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S 1 U

fans cette condition il eít inutile de planter un jardin.

Yoye{

TERROIR.

L'eau , qui eít la troiúeme condition , eít une des

plus

eifentielles~

les habitans d'un pays , s'ils paroif–

{ent {ains , vous font juper de la bonté de l'ean;

&

en y faifant cuire des legumes , vous connoitrez fa

qllalité. Sans fon feconrs les

v~étanx

périroient dans

les grandes chaleurs ; il n'en faut pas cependant une

fi grande

qllan~ité,

parce qu'elle rendroit le lieu aqua–

tique

&

mal-fam.

La Vlle d'un beau pays, quoique moins néceífaire

que les précédentes conditions , eít du gOllt de tout

le monde;

&

la commodité du líeu ne l'eít pas moins,

par l'utilité qu'on en peut retirer.

SITZISTAN , (

Géogr. modo

)

petite province de

Perfe, entre celle de Makeran

&

de Sableítan. Ses

principaux lieux font

Sitziflan. ,

Fardan, Chaluck,

Mafurgian

&

Mafnich.

SlTZU,

(G¿og. mod.)

une des cinq provinces im–

périales du Ja'pon , dans l'ile de Nipon. C'eít le pays

le plus avance vers I'oueít,

&

ft:Ir

un grand golfeoLes

parties méridionales font fort chandes , mais celles

du nord font plus froicles

&

plus abondanres en ce

qu'ils appellent

gokok[,

c'eít-a·dire,

bU, ri{, orge

&

jeves.

On y trouve auffi du poiífon

&

du fel ;

&

el

tout prendre, c'eít un fort bon pays. Il eít clivifé en

treize diíhiEl$.

SIVADIERE,

f.

f.

(Mefurefeclze.)

mefure de grains

en ufage en Provence,

&

particulierement

el

Mar–

fcille. Les

huitjivadieres

fonr une hémine du pays. La.

fivadiere

de olé.doit pe,cer un peu 'plus de neuf livres

poids de Mar(ellle, qUl font fept hvres un peu fortes

poids de marco

S ava/y. (D.

J.)

lVAN

,f.

m.

(Hifl.judaiq.

)

neu vieme mois de

l'année civile des Hébreux ,

&

le troiíieme de l'année

eccléflaí1:ique.

Il

a trente jours ,

&

répond

a

la lune

de Mai.

C'étoit le íix de Cl! mois que tomboit la Pentecote,

ou le cinqllantieme jour apres la Paque.

Yoye{

PEN–

T ECOTE.

Le

17

étoit f&te pour la prife de Ccefarée par les

'Afmonéens, qui en chaíferent les payens

&

y établi–

rent des jllifs.

Le

23 ,

jefme en mémoire de la défenfe faite par

J

éroboam , fils de Nabat ,

a

fes fujets, de porter leurs

pr mices

a

Jérufalem.

"

Les juifs modernes jeúnent encore Ol! fetent d'au–

tre jours, en mémoire de

~uelques

événemens fort

fufpeBs , qui ne font atteítes que par"les livres de

leurs rabbins.

Calendr. des Juifo

¡\

la

ti te

du

Diéliomz.

de la

Bible,

par dom Calmet.

srv

AS , (

Géog. modo

)

ville ruinée de la Ttirquie

aíiatique , dans l'Anatolie, él deux journées au midi

de Tocat. Elle étoit le chef-lieu d'un gouvernetnent,

Tia r 'fidence d'un bacha, avant que Tamerlan elIt

fait rafer cette ville lorfqu'il s'en empara.

Long.

fui–

vantl tables arabiques,

J'.

3

o.lat.Jepwltr.

39· 3

O.

(D.

J. )

1 M,

f.

rn. (

Hijl.

nato B otall.)

De ce genre de

plante dans lequel Tournefort compte huit efpeces,

nou d crirons celle des boutiques

,jium aromatÍCltm

tjuodfiJon officinarum ,

J.

R. H. 308.

Cette plante a

d' rdinaire la racine íimple , blanche, ligneufe, foi–

bl ment nfoncée en terre ,

&

d un gotlt de panais ,

\111

P u aromatique. Elle pou{fe une ou plufieurs ti–

ge hautes d environ deux piés , rondes , mo""Ueufes,

liHe glabres , Douellfes

&

rameufes. Ses feuilles font

ail . comme celles du panais, rang 'es alt native–

J

ent le long de la tige du reíte femblables

a

celles

1I

h r i, tendres ,

oblon~ues,

crénel ' s fm leurs

rd ,qllelquefois d coupees. s fleurs naiIrent

f~lr

\:

mbelles aux fommet de la rige

&

des rameaux;

1

etit s compofées chacnne de cinq p 'tales, blan–

(be , taill 'es en crem,

r

dirpor~

s n rofe ; il lettr

Tome

.i

-Y.

S 1 V

fu ccede des femences jointes deux

a

deux, menUES,

arrondies , cannelées fur le dos, applaries de l'autre

coté , brunes , d'un goí'lt un peu acre

&

aromatique.

Cette plante vient aux liet x humides, le long des

haies

&

des foífés . Elle fleurit en été ,

&

{es graines

rnuriífent au commencement d'Amir; mais on ne fait

cas que de celles du Levant, parce qll'elles Ont 1'0-

dettr du véritable amomum,

&

qu'elles abondent

dans ce pays-lél en une huile eífentielle aromatique ,

qu'on en peut tirer par la diítillation.

(D.

J.)

SIVRAY,

Oll

CIVRAY, (

Géog. mod.)

ville de

France dans le Poitou , fur la Charente,

¡\

10

lienes

au midi de Poitiers, fur la route d'Angouleme. Elle

a une fénéchauífée ,

&

eít chef-líeu d'un comté qui

efi un domaine

d~

la couronne. Les Proteítans fai–

foient autrefois fleurir cette ville, dans' laquelle iIs

avoient un temple.

Long.

'J.

SS. latit.

40.

/ 2.

(D .

J.)

SIUTO, f. rn. (

Hift. modo religo

Q'

philo¡:

)

c'efi

le

nom fous leque! on défigne an

J

apon une fette de phi–

lofophes qui font profeffion de nc: fuivre aUCllne des

religions admifes dans cet empire. Ces philofophes

font confií1:er la perfeilion

&

le fouverain bien dans

une vie fage

&

vertueufe. Ils ne reconnoiífent point

un état futur ,

&

prétendent que les bonnes aBions

&

les crimes n'ont point hors de ce monde de récom–

penfes ou de punitions a attendre. L'homme, felon

eux étant doué de la raifon, doit vivre conformément

aux lumieres qu'il a rec;ues ,

&

par conféquent il efe

obligé de vivre fagement. Les

fiutoiJles

rejettent les

chimeres de la métempfycofe ,

&

toutes les divinités

ridicules des religions du fintos& de íiaka.

Yoye{

SIN–

TOS

&

SIAKA. TIs croient que nos ames, iífues d'un

efprit nniverfel qui anime tome la nature, apres avoir

été féparées du corps , retournent dans le fein de ce

meme efprit , de

m~me

que les fleuves apres avoil'

terminé leurs cours , rentrent dans la mer d'Oll ils ti–

roient leur origine.

Tien.

,

c'efi-a-dire le

ciel ,

eít le

nom qu'ils donnent

a

cet e(prit, qui eít la feule

divi~

nité qn'il admeltent; d'olll'on voit que les

fil:toijles

ont les memes idées fur la divinité que les lettrés chi–

nois , c'eít-a-"dire , ce font de vrais thélí1:es; car quoi–

que le mot

tten.

fignifie le

ciel,

il ne faut point croire

que ce foit au cie! matérie!

&

vifible que ces philofo–

ph~s

étdreífen! leurs vreux, rnais

a

l'Etre

fupr~me ,

createur du Cle!

&

de la terre,

Voyez

TIEN. Cepen.

dant on aífure que quelques'llns d'entr'el1x admettent

un etre intelleBuel

&

incorpore! qui gouverne la na–

tme, mais qu'ils

di~inguent

dAe fon auteur ,

&

qu'ils

regardent comme etant lui-meme une produBion de

la nature. Se!on eux cet etre a été engendré par

In

&

Jo;

deux puiífances dilférentes, dont I'une eít aBi ve,

&

l'atttre paffive; l'une eít le pr.incípe de la généra–

tion,

&

l'atltre de la corruption.

Lesfilttoijles

Cfoient

le monde éternel, mais que les hommes, les animaux,

l~

ciel

&

t~us

les élémens Ont été produits par

In

&

Jo.

Ces phllofophes n'ont aucun temple, ni aucnne

forme de cuIte; ainíi que les lettrés chinois, ils fol1t

des cérérnonies en memoire de leurs ancetres , fur

les tombeaux defquels ils olfrent du riz

&

des vian

J

des; ils allurnent des cierges devant leurs images ,

&

donnent des repas fomptueux en leur honnellt. lis

regardent le fuicide non-feulement cornme permis ,

mais rneme comme honorable.

Les

fiutoifles

ont, ainíi que les lettrés de la Chine,

une profonde vénération pour la mémoire& les écrits

de Confucius ,

&

particulierement pour un de {es li–

vres intitulé

fiudo,

c'eít·a-dire

vote

plúloJoplzique,

d'ou

l'on voit que leur feBe a tiré ron nom ; elle

étoit.au

trefois tres-nombreufe au Japon ,

&

avoit beaucoup

de parti(ans parmi les perfCJnnes favantes

&

éclair 'es,

qui s' 'totent détrompées des fuperí1:itions

&

des re–

ligions abfurdes dtl pays. Mais ces philofophes eurent

a eífuyer de la part des

bonz.es

on des moines , des

calomnies

&

~

s períi'Clltions qui les obügerent de

G

(Y