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s o

R

OR

371

d.e entences

&

de ma.nme appliquables a totlres le

Clrconft~

es de la vie qu

il

~'eil

pas,

é~onnant

que

ceux qUJ par hafard ou de deífeill forme ¡ettoient le

y~ux (~r

ce,s

po~mes

ayenr cn! .

tr~)ln'er

quelque–

f,

1S

des prediéüons ou de con(ells:

i1

aura

fi.úIi

que

le (ucces ait jufri6é de tems en tems la cunoíiré des

per(onnes, qui dans des íituations

embarra1fanre~

on eu recour

a

cet expédient , pour qu'on (e (oit in–

(enúblement accoutumé

a

regarder les ' crits d ce

po"te, comme un oracle toujours pret

el

rendre d s

réponfes a quiconque voudtoit I'interroger. On ne

peut s'imaginer aquel point les hommes portent

1

cr ' dulité , lorfqu'i!s (oot agit 's par la crainte , ou pat

l'efp 'rance,

Ce n 'toit point-Ia un de ces préjugés qui ne re–

gnent que (ur le vulgaire ; de grands per(onnages d

l'antiquité , ceux principalement qui a(piroient

a.

gouverner les autres, n ont pas 'té exempts de cette

chimere.

Mais

ce ne fut point par cette idée (uper"

ftitieu(e que ocrate dan fa prilon, entendant r ' cí"

ter

ces

vers qu'Homere met dans la bO\lche d'Achil–

le; j'arri erai l(jl troiíieme jour

a

la fertile Phthie,

H·~,t.T;

y.t1

TpIT/J.Tc.J

~~íI!V

"fiCc.JAOY

¡;(O;~II'

,

(e mit

a

dire qu'il n'avoít donc plus que trois jouu

a

vivre ; il

ba

in ait (ur l'équivoque

d~l

mot

e~í'IV

)

qui fignifie' le pays de Phthie,

&

la

corruption

oula

mori;

cependant ce badinage qu'il fit en préfe nce

J 'ECchine , ne fu t point oubLi , paree qn'il mOllrut

troís jours apres.

Valere - Maxime raconte que Brutus eut le trille

préfage du (ort qui I'attendoit a la bataille de phi–

lippe. Le hafard lui ayant oifert cet endroit de I'Itia–

de, ou Patrocle (e plaint que

,<

le cru

1

deilin

&

le

) fils de Latone lui ont oté la ie.

L'application que cette iHuftre romain s'en fit

a

lui.

I

meme , fut juftifiée par

1"

vénement.

i ron en croit Lampride , l'empereur Mácrin cu"

rieux d'apprendre dans le meme poete,

íi

(on regne

feroit long

&

heureux, tomba Cur ces vers qu'on peue

rendre ainG .

1)

Vieillard, VOIlS Ates furiellfement (erré

" par de jcunes guerri ers ; votre force eft anéantie ,

»)

&

vous etes menacé d'une tri{fe vieilleífe :

n~}I~OV ~

;;

p.aAtL

J'~

TI

1'101

n)~b"" ~:'X.I!T~í

;

J;¡I

J't

~III

A tAUTtLl

,

'X.tLAt7TOI'

t i

ITa

,,"pa'

07T?U .

Comme cet empereur étoit déja avancé en

~ge,

)or(qu'il parvint

a

la {ouver ine puiílimce , qu'il ne

r 'gna que quatorze mois,

&

que H 'liogable n'éto!c

ag ' que d'un pareil nombre d'annécs, lorfqll'il luí

o ra la vie avec I'empire; on trollva dans ce paroles

une prédiaion de la mort tragique de Macrin.

Au refre Homere ne fut pas

l~eul

dont les ver

culfent le privilege d'etre regardes cpmme renfer–

mant des oracles ; le5 Grecs lirent qllelquetois le me–

me honneur ceux d'Ellry pidc; il parott par un en

droit d'H ' rodote

J

qll on croy oit que les poéíies

de

Mu(ée contenoient auffi des préfages. Cet hi!lorien

racOnte qu Onomacnte qui fa iCoit profeffion d'inter–

pr ' ter Oll de développer ces fortes de prédiaions,

fut

bnni d'Ath ·nes par Hipparque, fils de Pi{iftra–

te,

pour avoir alréré les'crits de ce p'0ete

&

y

avoit

inf,' r ' un vers qui portoit, que les

11

adjacentes

a

celles de Lemnos , {ero¡ent fubm ergées.

Ennn

irgile em la loire de {ucc der allXpo

e-

tes precs ,

&

de parrager a

ce

eux I art de predire

les v ' nemens.

I/oy

-

ORT DE IRGILE.

(D.

J.)

SORT DE P RÉr-:E T E

(Di

¡nato

des

R om.)

les

plu e 'Iebres d toute I ltalie' c'efr une curiofiré rai–

fonnable e chercher

a( ,

ir ea quoi coriú{foit cee

oracle

&

camme il fe rcndoir.

ron

':J'.

1

J.

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la

!\'i..a 'on

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