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S 1 P

travailloit au changement du théatre , on

a

changer

la décoration. (

D.

J.).

, .

SIPH./E

,

('Géogr.

anc. )

VIU~

de la BeotIe.

~lle

étoit vers les confins de la Phoclde , felon Ptolomee ,

l. JlI.

c.

xv.

Thucydide,

l.

IV.

P.303.la

metofur le

bord de la mer, dansle

golfe,Cirya?us.

D ans la dIaleéte

dorique , au lieu de

Sip~la? ,

on d¡{oit

T/!{lriJ

.~u ,TJ~<.L,

& c'eft ainú que Paufamas,

l. IX .

c.

XXXIJ.

ecnt:

fi

dit-il, apres etre parti de Créufis par mer, &

a~res

avoir paífé Thisbé , vous reprenez la route le

long de la cote, vous

verr~z

fur le bord de la mer

une autre' petite ville nommée

Tiplza.

Hercule ya un

temple,

&

fa fete s'y célebre tous les ans comme

a

Thisbé. Les Thiphéens , ajoute-t-it, fe vantent

d'etre de tous les peuples de la Béotie , ceux qui ont

toujours le mieux entendu la marine. Ils difent que

T iphis,

a

qui 1'0n conlla la conduite du navire d'

~r­

gos , étoit de Tipha, & ils montrent hors de la vllle

un endroit oil ils prétendent que ce navire aborda en

revenant de Colchos.-(

D.

J.)

SIPRANTO, (

Géogr.

mod.)

ile de l'Archipel con–

nue des anciens fous le nom de Siphnus.

Voye{

SI–

PH USo

Elle efr

a

36

milles de Milo,

&

fous un td:s-beau

cie

1;

l'air , les eaux , les fruits , le gibier , la volaille ,

tout y efr excellent ; les railins y font merveilleux ,

mais la terre qui les produit eH trop forte ,

&

les

vins n'y font pas délicats. On y compte environ cinq

mille ames , cinq villages,

&

quelques couvens. Le

principal port de l'ile eft Faró , qui fans doute a re–

ten

u

fon nom d'un ancien phare qui fervoit

a:

guider

les vaiífeaux. On voit dans Goltzins une médaille,

011

d'un coté eft repréfentée une tour avec un hom–

me placé au haut. De l'autre coté efr la tete de quel–

que dieu, peut- "tre de Neptune.

Les mceurs deshabitans de

Siphanto,

ne font point

décriées comme celles de leurs ancetres, hommes

&

femmes. Les dames meme de

Siplzanto

quand elles

font

a

la campagne, couvrent pour n'etre pas con–

nues , leur vifage avec des bandés de linge qu'elles

roulent fi adroitement, qu'on ne voit que leur bou–

che, leur nez ,

&

le blanc de leurs yeux. Certaine–

ment elles n'ont pas l'air conquérantes avec ce maf–

que,

&

reífemblent plutót

a

des mumies ambulan–

tes: auffi font-elles plus foigneufes d'éviter les étran–

gers, que celles de Milo

&

de l'Argentiere n'ont

d'empreífement

a

les accueillir.

Il

ya un archeveque

grec dans cette petite ile.

Long.

42. 48.

latit.

3 8.

SIPHILIS,

f. f.

(MMec.)

mot hltin qu'on écrit

différemment, parce qu'on en fait moins l'étymolo–

gie que la lignification. Guy Patin, dans fa cent

trente-deuxieme lettre, apres avoir parlé du prince

&

de la princeffe de C .... qui avoient la

fiplzilis ,

dit que

Fran~ois

I.

ga~na

celte

fiphilis,

&

que le mé–

decin le Coq en avertlt Fernel pour qu'ille traitat.

SIPHNIENS, f. m. pI.

(MytlzoL.

)

habitans de.l'ile

de Siphnos, une des Cyclades. Ces peuples ayant dé–

couvert dans leur ile une mine d'or , Apollon leur en

lit

demande~

la

dix~e

pour la Pythie , leur promet–

tant de la falre fruébfier

a

leur profit. Les

Syplzniens

Iflrent

~onc

batir un

t~éfor

dans le tt;mple de Delphes,

&

y depoferent la dlxme que le dleu exigeoit ; mais

dans la fuite par un efprit d'avarice, dit l'hifrori<im

il~

cefferent de

~ayer

ce tribut.,

&

ils en

fur~nt pu~

fllS ;

car la mer lOonda leurs aunes,

&

les fit difpa–

r?itre. La ,capitale de l'ite efr auj?urd'hui Siphanto,

feJour agreable, fous un beau clel,

&

dans un air

pUl'.

(D.

J.)

SIPHNIUS

LA

PIS

,

(Hifl. nat.)

nom donné par

les anciens

a

une pierre qui

re

trouvoit dans l'ile de

Siphnus dans la mer Egée ; on en formoit des vafes

paree qu'elle fe travailloir aifément

&

foutenoittres–

bien le feu. C'efr une pierre de la nature de ,elle

que nous appellons

pierres ollaires.

S 1 P

S /P

HNVS

,

(Géog.

anc.)

lle que Strabon compte

au nombre des Cyclades. Pomponius Méla , Pline

&

l'itinéraire d'Antonin écrivent

Siphrzos.

Ptolo–

mée ,

/iv.JII. c. xv.

place dans cetre lle une villea la:

quelle ils femblent donner le meme nomo

.

Cette ville s'appelloit

Apo.Llonia,

felon Etlenne le

géographe'

A

Ptolomée

marqu~

I'Ile

S¡p~nos

pre\que au

milieu des lles Cyclades,

&

¡e ne crOISpas qu aucun

autre qu'Etienne le géographe l'ait placée dans la mer

de Crete. On l'appelloit anciennement

Meropia",

fe–

Ion Pline; fes habitans font nommés

Siphnii

dans

Hérodote ,

liv. VIII.

C.

xlvj.

Les Siphniens tenoient leur tl:éfor dans un endroit

du temple de D elphes,

&

voici la raifon qu'en donne

Paufanias ,

/iy.

X.

c.

xj.

Ils avoient , dit-il , des mi–

nes d'or dans leur ile; Apollon leur demanda la dixme

du produit de ces mines. Ils

fir~t

donc batir un tré–

for dans le temple de Delphes,

&

Y

dépoferent la

dixme que le dieu exigeoit ; mais dans la fuite par un

efprit d'avarice, ils ceíferent dE; payer ce tribut,

&

ils en furent punis ; car la mer inonda leurs mines,

&

les nt difparoltre.

Hérodote parle d'un autre malheur que les mines

avoient attiré

a

cette ile. Ceux parmi les Samiens qui

avoient déclaré la guerre

a

Polycrate leur tyran, fe

voyant abandonnés par les Lacédémoniens, apres la

levée du fiege de Samos , s'enfuirent

a

Siplznos,

ou

ils demanderent

a

emprunter dix talens.

S iphnos

étoit alors la plus riche

de

toutes les iles ,

&

l'on re–

gardoit comeile un grand tréfor la dixiéme partie de

1'01'--&

d~

l'argent que l'on prenoit tous les ans fur le

rapport des mines pour envoyer au temple de

Del–

phes. Cependant la propofition des Samiens fut re–

jettée; mais ils ravagerent tout le pays , apres avoir

mis en fuite tous les habitans que l'on obligea de

donner cent talens de

ran~on

pour retirer leurs pri–

fonniers. On prérend que la Pythoniífe avoit prédit

ce malheur ; confultée par cellx de

S iphnos

pour fa–

voir fi leurs richeíres fe foutiendroient long-tems,'

elle répondit qu'ils fe donnaífent bien de garde d'une

ambaífade rouge dans le tems que leur hotel de ville

&

leur marché feroient tous

blancs.Il

femole que la

prophétie s'accomplit

a

l'arrivée des Samiens, dont

les vaiíreaux étoient peints de rouge , fuivant l'an–

cienne coutume des infulaires , chez qui le bol efr fort

commun,

&

l'hotel de la ville de

Siphnos

,

de meme

que le marché, étoient revetus de marbre blanco

Théophrafre, Pline , Ilidore rapportent qu'on taiI–

loit a

Siplmos

avec le cifeall des pots

a

feu d'une cer–

taine pierre molle, lefque1s pots devenoient noirs

&

- tres-durs apres qu'onles avoit échaudés avec del'huile

bO\.lÍllante. Cette terre n'étoit atltre chofe 9ue de la

mine de plomb qui efr commune dans cette lle ; mais

Siphnus

étoit encore plus célebre par fes mines d'or

&

d'argent, dont il ne refre pas aujourd'hui la moin-.

dre trace.

Les mceurs des habitans étoient fort décriées, au

point qu'on difoit en proverbe ,

vivre

a

lafiphnienne,

(J'JrpVlCt.~m

,

parole de liphnien,

,nrpv¡'or;

dpp(L.(l'wV

,

pour

dire de groífes injures

a

quelqu'un, ainfi que nous

l'arprennent Etienne le géographe, Hefychius

&

Smdas.

Nous n'avons que peu de médailles de

Siphnus.

U

y

en avoit une dans le cabinet de M. Foucault, dont

le type

~fr

une tete de Gordien Pie,

&

le revers une

Pallas en cafque qui lance un javelot. .

Cette ile fe nomme aujourd'hui

Siphanto.

On

y

trou,:e

pOt~~

toute antiquité quelques tombeaux de

marbre , ql11 fervent communément d'auge pour

y,

faire boire les animaux.

(D. J.)

J

SIPHON ,f. m.

voye{

SYPHON.

SIPHON~NTHEMUM,

f.

m. (

Botan.

)

genre de

plante étabh par le doél:eur Amman. Le nom dérive

des 010t5 grecs

(J'/~QY ,

1m

tuyau)

& ,;

vB

¿p.ov

,

¡mejl'M