S 1
e
nías , il ya un Jupíter en bronze faít par LyfIppe ,
natifde
Si'yone
meme , & aupres efr une fratue de
Diane toute dorée. Aux environs ,1'on voit un Her–
cule en brome du meme Lyíippe, & un Mercure
Agoreus. Dans le lieu d'exercice , pres le marché,
il Y a un Hercule en marbre, ouvrage de Scopas.
Toute l'enceinte de cette efpece d'académie efr def–
tinée
au~
exercices qu'apprennent les jeunes gens;
auffi ne l'appelle-t-on point autrement que le
gym–
naJe.
Au milieu efr le temple d'Hercule ; on y voit
une fiatue de bois d'un goíh antique; celui qui l'a
faite efi Laphnes de Phtius, 011 Hercule efi honoré
d'un culte tout particulier.
Du temple d'Hercule on va
a
celui d'Efculape;
dans le parvis de celui-ci , on trouve a main gallche
deux chapelles qui fe joignent; dans l'une efr la figure
du Sommeil, mais il n'en rcfre plus que la tete; l'au–
tre efi confacrée
a
Apollon , & iI n'y a que les pre–
tres du dieu qui aient permiffion d'y entrer. SOllS le
portique qui efi devant le temple., .on
conferv~
un
os de baleine d'une grandeur prodlg1eufe. Dernere
eft
la
figure du Songe, & tout aupres ,celle du Som–
meil qui endort un 1ion. A l'entrée du temple, vous
voyez d'un coté une fiatue de Pan aífIs ; de l'autre
une Diane quÍ' efr debout.
Dans le temple, ce qui s'off're d'abord
a
vos yeux,
t'efi un Efculape, mais fans barbe; cette fiatue eft
d'or & d'ivoire, & c'eft un ouvrage de Calamis; le
, dieu tient d'une main un fceptre-, & de l'autre une
pomme de pino Les Sicyoniens difent que ce dieu
leur efi venu d'Epidaure, fous la forme d'un dragon,
dans un char attelé de deux mulets, & conduit par
:Nicegora íicyonienne. Pluíieurs alltreS fiatues de
grandeur médiocre {ont fufpendues
a
la voute; il Y
en a une entr'autres qui efi affife fur'lln dragon , &
qui , fl1'011 les ell croit , -repré{ente Ariftodama , la
mere d'Aratus, qui, felon eux , eut pour pere E{cu–
lape : c'efi tout ce que ce temple contient de remar–
quable.
Celui de Vénus n'en efi pas loin ; la premiere fia–
tue eft celle d'Antiope ; car ils prétendent que les
enfans d'Antiope étoient originaires de
Sicyone
;
que
pour cela leur mere vint s'y établir , & fe regarda
toujours comme liée de conÜmguinité avec les Sicyo–
niens: per(onne au refie n'entJe dans le temple de
Vénus , excepté une femme, qui en qualité de {acrif–
tine, s'oblige
a
n'avo-ir aucun commerce avec fon
mari, & une jeune vierge qui en eft la pretreffe ,
&
dont le {acerdoce ne dure qu'un an; fa fonél-ion eft
d'apporter les cuvettes
&
les vafes néc,effaires au fa–
crifice, d'Oll elle prend fon nomo Les autres peuvent
voie
&
adorer la déeffe du feuil de la porte, mais
fans entrer plus avánt. La dédfe efi affife; c'eft Ca–
oachus de Sicyone qui a fait cette ftatlle, le meme
qui a fait l'Apollon Didyméen, pour la ville de Mi–
let,
&
l'Apollon I{ménien pour celle de Thebes. La
Vénus efi d'ivoire
&
d'or: elle a fur la tete une e{.
pece de couronne terminée en pointe , qui repréCente
le pole ; elle tient d'une main un pavot,
&
de l'all–
tre une pomme. Ils lui offrent en facrifice les cuiífes
de tomes Cortes de viétimes , el la réfer e du porc,
ui oe lui eft pas agréable; les autres parties de la
vi ime fe brulent avec du bois de genievre: mais
pour les cuiffes , on les faít rotir avec des feuilles de
'deros.
VA
'{
PEDERO •
V r la porte facrée de
Sicyone ,
&
tout-aupres de
cette porte, 1'0n trou e, ajoute Paufanias , un tem–
ple de Minerve, qui fut autrefois confacré par Epo–
p 'e,
&
qui, [oit pour la grandeur, foit pour la m -
gnilicence, l'emportoit b aucollp fur tous les ' dificl
J
de ce íiecl
-ta;
mais le tems n'a 'pargné que {a
r'~
putation, car ce t mple a été brUlé par le feu du
cie~
r
l'on n'y
y
qu'un autel que la foudre n'ait pas
Jl
ommag'
&
qui fubíifte dans le m\!tn état qu'il
To
¡
_
,¡r.
S 1
D
169
étoit du tems d'Epopée. Devant cet alltel eft la fé–
pulture du héros; aupres de ron tombeau 1'on a ran–
gé les fiatues de ces .dieux., que 1'on appelle
priferva–
tcurs,
auxquels les Slcyomens font des ú¡crinces avec
les
m e~es
cérémonies que les Grecs ont accoutumé
de prahquer pour détournerd'euxles maux qu'ils ap–
préhendent.
(D. J.)
~ID~-POU
, f. m. (
B otan. eXOl.
)
nom d'un arbre
qUl erOlt au ·Malabar: il n'eíl: remarquable que parce
qu'il ne porte des fruits que quand il eft extremement
Vleux. Ray,
hifl. planto
(
D_
J. )
SIDARLSO., (
G/ogr. m?d.)
bourg de la Morée,
da?s la
,Zacon~e,
entre Mlíitra
&
Malvaúa, a-peu–
pres
a
egale dlftance de l'un
&
de l'autre. On prend
ce bourg pour l'ancienne
Geremia
de Pau(anias ou
Gerania
de Pline.
(D.
J.)
,
. SIDAYE , (
Géog. ,::od.
)
M. Rélañcl. éCl'it
Sydaye;
vl.Hedes 1ndes; dans lIle de Java, fur la cote
fepten~
tnonale, de
~ette
¡le, ailú pres de Touban , avec un
por.t qUl a dlX bi-affes de profondeur, fQnd de terre
va(eux.
Lat. mérid.
6'. 44.
(D .
J.)
SIDE,
ou
SIDA, (
Géog. anc.)
ville de l'Aíie mi–
neme dans la Pamphylie , 1l1r le hord de la mero Pro–
lomée,
L. V.
C.
'Y.
la marque immédiatemerú apres
l'embouchure de l'Eurymédonte ; mais Strabon met
un fleuve entre deux. Cependant comme il ne nom–
me point ce fleuve , il Ya apparence qu'il n'étoit pas
conlidérable. Il ajoute que
Side
étoit ul1.e colonie des
Cuméens,
&
qu'on y voyoit un temple de Minerve.
Le Périple de Scylax fait auffi de
Side
une colonie des
Cuméens ,
&
lui donne un port. Ciceron ,
L. UI.
epiJ!.
6'.
ad
Attic.
Tite-Live,
L. XXXVII. c. xxiij.
&
Paufanias,
L.
VIII.
C.
xxviij.
parlent auffi de cette
ville ;
&
le dernier remarque que le Mélas couloit
aux environ5. La ville de
Side
efi aujourd'hui pref–
que toute ruinée,
&
fes ruines fe nomment
Scanda–
Lar,
ou
Canelo/LOra,
felon Thevet. Niger dit
Chiri–
jonda.
Side
eft encore une ville du Péloponnefe , felon
Paufanias,
t.
111.
C.
xxi}.
elle avoit, dit-OD , prisJon
nom de Sida , une des filIes de Danaiis.
Eufiathius ,
patriar~he
d'
Antioch~
dans le iv. íie–
ele , étoit de
S id,
en Pamphylie. Sozomene fait un
grand.éloge de fes ouvrages. L'églife grecque honore
1a
mémoJl'e le
20
Février,
&
la latine le 16 de Juil–
let. Sa diífertation de la Pythoniffe a été donnée en
1529 par Léon Allatius,& ce n'eftpas unchef-d'reu–
vee
de jugement
&
de critique.
(D.
J.)
SIDEN, (
Géogr. anc.)
fameux étang
ele
l'Inde.
Pline,
l. XXXI.
C.
ij.
dit que Ctéíias rapporte que
tout y va
a
fOlld,
&
que rien n'y furnage; c'eft une
pure tableo Cet étang eft appellé
Sitia
par Strabon ,
S iLLa
pilr Diodore de Sicile,
&
Sila
par Arrien. Les
habitans de ce quartierfont nommés
Siüi.
(D ,J.)
SIDENA,
(
Géog. anc.)
nom d'une contrée du
Pont de la Cappadoce, d'une ville de l'Aíie mineure
dans la Lycie ,
&
d'une ville de laTroade, fur le Gra–
nique. Cette derniere étoit ruinée du tems de Strabon,
L.
xn~.p.
387.
(D.
J.)
SID ENIENS ,
LES, (
Géog. anc.) Sideni,
peuples
de la Germanie. Ils habitoient.fUf l'Oder, felon Pto–
lomée,
L.
n.
C.
xj.
On prétend que leur pays étoit
dans le terrein de Stetin.
(D.
J.)
SIDERA,
Olt
SIDRA, (
Géog. modo
)
petite ile de
l'Archipel, pres de la cote de la Morée, entre les
golfes de Napoli
&
d'Engia. Certe ile a été bien con:
nue des anciens {ous le nom de
CaLauria.
SU'abon
IUI
donne trente ftades, qui font
el
peine une lieue de
cir nito Neptune
y
avoit un temple célebre., avec
droit de réfuge, auquelles Macédoniens, maItres de
la Grece n'oierentjamais toucher;
&
ce ut en con-
ratio~
de ce temple , que l'lle fut
appel~ée Pojid~nia.
Diane y étoit auffi revérée d'une maOlere partI–
culiere d'ol! int
a
la déeife r épithete de Ca!uu-
,
y
•