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S 1 S

de

haut, dont la racine

efr

tres-fibreufe,

1atige

bran–

chuc, les petits rameaux terminés par un épi de

fleurs, fes feuilles ovales, poinntes ,

&

dífpofees en

rond autour des branches. Cctte plante [en

el

teindre

la foíe en pourpre.

SISSACH,

(Géog. mod.)

petite ville de Suiífe ,.

clU

canton de Baile; elle

ea

fuuée daos trne plaine,emre

les monts qu'on nomme le haut

&

le bas Hawefleio,

au petít pays de Sifgow , auquel elle communique

fon nom, quoique Leifiel en foit regardé comme la

capitale. (

D.

J. )

SrSSONNE,

PAS DE,

lerme de DanJc,

pour ex·

primer un pas , qui s'exécute de la maniere {ui–

vante.

Ce pas renferme deux fa<¡ons différentcs de fanter;

favoir,

1°.

plier pour famer,

&

re~omber

pIié;

2°.

étaot plié fe relever en fautant. Amfi, fi l'on veut

fé¡líre ce pas du pié droí.t, ayant le corps pofé,rur le

pié gauche, il faut pher deífus ;

&

alors la Jambe

droíte , qui eíl: en l'air , s'ouvre du meme

tems

¡\

c,o,

té; mais lorfqu'on fe releve en fantant, elle fe crOlfe

devant la gauche a la troifieme poíition en tombant

fur les deux piés. On reíl:e plié pour fe relever, en

fautant

1u

meme tems fur le pié droit.

Le

pas de jiJ[onne

fe fait de meme en arríere , ex–

cepté qu'au lieu de prendre le mouvement de der–

riere pour venir en avant, il doit fe pt:endre de la

jambe de devant pour la paífer derriere en tombant

fu

. deux piés,

&

en fe relevant fm la jambc qui

a pá é derriere.

n

yen a un antre qui fe fait a-peu-prcs de meme ,

excepté qu'on fe releve au premier {aut {ur le pié de

derriere,

&

qu'eo fautant on plie fur le pié gauche,

mais on retombe fur les deux piés. Au fecond faut

l'on fe releve fur le pié gauche,

&

le pié droit reíl:e

en l'air pour prendre un autre pas de ce pié.

On le fait auffi en tournant; c'eíl: la meme ma–

niere de tomber {ur les deux piés

&

de {e relever flir

un pié; il n'y a que le contour que le

~orps

fait qui

en fait le changement, parce que les Jambes étant

pour fupporter le corps , elles le fnivent dans tous

fes monvemens.

SISSOPOLI,

(Géog. mod.)

ville de la Turquie

européenne, dans la Romanie, fuI' une prefqu'ile

formée par la mer Noire , a 40>lieues au nord-oueíl:

de Conftantinople. Elle a le titre d'archiépifcopale ,

ce qui ne la' peuple pas davantage.

Long.

4.5·

34·

latil.

42.

20.

(D.

J.)

SrSTER, f. m.

(Mefu" de continence.)

mefure pour

les grains, dont on fe fert

a

Berg-op'20om; foixante–

troisjiflers

font le laíl: de blé,

&

vingt-huit celui d'a–

voíne.

SISTERON

Olt

CISTERON , (

Géog. modo

) ville

de France , en Provence, avec éveché , bailliage,

&

fénéchauífée. L'itinéraire d'Antonin la nomme

Se–

nijlro,

qll'on a depuis changé en

Segeflerica,

&

par

une nouvetle corruption en

Siflarica.

Cette ville a appartenll long-tems aux comtes de

Forcalquier, eníuíte aux comtes de Provence,

&

enlin aux rois de France, qui repréfentent ces der–

niers comtes.

Sifleron

eft fitué fur la Durance, qu'on

y

paífe fuI'

un pont,

a

20

lieues d'Aix,

a

15

d'Embrun,

&

a

146

de París. Elle cft défendue par une citadelle ,

qu'on regarde comme le boulevard de la Province ,

<Iu coté des Alpes. Elle a droit, comme chef d'un

bailliage aífez étendu, de députer aux états,

&

aux

aífemblées des communautés.

11

y a un gouverneur,

un lieutenant de roi,

&

un major.

S'on éveché, établi dans le

vj.

fiecle, eíl: fl1ffragant

d'Aix; il vaut 'luinze mille livres de rente. Son dio–

e fe contient 4

6

paroiires en Provence,

16

en Dau–

phin '

&

2.

dan le comtat Venaiffin. Panni ces pa–

,0i.íIi

s, celle de Forcalquier fe dit co-cathédrale ,

&

1 S

n .n eh

pitr~.

L:mg.

dli

Sifleron,

23'. 3.5.

lalit.

44.'

/2.

.11beruc ,

poete provensal, qui floriífoit (ut la fin

d~¡

xlij. fieele , étoir né

a

Sifleron.

Il aimoit les belles–

l ' ttres, étoit tres-galant,

&

choifit pOUI" l'objet de fa

p"Jion la marquiie de Malelpine, la dame la plus

a;:complie de

Prover.ce

de ce tems-]¡'t.

11

tit

á

fa louan–

ge plulieurs pieces de po '[¡e , qlli plment tant a cette

dame , qu'ellc luí en marqua fa reconnoiifance par

des préfens de chevallx , de bijoux

&

d'argent.

Ce~

pendant, comme elle s'apper<¡llt que les aílidllit :s

el'

ALbefL¿t

faifoient tort a fa réputation , elle le pria

de fe retirer. Ce POete obéit avec douleur,

&

fe

rendit

a

Tarafcon ; mais jI continua dans·fa retraite

él

chanter fa belle marqui(e. Illui envoya entr'alltres

vers un fonnet, en forme de dialogue entr'elle &lui,

qui comm 'nce

Deportas voUs ami, d'aquefl amour per aras.

Dans une autre íl:ance , il dit :

lvIais commo¡uray y eu (diz'yeu) ma.s anzours caraS

My poder d'/porta.r d'aq!leJi'affe[lion ?

Car artes ycu endttry en ella pa:!]i0n,

Pe; vous ógratament, Il,o;¡tas douLoltl's amaras.

Le Monge des tles d'Or,

nous apprend

qu'ALbertet

mourut d'amour

&

de chagrin

¡'¡

Tarafeon ,

&

qu'en

momant, il remit fon livre de poéfies, íntitulé

Lolt

Petrach de Venus ,

a

Pierre de Valenne, fon intime

ami, pour en faire préfent

a

(a cmelle

&

trop aimée

Laure. Ce perfide ami, au lieu de remplir les inten–

tions du mort, vendit l'ollvrage

él

le Fevre , poete

d'Ufez, qui eut l'effi'ontel ie de le Pllblier fous {OIl

110m; maís la fourberie

fU[

découveJ te ,

&

le

C0 1l4

pable fubit la peine du fou et, établie anciennement

par les lois des empereurs, contre les plagiaires de

de ron ordre.

(D.J.)

.

SISTRE, f. m.

(Mufiq.

anc.)

en latin

jiflrum;

iníl:ru–

ment de mufique qui étoit employé d,lI1s les cérémo–

nies religieufes des Egyptiens,

&

p.rincipalement

dans les fetes qui fe célébroient Iorfqlle le Nil com–

menc;:oit

él

croitre. Cet iríil:rument étoit de métal ,

él

joU!'

&

a-peu-pres de la figure

d'ur~e

de nos raquettes.

Ses

branche~

percées de trollS

él

égales diíl:anees,rece–

voient trois ou quatre petites baguettes mobiles de

meme métal, qui paífoient au-travers ,

&

qui étant

agitées, rendoient un fOil aigll, plus propre

á

étour–

dir qu'a fIatter l'oreille.

Le

jiflre

étoit ovale, fait d'une lame de métal (on–

nant, dont la partie fupérieure étoit ornée de trois

figures; favoir de celle d'un chat

él

face humaine ,

placée dans le miliea; de la tete d'Ifis

GU

coté droit;

&

de celle de Nephtys du coté gauche. Plufieurs ver–

ges de meme métal, terminées en crochet a leurs

extrémités ,

&

paffi'es par eles troLls, dont la circon–

férence de l'inl1rument étoit percée de coté

&

d'au–

tre, en traverioient le plus petit diametre. L'iníl:ru–

ment avoit dans fa rartie

inf~rieure,

une poignée par

laquelle on le tenolt

a

la ma1l1; & tout 10n jeu con–

íiíl:oit dans le tintement ou le ron qu'il rencloit par la

percuffion des verges de métal, qlli achaque iecouf–

fe qu'on lui donnoit, le frappoient

a

elroite

&

a

gau–

che.

Dans nos pierres gravées, His eft repré(entée te–

nant un vafe d'une main,

&

le

Jiflre

de l'autre; mais

la bibliotheque de Ste Genevieve de Paris con{erve

un de ces iníl:rumens tout de cuivre: c'étoit leur ma·

tiere ordinaire, ainfi qu'on l'apprend d'Apulée qui

en a donné la dercrjption. Jérome Bofius en a [ait un

traité expres , intitulé

IJiacus de

fftro .

En effet les

pre~

tres d'Ifis ti,lrent nommés

jiftriaci.

L'ufage du

jijlre

dans les myfteres de cette dée::tre ,

étoit comme celui de la cymbale dans ceuxde Cybi!o

le, pour faire du bruit dans les temples

&

dans les