

d'un fot.

Voye{

SOT.

S,oTTISIER, f. m.

(Gram.)

recueil de pieces or·' •

duneres.

SOTTOSRINS, (, m.

terme de Galere

,

pie

ces

-de

~ois qu~

croifent les courbatons ,

&

qui rervent

a

les

her

&

a les aff"ermir.

SOU,

(Morznoie.) yoye{

SOL.

So u, [. m.

(Marine.)

c'efr la terre qui el! au fond

de l' eau.

Sou,

f.

f.

C

Economie rujlique.

)

c'eft l'ét,able auX

pourceaux.

SOVA

Oll

S~VI

,

CHiflo

mod.)

c'ea

le nom qu'Ol1

donne en Afnque dans les royaumes de Congo

&

d'

~ngol~

a

des e{p.eces de gouverneurs ou de vice–

ro~s,

9lll f<;>nt foun:ls aux rois du pays ou aux

Portu~

gals

,&

qtll tyran.mfent les habitans qlri font-Cous leurs

ordres de la mamere la plus cruelle ; ils jugent des

proc,es

&

d~s

différends,

~

.ne manquent pas

d~. ren~

dre ·a leur protit ceux a qUI lIs donnent tort.

SC?UACHE.M

~

(

Géog. modo

)

petite ile du golfe'

Arablque , qUl

f~pare

, pour ainú dire l'Egypte

de l'Ethiopie. 11 y a dans cette ile un bacha turco

(D.

J.)

SOUADOU,

(Gdog. mod.)

nom 9u'on donne

él

un

a ma~

cl'iles de l:Océan iodien , íituees partie fOlls

le

clellx:e~~,

parue

fOl~s

.le

tr~iíieme

degré de lati–

tude rnendlonale, au rn1dl des 11es d'Adoumatis,

&

un nord des iles d'Addou en général qlÚ en font aífez "

proche.

(D.

J.) ,

SOUBA

ou

SUBA, f. m.

(Hifl.

mod.)

c'efr ainíi

qu.'on. nomme dans l'Indoílan des efpeces de vice-

1'OlS ou de gouverneurs généraux , qui ont {ous leurs

ordres

d~s

gouverneursyarticuliers, que

1'0

n nomme

nababs;

lIs font

nomm~s

par le grand-mogol.

.

SOU,B~RD~ERS.,

í.

m. pI.

terme de Carrier,

prin~

clpa~lx

etaIs

qUl

f?utI ennent la machine avec laqllelle

~n tlr~

qes plerneres les maífes de pierre

él

faire de

1ardolfe.

(D.

J.)

/

SOUBASSEMENT, f. m.

(Arc/úl.)

large retraite

0 1.1