S"!
G
truiíit
depuis le pont
Sublierus.
D'auttes en attribuent
l'infritution aux Pélagiens , qui imaginerent que par
le mo! de
téte
l'oracle ne leur demandoit pas des fa–
criJices d'hommes vivans , ni par celui de
ql~>,
des
bommes , mais par le premier des {tatues, & par le
[econd des lumieres; ils préfenterent
~
Saturne des
bougies,
&
a Plut?n ,des figures
?lLmaín~s
; de-la
viennent & les
jigtllam:.s
tI¿lles.
prefens qUl accom–
pagnoient la célébrauon de certe fete.
.sIGILLATEURS,
f.
m. pI.
(Liuérat.)
c'étoient
chez les EgyptieIJs les pretres qui étojent chargés de
marquer les vifriJ?es
deAfriné~s
aux
(acrifice~.
Comm,e
j!
falloit qúe l'aOlmaL fut eot;ler , pur , & bien COncil–
tionné pour etre facrifié, it
Y.
avo~t
des pretres d.eili–
nés a examiner les anim;laux qu'on deftil10it
a.
etre
vifrime. Quand la bete fe trollvoit propre aux a,utels,
ils la marquoient, en lui attach¡¡nt aux· comes de
l'écorce de papyrus,
&,
en imprimant lem cachet {ur
de la terre íigillée gu'ils lui appliquoient. Hérodote
r;aconte qt¡'on pumífoit de mort quiconque offroit
uneviaime
'luí
n'av0it pas étéainíi marquée.
(D.
J.),
.SIGILLÉE,
TERRE ,
terrajigitlata, (Hifi. nat, Ma,t.
médic.)
nom que l'on a donné a
cLe~
tenes bolaires,
auxquelles on. attribuoit de grandes vertus ; on
e~
formoit des petits
g~teaux
ronds, fur le{quels on im–
pr-imoit un {,eau ou cachet, afin de certifier ceUl(
qu~
les achetoient que la terre qu'on leur yendoit
~toit
:r:éelleOlent tirée de l'endroit qu'ils vouloient
&
n'é–
toit point contrefaite. La
tene
jigilLée
de Ler,nnos
étoit regardée comme {acrée ; fll:ívant le tapport ele
M. Hill, les lill'etreS {euls avoie11<t la permiffion. d'y
loucher, on la meJoit avec d1¡1 fang de chevre, apres
(luoí on y imprilll.oin l\O cachet. Com,me les p.retres
;idoient a la former ,
0n
l'appelloit
terre
Jacr.é~,
,/,n ;epd...
Yoye{
les notes. de
M..
HiHfltr
Thiophrafle, p.
J
79..
Cette vénératlon fubíifre encore a8:uellement, ce
n'efr qu'une fois dans l'annM que l'on ouvre la.car–
riere all fe trouve
cette
tene , alors l'éveque a la
tete de fon clergé s'y Fend el,1 proceffion, on tire La
tene avec des cérémonies , & o.Q referme l'enceinte
ou
elle fe tire. Les Grecs font des préfens de cette
terre
jigiLLée
au fultan
&
aux grands officiers de l'em–
pire, qui en font un tres-gtaod cas, perfuadés que
cette terre efr un antidote fouverain contre toutes
fortes de poi{ons.
Voye{ t'article
LEMNOS"
terre de.
n
efr aifé de voir que les
terresjigibLées
n'acqllierent
allcune vertu
p.arle fceau qu'on leur imprime. Elles
varíent pour la couleur
&
pour la qualiti , fuivant les
différens endroits Olt on les trouve
<
& il Y a autant
de ten·es que l'on appelle
jigilLées
,
qu'il y a de pays
0111'on veut fe donner la peine d'y imprimer un ca–
chet. (-)
SIGISTAN ,
(Géog. mod.)
province de Perfe.
Voye{
SEGESTAN.
SIGIUS-MONS, (Géog. anc.)
montagne de la
Gaule narbonnoife , fur la cote de la mer Méditer–
ranée. Prolomée
écritSetius-mons,
& il eflvraiírem–
blable qu'il a raifon, car cette montagne s'appelle
pr 'fentement dans le pays
Lou cap de
Seee. (D.
J.)
SIGLE, f. f.
(Littérat.)
on appellefigles les 1ettres
initiales que
1'011
employoit feules dans la maniere
d'écrire en abrégé , lorfqu'on n'y exprimoit les mots
que par des initiales. Ces lettres préfentQient aux
y ux du leéteur ou par l'anangement qu'elles avoient
entr elles, ou par la place qu'elles tenoient dans le
di{cours, une {uite d'expreffions conones,
&
n'étoient
que rarement fufceptibles de di/férentes interpréta–
tions ; par exemple ,tout le monde étoit convenu
que c [te fp ece de formule
S. P.
Q.
R.
fignilioit
enafTlS
poprduJque R omanus.
(D.
J.)
l GMA,
f. m.
(Antiq.rom.)
tabIe en fel'
a
che')'~
1.
LesRomains ayant négligé daos leurs tables l'u{agi
c~
qu
il appelloienttricLinium, fe fervirent d'une ta
fiUte en form
dejigma ,
c' fr-a-dire quiavoit la figure
S
!
G
d:un fer
a
chevai, autour duque! étoit
pof~
Lln
lit
plus ou moins grand , fuit de meme en demi-cercle
{-elon le diametre de la tableo
'
Les places les plus honorables étoient celÍes qui fe
t:.ouvOlent aux
de~lx extrémité~
du.lit. C'étoit par
11l1tervalle du deml-cercl
e
que Ion iervoit les vian"
des.
~e
lit étoit fait ordinairement pour fix ou {ept
conV1ves:
Jeptem
(¡gma
capie
,
dit Ma,rtial.
Il avoit, felon Voffiús, la figure- d'un are cornmun,
& non celle del'arcdesScythes qu'Athénée ditavoil'
reífemblé
a
la leure capitale
~'.
Fulvius UrfinllS dans
fon appendix au traité de
Ciaconil~s
de
tri;¡irúo ,
, nOllS apprend que les. anciens s'aífeyoient {ur des
cOllfllns autour de cette table, & qu'ils
éto~ent
dans
I
l'attitude de nos tailleurs.
'
Eliogabale , prince fort grofUer dans le choix des
plaiíirs dont il égayoit fes repas, faifoit
me~tre
un /lit
alltour
d~
la table ,
n~ml?ée
jigma
,
&.ce
l~t
portoit
au?ilcmeme nomo IlfalfOltplacer furce 4t aUJourd'hui
hmt
~omme~ ch~uves
" demain
~uit
.gollttellx, un
autr~
Jom hlllt gnfons, d autresfOls hlllt horp.mes fort
, gras, qlli
ét~ie~t
(¡ preífés, qu'a peine pouvoient,ils
porter la r,nam a la bouc;he. Un autre de fes divertif–
{~mens..
étoit
qe
faire faire le lit de table de cuir, de
l.e rerpplir d'air au-líen de laine;
&
dans
le.ten;¡
s que
ceux 'lui l'occupoient ne fongeoient qu'a bien man–
g~r
&;
el.
bien boire, il faifoit ouvrir íecrétement un
,
r~h>inet. q_u~
étoit c;:aché {ous la courtepointe, le lit
s applatIílOlt,
~
ces pé!llv.res gens tomboíent fous la
té\ble.
(D.
J.)
S{GMOIDES, v
ALVULES,
(Anatom.)
valvtl'les au
I
vornbre de trois, íituées
a
la naiífance de l'aorte. Elles
{ont
fai~es.
C;:OIJ
'l.mede petits capuchóns ,
&
difpofées
I
d.e
~anlere
que,9lIé\nd
~e
fang fort du creur, illes ap–
platIt ;
&
que s
II
(e pre(entOlt pour y tentrer , illes
r~mpLiroit ,&;
les. gonfleroit ; c;:e ql\Í fait qu'eIles ne
s'o~poIent p.o~nt
a.
(a fo,rtie, mais feulement
a
fOIl
reto.u~. ,La
figure circulaire qu'elles ont quand elles
~'el)fle{1t',
Qe permet pas qu'elks ferr,nent exaélement
l'entrée du creur, mais leur nombre fait qu'elles la -
ferment
fll~{am.tnent
,
tk.
qu'elles elupechent un re–
fltlX
conúdérable
&
(luiíible
a
la circulation. M. Litre
a cm que daos une ferome qu'il a
ouve~te
, le défaut
d'nne des.
vaLvules jigmo'ides
avoit été la caufe de fa
mort fqbite.
(!J.
J.)
,
S.IGNA.,
,(4.rtmiLita,~redes
Romains.)
no.m géné–
nque de ddferentes enfelgnes des Roma1!1s. Dans les
unes, on portoit)'image du pri{1ce,
~
ceux qui les
portoients'appelloientimagúziferi:
d'autres en{eignes
avoient une maio étendue pour fymbole de la con–
corde, & ces porte-enfeignes fe nommoientjigni–
fir~: ?a~s
quelques-nnes ét?it une
a~gle
ci'argent,
qUl
falfolt nom{Jler ceux qm la portOlent
aquiLiferi
,
les' porte-aigle. On voyoit dans d'autres un &agoll
a tete d'argent
~
& le refre du corps de tafetas
qu~
le
vent agitoit comme un vrai dragon , & ces f0rtes de
dragons étoient appellés
draconarii.
Enlin l'en{eiO'ne
de l'empereur , nom¡née
labarum
,
{e portoit
qu~nd
'
l'empereur étoit
a
l?armée; ceux qui portoient cette
enfeipne , fe nommoient
labariferi.
Le
labarum
étoit
une eto/fe pourpre enrichie par le bollt d'une frange
d'or, & garnie de pierres précieufes. Toutes ces en–
feignes étoient foutenues fur une demi-pique , poin–
tue par le bout du bas , afin qu'on la plantat
aifé01en~
en terreo
(D.
J.)
SIGNAGE, f. m.
(J?itrer.)
deífein d'un compar–
timent de vitres, tracé en blanc fm le verre ou
el
la
pierre noire, fur un ais blaochi pour faire les pan·
neaux & les chef-d'rellvres de vltrerie.
(D. J.)
SIGNAL, SIGNE,
(Gram. !ynon.) lejigne
fait
connoltre ;
il
efr quelquefois naturel. Le
jignal
ayer·
tit, il efr toujours arbitraire.
Les mouvemens
qtú
paroiífent daos le vifage font .
ordinairemc:nt les
Jignes
de ce ql,lÍ fe pille dans le