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SÜ 'R
Ion qu'il foit poffible ae les en empecher,
&
de les
raíf~mbler
toute la nuit , ce qui la faít perdre aux
ailiégeans. Si , dit le meme al;lteur ,
les,.affiége~ns
s'accoutument
a
ces petites
Jomes
,
&
qu lis ne s en
ébranlent plus , les affiégés s'en appercevant,
fero~t
fuivre ces petites
{orties
d'une bonne , la9uelle,n'e–
tant'point attendue , re.nverfera fans
dlffic~llte le~
travailleurs
&
ceux qm les couvrent : apres qUOl
elle fe retirera fans s'opiniatrer au combát, pour ne
pas avoir toute la tranchée {ur les bras. (
Q)
"
SORTIE
(Hydr.)
c'efr l'ouverture Clrculalre
ou l'orifice d'un ajutage par Olt l'eau s'élance en l'air
&
forme un jetd'eau.
Voye{
ORIFICE, (
K )
SORTIE, f. f. (
Commerce.
)
c'efr le paffage d'nn líen
a
un autre.
JI
n'y a guere de fouverains qui n'ait éta–
bli des droits fu r les marchandifes qni entrent dans
leurs états ou qui en fortent ; mais les fouverains qui
ont le moins établi de 'ces droits en général , font les
plus éclairés.
Il
ne fant aucun de ces droits 'dans un
meme royaume , qui eílfous la domination du meme
fouv erain. (
D.
J.)
SORTILEGE,
f.
m. (
Magie.
)
Voye{
SORCEL–
LERIE.
SORTILEGE ,
(Jurifp.
)
oa entend par ce;; terme
urunaléfice qui fe fait par l'opération du diableo
Le
fortileg:
.eíhompris dans ce que
l'
on appelle en
général
magie
;
mais il a particulierement pour objet
de nllire aux hommes ,foit en leur per{onne , foit en
leurs befriaux , plantes
&
fruits de la terreo
n
n'appartient qu'aux Théologiens de traiter une
matiere íi qélicate ; c'efr pourquoi nous nous con–
tenterons de parler des peines que les lois ont pro-
noncées c0ntre 'ce crime.
.
La loi di" ine condamne a mort ceux qui en font–
convaincus,
Léyit. xx. D eutéron. x yiij.
Le droit canonique prononce l'excommunication
&
les alltreS cenfures CQntre ceux qui ufent de
Jor-
tilege. .
Les lois memes du paganifme les ont condamnés
"omme ennemis du bien public
&
du repos de la fo–
ciété. La loi des xij tables y efr précife ;
&
íi les Ro–
mains permirent depuis l'ufage des a\.lgures , ce ne
hIt que pour favoir le fort des armes
&
des batailles ;
encore reconnut-on le danger de cet uf¡¡.ge qui favo–
rifoit les aífemblées fecretes OLIfe formoient les conf–
pirations contre l'état
&
la vie des concitoy ens : tel-
- lement que ces aífemblées furent défendues par un
édit de Tibere.
. Les empereurs chrétiens fe haterent d'al'reter le
c0';lrs de ces fuperfritions,criminelles , ainíi qu'on le
VOlt au code
de maleficis
&
mathematicis :
la peine
duJonilege
étoit tantot d'etre expofé aux betes, tan–
tot celle d'etre brttlé vif, ou d'etre crucífié , quelque–
fois d'etre mis dans un vafeplein de pointes ou d'etre
décapité ; la moindre peine étoit la
déporta~ion.
La fente peine que nous ay ons retenue efr celle
du feu vif. Elle ne doit pourtant pas etre ordonnée
dans tous les casoOn difringue s'il ne s'agit que d'un
fortile~e
íimple
.ca~s
autre ci,rconfrances aggravantes
&
qUl part ordlllalrement d un cerveau dérangé ou
s'il y a eu maléfice qui ait caufé la mort
el
quelqZ1'un
ou des pertes coníidérables ; c'efr principalement
pour
~es
maléfices qu'on ordonne la peine du feu. .
Les prétendus devins, faifeurs de prognofrics
&
difeurs de bonne fortune, dont parlent les ordo nnan–
c~s d'Orlé~ns
&
de Bloís , doivent feulement etre pu–
lllS
de pemes corporelles
&
exemplaires. L'édit
ti'
Aout
1682
ájoute cependant la peine de mort
lorfqu'a'la fuperfrition fe joint l'impiété
&
le facri:
lege.
Voye{
le traité de la police de la Mare ,le traité de
la,magie,
&c.
imprimé en 1737, l'hifroire critique des
~ratiques
fuperfritieufes par le P. le Brun ,
&
les
inl–
mutes
elU
droil crimine!
de M. de Vou,glans. (
A)
s
O
S
SOR
TILEGUE, f. m.
(Antiq.
rom.)
c'étoit un em.:
ploi facré que celui
de forúlegue ,
c'efr-a-dire de celui
qui avoit la fonfrion de jetter les forts; elle étoit
exercée par des hommes
&
par des femmes, au choix
du pontife. On les
appelloitJortiarii
&
Jortiaria
,
d'ou
font venus fans doute les noms de
forciers
&
flrcieres.
Mais ceux qui jettoient les forts n'avoient pas le pou–
voÍr de les tirer; on fe fervoit pour cela du minifrere
d'un jeune enfant. Dans les infcriptions recueillies
'par Gruter, on en trouv e une d' un nommé C. Stimi–
nius Herac1a, qui fe qualifie de
Jortilegue
de Vénus
Erycine.
(D.
J.)
SORTINO ,
(Géog. modo
)
petite ville de Sicile
dans le val de
N
oto, au bord de la riviere de Sorti
no,
&
un peu au-deifus de l'endroit 011 cette riv:iere
fe jette dans le Eum-grande.
(D.
J.)
SORTIR, v.
n.
(Gram.)
paífer 'd'un lieu qu'on re–
garde comme- fon féjour, dans un autre. Le nialtre
de la maifon efr
¡ (¡rti
;
il a eu ordre de
¡(¡rtir
du royau–
me ;
¡¡.
efrJ(Jrti.
d'un mauvais pas; cet endroitfort trop;
cette figure
Jort
trop ; il eíl
Joni
d'exercice; il
fortit
de la place
él
la tete d'un.e petite troupe; ne
forte{
point de votre fujet; la petite vérole commence
a
fortir
el
cet
e~fant;
il efr
forti
de bonne heure; vous
¡Orte{
de cadence, de mefllre;
~l
efr
Jorti
de grands
homm~s
de Port-Royal,
&c.
SORTIR,
(lurifp.)
fignifie
a~oir,
tenir ou produi–
re; cornme quand on dit qu'lln jugement
Jortira
effet,
c'eít-a-dire aura fon exécution.
D ans les contraís de mariage, Olll'on fait des fri–
pulations.depropres,apres avoir nx¡é la mife en com–
munauté , on dit que le furplus
Jortira
natur.e de pro–
pres , c'efl:-a-dire tiendra nature de propres.
roye{
PROPRE.
(A)
SORTIR LE BOUTE-FEU
A
LA
MAIN,
( Marine.)
cela íignifie qu'un port efr aifez ban pour en faire
fortir un vaiífeau tout pret
el
tenir la mer , ou pl'et
él
combattre; tel efr, par exemple, le pon de Brefr.
SORTIR DU FORT,
terme de Chaffe,
il fe dit d'une
bete .qui débltche de fOil fort, OU du lieu ou elle a
paifé le jour.
SORPIODVNUM, (Géog. anc.)
ville de la
Grande Bretagne. L'itinéraire d'Antonin la marque
fur la route de
CaLleva
a
riroconium,
en prenant par
MltT:Íl:ionum.
Elle étoit entre
Brige
&
Vindogladía ,
él
9
milles du premier de ces lieux,
&
el
12
milles du fe- -
cond.· Quelques manufcrits lifent
Sorbiodunum
poue
S orviodunum;
le nom moderne efr
OLd-SaLis~ury,
fdon Cambden. En effet, la ville de Salisbury d'au–
jourd'hui a été biltie des ruines de l'ancienne
Sorbio–
dunum,
qui étoit fituée un peu au-deífus fur une hau–
teur aride
&
i1érile ,
011
il
Y
avoit un chateau forti–
fié, dont l'enceinte avoit cinq cens pas de tour.
(D.
J.)
SORY,
f.
m.
(Hijl.
nát.)
nom donné par quelques
auteurs
él
une pierre de couleur grife , chargée de
vi
4
triol.
SOS, (
Giog. mod. )
petite ville de France dans
le bas Armagnac. Elle a donné la naiífance
a
M. de
Silholl
(J
ean ), conféiller d'état ordinaire,
&
l'un
des premiers membres de l'académje Franc;oife.
n
s'appliqua
a
l'étllde de la religion
&
de la politique ,
&
fut employé dans des négociations importantes,
fous le minifrere du cardinal ele Richelieu.
I1
mourut
en 1667, apres avoir mis au jour plufieurs li vres,
&
entr'autres celui qui a pour titre ,
le Minijlre d'état.
Cefr un bon écrivain , mais dont le fryle efr trop dif–
fus.
11
a tres-bien prouvé la fauífeté de la puiífance -
indireéte, que les Ultramontains s'aviíE:nt d'attribller
au pape fur le temporel des princes.
(D.
1.) .
SOSIBES ,
LES,
( Géog. ane.)
peuples des environs
de la Satmatie afiatiqlle. Ils furent du nombre de
ceux qlli confpirerent contre l'empire romain fOlli
Mate Antonin le philofo,rhe.
(D.
J.)