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37'-

S O

R

t,

tre

autre~

cbofes qu'il y avoit

cert~ines plac~S

., (ur eux du tout in(enúbles : nouS les vlÚtames

f~)l·t

.., diligemmeot, fans rien iJub.lier de tout ce .qUl

Y

,~,

efi requis , les faifant

dépolUll~r

touS

~u.ds

:

lis.fu.

.

" rent piqués en pluíieurs endrOlts., mals lisA aVOlent

" le feotiment fort aigu. Nous les

l?terroge~mes íi~r

" pluíieurs points , comme on faH les melancoh–

" ques; oous o'y

rec~nnum

s qll.e ?e pauvres

g~ns

•, fiupides les uns gm ne fe fouclolent de mounr ,

., les

at¡tre~

gui le deíiroient: notre avis fllt de I,eur

" bailler plutót de

l'ellebor~

pour les purger , qu au–

t)

tre remede pour les

pum:.

La

cou~

les l:envoya

" {uivant notre rapport". Plgray,

chlrur.

bv. 1/11.

dap. x. p.

44 5 •

1

Cependant ces accufatíons fréquentes de forcelle-

rie, jointes

a

la créance qu'on donnoit.'\ l'aíhologíe

judiciaire

&

atltres

[em~lables ~uperfiJtlons

(Otl5 le

regne des derniers

ValOl~,

aVOlent tdlement enra–

ciné le préjllgé, qu'il eXlíte un gr.and nombre de

vrais

forciers,

gue dans le fiede Ílllvant

~n .

trouve

encore des traces aífez fortes de cette opll1lOn. En

160

9,

Filefac doaeur de

forb~l1l~ e.,

{e plaignoit

~~~e_

l'impllnité

desforciers

en mulupholtle

~ombre ~

1

111-

fini.

n

ne ,les compte plus

p~r .

ceot

m~l1~

,

m

par

trois cens mille, mais par mIlhons: VOICl

{e~

paro–

les.

1<

L epide PLautus in truculento, aél.

1.

Jc.J.

I

Nam nunc lenonum

&

Jcorlorum plus

eflfi·-i:

Qllam,olim muJcarum

&

cum caletur

maxim~.

Efiam magos, maleficos, Jagos; hoc lempore in orbe

e-hrifliano,

L()ng~ nun~ero

/upe.rante .omn:sfornices &prof–

'tibula

,

&

OffiClOfos ijlos

qUl

/wnunes alter

fe

,onvmas

facere j olent, nemo negabit

,

niji .eLleborofus ex ijfat

~

.

~

nos quiJem tantam coLLuviem Tllll'afllltr

&

perhorrejcl-

mus. De idololal. magic·fol.

7'.

.

La maréchale d'Ancre fut accu{ée de {ortilegé ,

&.

ron produiíit en preuve contre elle, de s'etre {er.vie

d'imaaes de cire qu'elle con{ervoit dans des cercuells,

d'avoi'r fait venir des

foráers

prétendus religieux, dits

ambroúens, de Nanci en Lorraine

~

pourl'aider dans

1'oblation d'un coq qu'elle faifoit pendant la nuit dans

I'égliíe des Auguítins

&

dans celle de .S. Sulpice,

&

enfin d'avoir eu chez elle trois livres de caraaeres,

avec un autre petit caraétere

&

une ooete,

011

étoient

cinq rondeaux de velours, defquels caraaeres, elle

&

ron mari u{oient pour dominer {ur les volontés

des grands. " On

Ce

fouviendra avec étonnement ,

.) dit M. de Voltaire , dans ron eífai fur le fiecle de

,. Louis XlV. jufqu'a la derniere poítérité , gue la

" maréchale d'Ancre fllt brtilée en place de greve

" comme

forciere,

&

que le con(eiller Comtin, inter–

) rogeant cette femme infortunée, lui demanda de

" guel fortilege elle s'étoit {ervie pour gouverner

~)

l'e{prit de Marie de Médicis : la maréchale lui ré–

" pondit

:je

mefuisjeryie du pouvoir qu'ont les amts

t)

foras fur les ejpricsfoibles,

&

qu'enfin cette répon{e

~)

ne {ervit qu'a précipiter l'arret de {a mort

>l.

II en fut de meme dans l'affaire de ce fameux curé

'de Loudun, U rbain Grandier , condamné au fen

~omme

magicien , par une commiffion du con{ei!.

Ce pretre étoít fans doute repréhenfible

&

pour {es

rnceurs

&

pour (es écrits; mais l'hiítoire de ion pro–

ces ,

&

celle des diables de Loudun , ne prollvent en

lui aucun des traits , pour lefgllels on le déclara dfle–

rnent éltteínt

&

convaincu du crime de magie, malé–

fice

&

poifeffion

~

&

pour réparation de{guels on le

condamna

a

etre brlllé vifavec les paaes

&

caraéte–

res magiques qu'on l'accu{oit d'avoir employé.

. En

1680,

la Vigoureufe

&

la Voiíin, dellx fem–

mes inrriguantes qui (e ¿onnoient pour devineref–

{es,

&

gui réellement étoient empoifonneufes ; fu–

r ent convaincues de crimes énormes

&

brulées vi–

v es. Un grand nombre de per{o'll1es de la premiere

difrinétion fllrent impliquées dans leur affaire; elles

s

O R

fiOttlB'lerel'lt

comme G:omplices ou

part~cipatltes

de

leurs

ÚJ?~

atiún:. magit¡ue1. la ducheíle de Bouillon

Id

cunlh:ll \: m:

~olhuns

c

r

le duc de Luxembourg

J

1an:> UUlht:: ,

ur. e

tacher d'obtenir grace

a

la faveu;

(h;:

pro I;:cholJ:>

Íl

pluilante5. La premiere brava fes

JlIf, .:.

ddns ion mt rrog toire,

&

ne fllt pas mit'e en

pr lOn , mal on.l'obhgc.a e s'abi nter pendant quel..

yue t t::I11S. La cOJllteúe de Soiílons décretée de prife

ue corps , paila en

Fl:u

dre!>. Pour le du c de Luxem..

bourg , accule de C0111111

rc~

avee: les magiciennes

&.

le5

C1~mons ,

il fut envoyé

a

13.

baítille , mais élargi

bIen o t apres,

&

renvoy é abíolls. Le vulgaire attri–

buon

a

la magi ion habileté ; dans l'an de la guerreo

Si les perlonnes dont nous venons de parler eut ..

fent pratlqué l'art d

s

jorciers

)

ellc~

auroient fait une

exception,

a

ce que dit le juriJcon1Ulre Ayrault, gu'Íl

n'y a plus l11aintenant que des fillpides, des palyans

&

des ruitres qui

{oient jol(;iers.

On a rai/on en effet

de s'étonner, que des hommes 'lu'on íl'ppofe avoír

commerce avec les démons

&

leur commander, ne

10ient pa mieux partagés du coté des lumieres de ¡'ef.

prit,

&

des biens de la fortune,

&

que le pouvoir

qu'ils ont de nuire , ne s'étend jama1s ju[qu'a leurs

accuíateurs

&

a leurs juges. Car on ne donne aucune

rai/0n

1ati~failante

de la ceífation de ce pouvoir , des

qu'ils iont entre les mains de la juítice. D elrio rap"

por e pourtant qllelques exemples de

!orcúres

gui ont

rait du mal aux JlIges qui

1

s condamnoient

1

&

aux

bourreaux qlll les exécutoient; mais ces taits {ont de

la nature de beaucoup d'autres guiil adopte,

&

{on

ieul

tc~muignclge

n'efi pas une autorité fuffifante pour

en perludder la cer1Ítllde ou la véríté a fes leaeurs.

~üRUERE,

f.

t (

<.-onchyliol.

)

nom que les Bre–

tons donnent

a

une efpeoe

de/abot,

qui eH petite

&

plate.

I/oy t'{

SABOT.

L'animal qui habÍte ce coquil1age efi tres-petit,–

&

a

{pirales applaties; cet animal efi ombiligué,

&

tite fur la c.QlIleur cendrée, avec des taches brunes.

Sa chair eH re<;lIe dans un fac brun foncé; {a boucl1e

efi brune , {es yeux {OAt gros

&

noir5 ,. fes comes

{ont de la meme couleur

&

coupées dans lell,r largeur

par une ligne brune, ce qúi les rend épaiifes,

&

d'une

pointe fort camufe.

Trois particularités fe trollvent daos ce tefiacé ; la

premiere confiíte 'dans une petite languette charnue;

fer¡ne ,

&

qui paroit {ortir du fond de la poche. La

feconde efi une ba{e charnue {ur laquelle il rampe.

Son opercule fait la troifieme différence ; il efi mince

&

brillant.

On fait de fort belles t1eurs

a

l'abbaye de la Joie

(a

21ieues du port de Lorient) avec du bu.rgau

&

desforcieres. (D.

J.)

.

, .

SORCIERES

de Theffalie

,

(Mythotog,.)

la fable

donnoit le pOllvoir d'attirer par des enchantemens

la lune {ur la terreo Elles empruntoient lellrs char–

mes des plantes venimeu{es gue leur pays fourniifoít

en abondance , depuis gue Cerbere paífant par

la

Theífalie 10r{qu'Hercule l'emmenoit enchainé au roi

de Mid:nes , avoit vomi ron venin {ur toutes les her–

bes. Cette fable étoit fondée {ur

1~

plantesvénéneu–

Ces ou {ur labeauté des femmes de Theifalie.

(D.J.)

SORDIDITÉ,

f.

f.

(Moraü.)

{ubfiantif énergigue

dont notre langue devroit s'enrichir,

&

quí expri–

mer'oit tres-bien une avarice baife

&

honteu{e :

«

{oís

»

économe, mais ne (ois

pointfordide,

ce n'efi que

»

pour te repoCer le {oir, que tu dois, voyageur

»

{eníé, profiter du matin de tes jours,

the bramine

" infpir'd

".

(D.

J.)

.

SORESSA,

LAGO DELLA,

(Géog. mod.)

lac d'Ita–

líe, dans la campagne de Rome.

Il

s'étend dans les

marais Pomptins, entre le fleuve Sifio

&

la plage

romaine. II a vers le nord un émiifoire, par lequel

i1 (e décharge cIans le lac Crapolaccio , lequel fe per

4

lui-meme daos la mero

(D: J.)

_

.