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S

1

F

dantes

qui

10rtent de ces montagnes ,

&

forment

di–

verfes rivieres, d0nt les unes {e

jettent

dans le Due–

ro, d'autres dans le Vonga ,& d'autres dans le Mon–

¿ego.

(D.

J.)

SIERRA-LIONE, RIO

DE,

(Géog. mod.)

c'eft-;\–

dire,

rlviere de la moruagne des Lions,

nom doriné

par les Efpagnols

&

les Portugais

a

une grande

riviere d'Afrique , dans la. haute Guinée,

a

la cote

de Malaguette, {ous le

8".

degré

25

minutes de

lati–

tude

{eptentrionale, & par les 35.9 degrés

40

minutes

de

longitude.

Elle tire ía fource de hautes montagnes

peuplées de liol'ls & d'alltres animaux {auvages.

C'e~

une des plus coníidérables rivieres de l'Afri-:

que, & Con embouchure pent avoir trois a quatre

lieues de largeur. Elle {épare deux royaumes ; ce–

lui du nord nommé

Boulon,

&

celui du

{ud

appellé

Bouré.

Son

lit

renferme quantité d'iles, d'un excel–

lent terr0ir, coúvertes de palmiers & toutes bor–

dées de mangles.

La riviere de

Sierra-lione,

porte auffi les noms

de

Tagrin

& de

Mitouba

dans les relations de nos

voyageurs. Il eft bon d'etre averti de ces noms dif–

férens, aiin de ne pas faire en géographie trois ri·

vieres d'nne {eule.

(D.

J.)

SIEUR,

f.

m.

(Hifl. mod.)

eíl: un titre d'honneur

eu une qualité chez les

Fran~ois.

Les Jurifcon{ultes

s'en {ervent {ouvent dans les aétes publics ou au–

ttes aétés de c@tte efpece.

Voye"

SIRE.

On dit, je plaide pour le

jieur un tel,

le

jieur aMé,

le

jieur marquis,

&c.

Voye"

MONSIEUR.

Le nom

dejieur

eft un titre qu'un {upérieur donne

ordinairement a Con inférieur dans les lettres OH au–

tres écritures particulieres ; comme

dites au

úeur

Hu–

bert qu'iL faffi,

&c.

Les auteurs l'emploient fouvent dans ce {erts, par

modeftie en parlant

d'eux~memes;

ainíi nous voyons

a

la tete de leurs livres

~

Traduélion du

íieur

Dabían–

COUrt, (fluvres du

íieur

DeJPreaux,

&c.

Sieur

eíl: auffi. un terme qui íignifle le

poffiffiur

d'une terre {eigneuriale : comme

ét;uyer ou

íieur

d'un

teL endroit. Voye"

SEIGNEUR

&

ECUYER.

SIEUREL,

'Voye"

SAVREL.

SlFAC, {. m.

(Hifl. nat.)

efpece de íinge qui {e

trouve dans¡l'ile deMadagakar; il eíl: blanc; {a queue

eft blanche ; il a deux petites taches fUT les cotes &

d'une g¡:andeur médiocre. On trouve d'autres íinges

blancs, dont les qlleues {ont blanches & monche–

tées de noir : ils vont par troupes de quarante Oll

cinquante.

11

y en a d'autres qui font gris: ils ont le

poil ras; mais jamais on n'a pu parvenir a les appri-

voifer.

-

SI-FAN,

(Géog. mod.)

vafte pays de la Tartarie

aíiatique. D ans la carte que les jéfuites ont donnée

du Tibet, le pays de

Si-Fan

eíl: diílinétement mar–

qué comme borné

a

l'eft par la province de Se·chuen

.aH

nord par le pays de Coconor , & a l'oueft par la

riviere de Tfacho-Tútúrhana.

Suivant cette poíition, le pays de

Si-fan

eft en–

tre

29

degrés

.54

minutes & 33 degrés

40

minutes

de

Latitude

,

& entre

/ 2

degrés 3 o minutes & /8 de–

grés

2 0

minutes de

Longitude,

oneíl: de Pekin. Sa

figure forme un triangle , dont la bafe qui eft au,

nord, offre environ

300

milles de longueur; &

l es deux autres cotés qui font un angle au {ud, {ont

chacun environ de

245

milles. C'eíl encore aujour–

d'hui ce qui refte aux

Si-fans

d'un domaine quí

'comprenoit tout le T ibet, & meme quelques terri-

10ires de la Chine. O n peut inférer de-la & de la

conformité

qui

fubftíle entre les langues du

S.

'{an

& du Tibet, que les Chinois étendent le

nOl1);~de

Si-Jan

a

toute cette région , & quelquefois a te_.:"

les nations qui {ont

a

l'ou ít de l'empire

cr

Chine.

Suivant les apparences, c'eft ce grand empire de

S 1 F

181'

Si-fan,

t?lnprenai'lt tout

l'erpace

qui

eft entre

la

ChIne &

1

Indoufian, avec toutes les vaftes plairtes

& les .deferts au. nord &

a

l'olle~ ~abités

par les Tar–

tares e111ths, qm pOrtOlt autrefoIs le nom de

Tangut

Tangmh,

ou

Tankut.

On a d'auta'nt moins fujet

d'e~

dOHter, qüe la langue & les caraé1eres du Tibet

qui {ont enco¡:e en ufage dans le pays de

Si.

fan;

confervent le nom de

·La'ngtte

& de

c-araéleres de

Tangttt.

SuÍvant les hift-oriens chinois', l'année

12'2.7

eft

l'époque de l'entiere ruine des

Si-jans,

apres de

longues guerres qu'ils ont elles avec les empereurs

~e

la Chine. Leur' état préfent ne reífemble guere a

cellli Oll ils

~toient

anciennement; car ils n'ont pas

une {eule ville, atl-'lieu qlt'slItrefois iIs formoient

une natiQn nombreu{e & puiífante.

.

Les lamas qui les gouvernent, ne les inquietteht

pas be<l:ucoup, pourvu qu'ils leur rendent cert?ins

honneurs, & qu'ils pay ent exaétement les droits de

fo, ce 'lui va

a

tres'peu de chofe Ces droits {em–

blent etre des efpecesde dixmes religieufes. Les

S i-fans

ont toujours {uivi la religion de Fo, & ont

tOujours choiíi leurs miniíl:res d'état & quelquefois

leurs généraux parmi les lamas. Les livres & les ca·.

raéteres de leurs chefs , font ceux au Tibet. Quoique

voiíins des Chinois , leurs COlltL<mes & leurs céré..

monies reífemblent peu

a

celles ae la Chine; par

exemple, dans les vien es que les

S i-fons

rendent

a

ceux 'lu'ils refpeétent, ils lellr pré{entent un crrand

moU'choir blanc, de cot'on, ou de {oie. Ils onf auffi.

quelques -ufages établis parmi les Tartares-kalks,

&

d'autres de ceux du Co'Conor.

Les

Si-fans

ne reconnoiífent qn'a-demi l'autorité

des manda'l'ins chinois , & ne {e hatent guere de ré–

pondre

a

leurs citations : ces offlciers n'of'ent meme

les traiter avecrigúeur, ni entreprendre de les forcer

a

obéir; parce qu'il feroit impoffi.ble de les pourfuivre

dans l'intérieur de leurs affren{es mont agnes dont le

fommet eft couvert de neige, meme au mois de Juil:'

let : d'ailleurs, la rhubarbe croiífant en abondance

dans leur pays, les !=hinois les ménagent pour en

lirer cette marchandife précieufe.

(D .

J. )

.

SIFANTO,

(Géog. mod.)

ile de l'Archipel.

Voy"t

SIPHANTO.

(D. J.)

SI'FARBAHR,

(Géog. mod.)

n'om d'une contrée

ae Perfe, la plus méridionale de la province de Fars,

Elle comprend

quelqu~s

bourgades, quoique l'air y

{oit exceffivement chaud.

(D.

J.)

'SIFfLANTE,

(Gram.)

adj. f. On appelle ainíi,

&

avec rai{on, certaines articulations, qui {ont en effet

'une forte de íiffiement qui précede la voydIe.

il

y en

a quatre linguales: deux foibles & deux fortes , " ,

s,

j,

eh;

deux labiales: l'une foible, & l'autre forte,

'V, f;

& la gutturale

h. Voye"

LINGUAL'E. .

SIFFLER,

V.

aét. Imiter avec la bouche le bruit

du {¡ffiet.

Voye{ l'articLe

SI FFL

E

T; on prodult ce

bruit avec le íiffiet meme. Le merle

jijJle,

le 1E:rpent

jijJle.

On

jijJle

un oifean; on

fijJle

a

quelqu'un {a

le<;on.

SIFFLER

une pieee, (Littérat.)

c'eft la huer tout

haut; c'eft en marquer par

desjijJlemens

les endroit's

dignes de mépris & de ri{ée. L'u{age de

jifller

aux

repréfent;¡¡tions publiques, n'eft pas d'inftitution mo–

derne. II eít vraiífemblable qlle cet u(age commenc,:a

prefqu'auffi.-tot qu'il y ent de manvais

poete~

&

de

mauvais aéteurs qui voulurent bien s'expoiér aux

déciíiO'ns de tout un monde raífemblé dans un meme

liell. Q uoique nos moder,nes {e piquent de la

g~oire

de favoir juger íainement des pieces qni

m~ntent

leurs applaudiffemens ou leurs

jilflm;

Je neo fal íi les

Athéniens ne s'y entendoient pas encore mleux que

ous. Comme ils l'emportoienr {ur touS les a ltres

peuples de la Grece pour la

fine~e

&:-

la

d~lj~a

7{fe

du gOllt , ilsétoi nt auffi. les plus dlfflcrles

a

iaílsfaHe.