168
S 1
cha{fa le roi de Mac ' doine , & déiivra la vIlle d'Ar–
gos de fes ufurpateurs. Philippe
n.
roí ue
'l~cédoi
ne , le fit enipoifonner, vers l'an
214
a,;,aot
J:
C.
Il
mourut
a
Egion ,
&
fon corps fut; p.orte
a.
SLCyone ,
QU
on lui éleva un monument qm fubfiítOlt enCore
du teros de Paufanias. AranlS avoit écrit l'hifi"oire des
Achéens
~
qui s'e"fi: perdue)
&
dont Polybe fait un
grand éloge..
. .
,
Prlljcilla,
qm fe rendlt lllufire
pa~ fe~
poefies
l~-
riques , étoit auffi de
S iey one.
~lle
VIVOlt
~n,
la
28..
oly m?iade, felon Eufebe.
SUlda~
& Athenee la
Cl–
tent que1quefois.
Ph.yl~lrq1te
I!aqult,
~e1on
que1ques–
uns,
a
Siey one,
&
mlt au
J~nr phhleu~3 OU,v~a.ges
hiítoriqlles , entr'autres une hlfrO!re d-e
1
expedltlOn
de Pyrrhus dans le Péloponnefe. Plutarque parle de
cet auteur greco Athénée
&
les fcholiafres de Pindare,
citent l'hiítore de
Sicy one
donnée par
Menechm~,
qui y étoit né ,
&
qui floriífoit du tems des premiers
fucceífeurs d'Alexandre. Si cette hifroire nous ñlt
parvenue, not15 fe rions infrrnits de milie chofes cu–
rieufes que nous ignorol1s fur le royaume de ce
nom.
La-'ville de
S iey one
a été fouvent endommagée par
des tremblemens de terreo Celle que l'on a rebatie
(ur ron territoire , fe nomme préfentement
rajiLica ,
ou
B ajilica;
elle appal:tient au tmc ; elle avoit en–
core quelque apparence, 10rfqueles
V
énitiens étoient
maltres de la Morée; mais ce n'efr plus
a
préfent
ql1'un monceau de ruines; ce monceau efr fitu'é fur–
une montagne ,
a
une liene du golfe de Lépante,
&
la
riviere ACopus paífe au-deífous.
Voye\.
SICYONIE.
(D.J. )
SICYONE,
(Lex~eog.
medie.)
ITlltUc.!YII;
ce mol dans
les médecins grecs défigne tantot
unefigue
fauvage ,
tantot la
eoloquinee,
&
tantot une
lIentouJe
conique,
ouverte par ion extrémité pointue.
(D.
J.)
.
SICYONIE,
(G¿og. ane.) Sicyonia,
contrée du
Péloponnefe, dans l'Achale propre,
&
féparée du
territoire de Corinthe par le fleuve Némée. Tite–
Live,
l.
XXIII.
C.
xv.
remarque qu'on la nomma d'a–
bord
Mieone,
&
enfuite
./Egialée
"
cette contrée avoit ·
deux viUes dans les terres ; favoir, Phlius
&
Si-
cyone
S
' .
,
d"P
r.
•
1
'E .
l'
Les lcyornens, lt aluamas, veu ent qu gla.e,
originaire de leur pays, en mt le premier roi; que
fons fon regne , cette partie du Péloponnefe, qui
s'appelle encore aujourd'hui
l'Egiali,
prit fa déno–
mination ; que dans cette contrée, il batit en rafe
eampagne la ville d'Egia16e, avee une citadelle , qui
occnpoit tout le terrein Olt ils ont
a
préfent un temple
dpMinerve.
Da~s
la fuite des tems, Lamédon ayant fait épou–
(er fa fille
a
Sicyon, né dans l'Attique , Sicyon ac–
quit le royau ...me ; ce fut fous fon regne que tout le
.pays changeant de nom fut appellé la
Sieyonie
,
&
que la ville qui s'appelloit autrefois
Egiatée,
fe nom–
·.me
Sieyone.
Les
Sicyoniens
devinrent dans la fuite Doriens,
&
commencer.ent
a
faire partie de.s états d'Argos. Ils
font
a
préfent miférables, ajoute Paufanias ,
&
fort
.différens de ce qu'ils étoient autrefois. D'en vouloir
rechercher la caufe, continlle l'hifrorien , c'
~ft
peut–
etre ce qu'il ne nous eft pas permis : il vaut done
miel1x fe CQntenter de eelle qu'Homere donne de la
.décadene·e de tant d'autres villes ;
du puiffant Jllpiter
la lI(:Jlontéjilpréme.
lls étoient déja réduits
él
cet état
de foibleífe , 10rfql1e par furcroit de rnalheur ils fu–
rent aíIiégés d'un trembleinent de tene, qui fit de
leur ville une folitude, & renverfa beaucoup de mo–
numens
&
d'édifices publics, qui étoient d'une gran–
.de beauté. Le meme accident ruiníl plllfieurs villes
de la Carie
&
de la Lycie,
&
l'''tle de Rhodes en fut
ébranlée.
"-
Les Sieyonien$
enterroieJ.ltleu~ illu~(es
morts
SIC
d\me maniere affez convenable ; i1s jettoieot-le corp'
dans une foífe,
&
le couvroient de terre; ils cOl1f–
truifoient un petit mur tout-a-l'entour; puis iIs éle–
voient quatre colDnnes qui foutenoient un toir fait
en forme d'aile déployée
&
pancb ' e; ils ne mettoient
aucune infcription fm la
~' pulture
, mais en rendaot
les derniers devoirs au mort , ils l'appelloient {eule–
m nt par fon nom , fans y ajouter celui de fon pe–
re ,
&
tout-de-fuite ils lui donnoient le dernier
adiell.
Les Sicyoniens, continue Paufanias , ont plufieurs
fratues , qu'il renferment dans une efpece de facrif–
tie :
mais
chaql1e année durant une cenaine nuit , ils
les tirent de ce líeu póm les porter dans le temple;
ils aHument des fl ambeau x afin d'éelairer la cérémo–
nie ,
&
chantent des hy mnes compofées en vieux
langage. La fratlle qu'ils nomment le
Bacchéus
tient
le premier rang
a
cette proceflion ; c'efr
un~
fra–
tue qu'ils croy ent avoir été confacrée par Androma–
das, fils de Philias; enfuite paroit le Lyfius , autre
ftatue que Phalles, ¿ifent-iis , tranfporta de The'bes
a
Sic~one.par
ordre de la
Pi~lie;
il efr certain que
Phanes Vlllt
a s
cyone
en meme tems qn'Arifroma–
que ,
~ls
de
Cléo~ée:
mais p<;>ttr avoir négligé d'ae–
compltr un certalll oraele,
11
ne put rentrer dans
le PéloponnHe, auffi-tot qu'il fe l'étoit propofé.
En defcendant du
.templ~
de Bacchus uans la pla.'
ce , on trouve
a
mall1 drolte le temple de Diane
fnmammé
Limnea.
Ce temple efr fi vieux, qu'il n';
plus de tolt. La fratue de la déeífe y manque auffi
&
l~on
ne fait
íi
elle a été tranCportée ailleurs, ou fi
~lIe
a péri par quelqu'accident.
Dans la place, il
Y
a 'un temple dédié
a
la
Pe~
fuafion:
&
voici la raifon que l'on en appone. On
dit qu'Apollon
&
Diane ayant tué Pyth0n, vinrent
a
Egialée pour fe [aire purifi€l' ; mais' qu'on leur
y
fit une fi grande frayem, qu'ils furent obligés de
paífer en Crete ,
&
d'avoir recours
a
Cramanor. En
effet, on voit
a
Sicy Me
un endroit qu'on appelle
encore aujourd'hui
La
Peur.
On ajoute qu'auffi-.tot la
ville d'Egialée fut frappée de la peíl:e ,
&
que les de–
víns con1ultés , répondirent que ce fléau ne ceíferoit
point, qu'Apollon
&
Diane n'euífent été appaifés :
9u'en conféquence de cet
or~cle?
on envoya fept
Jeunes garc;ons,
&
autant de Jeunes filies, en habit
d~ ft~pplians,'
fur le
~ord
du
~eu'Y'e
Sythas; que le
dlen
~
la deeífe fe
l~líferent
fl.echlr
a
leurs prieres ,
&
qu lIs voulurent bIen reveOlr dans la citadelle de
Sic)'cne.
C'efr la raifon pourquoi 1'on a conC¡¡cré ce
temple
a.laP~~fu~fion
da"ns, le lieu meme oll Apol–
Ion
&
Dlane s etolent arretes en rentrant dans la vil–
le ;
&
encore
a
préfent , ajoute Paufanias, ils.pra.
tiquent la méme cérémonie tous les ans; car le jour
de la fefe du dieu , ils envoyent de.s jeunes enfans.
fur le bord du fleuve,
&
tirent du temple d'Apollon
les fratucs des deux divinités , pom les gorter dans le
temple de la Perfuafion;
<>?
enfuite ils les portent
011
elles étoient.
Ce temple efr dans la place,
&
l'on dit qu'ancien.
nement Prretus l'avoit fait batir dans ce lieu , paree
que fes filIes y avoient été guéries de leur frénéfie.
L'on ríent pour certain 9ue Méléagre y fufpendit la
lance dont il avoit perce le' fanglier de Calydon ,
&
que la .flute de Maríyas y..fut auíIi confacree; caron
dit.qu'apres le malheur qui arriva
a
ce Silene,
fa
flute tomba dans le fleuve Marcias, que de-la elle
paífa dans le Méandre,
&
du Méandre dans l'Afope,
qui la jetta fur le rivage, all un berger l'ayant rama{–
fée . la confacra
a
Apollon ; mais toutes ces offran–
de' ont été brúlées avec 1'ancien temple. Celui que
j'aJ
vu , dit Paufanias ,
&
la fratue quí y efr, font
illodernes;
&
c'efr Pytocles qui en a fait la confé·.
a;.ation.
Au milieu de
la
place publique, continue Paufa··
nías,