SIN
eun égard atl génie de la langue grecque..
S. Jérome porte de cette veríion des jugemens
contradiél:oires; tantot il la loue,
&
tantot il la bHi–
me. Dans un endroit il en parle d'une maniere dé–
favorable,
&
ailleurs il dit qu'Aqtúla a rendu l'origi–
nal mot a mot , avec tom le foin
&
toute la 6délité
poffible,
&
non trop fcrupuleufement comme quel–
<{ues-uns le eroient. Souvent il préfere cette veríion
.a
celle des feptante , particulierement fes
quefl. Ize–
hral"c. in Genq:
Origene en parle toujonrs avec él0-
ge.
Il
eíl: vrai que pluíieurs autres anciens, comme
,Eufebe, fe plaignent fouvent de l'inexaél:itude d'A–
qllilaen bien des paffages.
Malgré toutes leurs plaintes, les favans regrettent
la perte des tl'aduél:ions d'Aguila, qui fe feroient cer–
tainement confervées jufqu'a nous , íi les anciens en
avoient connu le véritable ufage. Elles méritoient
ces traduél:ions, gu'on les el\t fouvent fait eopier aux
frais communs des églifes,
&
qu'on les eut mifes dans
les
bibliotheg~\es
publiques, pour les tranfmettre
a–
la poíl:érité; mais les copiítes de ces t ms-la étoient
-employés par des gens ignorans
a
copier un nombre
inbni de pieces inutiles, tandis qu'on négligeoit des
()uvrages importans, qui font des
pert~
irrépara–
bIes.
Ce fut la feconde verfion d'Aqui1a , retouchée par
cet écrivain, que les juifs helléniítes rec,:urent ,
&
ils
s'en fervirent partout dans la fuite, au lieu de celle •
<les feptante. De-la vient qu'il eít fouvent parlé de
cette verfion dans le talmud,& jamais ele celle des fep.
"tanteo Cependant les Talmudifies, jaloux contre les'
Helléniítes, brent leurs efforts pour en dégol\ter les
'(leuples ,
&
pour les ramener
a
l'hébreu. Cette affai–
re caufa tant de bruit
&
de divifions , que les empe–
reurs furent obligés de s'en melero
Juítinien en particulier, publia une ordonnance
qui fe trouve encore dans fes nouvelles confiitutions,
portant permiffion aux Juifs de lire l'Ecriture dans
leurs fynagogues, daos la verfion greque des feptan–
te,
dans celle d'Aquila, ou dans quelle autre langue
illeur plairoit
~
felon les pays de leur demeure. Mais
les dotreurs juifs ayant reglé la chofe autrement,
1'0rdonnance de l'empereur ne fervit de rien, ou de
fort peu de chofe; car bientot apd:s les feptante
&
Aquila furent abandonnés :
&
depuis ce tems-la la
letrllre de l'Ecriture s'eíl: toujours faite dans leurs
affemblées en hébreu
&
en chaldéen, dont on fe fert
mem~
encore aujourd'hui dans quelques-unes de
leurs fynagogues, comme
a
Francfort.
(Le
c1zeyalier
-DE JAUCOURT.)
SINOPE,
LA,
(Géog. mod.)
petite riviere de France
'dans la baífe Normandie, au Cotentin. Elle fort de
.plufieurs fources vers Famerville, & va tomber dans
le havre de Quineville.
SINOPLE,
f.
m.
terme de Blafon;
c'eíl: ainfi qu'on
appelle le vert ou la couleur prafine dans les armoi–
tieso Cette couleur fignifie felon les fymboliíl:es
amour,
jeune./fe,
beauté, ré¡ouiflance,
&
fur-tout
liber~
té;
d'ol\ vient qll'on fcelle en cire verte
&
en laes de
f?ie v.erte,
~es .l~ttres
de grace, d'abol!tion
&
de légi–
tlmatlOn. L ongme du mot
fin
op le
efi mconnue; mais
il ne faut pas la tirer de la terre de Sinope dans le
Pont, car cette terre n'étoit point verte. On repré–
fente le
finople
en gravure, par des hachures qui
prennent de l'angle dextre du chef,
a
l'angle fénefire
de la pointe.
(D.
J.)
. SINSAN,
f.
m.
(Hifl. nat)Bot.)
grand arbre du Ja–
pon, dont les feuilles difpofées en rond autour des
petites branches, font longues d'environ trois pou–
ces ; épaiífes ,pointues, légerement ondées , fans dé–
coupures
a
letH bord; d'úri gOl\t de fagapenum, avec
une chaleur mordican'te. Ses fleurs font
a
quatre
&
cinq pétales, petites
&
rougeihres. Ses baies om la
~ofme
d'une poire,
&
la gtóífeur de
cell~s
de l'aube-
S 1 N
épine , renfermant quatre femences blanches, fen";
dues en deux
&
femblables
el
celles de l'oranger.
SINSICH,'
(Géog. mod.)
petite ville d'Allemagne
au duché de Juliers.
Voyet
ZINZICH.
SlNTAGORA,
(Géogr. mod.)
ville de la prefqu'i–
le de l'Inde, fur la cote de Malabar, dans la partie
feptentrionale du royaume de Canara , aux confihs
du royaume de Vifapour, pres de l'embouchure de la
riviere Aliga.
(D.
J.)
SINTIA,
(G eog. anc.)
ville de ,la
Mac~d<?ine at~x
environs de la Thrace;
le
pays ou elle etolt fituee
eíl: nommé
Sintice
par Tite-Live
&
par Ptolomée.
(D.f.)
SINTOS
o'u
SINTOISME, f. m.
(H~fl.
modo Culte
religieux. )
c'eíl: le nom que l'on donne
el
la religion
idoHitre la plus anciennement établie au Ja\)on. Elle
confifie dans le culte que l'on rend
el
des héros déi–
fiés, que les Japonois adorent fous le nom de
cami
ou
kami,
ce qui fignifie
efprits immortels.
On leur éfe–
ve des temples dans lefquels on conferve des épées,
&
d'autres armes antiques dont ces héros, elevenus
clieux, fe fervoient pour exterminer les monfires
&
les ennemis de l'empire. Les
finwifles
ont la vénéra–
tion la plus profonde pour les reliques de ces dieux,
qu'ils regardent comme les génies tutélaires de la na–
tion, fes fondateurs
&
fes premiers rois. L'hiíl:oire
de ces tlieux fait la principale partie de la théologie
clujintos;
elle eíl: remplie d'événemens miraculellx,
de géans vainctls, de dragons exterminés,
&
d:au–
tres aventures extraordinaires ,qui reífemblent beau–
coup
el
celles qui font contenues dans nos anciens
livr.esde chevalerie. Le chef de la religion du
fain–
tos
&
le fouverain pontife, fe nomme
mikaddo
ou
dairi;
il a feul le droit de placer les héros
&
les
grands hommes de la natíon au rang des dieux. On
prétend qu'il defcend lui-meme des ancíennes dívi–
nités du pays, qui fe font un devoir de le vifiter une
foís tous les ans.
.
La religion
dufintos
n'admet point la métempfy–
cofe; cependant fes fetrateurs s'abfiiennent de tuer
ou de manger les animaux utiles aux hommes. IIs
croient l'immortalité de l'ame,
&
un état flltur de
bonheur
&
de malheur. Ils {ont perfuad 's que le dia–
ble anime le renard qu'ils appellent
1lla-,
c'eíl:-a-dire
ifprit malÍlz,
paree que cet animal caufe de O'rands
dommages a leurs pays.
o
Les principaux objets de la religion du
fimos
fe
r.éduifent a quatre chefs.
10.
Les cérémonies légales: elles
confifi~nt ~
ne
poi?t fe fouille: de fang;
a
s'abítenir de manger de la
chalr;
el
ne pomt toucher aux corps morts; il n'eíl:
point permis de fe préfenter aux temples lorfque l'on
eíl: impur; toute effufion de {ang, mAme la plus in–
volontaire, efi regardée comme une grande (ouillu–
re ,
~
1'0n. démolíroit un. temple
~
un ouvrier qui
travalllerOlt a fa confirutrlOn, venolt
a
fe bleifer juf–
qu'a répandre du fango La plus grande de tOtltes les
impuretés, eíl: celle que l'on contratre par la mort
de {es parens; la fouillure augmente
el
proportion
de la proximité du degré. Quelques cafuifies ajou–
tent
q~\e
l'?n peut. contratrer l'impureté des atares,
ce qUl arnve , folt en voyant, foit en entendant
foit en .difant des chofes impures
&
malhonnetes:
Les
(zntoiJles
les plus
~igides
croie!'!t encore que c'eíl:
~111 c~lme,
que
d~
fe
~re{e~ter
aux dieux avec un efprit
mqtuet
&
chagrm; lis dlfellt que
les p rieres des mal–
Ize~r~llx. doiv~nt
éire des objets f dc/¡el<x pour dtts étres
qUL
Jouwent de la fitpreme f élicité.
2
o.
L.a célébrati<?,n des fetes
A
4e religion eíl: le fe–
cond ob¡et
du.fintoifrne.
C:es. fetes s'appellent
rébi ,
voyez
cet amele.
Les pnnclpales fe célebrent en
l'~onneur
de
~enfio-dai-fin,
gui eít leplus grand des
dleux dtl
fi:ztoi(me:.
l.esaut~e~
dieux fOnt
S u'Wa ,
Falt–
man
I
Morifakl; SlllOS
~
Slte.nno
~
Gotjiam no ., ¡nari,