S 1 P
voici fes caraéteres. La fleur eíl compofée d'un feuI
pétale qui forme un tuyau divifé dans les bords en
pluíieurs
feg.m~ns.
Le
pi~i1
s'é,l:ve du
cali.c~
,
&
de–
vient un fnut a quatre baJes dehcatement ¡omtes en–
femble ; il eíl diviCé en quatre loges ,
&
contient
plufieurs <traines rondelettes;les tiges de la plante font
vertes
&
°fillonnées ; les feuilles [ont placées fans or–
dre ,
preífé~s
les unes contre les
autr~s,
étroites , lon–
gues de trOls pouces ,
&
femblables
a
celles du Caule ;
elles font d'un verd foncé de chaque coté
~
&
portées
fm des courtes queues.
D~s
alles des feuilles fortent ,
différens pédicules en
mal11e,r~
de ceux des
fle.ur~ um
helliferes . chacun de ces pedlCules eíl termme par
un calice 'd'lIne feule feuille, divifée en cinq quar–
tiers ; les fleurs fortent de ce calic: , qui forme un
tuyau délié , long ,de de;lx
~u
tr?ls.
~Ollces
, d'un
v erd jaunatre ,
&
decoupe
a
1
extremlt~
en quatre [e–
gmens ; au milieu des
~eurs
;fi le íllle de ,
cou~eur
pourpre, crochu, enVHonne de quatre etammes
pourpres , qui ont chacune un fommet brun , trian–
glllaire. Dans les quatre cellules de la capfule eíl con–
tenue une groífe femence d'un jaune verdatre.
Ae?
petropoL. voL. VIII.p .
2/ 0 .
(D.
J.)
SIPONTE, (Géog. anc. )
ville d'Italie, dans la
Pouille daunienne, [ur la cote de la mer Adriatique,
a
l'cmbouchure du f1euve Garganus. Tite·Live
&
Pline écrivent
Siponlurn
;
Pomponius Méla
&
l'itiné·
raire d'Antonin,
Sipuntllm
,
&
les
C recs
&
quelques
latins qui les ont fuivis ,
difentSipus... Sipunlum,
dit
Pomponius Méla,
ve!,
llt Graii dixere
,
Sipus.
Ptolo-
-mée
&
Etienne le géographe lifent :
~/7TO~~. Lllcain~,
l .
y .
11.
37:;.
décrit la,íit
uation.decette viUe dans ces
vers :
Quas recipit Salapinapalus
, t;,
fllbdita
5ipus
.Montibus, Aufoniam quod lorquent frugifir oram.
D almatico Boreaz , Calabroque obnoxius auftro ,
A ppllLlls Izadriacus exú Garganlls in undas.
Silius Italicus fait le nom de cette ville indeclinable:
Et terram
&
Littora
Sipus.
Siponte
fut, felon Tite-Live,
l. XXXIV.
c.
Ixv.
&
l. XXXIX.
c.
xxiii .
une colonie romaine , qui
dans la Cuite fe trOtlvant affoiblie fut augmentée
&
renouvellée. Cette ville fubíifia jufqu'au tems de
Manfrede, qui voyant que l'air y étoit mal fain,
a
cau–
fe des marais voifins,
&
qu'elle n'avoit pas un bon
port , affigna aux habitafls une place
011
fut batie la
viile de Ma nfredonia. Le nom national eíl
¿
171ISVTlg ,
lelon Etienne le géographe ,
&
Sipontinus ,
felon les
Latins ; car on lit dans Cicéron ,
A grar. 11.
c.
xxvlj.
in
~ipontina
ficcitate coLLocari,
&
dans FrontJln,
de
Coloniis
,
ager Cantifinlls •
. ..
Sipontinus.
Ricordanlls
MaLefpina. Hiji. FLorent. cap. clxviij.
Au bord de la mer , dit Léander , fur un TOcher
efcarpé , au pié du mont Cargan, on découvre les
débris de l'ancienne ville de
SipoTlte.
Elle fut auffi ap–
pellée
Sipa.
Strabon dit que Diomede la bihit; elle
boit
a
1)0
fiades , ou
a
20
milles de Salapia, Onn'y
voit aujourd'hui que des ruines d'édifices , qui font
cependant conjeaurcr que cette ville, étoit grande
&
belle.
(D.
J.)
SIPTÉ,
(Géog. anc.)
Paufanias dit qu'a Olym–
pie, ville de l'Elide , il
Y
avoit vers le milieu de
l'Altis , ou Bois facré ,fous des pIatanes , un tro–
ph 'e érigé par les Eléens vainqueurs des Lacédémo–
nien ; qu'auprt!s de ce trophée on voyoit une ílatue
dédi ' e par ceux deMende en Thrace ,
&
que par une
inCcription gravée fm la cuiífe du thrace , on appre–
noit que ceux de Mende s'étant rendlls maitres de
Sipti ,
en confacrerent les dépollilles
el
Jupiter.
Sipd,
ajoute Paufanias , étoit apparamment quelque ville
ou qllelque fortereífe de Tbrace.
(D.
J.) .
SIPYLE , (
Géog.
anc.)
~171~AO~ ,
en latín
Sipy,lum ;
vílle de l'Afie mlneure,
&
la capitale de la Méonie •
elle étoit batie au pié du mont
Sipyle,
felon Pline
2
¡¡v.
V .
c.
xxjx.
qui dit qu'on l'appelloit
allparavan~
T antaLis ;
maisquede fon tems ce n'étol.t plus qu'un
lac ou étang , cette ville ayant été abyfmée dans la,
terreo Su'abon,
Liv.
l.
pago
.58.
rapporte la meme
cho~
fe.
I ~
dit que
Sipyle
,
qu'il fllrnomme
I daza,
nit ren..
.
v~rfee
du tems de Tantale ,
&
que les marais du voi.
finage y fonnerent de grands lacs.
TI
ajollte dans le
¿¡v.
X II.p.
.579 '
qu'on ne doit pas regarder comme
une fable ce qui étoit rapporté touchant le renver–
fement de
SipyLe,
pui[qlle de fon tems la ville de
Magnéfie avoit été pareillement englolltie.
Le mont Sipyle ,
SipyLus
,
fut appellé ancienne–
me~t Cer~~nillS. Paufa~ias , da~s
les Achalques,
fiv.
Il.
C.
XXllJ.
confirme
1
engloutlífement de la ville de
SipyLe
,
batie au pié de cette montagne. ll témoigne
y
avoir vule tombeau de T antale fils de Jupiter
&
de
Plnton;
&
c'eíl meme , ajoute-t-il , un tombeau tres–
remarquable , ainfi que le trone de Pélops qui étoit
au haut du mont
Sipyle,
immédiatement au-deífus
de la chapelle dédiée
el
la mere Plaílene, qll'on re–
gardoit pour la mere des dieux. Enfin il dit avoir vu
des aigles blancs fur cette monta2'ne , pres d'un ma–
rais nommé
le marais de
TantaLe~
T ournefort qui a eu la curioíité , dans le dernier
fiecle, de viíiter le mont
S ipyle
,
nous en a danné la
defcription [uivante.
La grande plaine de Magnéfie , dit-il, eíl bornée
au fud par le mont
Sipylus
;
&
cette montagne quoi–
que fort étendue de l'efi
a
l'oueíl , parolt beaucoup .'
moins élevée que le mont Olympe. Le [ommet dll .
Sipylus
reíle au Clld-eíl de Magnéíie ;
&
le coté du
nord eíl tout efcarpé. Du haut de cette montagne la
plaine parolt admirable ,
&
l'on découvre avec plai-
61' tout le cours de la riviere. Plutarque dit que le
mbnt
SipyLus
s'appelloit
la momagne de La foudre ,
parce qu'il y tonnoit plus fouvent que [ur les alltres
qui [ont aux environs.
Cea
apparemment pour cela
qu'on a frappé
a
Magnéfie des médailles de Marc-Au–
tele, du vieux Philippe, d'Herennia
&
d'Etrufcilla
dont ¡les revers repré[entent
J
upitel' armé de 1;
foudre.
La déeífe Sipylene avoit pris fon nom de cette
montagne, Oll, pOllr mieux dire, Cybele, la mere
des diellx, avoit été nommée
SibiLene,
parce qu'on leí
r~véroit
d'une maniere particuliere dans le mont
Si–
pylusj
ain6 il n'efi pas furprenant qll'on voyetant ele
médailles de Magnéfie , alt revers defqu.elles cerre
déeífe eíl repréfentée tantot fur le frontifpice d'un
temple
él
quatre colonnes , tantot dans un charo On
juroit meme dans les affaires les plus importantes par
la déeífe du mont
Sipylus ,
comme il parolt par ce
précieux marbre d'Oxford,
Óll
eíl gravée la li<tue de
Smyrne
&
de Magné6e , fur le Méandre , en fa veLir
du roi Séleucus Callinicus.
.
On ne peut atre fur le
Sipyle,
continue Tourne–
fort, fans fe repréCenter , tantot les grandes armées
d'Agéíilaiis
&
de Tiífapherne, tantot celles de Sci–
pion
&
d'Antiochus, qui difputoient l'empire d'Afie
dans les vafics campagnes qu'olfre
él
la vue cette
montagne. Paufanias a«ure qu'Agéú1aiis battit I'ar–
mée des Perfes le long de I'Hermus;
&
Diodore de
Sicile rapporte que ce fameux général des Lacédé–
moniens, de{cendant dn mont
Sipylus,
alla ravager
les environs de Sardes.
11 efi vraifemblable que le
mont SipyLe
étoit
aut-re~
fois fécond en métaux
&
en aimant; il n'efi done
pas étonnant que la ville
SipylulIl,
íituée au pié de
cette montagne, ait été engloutie par des tremble .
mens de terre; c'efi un malheur aífez ordinaire ame
lieux qui abondent en
mio.esmétaILiques ,
&
ce mal–
heur compenfe trop les richeífes que les mines four–
niff~nt
aux
hab~ans.
Si la fable
1
bien plus qlte la
y~;