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SIC

autfes demeul'erent dans

l~

Gernianie,

&

[urent tlif–

tingués

p~r

l,e

furno~

de

F.ranes

~rien.t~ux..;c'eft d'~ux

qu'eft denve le nÓní de

Francome

qUl

etOlt la France

orientale , dont ¡.me partie a confervé le meme nom

cde

Franeonie. (Le Chevaliel'

DE J AUCOUR T.)

SICAMOR, f. m.

(term'e dé l!'lafon.)

c'~ft

un cer–

Geau ou cercle lié comme celui d'un tonneaH. On

"oit des écus de fable a

unJiéam'or

d'or.

(D.

J.)

SICANDRO,

lLE,

(Gwg.

mod.)

He imaginaire de

la rner Egée; nous

n'avon~

jarnais fu la trciuver dáns

l'Archipel, dit Tournefort, ni rneme en appréndre

aucune nouvelle: les nouveallX voyageurs n'ont pas

été plus heureux.

(D.

J.)

SICANIENS,

LES,

(Géog. áne.) oft

les SICANES,

S.icani?

peuples de Sicile,

q~l~

en

occupoie~t

la

pa~he occldentale. Ce peuple, 1tllvantThucydlcle, etolt

originaire de l'Ibé ie,

&

v.enn des bords du fleuve

Sieanus,

que. les écrivains poilérieurs oot appellé

Sieoris,

&

que nous nornmons

Segro.

Thucydide ne

aonne pas ceci comme une fimple tradition, rnais

€omme un fait inconteftable. Ephorus au rilpport de

Strabon ,

&

Philifte de Syracl.lfe cité pafDiodore de

Sicile, teLloient le meme langage dans leurs écrits.

Il

eft vrai que le meme Diodore fe déclare pour le .

fentiment de Timée, qui regardoit les

Sicani

comme

Autochthones : mais ni l'un ni l'autre n'ont fait ré–

flcxion que ce mot

d'autoehtlzones

ne pouvoit fe pren-

. dre au fens qu'ils lui donnent, que par teux qui,

felan le fyfteme des mythologues grecs , crbyoient

les hommes fortis meme du fein de la terreo Pour

Strabon, il fuppofe avee Ephorus, l'origine ibé–

ríenne des

Sieani.

Au tems de Thueydide

&

des atUres éerivains al–

legués ei-deífus, il etoit facile de vérifier le fait. Les

Carthaginois employoient des troupes efpagnoles

dans leurs guerres contre les grecs de Sicile. Ces

Efpagnols pris

~ans

les cornbats,

&

vendus comme

efclaves , fe trouvoient melés avec les

Sieani;

&

par

ce mélange on connoiífoit aifément $'ils parloient

des dialeétes d'une merne langue. Dans la guerre que

Denis-Ie-tyran fit aux Carthaginois en 386, un grand

nombre de

Sieani

fe joignirent

a

fes troupes : peu

apres, un corps d'E.fpagnols mécontens des Cartha–

ginois, quitta leur fervice,

&

renforc;a l'armée fyra–

cu(aine. Philifte qui tenoit un rang éonfidérable a la

cour de Denis, avoit fans doute profité de l'occa–

íion pour conftater 1'origine ibérienne des

Súani-,

en eomparant leur langue

&

leurs coutumas avec

celles des Efpagn@ls qui fervoier,t dans la meme

arm'e.

Thucydide dit que ces Ibériens,

ql~'il

nomme

Si–

cani,

ne paíferent en Sicile, que parce qu'ils avaient

été chaíféspar les Lit,uriens de la s:;ontrée qu'ils habi–

toient auparavánt. De ce paífage il

f~ut

conc1me

avee M. Freret, que les

Sieani

avoient autrefois pof–

fédé le pays ou' les Liguriens fe trouvoient ·au terns

de Thucydide, c'eft-a.dire, vers l'an 430 avant l'ere

chrétienfle. Or les Liguriens' occupoient alors toute

la

cote de la mer, depuis les Pyrénées jufql1'aux

Alpes,

&

depuis les',Alpes ju{qu'A l'ernbouchure de

l'

Arhe. Scylax qui nOtlS.a donné une defcrlption des

bornes de la Méditerranée vers l'an 350,

&

fous le

regne de Philippe, pere d'Alexílndre, diftingue trois

e(peces de Liguriens : les lbéroligyes, depuis les Py–

renées

jllfq~l'au

Rhone : les Celtoligyes, deptiis le

Rhone jufqu'aux Alpes:

&

les Ligyes

Ol!

Liguríens

proprement dits, depllis les Alpes

j':Ú9-u~a

l'Arne. Les

Liguriens étoient fi. anciennement etablis entre le

Rhone

&

les Alpes, que les Grecs crutent pouvoir

faire mention d'eux dans les fables qu'ils débitoient

fur le voyage ·d'Hercule.

.

J

Obfervons encore avec M. Freret, que íi le pays

dont les Ibériens furent chaífés., eút été

en-de~a

des

Alpes, ces peuple.s, loin de pOtlvoir pénétrer en Ita-

Tome.Xr.

.

.

I

e

16

3

li~

,

auroi~nt

été

~ontraints

de fe

reti;~r

i

1~a~cident

du Rhone. I1s fe trotlvoient done alors établis au–

dela des Alpes :

&

c'~íl:

de-la que

s'avah~ant

toujours

d~~r<?c~e

en proche

J~~qli~a

l'extrémité dé l'Italie, ils

p~ er~n,t

ennn eri, Slc1le. Le

t~ms d~

pat:áge

de~

Sleam

n eft pas fixe par Thucydlde qm fe contente

d,e rn,ett:e ce! événemel!t avao,t

la

prífe de Troie ;

c

e~-~-dll'e

" dans fa

~/lro,!ol()gle;

avant l'ati

12.

8

4;

malS

11

parOIt par les terntHgnages d'HeHanieus

&t'

de

Philifté, qhe les

Si'caniens

étoient déjá pdíféífeurs

d'une partie de l'11e en 1364:

'.,

Si l'on p,renoit a la lettre plÍlíietlrs expreilions

femées dans

l'Enéid'e ,

on concluróit que les

Siea–

niens

avoient confervé des étábliífenieris aui envi":

rons du Tybré; Virgile eri parlé fouvént ·

&

les

nomme

v~teres

Sieaizi.

Mais peut-etre, par'

il11e

li–

cence orclinaire aux pbetes, aura-t-il donné le norrl

de cet anéien peuple efpagnol au-k .:8icules nation

tres-différedte; puifqu'elle étdit íllyrienrle:

&.

dont

il reíl:oit en effet quelques peüplades dans le I..:atium;

Méni. des

infcdptionsj

tome XrIlf.

Hift.

pago

8o !

(D .

.J.)

SICdNU~

,

Géog.

an~.)

l°.

fleiívé d'Efpagne ;

(e~

loh Thucy dlde. On croIt que c'el!: le meme

qtte

le

SICORIS;

. 2.°;

Fleuve de Sicile : Etienne ie géographe qu1 '

cIte

A

pollodore, remarque que ce fleuve éouloít pres

cl'Agrigente,

&

qüe la contrée voiíine

fe

nommoit

Sieania.

Héíithius fait mention d'une vílIe de Sicilé

appellée

~»Xdvt"

&

d'une contrée

él

laquelle

il

donne

le nom de

~IXdVIlI.

(D:

J.)

. .

SIC,CA, (Géog.

ane.)

ví~lc.

de l'Afrique propre

felon les uns,

&

de la Nurrildlé felon d'autres. L'iti–

néraire d'Antonin la marque fur la route d'Hi'pponé

royale a Carthage. SalluO:e,

Jugurth. e. Lv}.

Pline;

liy.

r.

ch. iij.

écrivent fimplement

Si'cea.

Mais Pto':

lomée,

liy.

Ir.

ch. iij.

la

table

de Peutinger,

&

Pro";

cope,

liv.

1

l.

ch. xxiv.

y joignent le úlrnom

de

veneria.

Ce dernier ajoute qu'elle étoit

el

trois jour–

nées de Carthage.

S icca veneria

devirit bn fiége -épifJ

copal: il ne faut pas la confondre ávec

S icca

ou

Siga

viUe de la Mauritanie

céfatienf~,

&

011

Syphax avoit

eu fon palais.

roye{

SIGA.

.

C'eO: a

S icca

dans la Numidie, ou dans l'Afrique

propre, que naquit

Arnobe

vers la fin du iij. fiecl e,

&

il

Y

profeiTa la rhétorique, avant que d'embraífer

le Chl-iftianifme. Pour 0btenir fon admiffion a l'É–

glife, il écrivit un

ouvrage eontre les Gentils

:

cet

ou~'

vrage dont íl s'eft fait plufieurs édítions, contient

{ept livres. L'auteur y employa toutes les fleurs de

fa rhétorique ,

&

Y

débita beaucoup de littérature ;

rnais comme il fe hata trop

H

compofer fon o'uvrage ;

de~la

vient que l'ordre &,la beBe

é~onol~ie

n'y pa–

l'olífent ras avec tc>ute la Juíl:eífe ql1l fe:-Olt a

deíirer~

M. Dl1pin ajoute que le tour des penfées eft d'un

orateur,

&

que les tenues font durs

j

mal-arran:.

gés, petl polis,

&

quelquefois meme peu latins.

Procllts

(

Eutychius), grammairién célebre du fe:

wnd fiecle, étoit aufIi natif de

Sicca.

Il

fut nornmé

précepteur de l'ernpereur M. Antonin

le

p'hilofophe,

&

élevé par ce prince a la dignité de proconful.

II

mit au jO\.tr un Bvre (cité par Trébellius Pollíon) fur

ce

qu'il y avoit de plus wríeux dans les pays éiran–

gers: e'eft d,onuuage que ce

li~re ~oit

perdl1

¡

(D.

J)

SICCITE,

f.

f.

(Gram.)

pnvatIOn de totite huml–

dité. Faites évap'orer jufqu'a

Jiccité,

difent les

Chi~

miftes;

&

plus l'évaporation fera lente, plus les

cryftaux que vous aurez fúont beal1x

&

réguliers.

SIC;ELIA-CA!.SAREA, (Géog.

anc.)

vllle d'A–

frique dans la Maurítaníe. Xiphílin nous apprencl

que e'étoit la patrie de l'empereur Macrin, gladia–

teUl' ,de fo n premier métier, puÍ's notaire, inten-

'-'dant, avocat du fife,

&

enfin préfet du prétoire.

P~l1

de tems apn!s que Caracalla ent été

tu~

par les'

1J