S M 1
mes & des réunes, comme du maflic,
d~
l'encens ;
&c.
On brtlloit quelques-unes de ces
~atleres ava~t
que de les pulvérifer ,
&
on en formolt, par le me–
lange de
qu~lques
fucs, des maífes qu'on
fé~h0it,
&
qu'on mettolt derechef en poudre, lorfqu on vou–
loit en faire ufage.
Ces poudres
s'emplo~ent
on
,fel~les,
ou incorpo–
rées avec du miel, du vm , de 1hlllle
~
de la creme
d'orge & l'on en faifoit une compoutlOn de la con-
1iíÍ:anc~
d'un cataplafme, dont on s'oignoit le c.orps
en tout ou en partie. L'on y ajoutoit qllelqllefOIs du
favon,
&
1'on en formoit des efpeces de
favonette~;
ainu le
fmegma
tiroit
f~s
différentes. vertus de la dl–
veruté des drogues qUl le compofOIent.
(D.
J.)
SMEIOWITSCH,
f.
m.
(H.ift.
n~t. Mé~.)
e'efl'le
noro
qu'~m
donne
a
une
ma~a~l~
qlll fe falt
guelq.ue–fois fentlr en RuíIie & 'en Slbéne. Ceux qm en iont
attaqués fentent une douleur tres-vive, accompa–
gnée de chalem
a
un doigt,
&
il s'y
fo~~e
un abfces
qui devient tres-difficil.e él gnérir. VOICI le remede
que les Taitares y
apphq~lent. O~
prend
un~
once
de graiífe
~e
porc;
~1I1~
hvre
d~
re.une de fapln , de
verd.de-gris & de vltTlol de ClUvre deux gros; une
demi-once d'alun ,
&
deux
fcrupul.esde
mercur~
fu–
blimé; on met ce mélange tur le dOIgt , quand meme
l'ab{ces ne feroit point encore formé , vú que cela
eontribue
el
le mürir. On prétend que ce remede
guÚit en peu de jours.
Voye{
Cmel~n
,
vo,yage de Si–
bérie.
Ce mal reífemble beaucoup a eelUl que nOllS
eonnoiífons fous le nom de
mal d'avanture.
SMENUS, (Géog. anc.)
flellve du Péloponnefe ,
dans la Laconie. Ce fleuve a fon embouchure , dit
Paufanias,
L. IIJ.
c.
xxiv.
a
la gauche d'un promon–
t oire fort élevé , fur lequel il y a nn temple de Dia–
ne furnommé
D iélynea
,
en l'honneur de laquelle il
fe
~élebre
un jour de fete tons les ans. Je ne connois
point de fl euve ,
pou.rflli~
Paufanias '. dont les eaux
foient plus douces
,111
mellleures
a
bOIre. Il a fa four–
ce dans la montagne de Talgete ,
&
paífe
a
cinq fra–
des de la ville. C'efr le fleuve Sménéos de Diodore
de Sicile.
(D.
J.)
,
.
SMIPIEL,
(Géog. mod.)
petit ville de la Turquie
européenne, dans le Budziac, ou la Beíférabie , fur la
bOHche la plus feptentrionale du Danube, environ
el
quatre milles au· deífus de Kilia-Nova, qui efr vraif–
femblablement Tomes.
SMILAX, f. m.
(Botan.)
entre les
hX
efpeces de
fmilax
établies par Tournefort , nous décrirons la
premiere, qu'il appelle
f milax aJpera, fruélu rubente,
l. R.
H.
p.
6.54.
on la nomme en fran<;ois
liJeron épi–
neux.
Elle pouífe plufieurs tiges longues , dures,
eannelées , farmenteufes , rameufes, pliantes, gar–
nies d'épines
&
de mains ou vrilles, par le moyen
defquelles elles s'attachent
&
s'entortillent autour
des arbriífeaux voifins. Ses feuilles naiífent feules par
intervalles, amples, femblables
a
celles du
tamnus ,
mais plus épaiífes , fermes , nerveufes, armées d'é–
pines , tant fur les bords que fur le dos , marquetées
aífez fouvent de taches blanches.
Ses fleurs naiífent par grappes aux fommités des
rameaux, perites , blanches , odorantes, compofées
chacu?~,
de.fix
p~tales,
difpofées en étoile, avec au–
tant d etammes a fommet oblongo Quand ces fleurs
font paífées , illeur fuccede des frnits ronds comme
des r.aiíins, mollets
&
rOl~ges
dans leur maturité, qui
contlennent deux ou trOIS femences rondes liífes
douces au toucher, d'une couleur l'ouge
br~ll1e en~
d~hors
, blanches en-dedans , d'un gOla fade
&
dés–
agréable. Sa racine
e.frferpentante , O"roífe com–
me le doigt, noueufe , fibreuíe , blanchatre
&
vi–
VOlee.
Cette plante crolt aux lieux inéHltes , le long des
haies, au bord des chemins,
&
fur 166 montagnes ,
en
Prov~nce
, e.RLanguedoc
J
&
autres pays chauds;
S M O
on la cultive allíIi dans ·les jardins; elle flenrit au
primems,
&
fon:
fru~t
n1urit en
J~illet.
Ses
~llines
s'emploient en medecll1e pour deífecher
&
exclter la
fueur.
(D.
J.)
.....
SMILLE,
f.
f.
terme de Ma90nnerie,
c'efr un mar–
tean qui fert
a
piquer le modlon ou le
g~'ais
; 0r: ap–
pelle moellon
frniLlé
ou
efmiLLé,
quand 11 efr pIqué
avec la
fmille.
SMINTHE,
(Géog. anc.) Smintlza. ,
ville de FAue
mineure, dans la Troade, felon Etlenne le
geogra~
phe, Eufrathe , & Q. Calaber. Elle donnoit fon nom
él une montagne voifine , appellée
Sminthium nemus.
Cette ville , qui efr nommée
S minthium
par Strabon ,
l. X.
p .
473 . étoit voiune d'Hamaxitla, & fe trou–
voit déferte du tems de ce géographe , <¡ui nOllS ap–
prend qu'il y avoit divers líeux
appell~s
Sminthe;
{avoir, deu(( pres d'Hamaxite, hors du temple d'A–
pollon fmínthien
~
d'autres dans le territoire de La,
riífe, dans l'ile de Rhodes ,
&
en pluíieurs autres en–
droits.
Smintlza
fLIt une ville fur la cote de l'Hellef.
ponto Elle devoit fa fondation
a
une colonie de Cré–
tois,
&
elle avóit un temple 011 Apollon rendoít des
orades. Homere parle de
Sminthe
dans le premier li–
vre de l'Iliade :
••• • •
TwUolo
jipi
dvdrTó"~ ,
'2.iJ.lvgeü.
(D.
J.)
SMINTHIEN
olt.SMINTHIÉ,
adj.
(Mythologie.)
efr une épithete qu'on donne
a
Apollon, quí vient
du grec
UiMYeO~,
qui íignifie un
rato
On donne deux origines
a
ce nom: on dit d'abord
qu'il y avoit dans la ville de Chrife en Miue un pre–
tre d'Apollon ,
apf>~llé
Crijis,
contre lequel ce dien
étant irrité
pa~
la négligence avec laquelle il rem–
pliífoit fon minifrerli , envoya une grande quantité
de rats pour ravager fes terres. Mais Crius ayant ap–
paifé ce dieu , Apollon vint lui-meme
a
fon fecours,
& détruiut tous les rats
a
coups de fleches : en mé–
moire de cet événement Criíis Mtit un temple
a
ron
libérateur, fous le nom d'Apollon
fmimhien,
&
ce
temple devint célebre par un orade.
Clément Alexandrin racome
a
ce fujet nue autre
hifioire dans fon
exlzortation aux Grecs.
Les Crétois ,
dit-il, ayant deífein d'établir une colonie, confulte–
rent l'orade d'ApoUon, pour favoir en quellieu ils
fe fixeroient. La réponfe fut , qu'ils devoient choifrr
l'endroit 011 les enfans de la terre
s~oppoferoient
a
leur
paífage. Quand ils furentarrivés dansl'Hellefphont, .
les rats rongerent pendant la nuit toutes les cordes
de leurs ares; ce qu'ils prirent pour un accomplilfe–
ment de l'orade,
&
M.tirent dans ce lien une ville
qu'ils appellerent
Smyntlze
,
un temple
a
Apollon
jinintheus
,
&
tinrent pour facrés tous les rats des en–
virans de ce temple.
SMOLENSKO,
(Géog. modo
)
ville de l'empire
ruíIien, eapitale du duché de meme nom, fur la rive
droite de Nieper, [ur les confins de la Mofcovie,
a.
78 lieues au fud-onefr de Mofcou. Elle efr grande
&
fortifiée d'un bon chiheau., qu'on voit fur une
montagne. Son éveéhé efr fuffragant de Cnefne.
Cette ville a été fouvent le théatre de la guerre\ Elle
appartenoit d'abord aux grands ducs de RuíIie , fnt
enCuite conquife par le grand dnc de ,Líthuanie, au
eommencement du xv. íiede ,
&
reprife, cent ans
apres , par {es anciens maitres. Sigifmond
111.
roi de '
Pologne , s'en empara en 161
l.
Le czar Alexis, pere
de Pierre le,grand, la recouvra en .I654' Les Polo–
nois luí céderent toutes leurs prétentions fur cette
place, en 1687,
&
depuis 10rs , elle a toujours fait
partie de l'empire de RufIie.
Long.
Jo.
38.latit. 054.
.5 2.
(D.
J.)
-
.
SMOLENSKO,
duché de
,
(Géog. modo
)
duché de
l:emp~re
de Rufli.e,
bow~
<;tu. nord par la principauté
/
de