SIR
re en
bás
.
ou tout le corps d'oifeau ,
&
la
t~te
de
femme;
~ar
on les trouve repréfentées en
ces
deux
manieres ,
&
dans les myt ologues ,
&
[ur les an–
ciens
monum~ns
; l'une tient une lyre , 1autre deux
flutes
&
la troiíieme un rouleau pour chanter.
Ce:tx qui veulent moralifer fur cette fable des
roetes , difent que les
fr¿n¡.s
n"
to~ent
autre chofe
que des courtifanes, qUl demeurolent [ur les bords
de la mer de Sicile,
&
qui par les attraits de la volup–
té , féduifoient les paífans
~
&
leur faifoient oublier
leur courfe ; ils ajoutent meme que le nombre
&
le
~om
des trois
jirenes
~
<lo
été inventé fm la triple vo–
tupté es fens , la mufique, le vin
~
& l'amour; en
confequence de cette idée , iIs ont tiré l'étymologie
de
jirenes ,
du mot grec
(11Ip<t,
qui fignifie
w?e
~ha¡ne ,
pour dire qu'il étoit c?mme impoffible de fe tI.rer .de
Ieurs lieos ,
&
de fe detacherde leurs charmes
lOVlO-
cibles. Strabon aífure q le les
jircnes
ement un tem–
ple pres de Surrente. (
D.
J. )
SIRENUM
PROM ONTORIUM,
(G/ogr. ane.)
promontoire d'!talie , {ur la cote de la Lucanie , vis–
a-vis de l'¡le
Leucoíia ~
que la mer en a détachée ,
felon Pline,
L.
1/.
e.Lxxxviii.
(D.
J.
)
.
SIRÉNU ES
LE , (
G
¿og. ane.
)
jirmll/ce,
¡les
fur la cote de la mer de Tyrrhene , felon Ptolomée ,
L.
//J.
e.j.
Strabon,
L. Y .p. :24J.
nous marque plus
précifément la poíition de ces ilesoEntre le promon–
toire de
Min~rve ,
&
l'¡le de Caprée , il n 'y a
~
dit-il,
qu'un traj et :
&
quand von avez
to~rné
auronr
d~
ce
promolltoire, vous rencontrez des lles feules
&
pler–
reu{es , qu'on appelle
jirenuJ{¡¡ ,jirenes.,
ou
jirenides.
Dans un autre endroit,
L. V.
p .
2.5 ,.
11
compte
260
fiades
~
deptlis les¡les
jirmuftR-
,
jufqu'au fleuve Sila–
nt ; il femble néanmoins donner ici le nom de
jire–
m1a
au promontoire de Minerve, qui a pu erre ap–
pellé de ce nom,
a
caufe du voifinage de ces iles ,
comme il avoit été 110mmé
Alltameum,
ou
promon–
loi" de Minuve ,
el
caufe d'un temple qu'Ulyífe y
avoit bati
a
l'honneur de Minerve.
Ces
m~mes
iles font appellées
Sirenum petrtz,
par
Pomponiu Mela,
l.
/
J.
e. iv.
&
Sirenllnt
jed~s,
par
Pline ,
l. 111.
~.
V.
Elles étoierit au nombre de trois ;
il Y en a qui en comptent davantage ; le pere Coro–
n l1i ,
IfoLario
,
p.
"J.
en compte huit. Aupres de
l'ile de Procida , qui n'efi pas éloignée de Pouzzoles,
on voit, dit-il, huit petires iles qui {ont pleines de
rochers,
&
défertes ; elles [ont pres l\lOe de l'autre
~
les anciéns les appelloíent
Sirénufes ,
ou les ¡les de
Sirenes, parce que Parthénope , Ligée ,
&
Léuco–
fie , trois fameu[es courtifanes , les avoient habitées.
Ces femmes avoient toute la beauté , toutes les
waces ,
&
t01l5
les agrémens imaginables; leur voix
etoit belle
&
mélodieufe; c'étoit·auffi par tQUS ces
artífices,
&
fur-tout par leurs chants, qu'elles char–
moient ceux qui paífoient pres de la. Les nauton–
niers qui n étoíent pas aífez {l¡r leurs gardes, fe trou–
voient teUement épris de curiofité, qu'us pe pou–
voient s'empecher de defcendre dans cette ilefatale ,
O1.¡, apr ' s des plaifirs illicites , ils éprouvoient la
qernj re mifere. C'efl pour cela que le,s po.etes Ont
feint qu'Ulyífe devant paífer allpres de ces écueils
~
avoit ¡la fuge précautioll de boucher avec de la cire ,
les oreilles de fes compagnons, pour qu'ils n'enten–
diífent point voix ele ces trompet¡fes íirenes. La fa–
ble ajoute qn'Ulyífe llli-meme, (e lia au mat du n4-
vire, pour etre infenfible aux chants de ces dange–
reufes bacchanres.
. On dit que les anciens habitans de ces iles, avoient
contume d'adorer les íir ' nes,
&
de leur offrir des
facrifices ;
&
m~me
on veut que du tems d'Arifrote
il y eltt. encore dans cet endroit, un temple dédié
aux íirenes. L'u ne de ces iles porte aujourd'hui le
nom de
Gdlli
ou
GallJ ,'
elle efi a cinq milles de l'ile
Caprée ; l'autre, qlli efi un peu au-delel.
~u
cap de la
SIR
Minerve , n'a aucun nom ;
&
la troiíieme q'.1i efi au';
pres, s'appelle
San-Petro. (D.
J.)
SIRGIAN ,
ou
SERDGIAN , (
Géog. mod. )
ville
de Perfe , capitale du Kerman. Elle eíl arroíée par
plufieurs canaux , ce qui en rend le féjour graciellx.
Les tables arabiques lui doanent pour
long:
9
O .
20.
Latil. feptent.
29.30.
(D.
J.)
SIRIASE ,
f.
f. (
Médee.
)
jiriajis
;
nOt:fl d'une ma-
1adie a laquelle les enfans fom {njets. Elle confifie
dans l'inflammation du cerveau, la fievre aigue , la
pene de l'appétit , l'excavation des yeux
&
le
deffé–
chement du corps ; il faut détruÍre lá fievre, elont
tous les alltreS fymptomes tirent lem origine.
(D.
J.)
SIRICACI1E.
Voye{
CRESSELLK.
SIRINAGAR, (
Géog. mod.)
ville d'Afie, dans les
états .du grand-mogol ,
&
capitale du petit royaume
de
Sirinagar
,
fitué dans la partie méridionale de la
province de Siba.
(.D.
J. )
- SIRION, (
Géog. ane.
)
lieu la GauIe aquitanique; •
L'itinéraire d'Antonin le marque entre Bordeaux
&
Uífubium,
a
quinze milles de la premiere de ces pIa–
ces,
&
a
vingt milles de la Ceconde. Les uns veulent
que ce foit Rioms, ur le bord de la Garonne ,
&
d'autres Barfac , qui efi au bord de la
~eme
riviere:
(D.
J.)
SIRIS, (
Géog. ane.
)
1°. ville d'kalie dans la Lu–
canie
,a
l'embouchure du flellve
Siris.
Elle fut d'a–
bord 'nommée
Leutemia,
enfuite
PoLicum,
enCuite
Siris,
&
enfin
Heraclium.,
car ell& ne fut plus regar–
dée que comme le port de la viITe d'Héraclée ', 10rf–
que les Tarentins eurent fondé cette elerniere viIle.
Pline,
¡¡v.
1I/.
ch. xj.
fe trompe donc, 10rf<J,u'iI dit
qu'Héraclée ntt pendant quelque tems appellee
Siris.
Héraclée
&
S iris
ér~ient
tomes ·det.¡,x fitllées entre
les fleuves
Aciris
&
Siris,
la derniere el. l'embou–
chure du fleuve de meme nom ,
&
l'autre au bord de
l'Aeeris,
mais
a
quelque difiance de la mero
On prétendoi¡ que
SiriJ
avoit été bátie par Les
Tr~)iens
;
&
pour prouver,cette idée
~
on y mon–
trolt un fimulacre de
la
Mmenre de Troie. On le
montroit encore du tems de Strabon comme une
image mÍraculellfe , car elle baiífoit
l~s
yeux, de
l'horreur qu'elle éprouva lorfqu.e les Ioniens prirent
la ville
~
&
qu'ils n'eurent aucun refpeét pour fon fi-
I
mulacre. Plufieurs habitans s'étoient fanvés
res
de la fiatue de Minerve ,
&
imploroient dans cet
aiy1e , qu'ils croyoient inviolable, l'humanité da
vainqueur ; mais fans aucun égard
a
leurs prieres • on
les arracha barbarement de cet afyle. La déeífe n'eut
pas le courage de contempler ce crime
&
voila.
pourquoi elle avoitles yeux fixés en
terr~.
Ce n'é–
toit pas la
pf(~miere
fois qu'un {peétac1e affreux l'a–
voit obligé el. détourner la vue ; elJle fe condllífit ainft
dans Troie quand on viola Caífandre.
Strabon , dont j'emprunte tous ces faits , les ac":
compagne d'une réflexon judicieu{e,
¡iy.
VI. p.
,82.
fur le grand nomare d'images de la meme Minerve
qu'on prétendoit,que les Tro'iens avoient confacrée;
depuis leur difperfion. C'efi uneimprudence dit-il
que d'ofer feindre, Aon..JeuIement qu'autr;fois
u~
fimulacre baiífár les yeux , mais meme qu'on peut
aujourd'hui montrer un tel fimulacre. C'efr une im–
pl1dence encore plus grande que d'ofer parler d'un'
bon nombre de tels fimulacres apportés de Troie. On
fe
va~te
el. Rome , continue-t-il,
a
Lavinée el. Luce–
ria,
a
Siris,
d'avoir la Minerve des Trolen;
&
1'on
applique el. divers 1ieux l'aétion des femmes' trOlen-
nes.
2
o.
Si,is,
fleuve d'Italie dans la Lucanie aujour–
d'hui
Sino, Senno
Ol!
Sirio.
Sonembollchur:efi mar–
~u~e
du golfe ?e
:rare~t('
, pres la ville de
Siris,
qui
etolt le por t d Heraclee. Strabon ,
Li'V. VI. p.
26
4
dit qu'elle fe trouvoit el. vingt-quatre fiaeles de cett;
derniere ville ,
a
troís
cens trente de Thurium ,
&
el