SIC
rinvefl:ihtre
de {a
conquete ,
&
ñt modérer la
reJe"
Vance
él
ftx cens fquifates, monnoie qui vaut environ
une piílole.
~e
pape .
c.onfe~lti,t e~core ~u'jl
n'y .eut
jamais dans l'lle de
Sude,
m
l.egatlOn,
n~
arpellat!on
au faint ftege, que quand le
rOl.levou~r.olt
amft. C
e~
depuis ce tems-la que les
1'015
de
SlclLe,
feuls rOls
vaífaux des papes, font eux-memes d'autrcs papes
dans eeUe ile.
Conílance, ñlle de Roger , porta le royaume de
Naples
&
de
Sicile
dans la maifon de Souabe , par
{on mariage avec l'empereur
Hen~i
VI. en
.1186.
Apres la mort de Conrard leur
peut-61~ ~ ~all1fro'y
J
fon frere b¿ttard ,
fut
reconnu
po~r
fon hentler ; malS
Charles de France, eomte d'AnJou
&
de Provenee,
s'étant fait invefrir du royaume de Naples
&
de
Si–
ciLe
par le pape Clément IV. en
11.65,
tua Mainfroy
l'année fuivante
&
6t eouper la tete au ñls de Con–
rard en
I1.69.
Pierre
IIl.
roi d'Aragon , qui avoit
époufé Conílance
fil~.e de.Mainfro~,
6t égorger
t~us
les Frans:ois en
J
1.81. ,
le Jour de paques att premler
coup de fon de vepres, d'oft ce maífacre a été appellé
depuis
Les véprcs jz'ciLienncs.
Cette affreufe cataílrophe envenima les fameufes
querelles des deux manons d'Anjou
&
d'Aragon ,
dont l'hiíloire eíl:
(i
remplie. La derniere eut l'avan–
tage, fe maintint en poífeffion, &
~haífa
les Fran–
~ois
qui n'ont pu depuis remeUre le pié dans ces deux
royaumes.
I
•
•
La
Siciie
efr reíl:ee fous la dommatlOn des Efpa–
gnols jufqu'aIa paix d'Utrecht en
~
7
1
3
~
que les al–
liés la dqnnerent au duc de Savole qUl y fut cou–
ronné la meme année. Les Efpagnols qui avoient été
forcés a cette ceffion, revinrent en
Sicile
en
1719 ,
&
I'envahirent prefqu'entierement; ils en furent ce–
pendant chaífés par les Anglois. Le traité de Lon–
dres difpofa da la
Sicile
en faveur
~e
l'empereur,
qui céda en échange
au
duc de Savole le royaume
de Sardaigne ,
&
p'romit les fucceffions de Toícane ,
de Parme
&
de Plaifance a l'infant Don Carlos. En–
ñn la guerre de 1733 , fuivie du traité de 1736, a
mis ce dernier prince en poífeffion des royaumes de
Naples
&
de
Si,ile,
fous le titre de
roi des deux Si–
ciles,
favoir de la
Sicile
en des:a du Phare,
&
de la
Sicile
au-ddl du meme Phare.
Il
gouverne cette ile par un vice-roi ,
com~e
cela
s'eíl pratiqué depuis la gue.rre de
Me~~e,
qUl donna
lieu
a
la deíl:rutlion des
100S
&
des pnvdeges de tou–
tes les villes. De-la vient que les peuples nombreux
qu.i y étoient autrefois , fe font fondus. Le plus grand
commerce eíl un revenu d'environ cent mille écus
que produifent les permiffions accordées achaque
particulier de manger du laitage
&
des reufs en ca·
reme. Le clergé .féculier
&
monaftique jouit du droit
de franchife pOllr l'entrée de toutes fortes de mar–
chandifes
&
de denrées de leurs biens ; de la chaque
famiUe a quelque eccléftaíl:ique pour 61s
&
pour pro–
che parent,
&
ne paye
rie~: m~is
ce qu.'il,Y a de
plu~
fmgulier c'eíl: qu'un ecc1eftaíl:lque qUl n eíl: attache
par le
fa~g
el
aucune famille , vend ron droit de fran–
"hife
a
ceux des fécnliers qui n'ont point d'eccléftaíl:i–
que pour parent. Toutes les églifes
&
les ehapelles
du royaume, qui font en tres-grand
nom~re.
dans
chaque ville ,
&
menle
a
la campagne
~ ~ouiífen~
d'un droit d'afyle en faveur de tous les fcelerats qUl
s'y retirent. Prefque toutes les charges de robe
&
d'épée fe vendent,
&
1'0n pem eroire
fi
d'ordinaire
l'argent eíl préféré au mérite.
La ville de Palerme eíl la feule du royaume 011
I'on bat monnoie : encore y fabrique-t-on rarement
des efpeces d'or ou d'argent, faute de matiere qlli
fon toute du pays.
)
Abrégeons : la
SiciLe
n'a plus rien aujourd'hui
de
conftdérable que fes montagnes
&
fon tribunal ,de
}'inquifition, qui
a
de~
,ommiífaires ave, ,our
'&
S 1
e
offici~rs
dans tous
les cojos
dtl royaume. Ceu" qui
poffedent les charges
&
offices de l'inquifttion,
joule.
fi.!nt ,
ainft que leurs maifons, des privileges qui
y
font attachés , ne reconnoiífent point d'autre tribu..
nal ;
&
la multitude de ces charges
&
oflices remo
plies par la nobleffe , les riches
&
les bourgeois eíl:
jj
grande, qu'il ne faudroít pas d'autre caufe pour
nllner entierement la monarchie de
Siá le.
On fait que pour comble de mallX , cette íle éprou–
va en
1693
un affreux tremblement de terre , qui
porta partout la defolatíon. Les villes de Catane ,
d'Agoufte , de Syrachfe, de Lentini , de Carlentini ,.
de Modica, furent prefque détruites : un grand nom.
bre de bourgs
&
de villages effuya la m
A
me cataftro–
phe,
&
I'on compta pres de quinze mille perfonnes
qui périrent dans ce bouleverfement.
Tant de r€volurions qll'a éprouvé la
SiciLe,
re
n–
dent intéreffante l'hiíl:oire
&
la defeription de cette
ile,
&
c'eíl fur quoi les eurieux peuvent confulter
l'un ou l'antre des ouvrages fui vans.
Burigni ,
hi~oir~
de
Sicile,
imprimée
a
la Haye en
1745 ,
1.
vol.
ln-4 •
Fazelli,
de rebus SicuLis,
Catana!,
1149
~
1.
vol.
ilLfol.
J)ef~riptioJ1
?e la
S icilt: ,
publiée en Italien par le
marqllls de Villa-Blanca. Cet ouvrage a paru eñ
1760 .
(Le
chellaLier
DE JAUCOl1RT.)
SICILE., MER DE, (
Géog. mod.)
la mer de
Sicile.
eíl: la parue de la mer Ioniene, qui eíl: au midi de la
Calabre,
&
qui baigne la cote orientale du royaume
de
Sicile. (D.
J.)
.
~lCILE;
trib.unaL
d~
la monarc11ie de
, (
H i,'l..
de
~lcl~e;. )
c eíl
~1l1ft
.qu on nomme cette heureufe
¡u.
nfdltllOn eccleftaíl:lque
&
temporelle, indépendante
de la cour de Rome , dont jouiífent les rois de
SiciLe.
II
faut indiquer l'origine de ce beau privilege.
Des
~ue
le comte Roger eut enlevé eette ile aux
Mah,ome.tans
&
a~L"
Grecs,
&
q~e l~~glife
latine
r
fut etabhe , Urbam
II.
crut devolr
y
envayer un le.
gat pOLlr y n:gler la hiérarchie ; mais Roger refufa
ft
fortement
&
ft conílamment de recevoir ce légat
dans le pays de fa conquete , que le pape voulant
ménager une famil!e de héros ft néceHaire
él
l'entre–
prif: d;s croifades, dont
i~
étoit
to~t
occupé , p'ritle
partl d accorder , la dernlere annee de fa 'lie, en
10
9 8 , une bulle au comte Roger ,par laquelle il ré–
voqua fon légat,
&
créa ce prince
&
tOllS fes fuc.
c~íIeurs,
légats nés d.u faint ftege en
Sicile,
leur at–
tnbuant tous les drolts
&
toute l'autoríté de cetre
dignité, qui étoit
él
la fois fpir:tuelle
&
temporelle.
Voila ce fameux droit attaché
él
cette monarchie .
droit que .depuis .1:s papes ont voulu anéantir,
&:
que les rOlS de
SlClLe
ont maintenu. Si cette préro–
gative, ajoute M. de Voltaire , eíl incompatible
av.ecla hiérarchie chrétienne , il eíl: évident qu'Ur–
ba1l1 ne put la donner; ft c'eíl: un objet de difcipl1ne
que la religion ne réproqve pas, il eíl égalemt'nt
certain que chaque royaume eíl: maitre de fe l'attri..
buer. Ce privilege au fond, n'eíl: que le droit de
Coníl:antin
&
de tOLlS les empereurs, de préftder
él
la police de leurs états; cependant il n'y a en
dans toute l'Europe catholique , qu'nn gentilhomme
qui ait
fu
fe procurer cette prérogative aux portes
de Rome meme.
(D.
J.)
SICIL/A,
(Géog. anc.)
ile de la mer Méditer.
ranée " pres de la cote d'Itaüe, dont elle n'eíl: fé.
parée que par un détroit auquel elle donnoit fon
nom,
&
qu'on appelle aujourd'hui le
phare de
Me¡.
fine.
Elle eíl: ft voiftne de l'Italie, que plufteurs des an–
ciens ont cru qu'elle avoit été jointe au continent,
&
que quelques tremblemens de terre , ou l'effort:
.,jdes deux mers l'en avoient féparée:
Sicilia,
utfinmt,
aLújualldo contimns,
&
agro Bruttio adnexa,
dit Pom4