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S 1 G

Lorfque dans les fpeaacles,

que~q\l'endrojt

n'étolt

pas

el

leur gré , ils

oe

fe contentolent pas de le

Jif–

jiu

avec la bonche , plufieurs , pone mienx fe faire

entendre, portoient avec eux des infrrumens pro–

pres

a

ce deífein. La pltlpart

meme,aut~nt

qn'on en

peut juger par quelques paffages des anClens

allt~lll:s,

employoient de ces

Jifflets

de berger , que Vlrglle

nous décrit dans une de fes

éclogues:

Efl

mihi difParibus flptem compaéla cicutis

Fiflula.

En effet,

il

Y a toute apparence' qu'ils nfoient de

ces

fifllets ,

qui étoient compofés de fept différens

tuyaux,

&

qui par cette raifon, rendoient jufqu'a fept

{ons différens ; ,en forte qu'ils caraaérifoient le degré

de leur critique par un ion varié plus ou moins fart

du

Jiffla,

rafinement de 1'art dont nous n'avons pas

encore imaginé les notes. Mais fi les Athéniens

Ji/–

floient

ave<: des tons gradués les mauvais endroits

d'lIne piece ou le mauvais jeu d'un aaeur, ils fa–

voient applaudir avec la meme intelligence, aux

b eaux, aux bons, aux excellens morceallx. Et com–

me pour exprimer le premier de ces deux ufages ,

ils emp[oyoient le mot

tn5

ph7m;

ainfi pour marquet

le fecond, ils avoient le tern}e

;71'JÓI1p.a.¡v~rr:7a.I.

Le doae Muret obferve que les Grecs fe fervoient

du meme mot

rrJpl'l'e

,

ponr figni6er la

Jlute

des ber–

gers,

&

le

Jifflet

des fpeaateurs; comme ils fe fer–

voient auíIi du mot

rrJph7HY ,

pour dire

JOTter de la

Jlute,

&

Jiffler

a

un {peaac1e les endroits des pieces

quí leur déplaifoient.

(D.

J. )

SIFFLET

,f.

m.

(Gram.)

petit infrrument de bois,

d'os on d'ivoire, qui a toutes les parties dn bec de

la flnte,

'Yoye{

FLUTE; mais qui efr fort court, fermé

par le bas

&

fans trou ,

&

qui ne rend qu'un feul {on

plus on moins fort, felon la groffeur du

fffla.

SIFFLET

de Pan, (Luth. anc.

&

mod.)

c'efr Mn

affemblage de douze tuyaux placés les uns

el

coté des

autres, qui vont en diminuant de longueur,

&

qui

n'ont qn'un ton :ces tuyaux peuvent etre de bois, de

cuivre, de rofean ou de fer. lis rendent fl1cceffive–

ment la

~amme

ut,

ré , mi

,

fa,

fol,

La,

Jí,

1tl,

ré,

mí, fa

,fol.

On a appellé cet iníl:rument le

JijJlet de

P an ,

parce qu'on le lni voit pendu au col, ou

el

la

main, dans quelques fratues

ant~ques.

CeJifflet

a pairé

du dien Pan,

él

l'u[age des chauderonniers ambulans

dans nos provinces, qui vont achetant la vieille vaif–

{elle de cuivre,

&

chatrant les chiens

&

les chats.

,-SIFFLEUR,

'Yoye\.

BOUVREUIL.

SIGA,

(Géog. anc.)

nom d'un fleuve de la Mau–

ritanie céfarien[e fllivant Ptolomée. Ce fleuve efr

Río de Arefgol,

felon Ambroife Morales.

Siga

eíl: allHi le nom d'une autre 'petite ville de

la

Mauritanie céfarienfe, qui fut detruite par les

Romains, felon Strabon,

li'Y. XPIl.p.

830' (D.f.)

SIGAH-GUSH, f. m.

(Zoolog. )

nom d'un animal

de Perfe, qui ne paro!t différer du Iynx , que parce

<Ju'il n'eíl: point tacheté. Ses oreilles om, comme

.celIes de tous les lynx, un toupet noir de poils 6ns

&

veloutés an fommet.

(D.

J.)

SIGALÉON,

ou

SIGALlON,

(Myt1rol. égypt. )

dieu ,du filence chez les Egyptiens.

On portoit [a fratue dans les fetes d'Ius

&

de Sé–

rapis;

&

on le repré[entoit dans leurs temples en

forme d'un jeune homme qui fe tenoit la bouche

fermée avec un doigt fur les levres.

Les Grecs adopterent ce dieu,

&

le nommerent

Harpocrate.

Aufone eil: pre[que le feulentre les Latins qui

l'appelle

Sigalion,

& il a forgé ce mot du grec

A'1')IcÍ.6J

je me tais. (D.

J.)

SI-GAN,

(Géog. mod.)

SI-GAN-FU,

&

par le pere

le

Comte, qui efrropie

tO"S

les noms" SlGNA.N-

SIC

FOU, grande vil1e de la Chifle, dans la provil1te de

X enxi Oll elle a le rang de premiere métropole de la

province. Elle efr,batie

[\.11:

~e)ord

de la

~iviere

de

Gllci, en forme d amphltheatre : fes enVlrons font

agréables

&

fertiles,

Longitude,

fuivant le pere Gau–

bil ,

/2:.5.

3 . d .

lalÍt.

32.

D.

Rien , {don les jéCuites, n'a rencln cette vilIe

plus remarqllable que la cléconverte qui s'y fit

en 1625, d'une

infcript~o?

de

plu~eurs

pages, qui

nous apprend que la rehglOn chrétlenne eft entrée

a

la Chine en 63 1. On trouvera cette in{criptlvn

dans toutes les

rdaLÍons

&

dans le

diélionnaire

de la

Martiniere. Ce n'eíl: cependant autre chofe qu'une

fraude pieu[e, une piece manife(l-ement fuppofée,

comme M. de [a Crofe 1'a prouvé fans répli.qlle. En

vain les peres Magalbanes

&

le Comte établiffent la

venue de l'apotre Saint Thomas

el

la Chine, M. Mai–

grot , éveqlle de Conon,

&

vicaire apoftoliq ue dans

ce meme royaume , reconnolt que les miffi0nnail'es

ont pris pour l'apotre Saint Thomas " un certain

Ta–

mo,

ce font fes propres termes, l'un des plus.infignes–

fripons qui foient jamais enttrés

¡\

la Chine,

&

qui

n'y viot qll'apres l'an 582.

(D.

J.) .

SIGE,

LA., (

Géogr. mod.)

'petite riviere d'Alle–

magne , qui prend fa fource pres de Sigen,

&

va fe

perdre dans le Rhin, a une lieue au-deirlls de Bonn.

(D.

J.,)

SIGEE,

Sigeum , (Géog. anc. )

promontoire, ville

&

port de l'Afie mineure dans la Troade, l'mmédia–

tement apres [a ville de Rhreteullil. La ville de

SigeulTl

étoit ruinée du tems de Strabon,

L. X II/.

p .

.59.5. ce

qui fait que peu d'auteurs en parlent. Pline ,

l .

V.

'c. xxx.

dit :

Irt promontorio quondam

Sigeum

oppiélum.

Ptolomée,

l.

V.

C.

ij.

marque le promontoire

Sigeum

entre l'embollchure du Scamandre

&

Alexandria

Tr?a,'

On

~omptoit

foixante ftades de ce promon–

-tOlre

a

~elll1 d~ Rh~te~lln

, en prenant le long du ri-

vage. C eil: aUJourd h1l11e cap

Janit{ari.

C?n y

trouv~

un

vill~ge ,

que les Grecs 'appellent

TroLUs.

1I contlent trolS cens feux

mI

environ. Tous

les habitans font grecs,

&

vivent de la vente de leurs

denrées, qui fom des blés , des vins , des [afrans

des melons

&

d'autres fruits. Tout y eil:

él

fi grand

m~rché, qLl'O~

y a quinze poules pour une piafrre,

qll1 vaut un ecu de notre monnoie. La donzaine

d'reufs n'y: coUte qu'un fol.

Ce fut

a

~igée,

fi,l'on en croit Cicéron

&

queltllles

a~ltell~S ancl;~s~

qu Alexandre,en ; oyant [,e tombeau

d Achl11e, s ecna :

Trop Izeureux heros

,

qu Homere ait

cha.nté tes expLoits.

,Cela efr vrai, ajollte l'orateur ro–

mam ; cal' fa ns l'Ibade, Achil[e mouroit tout entier

&

f<? n nom ne h,li {ufYivoit point. Cependant Pom:

P?nms-Mela , Phne

~

Solin p[acent ailleurs qu'a

Si–

ge~ l~

t?mbeau d'Achllle. La ville de

Sigé,

a été autre–

f01S epIfcopale: elle eíl: aujourd'hui ruinée.

(D.

J.)

S./GINDUNUM , (Géog. anc.)

vi lle de la Pan–

~ol11e.

Les Grecs

&

les Latins ont fort varié pont:

1ortographe de ce moto La plus commune eíl:

Singí–

dUllum.

Yoye{

donc SrNGIDUNuM.

(D.

J.)

SIG!LL A~RES, SIG~LLARIT~S )

f.

f.

pI.

(Gram.)

nom d une fete des anClens RomalOs. Elle étoit ainfi

appellée des petits préfens,

tels

que des cachets des

anne~ux,

des gra:,ures,

~es

fcu[ptures qu'on ;'en–

VOyOlt. Elle durol! qllatre JOurs : elle étoit immédia–

tel~e~t

apres les faturnales qui en duroient trois, ce

qll1 fal[OIt en[emble [ept jours :

&

comme les [atur–

n~les c~mmenc;oient

le

J

4 avant les calendes de Jan–

Vlel'" c

efr-~-dlre

le

19

de

D.é

ce

n:bt:e

,

les

jigilLaires

COI

(mens;olent .Ie

2 2~

&

durolen~

lUlqu'a,ll 25 inclufi–

VI' lento On

dl~

qll elles furent mfrltllees par Her-

"

"

I01'~que

rev.enant d'Ef¡Jagne, apres avoir tué

~~~n ,

11

con~LlIfit

fes trollpeaux en Italie,

&

qll'il'

~n

bat;,t

fUf.le

,!~r~

un pont

el

~'enclroit

ou ron cqnf::