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3'82

SÜ 'R

Ion qu'il foit poffible ae les en empecher,

&

de les

raíf~mbler

toute la nuit , ce qui la faít perdre aux

ailiégeans. Si , dit le meme al;lteur ,

les,.affiége~ns

s'accoutument

a

ces petites

Jomes

,

&

qu lis ne s en

ébranlent plus , les affiégés s'en appercevant,

fero~t

fuivre ces petites

{orties

d'une bonne , la9uelle,n'e–

tant'point attendue , re.nverfera fans

dlffic~llte le~

travailleurs

&

ceux qm les couvrent : apres qUOl

elle fe retirera fans s'opiniatrer au combát, pour ne

pas avoir toute la tranchée {ur les bras. (

Q)

"

SORTIE

(Hydr.)

c'efr l'ouverture Clrculalre

ou l'orifice d'un ajutage par Olt l'eau s'élance en l'air

&

forme un jetd'eau.

Voye{

ORIFICE, (

K )

SORTIE, f. f. (

Commerce.

)

c'efr le paffage d'nn líen

a

un autre.

JI

n'y a guere de fouverains qui n'ait éta–

bli des droits fu r les marchandifes qni entrent dans

leurs états ou qui en fortent ; mais les fouverains qui

ont le moins établi de 'ces droits en général , font les

plus éclairés.

Il

ne fant aucun de ces droits 'dans un

meme royaume , qui eílfous la domination du meme

fouv erain. (

D.

J.)

SORTILEGE,

f.

m. (

Magie.

)

Voye{

SORCEL–

LERIE.

SORTILEGE ,

(Jurifp.

)

oa entend par ce;; terme

urunaléfice qui fe fait par l'opération du diableo

Le

fortileg:

.eíhompris dans ce que

l'

on appelle en

général

magie

;

mais il a particulierement pour objet

de nllire aux hommes ,foit en leur per{onne , foit en

leurs befriaux , plantes

&

fruits de la terreo

n

n'appartient qu'aux Théologiens de traiter une

matiere íi qélicate ; c'efr pourquoi nous nous con–

tenterons de parler des peines que les lois ont pro-

noncées c0ntre 'ce crime.

.

La loi di" ine condamne a mort ceux qui en font–

convaincus,

Léyit. xx. D eutéron. x yiij.

Le droit canonique prononce l'excommunication

&

les alltreS cenfures CQntre ceux qui ufent de

Jor-

tilege. .

Les lois memes du paganifme les ont condamnés

"omme ennemis du bien public

&

du repos de la fo–

ciété. La loi des xij tables y efr précife ;

&

íi les Ro–

mains permirent depuis l'ufage des a\.lgures , ce ne

hIt que pour favoir le fort des armes

&

des batailles ;

encore reconnut-on le danger de cet uf¡¡.ge qui favo–

rifoit les aífemblées fecretes OLIfe formoient les conf–

pirations contre l'état

&

la vie des concitoy ens : tel-

- lement que ces aífemblées furent défendues par un

édit de Tibere.

. Les empereurs chrétiens fe haterent d'al'reter le

c0';lrs de ces fuperfritions,criminelles , ainíi qu'on le

VOlt au code

de maleficis

&

mathematicis :

la peine

duJonilege

étoit tantot d'etre expofé aux betes, tan–

tot celle d'etre brttlé vif, ou d'etre crucífié , quelque–

fois d'etre mis dans un vafeplein de pointes ou d'etre

décapité ; la moindre peine étoit la

déporta~ion.

La fente peine que nous ay ons retenue efr celle

du feu vif. Elle ne doit pourtant pas etre ordonnée

dans tous les casoOn difringue s'il ne s'agit que d'un

fortile~e

íimple

.ca~s

autre ci,rconfrances aggravantes

&

qUl part ordlllalrement d un cerveau dérangé ou

s'il y a eu maléfice qui ait caufé la mort

el

quelqZ1'un

ou des pertes coníidérables ; c'efr principalement

pour

~es

maléfices qu'on ordonne la peine du feu. .

Les prétendus devins, faifeurs de prognofrics

&

difeurs de bonne fortune, dont parlent les ordo nnan–

c~s d'Orlé~ns

&

de Bloís , doivent feulement etre pu–

lllS

de pemes corporelles

&

exemplaires. L'édit

ti'

Aout

1682

ájoute cependant la peine de mort

lorfqu'a'la fuperfrition fe joint l'impiété

&

le facri:

lege.

Voye{

le traité de la police de la Mare ,le traité de

la,magie,

&c.

imprimé en 1737, l'hifroire critique des

~ratiques

fuperfritieufes par le P. le Brun ,

&

les

inl–

mutes

elU

droil crimine!

de M. de Vou,glans. (

A)

s

O

S

SOR

TILEGUE, f. m.

(Antiq.

rom.)

c'étoit un em.:

ploi facré que celui

de forúlegue ,

c'efr-a-dire de celui

qui avoit la fonfrion de jetter les forts; elle étoit

exercée par des hommes

&

par des femmes, au choix

du pontife. On les

appelloitJortiarii

&

Jortiaria

,

d'ou

font venus fans doute les noms de

forciers

&

flrcieres.

Mais ceux qui jettoient les forts n'avoient pas le pou–

voÍr de les tirer; on fe fervoit pour cela du minifrere

d'un jeune enfant. Dans les infcriptions recueillies

'par Gruter, on en trouv e une d' un nommé C. Stimi–

nius Herac1a, qui fe qualifie de

Jortilegue

de Vénus

Erycine.

(D.

J.)

SORTINO ,

(Géog. modo

)

petite ville de Sicile

dans le val de

N

oto, au bord de la riviere de Sorti

no,

&

un peu au-deifus de l'endroit 011 cette riv:iere

fe jette dans le Eum-grande.

(D.

J.)

SORTIR, v.

n.

(Gram.)

paífer 'd'un lieu qu'on re–

garde comme- fon féjour, dans un autre. Le nialtre

de la maifon efr

¡ (¡rti

;

il a eu ordre de

¡(¡rtir

du royau–

me ;

¡¡.

efrJ(Jrti.

d'un mauvais pas; cet endroitfort trop;

cette figure

Jort

trop ; il eíl

Joni

d'exercice; il

fortit

de la place

él

la tete d'un.e petite troupe; ne

forte{

point de votre fujet; la petite vérole commence

a

fortir

el

cet

e~fant;

il efr

forti

de bonne heure; vous

¡Orte{

de cadence, de mefllre;

~l

efr

Jorti

de grands

homm~s

de Port-Royal,

&c.

SORTIR,

(lurifp.)

fignifie

a~oir,

tenir ou produi–

re; cornme quand on dit qu'lln jugement

Jortira

effet,

c'eít-a-dire aura fon exécution.

D ans les contraís de mariage, Olll'on fait des fri–

pulations.de

propres,apres avoir nx¡é la mife en com–

munauté , on dit que le furplus

Jortira

natur.e de pro–

pres , c'efl:-a-dire tiendra nature de propres.

roye{

PROPRE.

(A)

SORTIR LE BOUTE-FEU

A

LA

MAIN,

( Marine.)

cela íignifie qu'un port efr aifez ban pour en faire

fortir un vaiífeau tout pret

el

tenir la mer , ou pl'et

él

combattre; tel efr, par exemple, le pon de Brefr.

SORTIR DU FORT,

terme de Chaffe,

il fe dit d'une

bete .qui débltche de fOil fort, OU du lieu ou elle a

paifé le jour.

SORPIODVNUM, (Géog. anc.)

ville de la

Grande Bretagne. L'itinéraire d'Antonin la marque

fur la route de

CaLleva

a

riroconium,

en prenant par

MltT:Íl:ionum.

Elle étoit entre

Brige

&

Vindogladía ,

él

9

milles du premier de ces lieux,

&

el

12

milles du fe- -

cond.· Quelques manufcrits lifent

Sorbiodunum

poue

S orviodunum;

le nom moderne efr

OLd-SaLis~ury,

fdon Cambden. En effet, la ville de Salisbury d'au–

jourd'hui a été biltie des ruines de l'ancienne

Sorbio–

dunum,

qui étoit fituée un peu au-deífus fur une hau–

teur aride

&

i1érile ,

011

il

Y

avoit un chateau forti–

fié, dont l'enceinte avoit cinq cens pas de tour.

(D.

J.)

SORY,

f.

m.

(Hijl.

nát.)

nom donné par quelques

auteurs

él

une pierre de couleur grife , chargée de

vi

4

triol.

SOS, (

Giog. mod. )

petite ville de France dans

le bas Armagnac. Elle a donné la naiífance

a

M. de

Silholl

(J

ean ), conféiller d'état ordinaire,

&

l'un

des premiers membres de l'académje Franc;oife.

n

s'appliqua

a

l'étllde de la religion

&

de la politique ,

&

fut employé dans des négociations importantes,

fous le minifrere du cardinal ele Richelieu.

I1

mourut

en 1667, apres avoir mis au jour plufieurs li vres,

&

entr'autres celui qui a pour titre ,

le Minijlre d'état.

Cefr un bon écrivain , mais dont le fryle efr trop dif–

fus.

11

a tres-bien prouvé la fauífeté de la puiífance -

indireéte, que les Ultramontains s'aviíE:nt d'attribller

au pape fur le temporel des princes.

(D.

1.) .

SOSIBES ,

LES,

( Géog. ane.)

peuples des environs

de la Satmatie afiatiqlle. Ils furent du nombre de

ceux qlli confpirerent contre l'empire romain fOlli

Mate Antonin le philofo,rhe.

(D.

J.)